Vesoul 2016 : le 22e Festival des Cinémas d’Asie de Vesoul est ouvert

Posté par kristofy, le 5 février 2016

Ce fut le premier festival de cinéma français dédié à l’Asie, et c'est désormais le seul (le petit cousin de Deauville s'étant arrêté) : le FICA de Vesoul se déroule jusqu’au 10 février avec la projection de 90 films répartis entre compétitions, hommages, rétrospectives et panoramas.

Le jury de la compétition "longs métrages" a cette année l’honneur d’être présidé par le réalisateur coréen Im Sang-soo (Une femme coréenne que l'on a vu à Venise; The president’s last bang et L'ivresse de l'argent découverts à Cannes…), qui a d’ailleurs reçu un Cyclo d'or pour l'ensemble de sa carrière lors de la cérémonie d'ouverture. Un autre Cyclo d’or d’honneur a été décerné en même temps au cinéaste Eran Riklis à qui le festival rend par ailleurs hommage en présentant neuf de ses films.

Dans le jury, on retrouve également la réalisatrice Mania Akbari (Iran), la réalisatrice et productrice Nan Triveni Achnas (Indonésie) et le réalisateur Euthana Mukdasanit (Thaïlande). En tout, il y aura 17 films (inédits en France) en compétition (fictions et documentaires), en provenance de toute l’Asie géographique : Japon, Chine, Corée, Philippines, Inde, Myanmar, Bangladesh, Pakistan, Kazakhstan, Turquie, Iran, Liban…

Dans le cadre de l'Année France-Corée (qui commémore le 130e anniversaire des relations diplomatiques entre la France et la Corée du Sud), le festival programme une thématique « Corée : littérature et cinéma, 1949-2015 » avec des films coréens adaptés de livres très divers (Le rêve de Bae Chang-ho, La guerre blanche de Jeong Ji-young, My sassy girl de Kwak Jae-yong, Deux sœurs de Kim Jee-woon, Secret sunshine de Lee Chang-dong…).

Autre thématique élaborée par le FICA : un regard sur « Les maîtres oubliés du cinéma thaïlandais, 1940-2000 » avec des séances de films qui auront lieu uniquement à Vesoul (dont une dizaine inédits, Country hotel de Rong Raem Narok ou Citizen 1 de Prince Chatrichalerm Yukol par exemple jamais vu ailleurs en Europe…).

Une autre section « Entre l’Orient et l’Occident » pourra elle trouver des échos particuliers avec certaines actualités en rapport avec le terrorisme mais surtout avec des interrogations sur deux parties du monde en fait très proches : l’occasion de revoir sur grand-écran des films comme De l’autre côté de Fatih Akin, Amreeka de Cherien Dabis, Tokyo fiancée avec Pauline Etienne, In another country avec Isabelle Huppert, Voyage en Chine avec Yolande Moreau... Le temps des aveux de Régis Wargnier à propos du Cambodge de 1971 était d’ailleurs le film d’ouverture.

Vesoul va aussi proposer de redécouvrir le film Dogora, ouvrons les yeux en compagnie de Patrice Leconte qui viendra à la rencontre des festivaliers. Vous savez donc maintenant où venir pour fêter de la plus belle façon le nouvel an chinois…

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22e Festival international des Cinémas d'Asie de Vesoul
Du 3 au 10 février 2016
Site de la manifestation

Vesoul 2016 : Im Sang-soo, Eran Riklis et Patrice Leconte célèbrent tous les cinémas asiatiques

Posté par MpM, le 19 janvier 2016

On ne présente plus le Festival des Cinémas d'Asie de Vesoul (FICA pour les habitués) qui proposera du 3 au 10 février prochain sa 22e édition, plus que jamais placée sous le signe de la découverte et de l'éclectisme.

Cette année, c'est le réalisateur coréen Im Sang-Soo (The housemaid, L'ivresse de l'argent, Le vieux jardin...) qui est l'invité d'honneur de la manifestation. Il sera notamment présent pour recevoir un Cyclo d'or d'honneur et présider le jury international, aux côtés de la réalisatrice et actrice Mania Akbari (Iran), de la productrice et réalisatrice indonésienne Nan Achnas et du réalisateur Euthana Mukdasanit (Thaïlande). Un hommage sera également rendu au cinéaste israélien Eran Riklis à qui une rétrospective est consacrée.

Outre les deux compétitions, qui réunissent 17 longs métrages venus du Banglasdesh, de Myanmar ou encore du Kazakhstan, l'édition 2016 consacre un focus au cinéma thaïlandais de 1940 aux années 2000 ainsi qu'une rétrospective "Corée : littérature et cinéma (1949 - 2015)" dans le cadre de l'année France-Corée. La traditionnelle section thématique confrontera quant à elle les points de vue de cinéastes occidentaux et orientaux sur les rapports Orient/Occident, en présence notamment du réalisateur Patrice Leconte pour son film tourné au Cambodge, Dogora, ouvrons les yeux.

Enfin, comme tous les ans, le festival sera agrémenté de soirées festives, rencontres, débats, tables rondes et séances spéciales pour faire vivre aux festivaliers une semaine 100% cinéma asiatique.


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22e Festival des Cinémas d'Asie de Vesoul
Du 3 au 10 février 2016
Informations pratiques sur le site de la manifestation

Poitiers Film Festival: un palmarès aux saveurs asiatiques

Posté par cynthia, le 7 décembre 2015

Bien que le froid ait percé nos os, la soirée du palmarès nous a bien remis d'aplomb pour la semaine. En effet, c'est dans une ambiance bon enfant que la journaliste et chroniqueuse de "La Bande originale" sur France Inter Leïla Kaddour-Boudadi a présenté la remise des prix samedi soir dans l'auditorium de Poitiers. Drôle et lumineuse, la jeune journaliste devrait postuler pour présenter la prochaine cérémonie des César... on ne s'y endormirait pas pour une fois.

Les deux prix principaux ont couronné un film sud-coréen et un autre thaïlandais.

Palmarès

Grand prix du jury accompagné de 3000 euros offerts par la ville de Poitiers:
Janus de Sung Hwan Kim (Corée du sud) un court-métrage qui donne légèrement la nausée mais tout de même très original. L'histoire d'un couple en détresse après avoir renversé un enfant sur une route enneigée.
Prix spécial du jury accompagné de 1500 euros offerts par la Région Poitou-Charentes:
That Day of the Month de Jirassaya Wongustin (Thailande), notre petit coup de cœur de cette édition, l'histoire touchantes de deux amies et du jour de leurs règles.
Prix de la mise en scène accompagné de 1500 euros offerts par la Région Poitou-Charentes:
The Satanic Thicket-ONE de Willy Hans (Allemagne), un trip sous fond de satanisme à glacer le sang.
Prix du scénario accompagné de 1000 euros offerts par l'Université de Poitiers:
Ten Buildings Away (Israël) Un court-métrage dans l'ère du temps sur une famille de migrants.

Prix du Public accompagné de 1500 euros offerts par le Département de la Vienne:
Deux Amis de Natalia Chernysheva (France), une animation qui raconte l'histoire de deux amis, une chenille et un têtard qui grandissent dans deux environnements différents.

Prix Découverte de la Critique Française, prix attribué par le Jury du Syndicat Français de la Critique de Cinéma à l'issue d'un débat ouvert en public
Let's Burn Something on My Way Out! de Dennis Stormer et Jan D. Günther (Allemagne), un court-métrage qui raconte une histoire d'amour exceptionnelle, mais encrée dans la routine, d'un jeune couple.
Prix Amnesty International accompagné de 500 euros offerts par Amnesty International France:
The Living of the Pigeons de Baha' AbuShanab (Palestine), un aperçu troublant et surréaliste des allées et venues quotidiennes pendant «l'heure de pointe», aux premières heures du matin entre Bethléem et Jérusalem.
Prix Sakura accompagné de 1500 euros offerts par le Fonds de dotation Sakura:
Chhaya de Debanjan Nandy (Royaume-Uni), l'histoire d'un vieil homme cloitré dans une maison de retraite avec le souvenir de sa femme bien-aimée qui le suit comme une ombre.
Esel de Rafael Haider (Autriche), un conte qui met en scène un couple de personnes âgées qui s'efforcent de maintenir leur fermer jadis prospère, avec l'aide d'un âne en fin de vie.

Prix du jury étudiant accompagné de 1500 euros offerts pas l'Université de Poitiers:
Hotaru de William Laboury (France) Un court-métrage onirique.

Poitiers Film Festival: trois désirs prometteurs

Posté par cynthia, le 4 décembre 2015

Tandis que le soleil brille sur Poitiers, le froid gagne nos membres de cinéphiles ("Winter is comingé comme dirait l'autre) mais ne nous empêche pas d'aller dans les salles bien au contraire! Nous avons pourtant tenter de nous réchauffer en débutant la journée avec une série de courts sous le signe du désir...quelque qu'il soit.

Tout d'abord avec Persefone, "une sorte d'extrapolation du mythe» du même nom", nous explique sa réalisatrice, Grazia Tricarico. Un jeune homme retrouve une femme noyée en pêchant un poulpe. Pris pour la jeune femme, une envie nécrophile le possède jusqu'à ce qu'il succombe à son désir sexuellement mortuaire. Il s'agit d'une "réflexion sur les rapports entre la mort et la vie" décrypte la réalisatrice. Un rapport aussi lié à la nourriture avec une scène de dégustation de poulet et de décortication de poulpe qui m'a réconforté dans mon végétarisme.

Nous avons continué dans le domaine de l'humain et de ses désirs avec Wellington Jr de Cécile Paysant qui a remonté le panthéon Français au travers du récit animé d'un enfant qui doit chasser son premier animal afin de rentrer dans les grâces de son père et du quand dira-t-on de ses voisins. Entre l'envie de plaire, la déception et la compassion, sa réalisatrice nous plonge dans un univers froid et glacial où le coup final nous laisse bouche bée.

Pourtant notre véritable coup de cœur vient de Thailande avec That Day of the Month, un court-métrage de Jirassaya Wongsutin sur deux filles, leurs règles, les hommes et surtout leur amour refoulé. Drôle, tendre et lumineux, c'est une vraie pépite qui, on espère, sera récompensé au palmarès!

Musée Guimet : focus sur le cinéma thaïlandais contemporain

Posté par MpM, le 31 janvier 2009

Au fil du MékongAvec son nouveau cycle "Au fil du Mékong", l’auditorium du Musée des arts asiatiques propose jusque fin juin une programmation éclectique s’intéressant à trois pays bordés par le célèbre fleuve : la Birmanie, le Laos et le Thaïlande. Si les deux premiers seront uniquement abordés sous l’angle des "rites et croyances des peuples et minorités ethniques" (les nagas birmans, le peuple karenni, le bouddhisme et les bouddhas d’or, les rites laotiens…) par le biais d’une quinzaine de documentaires, le dernier bénéficiera à la fois de cette facette thématique (les esprits, les Akhas, la fête des eaux…) et d’une exploration plus fictionnelle offrant un véritable panorama du cinéma thaïlandais contemporain.

Cette cinématographie, qui s’impose depuis une dizaine d’années comme l’une des plus originales et novatrices du monde, existe quasiment depuis l’invention des frères Lumière. Elle a connu un premier âge d’or dans les années 30 et un véritable renouveau à la fin des années 70. Mais la concurrence conjointe des films hollywoodiens et de l’essor de la télévision a réduit de manière drastique la production locale après 1981. La Thaïlande est ainsi passée de 150 films locaux par an en 1978 à seulement une dizaine au milieu des années 90.

La nouvelle vague actuelle a été initiée par trois réalisateurs de publicité (Nonzee Nimibutr, Pen-ek Ratanaruang et Wisit Sasanatieng) qui, en 1997, décident de reprendre la Blissfully yourscinématographie locale en mains en proposant une qualité artistique susceptible de séduire aussi bien les investisseurs que le public. Cela donne 2499 antapan krong muang (écrit par Wisit Sasanatieng et réalisé par Nonzee Nimibutr) et Fun Bar Karaoke (de Pen-ek Ratanaruang, Prix spécial du jury au Festival des 3 continents de Nantes), qui sont d'énormes succès au box-office thaïlandais.

Un cinéma en vogue depuis huit ans

Mais très vite, l’engouement gagne les grands festivals internationaux. En 2001, le western stylisé Les larmes du tigre noir de Wisit Sasanatieng est le premier film thaïlandais sélectionné au Festival de Cannes. Suivent Monrak transistor (Quinzaine des réalisateurs 2002) et Ploy de Pen-ek Ratanaruang (Quinzaine des réalisateurs 2007) ainsi que deux autres de ses œuvres qui reçoivent les honneurs de Venise et Berlin : Last life in the universe, présenté à la Mostra en 2003 et Vagues invisibles, en lice pour l’Ours d’or en 2006. Enfin, autre grand réalisateur révélé et porté aux nues par le Festival de Cannes, Apichatpong Weerasethakul y reçoit le prix du meilleur film de la section Un certain regard pour Blissfully yours en 2002 et le prix du jury pour Tropical malady en 2004, avant d’être l’un des jurés de la compétition officielle en 2008.

Citizen DogA noter que tous ces films figurent parmi ceux projetés à Guimet d’ici la fin du mois de juin, ce qui en dit long sur la qualité de la programmation. Ce "Regard sur le cinéma thaïlandais contemporain" offre en effet un panorama passionnant des films et des auteurs qui comptent et ont compté en Thaïlande depuis la fin des années 90, ne faisant l’impasse ni sur le courant léger et ultra-loufoque où s’inscrit par exemple la délirante comédie musicale Citizen dog, ni sur la cinématographie plus exigeante et déconcertante représentée par les longs-métrages oniriques et mystérieux d’Apichatpong Weerasethakul. L’occasion de (re)découvrir, en une douzaine de films, toute la richesse et l’inventivité de ce cinéma thaïlandais que l’on ne se lasse pas de voir venir à nous.
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Du 2 février au 24 juin 2009
Séances à 12h15 les lundis, mercredis ou vendredis selon les semaines
Programme complet et informations sur le site de l’Auditorium Guimet

Jeu Concours, mardi 3 juin : DVD Le Pensionnat

Posté par Raphaël, le 29 mai 2008

Le 3 juin, Ecran Noir fait gagner à ses abonnés des DVD du film Le Pensionnat, sorti en salles le 22 août dernier.

Malgré ses qualités indéniables, le film n'a pas rencontré le succès qu'il méritait. C'est l'occasion de découvrir en DVD ce film émouvant et humaniste entre fantastique et nostalgie de l'enfance, si vous l'avez manqué ou si vous l'avez adoré en salles.

Réalisé par un espoir du cinéma thaïlandais, du cinéma d'auteur à découvrir de toute urgence.

Synopsis, casting, liens, critique

Pensez à vous abonner à la newsletter avant le 2 juin si ce n'est pas déja fait.

Game in Thailand & Cottage in U.K.

Posté par denis, le 8 avril 2008

Le déferlement des productions fantastiques asiatiques au BIFFF est tel qu’il est maintenant habituel de redouter le pire, entre l’énième film de fantômes, de malédictions, ou d’horror-action mou du genou. D’autant plus que la Thaïlande n’est pas réputé pour son panel cinématographique exportable (si ce n’est un Ong Bak renvoyant Van Damme jouer avec ses petits soldats ou un Tropical malady enchanteur pas sa poésie naturaliste). Et à la vision de 13 Beloved, on ne peut que faire la révérence devant ce thriller psychologique et manipulateur, empruntant tout autant à The Game et à Saw et ne lâchant pas son spectateur jusqu’à la dernière seconde pour une conclusion malheureusement bien contemporaine. Un pauvre quidam a qui rien ne réussit se voit proposer un jeu en 13 épreuves qui, s’il parvient à les franchir, le rendront riche. A lui de savoir s’il acceptera de jouer jusqu’au bout. Si ce pitch n’a rien de très original, le traitement thématique quant à lui se démarque par un comique de situation parfois irrésistible entrecoupé de réflexions sur la place de l’homme dans cette société capitaliste. Est-ce que tout est consommable, que vaut l’homme dans une époque où le divertissement peut devenir meurtrier pour le simple plaisir du jeu (cette thématique fut abordé brillamment dans Le prix du danger et son remake Running man) sont des questions revenant sans cesse au fil des épreuves subies par le héros. Seront aussi égrenés des thèmes comme l’abandon des personnes âgées, la violence urbaine, le voyeurisme. Bref, c’est un portrait bien noir du monde que brosse le jeune réalisateur, mis en image avec intelligence, humour et énergie, et dont le savant mélange rend d’autant plus percutant le propos ( les scènes gores désamorcent d’ailleurs à chaque fois la noirceur du propos). Et le final, sans être un banal twist, débouche sur une morale imparable. 13 Beloved aurait donc beaucoup de chose à apprendre à de nombreuses productions occidentales ultra-balisées et codifiées. Que dire de plus, si ce n’est de lui souhaiter un distributeur français avant que les américains s’en emparent pour encore une fois en faire un remake.

Autre style plus léger mais versant avec allégresse dans les tripailles, The cottage est un film anglais appartenant au genre de la comédie horrifique qui, depuis le succès de Shaun of the dead, est de nouveau bien accueilli par les producteurs et le public. Et comme son aîné ou Severance, The cottage ne se veut rien d’autre qu’un hommage au genre, instillant ici où la des dialogues ciselées et des situations rocambolesques pour justement sortir du genre. Ainsi Shaun of the dead est initialement un film de zombies, Severance un survival, et The cottage un film de gangster. Sauf lorsqu’un fermier psychopathe se met en colère et décime tous ces intrus qui n’ont rien à faire en pleine campagne. Equilibrant parfaitement les ambiances, Paul Andrew Williams réussit un patchwork tout ce qu’il y a de plus réjouissant grâce au traitement de ses personnages et aux liens les unissant. L’humour reposera pour beaucoup sur la relation fraternelle, et les acteurs sont tous suffisamment pittoresques pour que leurs personnages ne soient jamais pris au sérieux. Et c’est après avoir décrédibilisé la pseudo tension du début du métrage que le réalisateur fait verser The cottage dans le gore horrifique avec ce mutant attardé découpant tout ce qui lui tombe sous la main. Le film ne fait pas peur, ce n’est pas le but, mais amuse énormément grâce à cet esprit B loufoque qui ne se prend pas au sérieux. Rire de bon cœur ...