Bollywood à Bobigny

Posté par Claire Fayau, le 19 octobre 2008

Après l'été indien du Musée Guimet, voici l'automne cinéma indien du 93 !
La première édition du festival Indian-Passion se déroulera du 31 octobre au 2 novembre 2008 au cinéma Le Magic à Bobigny .

Au programme, il y aura des débats, de la restauration indienne, des spectacles de danse... et des projections de films bien sûr!

Voici la liste des cinq films hindis avec la superstar Shah Rukh Khan, sous-titrés en français, dont trois inédits en France. La star a aujourd'hui 43 ans, possède sa propre société de production et une équipe de cricket. Il a reçu dix fois l'équivalent de l'Oscar bollywoodien, notamment l'an dernier pour Chak de India, présenté à Bobigny. On l' a aussi remarqué en occident dans Devdas et Veer-zaara.

  • Om Shanti Om
  • Chak De India
  • Paheli
  • Swades
  • Dilwale Dulhaniya Le Jayenge

Plus d'informations sur les sites internets suivants:
http://association-indian-passion.fr/index.php
http://shahrukhfan.superforum.fr/projets-en-cours-f26/affiche-et-programme-officiel-du-festival-indian-passion-t3202.htm#57294

Eté indien à l’auditorium Guimet

Posté par MpM, le 1 septembre 2008

Devdas - Aishwarya RaiPour la 5e année consécutive, le Musée des arts asiatiques de Paris propose une rentrée à l’heure indienne, avec un cycle de films entièrement consacré à la cinématographie du plus gros producteur de longs métrages du monde. Tandis que Bollywood a désormais son magazine en France (Bollywood Stars, 3,9 euros) et que les financiers indiens investissent dans Hollywood (DreamWorks, notamment), on connaît mal le patrimoine de ce cinéma si particulier.

Du 8 septembre au 5 novembre prochains, les stars du cinéma hindi envahissent ainsi l’auditorium Guimet avec une sélection de 23 films (dont 9 inédits) articulés autour de trois grandes périodes.

Les années 50-60 : considérées comme l’âge d’or du cinéma indien, elles virent la production d’œuvres lyriques et poétiques devenues part intégrante du patrimoine national. C’est l’époque de l’acteur et réalisateur Guru Dutt, spécialiste du romantisme mélodramatique à qui l’on doit L’assoiffé (1957) et Fleurs de papier (1959), mais aussi des actrices Madhubala (Mr and Mrs 55) et Waheeda Rehman (Guide de Vijay Anand).

Les années 70-80 : elles marquent l’apogée du cinéma commercial hindi aux extravagances les plus débridées. Le plus célèbre de tous les acteurs indiens, Amitabh Bachchan, remporte son premier succès avec le "western curry" Sholay de Ramesh Sippy, record absolu de fréquentation. Les films se laissent aller à la violence mais également à une certaine liberté de mœurs, comme lors de l’apparition de Dimple Kapadia en bikini rouge dans Bobby de Raj Kapoor.

Les années 1990-2000 : celles de la modernisation, qui voient les chorégraphies devenir plus sophistiquées et les stars faire l’objet de véritables cultes. L’occident lorgne du côté de Bollywood : Devdas de Sanjay Leela Bhansali est présenté à Cannes en 2002 et l’année suivante, Aishwarya Rai est la première actrice indienne à être membre du jury. L’ex-Miss monde, mais aussi ses collègues comme Nandita Das (Fire de Deepa Mehta) et surtout Shah Rukh Khan (Veer-Zaara de Yash Chopra) deviennent aussi incontournables chez nous que chez eux.

En guise d'introduction générale à une programmation aussi foisonnante, Martine Armand (qui a choisi les films du cycle) donnera une conférence publique et gratuite le 10 septembre sur le thème des "Stars du cinéma populaire hindi". Des spectacles de danse et de musique complèteront enfin cette programmation sur tout la période, avec notamment de la danse bharatanatyam (Inde du Sud) et du chant khayâl (Inde du Nord). C'est donc parti pour deux mois d'été supplémentaires... en attendant la "deuxième saison japonaise", Akitsu Shima ("L'île aux libellules"), et son invitation au voyage à travers le Japon spirituel (novembre 2008 - janvier 2009).

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Du 8 septembre au 5 novembre 2008
Séances à 12h15 les lundis, mercredis ou vendredis selon les semaines
Programme complet et informations sur le site de l’Auditorium Guimet

DreamWorks SKG : entre divorce et partenariat

Posté par geoffroy, le 28 juin 2008

Il y a vingt ans, Hollywood craignait le péril jaune venu du Japon. Sony rachetait la Columbia et cela devenait une affaire politique nationale ! Pourtant "la menace fantôme" capitalistique semble désormais venir d'ailleurs, des Emirats arabes aux grands pays en voie de développement...

Alors que le studio DreamWorks envisage depuis plusieurs mois de se séparer du géant Paramount, auquel il s'était récemment "vendu", et afin de retrouver une indépendance financière mais surtout artistique, nous apprenons que celui-ci a ouvert des négociations auprès de plusieurs partenaires potentiels. Et l’un d’entre eux n’est pas n’importe qui. En effet, il semblerait que RBE (Reliance Big Entertainement), filiale divertissement de l’un des plus grands conglomérats indiens de l'énergie et des télécoms, soit prête à investir 500 millions de dollars dans l’aventure hollywoodienne. Qu’un groupe indien puisse entrer dans le capital d’un grand studio américain serait une première et démontre l’investissement à l’international de groupes pourtant éloignés des métiers du cinéma. Si cela devait se confirmer, un pont inédit entre Hollywood et Bollywood verrait donc le jour avec, comme résultante, le divorce prononcé d’ici à la fin de l’année de DreamWorks avec la Paramount.

Si aucun des deux partenaires pressentis n’a communiqué dans ce sens, l’investissement actuel de RBE dans le cinéma (rachat d’une société d’effets spéciaux américaine, nombreux accords annoncés à Cannes avec des maisons de productions de stars hollywoodiennes, mise en place d’un réseau de salles à travers le monde…) ne fait que renforcer cette hypothèse. Cette ouverture d’accord correspond au dynamisme de grands groupes de pays émergents (Inde et Chine) favorisant rachat, fusion, rapprochement, pour constituer des conglomérats puissants dans des domaines économiques variés et dont le cinéma, et l'industrie de l'image en général, est plus que jamais porteur.