Annie Awards: « J’ai perdu mon corps » séduit Hollywood

Posté par vincy, le 2 décembre 2019

La Reine des Neiges 2 et Monsieur Link ont récolté 8 nominations chacun aux nominations pour les 47e Annie Awards, les Oscars de l'animation, qui seront décernés le 25 janvier.

Le plébiscite pour le Disney n'est pas une surprise. Pour Monsieur Link, c'est en revanche un très beau coup pour le studio Laika, qui avait déjà brillé il y a trois ans avec Kubo et l'Armure magique. Les nominations ont d'ailleurs révélé un bel éclectisme avec Dragons 3 : Le monde caché (DreamWorks), Toy Story 4 (Disney-Pixar) et Klaus (Netflix) qui sont aussi dans la course du meilleur film.

Par studio, Netflix domine tout le monde avec 39 citations, devant DreamWorks Animation (18) et Disney (16). Car Netflix dispose, aux USA, d'un autre film qui pourrait finir parmi les finalistes aux Oscars: J'ai perdu mon corps, Grand prix à la Semaine de la critique au Festival de Cannes (déjà 130000 spectateurs en France). Le film a été acquis pour les USA par la plateforme. Avec Klaus et ses sept nominations, Netflix s'ajoute ainsi 6 nominations pour le premier long de Jérémy Clapin. Netflix cartonne aussi avec Love, Death & Robots (5 nominations) et Carmen Sandiego (4 nominations).

J'ai perdu mon corps est en lice pour le prix du meilleur film indépendant face à Buñuel après l'âge d'or de Salvador Simo, Okko et les fantômes de Kitarô Kôsaka, Promare de Hiroyuki Imaishi et Les enfants du temps de Makoto Shinkai.

Notons aussi que Jérémy Clapin et Makoto Shinkai sont en concurrence dans la catégorie du meilleur réalisateur face à Jennifer Lee et Chris Buck (La Reine des neiges 2), Sergio Pablos (Klaus) et Chris Butler (Monsieur Link). J'ai perdu mon corps est aussi nommé pour la meilleure musique (Dan Levy), le meilleur storyboarding (Julien Bisaro et Jérémy Clapin) et le meilleur scénario (Jérémy Clapin, Guillaume Laurant).

On retrouve également deux films français, Je sors acheter des cigarettes, d'Osman Cerfon (Miyu Productions) et Oncle Thomas : La Comptabilité des jours de Regina Pessoa, dans la catégorie du court métrage. Miyu productions est aussi cité parmi les meilleurs films étudiants avec Un diable dans la poche d'Antoine Bonnet et Mathilde Loubes (Gobelins).

Abominable, The Addams Family et Comme des bêtes 2 sont les rares productions de studios à recevoir quelques nominations.

Sam Mendes commence le tournage de 1917

Posté par vincy, le 28 mars 2019

DreamWorks et Universal ont annoncé le début du tournage de 1917, nouveau film de Sam Mendes, et premier film du cinéaste depuis Spectre en 2015. Les prises de vue commenceront la semaine prochaine, en Angleterre et en Écosse.

Le casting réunit George MacKay (Captain Fantastic) et Dean-Charles Chapman (Game of Thrones) dans les rôles principaux, entourés de Mark Strong (qu'on verra dans Shazam! la semaine prochaine), Andrew Scott (Pride, Spectre), Richard Madden (la série Bodyguard sur Netflix), Daniel Mays (Vera Drake, Star Wars: Rogue One), Adrian Scarborough (Jean Christophe et Winnie), Jamie Parker (Walkyrie, Harry Potter et l'enfant maudit au théâtre), Nabhaan Rizwan (la série Informer sur Amazon), la française Claire Duburcq (dont c'est le premier film), ainsi que Colin Firth et Benedict Cumberbatch, actuellement admirable dans la série Patrick Melrose sur Canal +.

Le film, coécrit par le réalisateur avec Krysty Wilson-Cairns, relate la journée de deux jeunes soldats anglais pris dans la tourmente de la Première Guerre Mondiale.

Roger Deakins en sera le chef opérateur tandis que la musique sera composée par Thomas Newman, deux fidèles du réalisateur.

La sortie est calée pour le 25 décembre prochain aux Etats-Unis. Ce qui en fait un candidat potentiel pour les Oscars.

Sam Mendès a été oscarisé en tant que réalisateur pour American Beauty.

Quand la Chine croque Hollywood

Posté par vincy, le 30 octobre 2016

La tentation chinoise d'Hollywood est de plus en plus palpable: les studios se battent pour avoir un pied dans l'Empire du milieu, soit en créant des structures de production comme DreamWorks Animation (DreamWorks Oriental), soit en y bâtissant des parcs d'attraction (Disneyland à Shanghai). Même les stars s'y mettent. La grosse production de fin d'année, réalisée par Zhang Yimou, La Grande muraille, a pour tête d'affiche Matt Damon. Le blockbuster est avant tout ciblé pour être un carton en Asie.

Il n'y a rien de surprenant à tout ça: la Chine est déjà le 2e plus gros marché en fréquentation et en recettes dans le monde. Il devrait même être le premier marché dès 2018, avec un box office en forte croissance chaque année.

Depuis un mois, Hollywood se laisse dévorer par le dragon chinois. Il y a trente ans, le Japon avait tenté de conquérir l'industrie du divertissement américain (Sony en reste la plus belle preuve), suscitant à l'époque une "nippophobie". Là, rien de tel: les Chinois sont accueillis à bras ouverts.

Mondialisation

Ainsi Stan Lee, la légende des Comics, a décidé, avec Sharad Devarajan, de lancer un nouveau superhéros, Monkey Master, pour une coproduction sino-indienne. Ce gros budget en prises de vues réelles ciblera le marché chinois en priorité mais le casting international vise à le rendre rentable à l'export également. D'autant que l'histoire se passera entre la Chine et l'Inde, entre les temps anciens et les temps modernes. La figure du singe guerrier est populaire dans les mythologies des deux grands pays. Le tournage (en anglais) devrait commencer dans un an, avec un réalisateur occidental. Un pur produit mondialisé.

Wonder Wanda

Car c'est bien de mondialisation dont il s'agit. L'un des mastodontes chinois les plus conquérants est le conglomérat géant Dalian Wanda Group. Wanda a racheté en janvier le studio hollywoodien Legendary Entertainment à qui l'on doit Jurassic World et Godzilla (et autres films de ce genre chez Universal), pour 3,5 milliards de dollars. En septembre, après avoir échoué à prendre 49% de Paramount, le groupe chinois s'est s'associé avec Sony Pictures pour co-produire des films (notamment des blockbusters coûteux). Pour Sony, c'est aussi l'opportunité d'avoir un accès direct au marché chinois en se reposant sur les moyens de marketing et de distribution de son nouveau partenaire. Wanda a en plus des actions dans certaines franchises de la Paramount, notamment Transformers, 75% des parts du réseau de multiplexes nord-américains AMC, le circuit Hoyt's en Australie, le portail web dédié au cinéma en Chine Mtime ou encore Dick Clark productions, producteur historique de la TV aux Etats-Unis (notamment des Golden Globe Awards)... Le groupe possède déjà  le plus grand circuit de cinémas en Chine (avec un écran sur cinq au total) et un deal avec Imax pour de nouvelles salles. Et ses ambitions ne s'arrêtent pas là puisque le patron du groupe, Wang Jianlin drague les producteurs américains pour qu'ils viennent tourner dans le futur complexe Qingdao Movie Metropolis (plateaux de tournages, post-production, équipements techniques, décors...), en offrant un rabais fiscal de 40% et des charges salariales défiant toute concurrence. Lionsgate, qui a un partenariat avec China Media Capital, s'est déjà dit intéressé et Digital Domain étudie actuellement la possibilité d'installer une filiale pour les effets numériques. Pacific Rim 2 et la suite de Godzilla seront tournés en partie là bas.

La Chine investit aussi à Hollywood dans des propriétés et des terrains. Wang Jianlin peut se le permettre: le chinois le plus riche de la planète pèse 32 milliards de dollars.  Et cela n'émeut plus personne. Les politiques considèrent que c'est juste du business.

Aussi n'y a t-il plus de complexe à traverser le Pacifique. Joe Johnston vient de confirmer qu'il réaliserait un film de Science-Fiction de 100M$, Starfall, dans les studios de Qingdao, coproduit par Lionsgate et Wanda. Le film se déroule dans une station spatiale. Le réalisateur de Captain America, Jurassic Park III et Jumanji est l'une des grosses prises du moment mais pas la seule.

L'Empire du Soleil

Alpha Animation a recruté l'ancien directeur de la stratégie de DreamWorks Animation pour superviser la production de ses films en Chine. Alpha est notamment réputé pour avoir coproduit The Mermaid, le recordman du box office chinois. Le film a rapporté 553M$ dans le monde (dont 526 en Chine), soit le 9e succès de l'année, devant le dernier X-Men ou Kung-Fu Panda 3. Et le groupe Alpha est aussi partenaire de New Regency, et a notamment investit dans The Revenant et Assassins Creed.

Autre géant chinois: Alibaba. Le groupe du milliardaire chinois Jack Ma va investir dans la société historique de Steven Spielberg, Amblin Entertainment, pour coproduire des films à destination du marché chinois. Alibaba Pictures, la branche cinéma du "Amazon" chinois va prendre 20% du capital d'Amblin Partners, ce qui inclut les studios DreamWorks. "Au niveau humain, nous partageons les mêmes valeurs en Orient et en Occident. Nous apporterons plus de Chine à l'Amérique et plus d'Amérique en Chine", a commenté Steven Spielberg.Ou comment se payer un passe-droit vers les salles chinoises. Car pour les producteurs américains, l'équation est simple: sans partenaires chinois, leurs films doivent être validés par le ministère chinois et seuls un certain nombre ont l'autorisation de sortir chaque année. Avec un pourcentage chinois dans leur ADN? les films ne sont plus soumis qu'à la censure classique (sexe, drogue, politique) et contournent la règle des quotas. Iron Man 3 ou Le Dernier loup en ont bénéficié. Pour Spielberg, c'est aussi toute la galaxie d'Alibaba qui s'offre à ses films: site de vidéos en streaming Youku Tudou, plateformes de vente où peuvent être achetés billets et produits dérivés.

Cheval de Troie?

Forcément, cela commence à déranger un pays comme les USA, soucieux de leur "soft power" comme de leur indépendance et de leur puissance cinématographique: seize parlementaires américains se sont ainsi alarmés d'une possible "extension du contrôle de la propagande (chinoise) aux médias américains", pointant les relations étroites entre les milliardaires chinois et le régime communiste.

Les Chinois ont d'autres arguments: selon eux, seule une entreprise chinoise connaît le public chinois. Par ailleurs, beaucoup critiquent Hollywood de ne pas se soucier des attentes de leur public, qui préfère les belles histoires aux films à effets spéciaux."Pour faire de l'argent sur le marché chinois, vous devez comprendre le public chinois, lui plaire. Et le meilleur moyen est d'ajouter des éléments chinois aux histoires" explique le patron de Wanda. Cela promet pour les scénarios à venir...

Ceci dit, ne soyons pas étranger à cette conquête de l'Amérique. Alibaba comme Wanda regardent de très près où ils peuvent investir en Europe. Et pas seulement eux. China’s FF Motion Invest, une filiale du chinois Fundamental Films, a investit 60 millions d'euros dans EuropaCorp, soit 27,9% de la société de Luc Besson (qui conserve 31,6% des actions). Il a déjà mis une part non négligeable dans le budget de Valerian, le prochain film du cinéaste.

Paris reste d'ailleurs une cible prioritaire: Wanda, toujours, veut ouvrir un méga parc thématique, touristique et commercial, EuropaCity. Pour 3,3 milliards de dollars d'investissements.

Jean Yanne était-il prophétique avec son film de 1974, Les Chinois à Paris?

DreamWorks s’empare de deux romans posthumes de Michael Crichton

Posté par vincy, le 31 août 2015

Michael Crichton, l'auteur de Jurassic Park est décédé il y a 7 ans mais son oeuvre n'a pas encore été complètement exploité par Hollywood. Pourtant, nombreux sont ces livres qui ont déjà été transposés: Le Mystère Andromède, Opération clandestine (The Carey Treatment) d'après Extrême urgence, L'Homme terminal, La Grande Attaque du train d'or, Soleil levant, Harcèlement, Congo, Sphère, Le 13e Guerrier d’après Eaters of the dead et Prisonniers du temps.

DreamWorks a acquis les droits d'adaptation de Micro, roman inachevé et publié après sa mort. Le livre avait été "complété" par Richard Preston avant de sortir en librairie en 2011, avec succès.

Le triomphe de Jurassic World a sans doute réveillé l'intérêt pour l'oeuvre de l'auteur (qui fut aussi scénariste - Twister, la série Urgences - et réalisateur - La Grande Attaque du train d'or).

Micro est l'histoire d'un groupe d'étudiants en biotechnologie qui travaille à Hawaï pour le compte d'une mystérieuse société, Nanigen Micro Technologies, qui expérimente des micro-robots. Réduits à une taille de 12mm, ils doivent survivre, perdu dans une forêt tropicale, avec pour seules armes leur expertise scientifique et leur QI.

DreamWorks a aussi acquis les droits d'un autre roman de Crichton, Pirates (Pirate Latitudes), paru aussi de manière posthume en 2010: l'histoire se déroule en Jamaïque, en 1665. Le capitaine Edward Hunter veut y faire fortune et devenir pirate. Or, un galion espagnol plein de trésors est à quai dans le port voisin de Matanceros...

Aux Etats-Unis, Michael Crichton est le seul avec Tim Allen à avoir un film, une série TV et un livre en tête des classements la même semaine dans chacun de ces secteurs.

Emily Blunt et Rebecca Ferguson prennent le train

Posté par MpM, le 22 août 2015

rebecca fergusonC'est l'un des best-sellers de l'été : La fille du train de Paula Hawkins, écoulé à plus de deux millions d'exemplaires dans le monde, va être adapté pour le grand écran.

Il s'agit d'un polar racontant comment Rachel, en prenant le train tous les jours, observe sur sa route une maison à proximité des voies. Elle va alors commencer à s’imaginer la vie du couple qui y réside. Jusqu’au jour où l’homme qui apparaît à la fenêtre n’est pas le même que d’habitude, puis qu'elle découvre à la une des journaux que la femme est portée disparue.

Devant la caméra de Tate Taylor (La couleur des sentiments), Emily Blunt (Edge of tomorrow) et Rebecca Ferguson (Mission impossible : rogue nation, notre photo) seront respectivement Rachel, la fameuse passagère du train, et Anna, la nouvelle épouse de l'ex de Rachel. D'après des rumeurs rapportées par le Film français, Kate Mara (Les 4 fantastiques) pourrait rejoindre le casting dans le rôle de Megan, la femme portée disparue.

Produit par DreamWorks, le film a été écrit par la scénariste Erin Cressida Wilson.

20 ans de DreamWorks Animation en 7 films incontournables

Posté par redaction, le 16 mai 2014

Né en 1994 avec la création de DreamWorks SKG, studio fondé par Steven Spielberg, Jeffrey Katzenberg et David Geffen, DreamWorks Animation s'est séparé en 2004 de sa maison-mère pour devenir un studio exclusivement consacré à l'animation. Le 67e Festival de Cannes célèbre les 20 ans d'existence de la société qui a permis de mettre fin au monopole de Disney.

En 20 ans, le studio a produit 28 longs métrages, amassé 11,6 milliards de dollars au box-office mondial. et remporté en 2002, le premier Oscar du long métrage d'animation de l'histoire avec Shrek. Shrek 2 reste son plus gros succès avec 565 565 400$ de recettes mondiales.

Et si on ne devait en retenir que 7 de ses 28 films (un sur quatre en résumé)? Les 7 meilleurs selon nos critiques? Voici le résultat.

1) Wallace et Gromit : Le mystère du Lapin-Garou. Ironiquement le chef d'oeuvre produit par les studios est ... britannique. En signant avec les studios Aardman, DreamWorks a pourtant essuyé l'un de ses plus gros échecs tout en empochant son deuxième oscar.

2) Chicken Run. Autre produit Aardman, et de loin l'autre pièce maîtresse du catalogue. Avec cette histoire de poules qui s'évadent en avion, le délire va loin. Et nous a rendu exigeant. D'autant que l'animation des studios Aardman se singularise : de la pâte à modeler plutôt que des images de synthèses.

3) Shrek 2. Certes, il s'agit du plus gros succès du studio et de loin. Mais surtout des quatre épisodes de la franchise, c'est de loin le plus maîtrisé et le plus jouissif. Bien sûr, il n'a pas la fraîcheur du premier épisode, mais il est devenu la bible de toutes les fantaisies du studio - de Kung-fu Panda à Madagascar - qui jusque là n'a pas été surpassée.

4 et 5) Chasseurs de Dragons et Dragons 2. C'est sans aucun doute la première fois que DreamWorks réussit deux épisode à la suite à qualité égale. C'est aussi la première franchise plus aventureuse que comique qui sort de ses histoires d'animaux héroïques. Un conte et légende à la Disney qui manie aussi bien le drame que l'humour.

6) Le Prince d'Egypte. Les premiers DreamWorks avaient de furieux airs de Disney, quitte à souvent se ressembler côté pitch. Pour ce film, le studio s'est au moins risqué à un sujet loin des contes de fée. La qualité graphique, le casting de stars, les chansons : c'est avec ce dessin animé que le studio a imposé ses premiers fondements. A l'époque, il surclassait de loin les autres films d'animation américain.

7) Bee Movie. Peut-être le plus oublié et pourtant l'un des plus délirants. Ce divertissement écologique reprend les codes de la comédie américaine et du des films catastrophe. Ça part en vrille mais la fable touche juste. Là encore, DreamWorks prouve que c'est dans l'originalité qu'on puise l'inspiration.

Steven Spielberg a (enfin) choisi ses deux prochains films

Posté par vincy, le 26 avril 2014

Ni robots, ni raisins, ni religion : Steven Spielberg a finalement opté pour deux films radicalement différents.

Selon Variety, il enchaînera une histoire vraie et l'adaptation d'un roman pour la jeunesse. Le cinéaste n'a rien tourné depuis Lincoln. Il tournerait le premier film dès septembre, retrouvant pour la quatrième fois l'acteur Tom Hanks qui incarnera un avocat américain enrôlé par la CIA en pleine guerre froide pour négocier de l'autre côté du rideau de fer la libération d'un pilote d'avion espion abattu par la Russie. Il s'agit d'un thriller.

Début 2015, Steven Spielberg retournera sur les plateaux avec l'adaptation du roman Le Bon Gros Géant (The BFG en anglais) de Roald Dahl (Charlie et la Chocolaterie, James et la pêche géante, Fantastic Mr. Fox). Le lvre est paru il y a 32 ans. C'est l'histoire d'un géant sympathique et énorme et dela Reine d'Angleterre qui doivent arrêter un féroce ogre mangeur d'enfants.

Les droits avaient été acquis par DreamWorks en 2010 et la scénariste d'E.T., Melissa Mathison, est en charge de l'écriture du script. Le film devrait sortir en 2016.

Steven Spielberg s’intéresse à une controverse historique sur le pape Pie IX

Posté par vincy, le 21 avril 2014

steven spielbergPuisque c'est Pâques, optons pour une actualité cinématographique et religieuse.

Car le film chrétien est en vogue aux Etats Unis. Depuis le début de l'année, trois d'entre eux ont sont sortis en salles : Son of God (60 M$ au box office), God's Not Dead (48 M$ pour un budget de 2 millions de $), et le tout juste sorti Heaven is for Real (29 M$). Les deux premiers sont déjà classés parmi les 10 films du genre qui ont le plus rapporté au box office.

Ce regain d'intérêt de la part d'Hollywood, toujours intéressé par des publics niches facilement captifs, a suscité la curiosité de Steven Spielberg. Le réalisateur, qui n'a rien tourné depuis Lincoln en 2012, s'intéresse au scénario de Tony Kushner (Munich, Lincoln), The Kidnapping of Edgardo Mortata. Le script est l'adaptation de l'essai de David Kertzer, Pie IX et l'enfant juif : l'enlèvement d'Edgardo Mortara, paru en France en 2001.

Pour l'instant, Spielberg n'a pas confirmé s'il réaliserait le film. En revanche, il souhaite le produire, à travers sa société DreamWorks, en coopération avec The Weinstein Co.

L'affaire de l'enlèvement d'Edgardo Mortata se déroule en 1858, à Bologne en Italie. Mortata est un enfant de 7 ans, enlevé à sa famille juive par des émissaires du pape Pie IX dans le but de l'élever dans la foi catholique. Le livre dénonce la force de l'antisémitisme européen et comment cette affaire a contribué à renverser le pouvoir temporel du pape en Italie. Cet enlèvement fut une controverse internationale.

Après avoir abandonné American Sniper, Spielberg a toujours trois projets en cours : Robopocalypse, Montezuma et un remake des Raisins de la colère.

Les relations ambivalentes entre la Chine et Hollywood

Posté par vincy, le 11 mars 2014

iron man wang xueqi chine hollywood

Les deals se multiplient entre Hollywood et la Chine. Il est loin le temps où les studios et producteurs craignaient une invasion japonaise dans les années 80. Désormais, ils signent avec les Emirats, l'Inde, et la Chine pour trouver des accords de financement et de production. La Chine est devenue en moins de dix ans un géant du cinéma : 2e marché mondial (recettes en salles), dépassant ainsi le Japon, un cinéma réputé et respecté (grands prix dans les Festivals comme l'Ours d'or à Berlin en février), production de films en hausse (638 en 2013, dont 45 exportés), accroissement du nombre de cinémas (5 000 écrans supplémentaires rien qu'en 2013).

Hollywood se laisse donc séduire par les dragons de l'Empire du milieu. Les annonces se bousculent depuis trois mois.

Derniers contrats en date :

    • Robert Simonds et Gigi Pritzker avec le géant TPG et le chinois Hony Capital (10 films par an) ;
    • Walt Disney avec Shanghai Media Group pour développer des films chinois à la Disney ;
    • Disney (toujours) avec You On Demand (pour la diffusion de produits sur les mobiles) et BesTV (contenus numériques);
    • Disney (encore) qui va créer un parc d'attraction à Shanghai ;
    • Relativity a pactisé avec le fonds d'investissements IDG ;
    • Le chinois DMG a signé des accords avec Alcon Entertainment (Transcendance, avec Johnny Depp et le remake de Point Break)
    • Studio 8, société de l'ancien patron de Warner Jeff Robinov, avec Huayi Brothers (qui a injecté 120 millions de $) ;
    • L'agence de talents Resolution a accepté le chinois Bison Capital dans son capital ;
    • Bona Film possède 20% de 21st Century Fox ;
    • After Dark Films va faire 5 films avec la télévision chinoise Shengshia Entertainment ;
    • DreamWorks qui a créé son studio Oriental DreamWorks et qui a signé un accord avec le site de streaming local Youku, etc... (lire nos actualités)
    • La transaction la plus impressionnante reste le rachat de la chaîne de cinéma américaine AMC Entertainment par le géant de l'immobilier chinois Wanda pour 2,6 milliards de $ en 2012.
    • Le même Wanda a signé un partenariat de grande ampleur avec le canadien IMAX pour construire 120 salles dotées d'écrans géants.

Tous ces deals permettent évidemment d'obtenir de l'argent frais, mais avant tout de conquérir le marché chinois : d'abord en contournant le problème des quotas (la Chine limite le nombre de films étrangers qui sortent en salles) mais aussi en évitant la censure en produisant des films spécifiquement pour le marché chinois (avec les normes et le formatage imposé pour un public encore plus puritain que les Américains : les Chinois n'ont pas pu voir le sein de Kate Winslet dans Titanic).

Le système de quotas a légèrement évolué en augmentant le nombre de films étrangers (principalement américains) autorisés sur le sol chinois. Avant 2012, 20 films étrangers étaient diffusables en Chine. Depuis un an, le nombre a été porté à 34 (lire notre actualité). La Chine réfléchit actuellement à faire passer le nombre à 44. Le système de censure est en passe de changer également puisque le gouvernement chinois souhaite décentraliser la censure en donnant l'autorité à chaque province.

Un conflit financier

Pourtant, Hollywood devrait se méfier de cet eldorado. L'an dernier, la Chine a cessé de payer aux studios hollywoodiens leur part sur les recettes locales de leurs films. Le conflit a commencé avec l’introduction d’une nouvelle taxe sur les bénéfices (2%), taxe refusée par les studios.

Les arriérés se chiffraient à plusieurs dizaines de millions de dollars, selon The Hollywood Reporter, et les six «majors» hollywoodiennes - Disney, Warner, Universal, Paramount, Fox et Sony - semblaient concernées.

Selon les calculs du magazine, les autorités chinoises, à travers le China Film Group, plus gros distributeur du pays, devraient notamment plus de 31 millions de dollars à Warner pour Man of Steel, 23 millions à Sony pour Skyfall et 20th Century Fox pour L’Odyssée de Pi.

La Motion Picture Association of America (MPAA), qui représente les intérêts des studios, a négocié durant un mois avec les autorités chinoises pour déterminer qui devra payer cette taxe. On ne sait pas comment cela s'est résolu - le contenu de l'accord a été maintenu secret - mais en août dernier, la MPAA a annoncé que l'affaire était close.

Hollywood soumis au système chinois

Pour Hollywood, le marché chinois n'est pas sans danger : les dates de sorties de films sont décidées par les autorités chinoises et peuvent être changées au dernier moment (comme pour Django Unchained, censuré quelques jours avant son lancement en Chine : lire notre actualité). Evidemment, les périodes les plus sollicitées (comme l'automne et le Nouvel An chinois) sont quasiment inaccessibles pour les films étrangers. C'est aussi le gouvernement qui décide des films qu'ils veulent montrer aux Chinois. Cela rend les studios américains très dépendants : la plupart d'entre eux préfèrent se soumettre à ce diktat plutôt que de se voir refuser la sortie d'un film. C'est aussi ce qui les incite à trouver des partenaires locaux pour augmenter leurs chances d'avoir une (petite) part de ce gâteau grandissant. Ainsi Iron Man 3 a été cofinancé avec le chinois DMG Entertainment (lire notre actualité et Lionsgate (Hunger Games) est en quête d'un partenaire.

L'autre gros problème chinois qui menace Hollywood c'est évidemment le piratage. Le gouvernement chinois tarde à prendre des mesures pour atténuer le problème. Il est possible de trouver n'importe quel film, d'Amour de Michael Haeneke à Iron Man 3, dans un vidéoclub ou sur le trottoir d'une ville chinoise, le film à peine sorti en salles aux Etats-Unis. Autant de revenus en moins dans les caisses hollywoodiennes.

Steven Spielberg va produire le remake de Tel père, tel fils, primé par son jury à Cannes

Posté par vincy, le 2 octobre 2013

Tel père Tel fils Kore-edaEn mai, Steven Spielberg président du jury du dernier Festival de Cannes remet le prix du jury à Hirokazu Kore-eda pour son film Tel père, Tel fils.
En octobre, DreamWorks, cofondé par Steven Spielberg, acquiert les droits de remake du film de Kore-eda.

Spielberg ne réalisera pas cette version américaine. Le cinéaste américain avoue avoir "été impressionné" par la capacité du cinéaste japonais à "amener une telle histoire humaine à l'écran". Sans se cacher, avec une arrogance typiquement américaine, Spielberg souhaite faire ce remake "pour apporter au public international" cette histoire. Avec courtoisie, Kore-eda se dit "très honoré qu'une société comme DreamWorks développe son film pour le public américain."

Le film japonais vient de sortir dans les salles de son pays, avec succès. En récoltant 3,2 millions de $ pour son premier week-end, Tel père, Tel fils a dominé le box office. Par ailleurs, il n'a pas été choisi pour représenter le Japon dans la course à l'Oscar du meilleur film en langue étrangère.

En France, le film sortira le 25 décembre.