Cannes 2016 : Qui est Jung-woo Ha?

Posté par kristofy, le 14 mai 2016

Jung-woo Ha est la figure de l'arnaqueur-manipulateur dans le très attendu nouveau film de Park Chan-wook The Handmaiden (Mademoiselle), en compétition au Festival de Cannes, son nom semble plutôt inconnu mais son visage plutôt familier… Jung Woo-ha est déjà venu au Festival de Cannes. En 2008 dans The Chaser c’était lui le serial-killer impassible et effrayant !

Contrairement à d’autres acteurs coréens populaires (Choi Min-sik, Song Kang-ho, Lee Byung-hun…) qui sont immédiatement reconnaissables, Jung-woo Ha lui se glisse dans ses différents rôles avec une apparence physique souvent différente. Il passe la moitié du film dans The Chaser à se dissimuler avec une casquette et des lunettes. Deux ans plus tard, il retrouve le même réalisateur pour son film suivant The Murderer (aussi à Cannes en 2011) où on le découvre cheveux coupés bien plus courts et avec une petite moustache. En 2012 il est un chef de gang mafieux dans Nameless gangster et il se révèle plus athlétique en 2013 dans le polar The Agent de Ryu Seung-wan. Le point commun de ces films d’action est qu’on y voit à chaque fois l'acteur courir, poursuivis par d’autres dont il va porter ensuite des marques de coups et de sang sur son visage.

Jung-woo Ha est aussi un homme dont le charme trouble se dévoile dans plusieurs drames : en 2006 et 2007 il était la vedette de Time puis de Souffle de Kim Ki-duk, et en 2009 à l’affiche de Les femmes de mes amis de Hong Sang-soo. Il a donc déjà tourné avec la plupart des réalisateurs coréens les plus respecté, et son nom est devenu assez solide pour promouvoir un film dont il serait seul la vedette. Par exemple The Terror live (disponible en dvd édité par Elephant films) où il incarne une journaliste piégé par une oreillette qui menace d’exploser s'il ne parvient pas à faire venir le président en direct à l’antenne…  Le jeu n’est d’ailleurs plus le seul intérêt deJung-woo Haa : en 2013 il a écrit le scénario d’une comédie (divers personnages dans un avion qui menace de s’écraser) qu’il a d’ailleurs lui-même réalisé, Fasten your seatbelt.

Accrochons donc nos ceintures pour découvrir l’association entre Jung-woo Ha, cet acteur qui aime se métamorphoser, et Park Chan-wook qui manipule les faux-semblants.

Park Chan-wook revient en Corée du sud avec un thriller lesbien

Posté par vincy, le 15 septembre 2014

park chan wookLe réalisateur sud-coréen Park Chan-wook (Stoker, Old Boy) va adapter Du bout des doigts (Fingersmith), roman britannique de Sarah Waters.

Roman culte lesbien, Du bout des doigts, publié en 2002, se déroule à l'époque victorienne à Londres. La jeune Sue Trinder, orpheline élevée par deux trafiquants d'enfants, a dix-huit ans et fait la connaissance d'un escroc, surnommé Gentleman, qui l'entraîne dans une étrange affaire: escroquer la jeune et riche Maud Lilly, jeune fille née dans un asile, où est morte sa mère, et élevée par son oncle dans un manoir lugubre de la région. Dans cette atmosphère mystérieuse sur fond d'érotisme et de saphisme, les deux jeunes filles vont tisser une étrange relation, au milieu de complots et de trahisons.

Le tournage débutera en 2015. Le cinéaste va transposer l'action en Corée du Sud au XXème siècle, à l'époque de la domination de la péninsule par les Japonais. Le film est réintitulé Agassi (jeune fille en coréen). Il promet de conserver l'aspect sexy du thriller.

Ce roman avait fait l'objet d'une mini-série britannique en 2005 avec Sally Hawkins, Elaine Cassidy, Imelda Staunton et Rupert Evans.

Pour le réalisateur, ce sera son premier film "à domicile" depuis 2008. Le prochain festival de Pusan a annoncé fin août qu'il projetterait son nouveau court-métrage, A Rose Reborn.

Chan-wook Park s’intéresse encore à une histoire de vengeance

Posté par vincy, le 9 septembre 2012

Tout juste après avoir bouclé son film "américain", Stoker, qui sortira au printemps, Chan-wook Park (Old Boy) négocie son prochain projet, selon Variety, The Brigands of Rattleborge.

Il s'agira d'un thriller où un shérif et un médecin cherchent à se venger d'un groupe de bandits qui profite d'un typhon pour voler et terroriser une petite ville.

Cela fait six ans que le scénario traîne à Hollywood. Le contenu extrêmement violent et le budget important (ce qui nécessite une grosse star voire deux) ont souvent effrayé les producteurs.

L'histoire de revanche ne pouvait que plaire au réalisateur de Sympathy for Mr. Vengeance.

Stoker, le prochain film du cinéaste sud-coréen, sort le 20 mars en France. Nicole Kidman, Mia Wasikowska, Dermot Mulroney se partagent l'affiche. Le film devrait être sélectionné au prochain festival de Berlin.

A noter que Spike Lee travaille actuellement sur le remake d'Old Boy. Un sacrilège de plus pour le 7e art.

La belle « brute » Byung-hun Lee

Posté par vincy, le 16 décembre 2008

byung hun leeLee Byung-hun, né en 1970, a déjà une multitude de fans et de sites internet à sa gloire. Il débute sur le petit écran en 1991 et aujourd’hui se décline en jeu vidéo, en album de musique et surtout au cinéma. Bouddhiste, polyglotte, diplômé en littérature française, star au Japon, primé de multiples fois pour ses rôles, il se transforme en vedette de cinéma avec le film de Chan-wook Park, Joint Security Area, meilleur film coréen de l’année, sélectionné à Berlin et surtout plus gros succès historique du box office national à l’époque (avec 6 millions d’entrées). Ce thriller politique qui se déroule dans le No Man’s Land entre les deux Corée l’impose dans la cour des grands.

Dès lors, Lee Byung-hun va s’amuser avec les extrêmes : sadisme (dans le segment « Cut » de Three extremes), sexe (Everybody has secrets, interdit aux mineurs), voitures (Addicted) et même réincarnation et homosexualité dans l’injustement méconnu Bungee Jumping of Their Own. Dans ce film, il prouve son talent à aller dans des personnages plus intérieurs, plus troubles.

En 2005, il est le héros du très violent A Bittersweet Life. Costard et flingue, il se complait dans un registre décalé, capable de se délecter avec un dessert avant d’aller tuer froidement quelqu’un. Le polar, surtout, s’exporte et récolte les louanges internationales. L’acteur va alors aborder un nouveau tournant dans sa carrière. Hollywood l’appelle pour jouer aux côtés de Josh Hartnett (I come with the Rain) et surtout G.I. Joe : Rise of Cobra, dans l’équipe des vilains, avec Christopher Eccleston et Sienna Miller.

Premier acteur sud-coréen a avoir séduit Hollywood, véritable belle gueule, il a su se différencier avec des contre-emplois comme cette Brute, serpent flingueur dans Le bon, la brute et le cinglé. Grâce à son charisme et son sex-appeal, il vampe le spectateur et nous fait oublier qu’il est une ordure de première classe.