[2019 dans le rétro] Le cinéma de genre en quête d’un nouveau souffle

Posté par kristofy, le 4 janvier 2020
C’était quoi le cinéma de genre en 2019 ?

L'année dernière parmi une production pléthorique au niveau international, il y avait tout de même eu une dizaine de films français notables (dont Revenge de Coralie Fargeat, La nuit a dévoré le monde de Dominique Rocher, La Femme la plus assassinée du monde de Franck Ribière...). Les surprises les plus fortes de 2018 en films de genre, de la SF à l'horreur, nous étaient venues en fait des plus grands cinéastes : Guillermo del Toro avec La Forme de l'eau, Steven Spielberg avec Ready player one, Lars von Trier avec The House that Jack built, la version en 3D de Détective Dee: la légende des Rois Célestes de Tsui Hark, et Ghostland du français Pascal Laugier.

Une fois ce souvenir ravivé, force est de constater que pour ce qui est des films sortis en salles en 2019, il y a toujours une belle diversité, mais beaucoup moins de succès populaire qui séduit au delà des spectateurs aficionados de sensations fortes, sauf à quelques exceptions.

Le genre sacré dans les festivals

Le succès d'estime de l'année avec un bouche-à-oreille de la part de ceux qui l'ont vu est sans doute le cauchemardesque Midsommar de Ari Aster. Même si, avec autant de buzz, on s'attendait à un succès bien plus large. Sans doute un excès de vanité et un culte peut-être trop prématuré (le film a été ressenti comme très flippant pour beaucoup, et trop long et navrant pour d'autres).

Bien évidemment on peut toujours compter sur les films coréens à sous-texte politique comme Le Gangster, le flic et l'assassin de Lee Won-tae (passé par le Festival de Cannes), billard à trois bandes efficace. L'année 2019 aura d'ailleurs été marquée par un autre succès plus extraordinaire lié au cinéma de genre mais qui dépasse ce type même de cinéma, un succès d'autant plus extraordinaire puisqu'il a déjoué n'importe quelle prédiction : il s'agit de Parasite de Bong Joon-ho qui a reçu la Palme d'or et attiré en salles par plus de 1,6 million de spectateurs en France (devenant le film à Palme d'or le plus vu depuis 15 ans et le film coréen le plus populaire de l'histoire). Tellement fédérateur, qu'il figure dans le top des favoris de l'année de tout le monde,  avec peut-être bientôt l'Oscar du meilleur film international... A cette Palme d'or, Venise a répondu par un Lion d'or à un autre film "de genre", et le sempiternel combat du Bien contre le Mal si américain, avec Joker de Todd Phillips, qui a su renouveler le film de super-héros.

Le cinéma de genre français se (re)cherche...
Il ne faut pas se le cacher: ce type de film représente un risque financier (un peu moins s'il est en langue anglaise), d'autant plus s'il est soumis à l'interdiction aux moins de 16 ans qui fait peur aux distributeurs et aux exploitants. Pourtant le public est bel et bien là comme le prouve les gros succès de certains films américains prémâchés et formatés (Ça - chapitre 2, Annabelle 3, Simetierre...).

L'embellie de l'année dernière est passée et malheureusement, en 2019, le cinéma de genre français dans les salles était quasiment invisible. Girls with balls de Olivier Afonso a connu une regrettable difficulté avec son distributeur initial et a dû être diffusé sur la plateforme Netflix. En fait, le seul film a être sorti discrètement en salles aura été Tout les dieux du ciel de Quarxx. Pour se consoler il y a eu tout de même une poignée d'autres films qui en s'approchant de certains éléments du genre sont à saluer : le sous-marin en guerre de Le Chant du Loup de Antonin Baudry, efficace, le rite vaudou de Zombi Child de Bertrand Bonello, délirant, et différentes folies meurtrières jouissives dans Le Daim de Quentin Dupieux (avec Jean Dujardin) ou dans Furie de Olivier Abbou, sans oublier le plutôt drôle Rebelles de Allan Mauduit (avec Cécile De France). On en voudrait plus... Pour se regonfler notre égo on peut se dire que le meilleur film de genre de 2018 avait été Ghostland réalisé par le français Pascal Laugier, qui a cartonné à l'international. Et il en est de même encore en 2019 (là encore tourné en langue anglaise) avec le "survival" dans une maison inondée en plein ouragan face à des alligators de Crawl de Alexandre Aja. Cela pourrait changer dans les années qui viennent depuis que le CNC a mis à disposition une aide spécifique aux films de genre. Mais il reste toujours le problème de la diffusion.

Le cinéma de genre américain capitalise ses recettes...
Au global les plus gros succès aux Etats-Unis en millions de dollars sont, comme d'habitude, des suites avec des super-héros. Le cinéma de genre est donc aussi inclus dans cette exploitation d'un univers déjà connu avec diverses suites : Godzilla 2: Roi des monstres, Retour à Zombieland, Happy Birthdead 2 You, et bien sûr Star Wars, épisode IX: l'ascension de Skywalker. Et quand on ne fait pas de suite alors on produit un reboot d'une histoire bien connue mais avec un autre acteur comme le nouveau (et raté) Hellboy de Neil Marshall, et l'ambitieux Alita: Battle Angel de Robert Rodriguez, qui espérait en faire une trilogie. Parfois le plaisir (coupable) est bien là, mais souvent bien que le spectacle soit plaisant la déception s'invite aussi.

Les grands noms ne font plus recette...
Il y a quelques années certains noms sur une affiche étaient suffisamment vendeur pour remplir les salles, un succès précédent était la promesse d'un nouveau succès, mais ce n'est clairement plus le cas. Il y a eu plusieurs résultats (à divers degrés) très en dessous des espérances des distributeurs, et surtout de celles du spectateurs. C'est le cas pour Gemini Man de Ang Lee avec Will Smith, malgré ses prouesses techniques, Glass de M. Night Shyamalan avec Bruce Willis, alors que le film remplissait son contrat, Ad Astra de James Gray avec Brad Pitt, sans doute trop métaphysique, et The Dead don't die de Jim Jarmusch avec Bill Murray, trop léger. Cette année on a frôlé l'overdose de nouvelles adaptations d'histoires de Stephen King : Doctor Sleep (la suite de Shining), Simetierre (le remake), Ça: chapitre 2 (la suite du remake). Mais King reste une valeur sûre en salles si on en croit le box office des deux derniers.

A noter toutefois que c'est avec le cinéma de genre que l'actrice noire Lupita Nyong'o regagne en popularité depuis son Oscar pour 12 Years a Slave en 2013. Après avoir reçu peu de propositions, elle a su rebondir sur le carton de Black Panther l'année dernière. Cette année, elle était l'héroïne principale de deux films fantastiques, à se battre contre des zombies dans Little monsters (récompensé du Corbeau d'or au BIFFF) et contre son double maléfique dans Us de de Jordan Peele.

Les surprises les plus rafraîchissantes...
Si les gros films, pour généraliser, n'ont pas été cette année à la hauteur des attentes, il y a eu d'autres films plus modestes qui ont été des bonnes surprises (comme chaque année d'ailleurs). Captive State de Rupert Wyat ayant connu un échec aux Etats-Unis est sorti presque inaperçu courant avril tout comme la comédie-phnéomène cultissime Ne coupez pas! du japonais Shin'ichirô Ueda, sortie très discrète aussi de Brightburn: l’enfant du mal de David Yarovesky.

C'est clairement le cinéma nordique qui renouvelle le plus le cinéma de genre, même si il est relativement ignoré, faute d'un manque de diffusion des films : Cutterhead du danois Rasmus Kloster Bro, The Quake du norvégien John Andreas Andersen, The Unthinkable du collectif suedois Crazy Pictures (sorti en dvd), et Border en Suède par le danois Ali Abbasi sorti en salles début janvier 2019 (après une récompense au Festival de Cannes 2018). N'oublions pas le norvégien André Øvredal, qui a réalisé aux Etats-Unis Scary Stories (co-scénarisé par Guillermo Del Toro).

Pour conclure, finissons sur un espoir pour l'année à venir. La nouvelle actrice qui peut prétendre au titre de la 'Screaming Queen' de 2019 est Samara Weaving dans l'attrayant Wedding Nightmare...

Julianne Moore dans une série écrite par Stephen King

Posté par vincy, le 1 mai 2019

A l'affiche aujourd'hui de Gloria Bell, Julianne Moore est attendue sur la Croisette avec The Staggering Girl, moyen-métrage de Luca Guadagnino en clôture de la Quinzaine des réalisateurs. En attendant la sortie éventuelle de Bel Canto, elle sera aussi à l'affiche cet automne de La femme à la fenêtre, thriller de Joe Wright, adapté du best-seller éponyme, avec Amy Adams et de The Glorias: A Life on the Road, de Julie Taymor, où elle incarne, avec Alicia Vikander, la féministe Gloria Steinem.

L'actrice, récompensée aux Oscars, à Berlin, Venise et Cannes (grand chelem qu'elle partage avec Juliette Binoche, Jack Lemmon et Sean Penn), vient de signer pour produire, avec J.J. Abrams, et interpréter la série dramatique Lisey's Story, qui sera diffusée sur Apple.

Cette série en 8 épisodes est adaptée du livre de Stephen King, traduit en français sous le titre Histoire de Lisey (publié en 2007 et vendu à 150000 exemplaires dans l'Hexagone). L'auteur écrira la série, ce qui est assez rare.

L'histoire raconte celle de Lisey, qui, pendant 25 ans, a partagé les secrets et les angoisses de son mari Scott, un célèbre romancier, extrêmement complexe et tourmenté. Deux ans après sa mort, elle se décide à fouiller ses archives et à explorer le lieu terrifiant où il puisait son inspiration. C'est un monde ténébreux qu'elle va découvrir, en faisant face à des réalités sur son mari défunt, tout ce qu'elle avait enfoui et oublié...

Ce sera la première série où Julianne Moore tiendra la vedette. Elle a pourtant débuté sur le petit écran, en jouant dans une vingtaine d'épisodes du soap As the World Turns ou dans des téléfilms avant que sa carrière cinématographique n'explose en 1993-1995. Elle a aussi participé en guest à la sitcom 30 Rock durant 7 épisodes. En 2012, elle avait interprété la politicienne Sarah Palin dans Game Change de Jay Roach (pour HBO aux USA). Moore avait remporté le Golden Globe de la meilleure actrice dans un téléfilm ou une minisérie, le Emmy Award et le Screen Actors Guild Award dans cette même catégorie

BIFFF 2018 : 3 films du Mexique, nouvelle patrie du Fantastique

Posté par kristofy, le 15 avril 2018

Guillermo del Toro était donc l'invité d'honneur du BIFFF avec une masterclasse exceptionelle. Il apparait en ce moment presque comme un ambassadeur du cinéma du Mexique (où il va produire les prochains films de deux réalisatrices, Issa Lopez et Karla Castaneda), mais il n'est pas le seul : c'est également le cas de ses amis réalisateurs Alfonso Cuarón et Alejandro González Iñárritu.

Souvenez-vous de la cérémonie des Oscars de 2007 : le trio del Toro + Cuarón + González Iñárritu y étaient chacun dans la plupart des nominations (meilleur scénario, meilleur réalisateur, meilleur film...) avec leurs films Le labyrinthe de Pan, Le fils de l'homme et Babel. Par la suite le même trio a encore reçu des Oscars pour La forme de l'eau, Gravity, Birdman... soit effectivement des "films de genre".

Le Mexique est l'un des nouveaux pays où le genre Fantastique se renouvèle le plus brillamment (de même que d'autres pays d'Amérique du Sud, en opposition par exemple à la Corée qui s'essouffle), peut-être parce que les éléments-clé du genre sont dans leurs films plus ancrés dans une réalité sociale actuelle (comme les trafics de drogue et la frontière avec les Etats-Unis). Cette année, justement au Bruxelles International Fantastic Film Festival, on a pu découvrir quelques-uns de ces nouveaux talents du Mexique.

Voilà trois films dont les cinéastes forment déjà un nouveau trio de talents dont on reparlera :

Tigers are not afraid (Vuelven), de Issa Lopez
Dans une salle de classe, les enfants se jettent tout à coup au sol car on entend des coups de feu : dès le début le film indique que le bruit des armes des trafiquants est quelque chose d'habituel, tout comme de rentrer chez soi quand il y a sur le trottoir un homme tué. Des femmes disparaissent aussi, on ne sait pas combien d'enfants se retrouvent orphelins et seuls dans la rue.

Les héros de ce film sont justement une bande de gamins qui vivotent dans la rue en chapardant deci delà nourriture ou téléphones à revendre, rejoints par la jeune Estrella dont la maman a disparu. Elle aurait comme des visions de différents animaux et fantômes, et il se dit qu'elle aurait tué quelqu'un,mais aussi que les gamins ont volé le téléphone et le pistolet d'un homme très dangereux... Les enfants vont être pourchassés au delà de leur enfance, vers la violence des adultes. Le film fait la tournée de tout les festivals (dont Paris et Gérardmer en attendant une sortie en France) et fait forte impression, et Guillermo del Toro va donc produire le prochain film de Issa Lopez.

El Habitante, de Guillermo Amodeo
Trois jeunes femmes s'introduisent la nuit dans la grande maison d'un homme important et riche, car elles savent y trouver une grosse somme d'argent dans un coffre. Ligoter le couple et les forcer à indiquer où est l'argent se révèle assez facile, l'argent espéré est là, mais il n'y en a pas assez, il faut fouiller la maison : à la cave elles découvrent la jeune enfant du couple qui a l'air en mauvaise santé et attachée à un lit... Que faire : délivrer la jeune fille et l'emmener à l'hôpital ou écouter les parents qui demandent de la rattacher dans la cave ?

C'est déjà trop tard, car l'enfant semble possédée par une force démoniaque... Guillermo Amodeo (en fait originaire d'Uruguay) réalise là son deuxième film mais il est déjà reconnu comme scénariste des derniers films de Eli Roth (The green infernoAftershock l'Enfer sur Terre). Durant le film, on va en apprendre plus sur ces différents personnages mexicains : viol, inceste, prison, religion... El Habitante ré-actualise avec malice le film d'exorcisme, jusqu'à son dernier plan final qui apporte une surprise.

Belzebuth, de Emilio Portes :
Avec un titre pareil, on se dout qu'il y aura quelque chose de diabolique dans ce film. La première séquence est déjà sanglante : dans une maternité, une infirmière vient de prendre son service, elle va dans la salle avec les berceaux des multiples bébés, verrouille la porte derrière elle, et avec un scalpel elle va les tuer sauvagement un par un. Plus tard, dans une école maternelle, il y a une fusillade et plein d'enfants tués, le tireur est lui-même un enfant d'environ 10 ans. Les policiers mexicains se posent plein de questions, surtout à propos d'un homme avec des tatouages ésotériques aperçu dans l'entourage. De plus on leur envoie en plus un enquêteur d'une division médico-légale paranormale pour chercher des pistes occultes. L'homme aux tatouages bizarres (Tobin Bell, le méchant de la saga Saw) serait un prêtre excommunié suspecté de la disparition de plusieurs enfants...

Le film se passe dans une ville mexicaine proche de la frontière avec les Etats-Unis, là où justement il y certains tunnels secrets longs d'environ 2km que les trafiquants utilisent pour passer sous la frontière. Emilio Portes a à son actif des succès au box-office local où un peu de fantastique est utilisé pour des comédies survitaminées, avec même des Ariel comme distinction (les César mexicain). Cette fois avec Belzebuth il n'y a aucun humour et que du fantastique de plus en plus angoissant : de la démonologie ! Il y aurait un enfant en particulier qui est visé par ces crimes, car il pourrait être la réincarnation du... Si vous cherchez le film avec une longue séquence d'exorcisme éprouvante et très bruyante, le voila.

BIFFF 2018 : 3 films pour comprendre que la fin du monde sera catastrophique…

Posté par kristofy, le 9 avril 2018

Le BIFFF, aka le Bruxelles International Fantastic Film Festival, fait aussi la place au cinéma qu'on appelait autrefois d'anticipation. Désormais les catastrophes sont de plus en plus proches (réchauffement climatique, surpopulation...) : la fin du monde. On peut en rire, s'en inquiéter, ou carrément paniquer, et c'est justement ce que fait le cinéma fantastique.

Voilà trois films sur le sujet qu'il est recommandable de voir avant... la fin du monde :

Survival Family, de Shinobu Yaguchi (Japon).
Comme d'habitude dans cette famille japonaise, le soir, le père rentre de ses trop longues heures de travail fatigué, avec comme seule envie de regarder la télé ou de se coucher. Le fils rentre avec le casque sur les oreilles sans même un bonjour pour se connecter à son ordinateur et la fille reste dans sa chambre avec l'écran de son smartphone, alors que la mère a essayé de faire plaisir à tous en faisant les courses pour un diner qui ne sera pas partagé autour de la table. Une situation familière ? Un matin il n'y a plus d'électricité, tout ce qui est électrique ne fonctionne plus! Plus d'ascenseur pour la quinzaine d'étages du logement, plus de télévision/ordinateur/téléphone, plus de trains ni de voitures ni d'avions, plus de profs à l'école, les portes de bureaux de travail restent fermées, plus de distributeurs de billets... Et en plus il n'y a plus d'eau dans les robinets. C'est le chaos qui se profile avec plus rien à manger. Alors l'idée est de rejoindre en vélo un grand-père à plusieurs centaines de kilomètres en bord de mer : la famille va apprendre à de nouveau communiquer et s'entraider au fur et à mesure de leur multiples péripéties.

Human, Space, Time and Human, de Kim Ki-duk (Corée du Sud).
Il semble loin le temps où presque chaque année il y avait un film de Kim Ki-duk qui sortait dans nos salles ou en DVD. Depuis 10 ans, il alterne entre drame poignants d'antan (et donc sortie au cinéma, comme Pieta Lion d'or à Venise en 2012, Entre deux rives en 2017) et une nouvelle forme de violence bien plus radicale (invisible en France mais vus au BIFFF pour Moebius et One on one). Son 23ème film Human, Space, Time and Human étant au BIFFF il s'inscrit dans cette seconde catégorie : son morceau de consistance étant "manger avant d'être mangé". Oui il y a un peu de cannibalisme puisque c'est une situation de fin du monde. Le film est rythmé en quatre parties inégales (les quatre mots du titre). La première présente en fait les différents personnages sur un bateau : un sénateur et son fils, un voyou chef de bande, un couple en lune de miel, l'équipage, des prostituées, quelques autres passagers. Il y aura une femme violée par plusieurs hommes... L'histoire prend son envol ensuite quand le bateau se retrouve tout seul dans une immensité sans pouvoir communiquer avec la terre ferme. Le constat est vite fait que ça va durer beaucoup plus longtemps que les réserves de nourritures et qu'un rationnement va être nécessaire. C'est le sénateur aidé des voyous qui prend le contrôle de la nourriture. Eux mangent bien tandis que tout les autres auront droit à une demi-portion certains jours : les diverses manigances et tentatives de mutineries sont punies, mais ceux qui ont pris le pouvoir envisagent de tuer tous les autres! Et quand il n'y aura plus du tout de nourriture, l'inévitable tabou moral arrive : manger de la chair humaine... L'audace de Kim Ki-duk va loin dans ce film entre récit survivaliste violent et allégorie à propos de l'humanité : "la vie c'est satisfaire nos désirs jusqu'à la mort".

Matar a Dios, de Caye Casas et Albert Pintó (Espagne).
C'est le réveillon du nouvel an chez ce couple sans enfant en crise - le mari soupçonne une infidélité de sa femme -, où sont invités le frère tout juste plaqué par sa compagne et le père malade. Le repas avance quand arrive un visiteur imprévu : il ressemble à un nain ventripotent qui jure et boit du vin mais annonce être Dieu ! Et il le prouve en faisant mourir puis revenir à la vie le père de famille. Il est venu pour demander une seule chose : dans quelques heures sonnera la fin du monde puisque tous vont mourir. Il n'y aura plus aucun humains vivants à l'exception de deux individus. Et ce sont les quatre membres de cette famille qui doivent choisir les deux survivants... Avec comme base cette situation surréaliste portée par des comédiens extraordinaires, le film est un déroulé d'humour noir et féroce qui dézingue à la fois le couple, la famille, le machisme des hommes, et la religion. Le film a déjà reçu le Prix du public au festival de Sitges et ses réalisateurs sont désormais considérés comme des héritiers de Alex de la Iglésia. Comment choisir 2 survivants ? Les quatre membres de cette famille vont s'affronter de plus en plus ouvertement et même envisager de tuer Dieu, mais la fin du monde approchant il faudra bien choisir ...

Jeu concours : 5 DVD de Thelma de Joachim Trier à gagner

Posté par MpM, le 9 avril 2018

Sorti en novembre dernier, Thelma est le 4e long métrage de Joachim Trier, révélé en 2006 avec Nouvelle donne, et sélectionné à Cannes en 2011 avec Oslo, 31 août (Un Certain regard) puis en 2015 avec Plus fort que les bombes (compétition). Le film raconte l'histoire de Thelma, une étudiante réservée et solitaire qui vient d'arriver à Oslo. Assez liée à ses parents, qui sont à la fois très protecteurs et très croyants, elle peine à faire sa place dans cette nouvelle vie de liberté et de lâcher-prise, jusqu'au jour où elle rencontre Anja, une autre étudiante par qui elle est secrètement attirée.

Joachim Trier change de registre, et propose un film qui commence comme un coming-of-age assez classique avant de bifurquer sur un cinéma plus fantastique, entre enquête intimiste et thriller inquiétant. Le cheminement de l'héroïne est celui d'une jeune femme qui se libère un à un des carcans dans lesquels elle était enfermée, et franchit coûte que coûte les obstacles mis sur sa route. Si le scénario recourt à des éléments surnaturels et anxiogènes, ainsi qu'à des flashs-back émotionnels, on peut aussi y voir l'allégorie du passage à l'âge d'adulte et de l'acceptation de qui l'on est.

Dans le film , il est en effet sans cesse question de contrôle : celui que ses parents exercent sur Thelma, celui qu'elle doit exercer sur elle-même, quitte à étouffer ses désirs, celui qui lui échappe lorsque ses crises lui font perdre connaissance... Thelma doit apprendre à ne pas tout contrôler, et notamment ceux qui l'entourent, mais malgré tout à contrôler ce qui est le plus primordial : sa propre existence. Joachim Trier livre ainsi un film très fin, toujours sur le fil, qui n'assène pas de vérité, mais ménage au contraire le doute et le suspense. On est à la fois dans un divertissement glaçant, et dans un récit initiatique plus feutré et intérieur, qui n'en est pas moins captivant.

A l'occasion de la sortie en DVD, Blu-Ray et VOD par Le Pacte, EcranNoir vous fait gagner cinq exemplaires du film !

Pour participer, il suffit de répondre par courriel à la question suivante (en mentionnant votre nom et vos coordonnées postales) avant le 20 avril :

Oslo, 31 août était inspiré d'un roman de Pierre Drieu la Rochelle.
Quel était son titre ?

Attention, aucune réponse postée dans les commentaires du site ne sera prise en compte.

Le 14e Festival Court métrange de Rennes met le fantastique à l’honneur

Posté par MpM, le 18 octobre 2017

Créé en 2004, le Festival Court Métrange s'est fixé comme objectif de mettre à l'honneur le court métrage insolite et fantastique. Cette année, c'est à travers une sélection de 71 courts métrages en provenance de 19 pays, présentés dans 13 programmes mixant animation et fiction, que le cinéma de genre version courte s'affiche à Rennes.

L'occasion bien sûr de découvrir le meilleur de la production internationale actuelle,  en présence des réalisateurs invités, mais aussi de s'immerger dans le cinéma fantastique via des cartes blanches et des programmes spéciaux.

La 5e édition du "parcours métrange" propose par ailleurs d’explorer les secrets et les failles de l’intelligence artificielle au travers de nombreux rendez-vous dans différents lieux de la ville comme une battle "Cinéma VS Philosophie", des ateliers populaires de philosophie autour de "Être ou ne pas être … artificiel" et une exposition d'art fantastique.

Côté films, on ne ratera pas la séance consacrée aux années 90, qui permettra de revoir plusieurs courts de Jan Kounen (Gisèle Kérozène, Vibroboy) et Fabrice Du Welz (Quand on est amoureux, c'est merveilleux), ainsi que la compétition internationale qui présente des films déjà repérés comme Panthéon discount de Stéphan Castang (présélectionné aux César), Nocturne d'Anne Breymann (en compétition à Annecy), Mr. Death de Andreas J. Riiser (sélectionné à l'Etrange festival) ou encore The Absence of Eddy Table de Rune Spaans (sélectionné à Clermont), et bien sûr plein de films encore confidentiels à découvrir.

Que l'on aime le court métrage, ou juste le cinéma fantastique, cette semaine, c'est définitivement à Rennes que ça se passe !

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14e Festival Court Métrange
Du 18 au 22 octobre
Rennes
Informations et programme sur le site du festival

BIFFF 2016 : Kevin Smith, Les Visiteurs et les cinémas asiatiques et espagnols à l’honneur

Posté par kristofy, le 14 mars 2016

Le 34ème BIFFF (Bruxelles International Fantastic Film Festival) se déroulera du 29 mars au 10 avril: chaque année Bruxelles se transforme en capitale du fantasy, thriller, science-fiction, zombies et autres films du genre mais-pourquoi-est-il-si-méchant-? dans une ambiance festive.

L’invité d’honneur du BIFFF qui deviendra Chevalier de l’Ordre du Corbeau (l’hommage du festival) est d’ailleurs un des plus gros fans de ce type de films et l'un des réalisateurs les plus fantasques de ces dernières années (des religieux tortionnaires dans Red State, un homme mutilé en morse dans Tusk…) : Kevin Smith viendra présenter en avant-première Yoga Hosers (après le festival de Sundance en janvier). En vedette les actrices Harley Quinn Smith (sa fille) et Lily-Rose Depp (la fille de Johnny Depp et Vanessa Paradis, qui font d’ailleurs une apparition dans le film). Elles avaient toutes deux fait leur première apparition au cinéma dans le film précédent du cinéaste, Tusk. Elles reprennent leurs rôles dans Yoga Hosers, cette fois-ci centré sur elles : les deux amies seront invitées à une soirée plutôt démoniaque...

Parmi les autres invités il y aura l’espagnol Javier Luiz Caldera (Grand prix du BIFFF 2013 pour Ghost Graduation) avec son nouveau film Anacleto, Agente Secreto (un genre de Kingsman), le coréen Ryoo Seung-wan (No Blood No Tears et Arahan c’était lui) avec ses polars Veteran et The Unjust, l’autrichien Hartl Dominik pour Attack of the Lederhosenzombies, la réalisatrice taïwanaise Hsieh Lingo et son angoissant The Bride, l’actrice chinoise Bai Ling pour le film parodique ABC’s of Superheroes

Les films asiatiques seront encore une fois très nombreux et prestigieux: Ghost Theater de Hideo Nakata, Tag et aussi The Virgin Psychics les derniers films de Sono Sion, Yakuza Apocalypse de Takashi Miike, The Strange House de Danny Pang, Memories of the sword avec  Lee Byung-hun, le succès chinois Monster Hunt, les thrillers coréens The Deal de Son Young-ho, The Exclusive : Beat the Devil’s Tattoo de Roh Deok, The Phone de Kim Bong-joo, The Tattooist de Lee Seo, la curiosité The Beauty Inside de Baek Jong-yeol, le film d’animation Seoul Station de Yeon Sang-ho, l’adaptation du manga japonais I am a Hero par Shinsuke Sato…

Les films espagnols seront aussi bien présents avec El Cadaver de Anna Fritz de Hector Hernandez Vicens, El Desconocido de Dani de la Torre, Segon Origen de Carles Porta, Summer Camp de Alberto Marini... Et bien d'autres films en provenance d'Argentine, du Méxique, de Suède... Du côté français, la production de films fantastiques étant assez faible, on se contentera de The End de Guillaume Nicloux (avec Gérard Depardieu, qui était au festival de Berlin et qui ne sortira qu'en vidéo à la demande en France) et, gloups, Les Visiteurs:la Révolution (avec Christian Clavier et Jean Réno de retour dans les couloirs du temps)... C'est dire le niveau de fantaisie dans l'Hexagone.

Chaque jour des films très attendus feront l’évènement : 31 de Rob Zombie (qui a secoué le festival de Sundance), The Invitation de Karyn Kusama, Hardcore Henry (filmé en caméra subjective façon fps), The Wave du norvégien Roar Uthaug, Into the Forest avec Ellen Page et Evan Rachel Wood, aussi Green Room de Jeremy Saulnier (découvert à Cannes puis Deauville) et The Survivalist de Stephen Fingleton (que nous avions rencontré à Dinard)... Le BIFFF s'ouvrira avec Orgueil et Préjugés et Zombies et pour la clôture le tout nouveau Alex de le Iglésia, Mi gran noche.

Et pour vous mettre en appétit de ce BIFFF 2016 en voici un avant-goût :

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34e édition du Brussels International Fantastic Film Festival
Du 29 mars au 10 avril 2016, au Palais des Beaux-Arts à Bruxelles
Infos et programmation sur le site de la manifestation

Wes Craven (1939-2015) se casse dans l’autre dimension

Posté par vincy, le 31 août 2015

Wes Craven, est mort à l'âge de 76 ans, a annoncé sa famille dans la soirée du dimanche 30 août. Il était atteint d'une tumeur au cerveau. Wes Craven était devenu le maître du film d'horreur en créant Freddy, Les Griffes de la nuit en 1984, plusieurs épisodes de la série culte de "Twilight Zone" ("La cinquième dimension") et les quatre films de la franchise à succès Scream (1996-2011).

Freddy restera sans aucun doute le personnage emblématique de son oeuvre. Avec son visage brûlé et ses griffes en prolongement de ses mains, il incarne le plus monstrueux cauchemar que l'on puisse imaginer. Wes Craven réalisera aussi une des suites de la série Freddy, en 1994: Freddy sort de la nuit. Scream était moins effrayant: le teen-movie y est mixé à une horreur soft reprenant tous les codes du genre. C'était davantage un jeu de massacre sur la jeunesse américaine.

Dans tous les cas, Wes Craven prenait soin de rendre ses personnages maléfiques les plus réalistes et ordinaires possibles. L'homme était très loin de ces monstres: Réputé gentil et intelligent, ce diplômé de philosophie, amoureux de la nature, avait enseigné l'anglais avant de réaliser son premier film en 1972, La dernière maison sur la gauche. Il impose déjà un style. Outre la violence brutale et frontale, parfois sadique, il ajoute des enjeux sociaux, rejette tout "glamour" et offre souvent le personnage de héros à des femmes. Il a aussi déniché des talents sortis de nulle part: Johnny Depp, Sharon Stone, Bruce Willis...

Scream et Meryl Streep

La colline a des yeux, La ferme de la terreur, La créature du marais, L'emprise des ténèbres, Le sous-sol de la peur... Il devient le spécialiste de l'horreur. "Les films d'horreur ne font pas peur: ils la révèlent" disait-il. "C'est comme une colonie de vacances pour le psyché."

Avec Scream, son statut de cinéaste de séries B pour ados se transforme. Les quatre films rapportent 604M$ dans le monde. Il entre dans la catégorie des réalisateurs qui rapportent et fait une partie de la fortune des frères Weinstein. Scream fut l'un des phénomènes des années 90. Le masque devient un symbole visuel et une série de pastiche, Scary Movies, s'en inspirera. Le premier film emporte même le Grand prix au Festival du film fantastique de Gérardmer.

Après Scream, les frères Weinstein acceptent tous ses fantasmes: La musique de mon coeur (1999), mélo avec Meryl Streep, nommée pour l'Oscar de la meilleure actrice, le thriller psychologique Red Eye (2005), avec Rachel McAdams et Cillian Murphy, et même un segment du film collectif  Paris Je t’aime ("Pere-Lachaise"), avec Emily Mortimer et Rufus Sewell.

Cela ne l'empêche pas de continuer à filmer l'horreur, même s'il y introduit d'autres genres (romance, comédie, suspens), avec Cursed (et un jeune Jesse Eisenberg) et Les sept de Riverton (2010). En 2011, il réalise le quatrième Scream, un flop, et surtout son ultime oeuvre. Mais il n'a pas été inactif, poursuivant son activité de producteur (et notamment la série TV "Scream").

"Je crois que le cinéma est l'une de nos principale formes d'art. C'est un moyen incroyablement puissant pour raconter des histoires qui peuvent conduire les gens à pleurer de joie et les inspirer à toucher les étoiles". Il aura consacré près de 45 ans au 7e art. Aujourd'hui, ses films d'horreur sont refaits au goût du jour. C'est là son héritage: il a été l'auteur de "classiques" du genre, des histoires inusables que seuls les effets spéciaux peuvent éventuellement transformés.

Joe Dante et Enzo G. Castellari au 8e Festival européen du Film Fantastique de Strasbourg

Posté par MpM, le 21 août 2015

festival de strasbourg

Pour sa 8e édition, le Festival européen du film fantastique de Strasbourg a invité deux réalisateurs cultes pour les amateurs de cinéma de genre : Joe Dante (Gremlins, L'aventure intérieure, Piranhas) et Enzo G. Castellari (Keoma, Inglorious Bastards, Big racket).

Joe Dante  sera l'invité d'honneur de la manifestation. A ce titre, une rétrospective lui sera consacrée. Il donnera également une master class sur sa carrière de réalisateur et ses goûts de cinéphile averti

Enzo G. Castellari, le "Sam Peckinpah européen", présidera quant à lui le jury chargé de juger la compétition officielle. Considéré comme un maestro de l’action à l’italienne, adepte des scènes d’action au ralenti, il a tourné à la fois des westerns, des films de guerre, des polars et bien sûr des films fantastiques, ce qui lui confère toute légitimité pour départager la jeune garde du cinéma de genre en compétition à Strasbourg.

Le festival, qui se tiendra du 18 au 27 septembre, a annoncé dernièrement le reste de sa programmation (la première partie avait été dévoilée début juillet) qui propose, outre sa traditionnelle compétition, des séances de minuit réservées aux oeuvres les plus gore et potaches, une section CrossOver consacrée aux films de genre au sens large, et une rétrospective intitulée Kids in the Dark qui abordera la thématique des enfants dans le fantastique.

Parmi les films sélectionnés, on retiendra notamment le film d'ouverture (Knock knock d'Eli Roth avec Keanu Reeves, également présenté à Deauville), celui de clôture (Yakuza apocalypse de Takashi Miike (sélectionné à la Quinzaine des réalisateurs 2015), The lobster de Yorgos Lanthimos (prix du scénario à Cannes cette année), Phantom boy d'Alain Gagnol et Jean-Loup Felicioli ou encore Tag de Sono Sion. De quoi composer une édition aussi fantastique, étrange et singulière que prometteuse.

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8e Festival Européen du Film Fantastique de Strasbourg
18 - 27 septembre 2015
Plus d'informations sur le site du Festival

Le Festival Européen du Film Fantastique de Strasbourg dévoile une partie de sa programmation

Posté par MpM, le 4 juillet 2015

strasbourgLe Festival Européen du Film Fantastique de Strasbourg vient de dévoiler les premiers titres destinés à horrifier, divertir, faire frémir et enthousiasmer les spectateurs de sa 8e édition qui se tiendra du 18 au 27 septembre.

Nécrophilie, créatures maléfiques, guêpes tueuses mutantes, aliens malveillants... tous les classiques du genre sont attendus, dans des longs métrages qui oscillent entre thriller macabre, comédie noire, polar gore et même... documentaire !

Deux documentaires ont en effet été sélectionnés : GTFO (ou Get The F&#%Out) de Shannon Sun-Higginson et The Visit : An Alien Encounter de Michael Madsen. Le premier nous emmène assez courageusement dans le quotidien des joueuses de jeux vidéo subissant le sexisme de leurs partenaires masculins tandis que le second questionne des scientifiques sur ce qui arriverait si un vaisseau extraterrestre se posait sur Terre. La preuve que cinéma fantastique ne signifie pas uniquement émotions fortes et scènes sanglantes !

Les cinéphiles les plus purs trouveront d'ailleurs forcément leur bonheur dans la section rétrospective Kids in the dark qui propose notamment de (re)voir sur grand écran des chefs d'oeuvre comme La Nuit du chasseur de Charles Laughton ou Le village des damnés de Rolf Willa.

On attend avec impatience de connaitre le reste de la programmation, mais c'est déjà sûr : la rentrée sera fantastique ou ne sera pas.

Les premiers titres annoncés

Compétition
The Invitation de Karyn Kusama
They Look Like People de Perry Blackshear
Crumbs de Miguel Llanso
Sweet Home de Rafael Martinez
The Corpse of Ana Fritz de Hèctor Hernández Vicens
The Bunker de Nikias Chryssos
The Woods de Corin Hardy

Section Crossovers
Uncle John de Steven Piet
Applesauce de Onur Tukel
Night Fare de Julien Seri

Séances de minuit
Stung de Benni Diez
Deathgasm de Jason Lei Howden
Ava’s Possessions de Jordan Galland

Documentaires
GTFO de Shannon Sun-Higginson
The Visit : An Alien Encounter de Michael Madsen,

Rétrospective Kids in the Dark
Le Village des Damnés de Wolf Rilla,
La Mauvaise graine de Melvin LeRoy
La Malédiction de Richard Donner
L’autre de Robert Mulligan
Les Innocents de Jack Clayton
Les Révoltés de l’an 2000 de Narcisso Ibanez Serrador
La Nuit du chasseur de Charles Laughton
Sa Majesté des Mouches de Peter Brook
L’Esprit de la ruche de Victor Erice

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8e Festival Européen du Film Fantastique de Strasbourg
18 - 27 septembre 2015
Plus d'informations sur le site du Festival