Arras 2010 : Anna Karina, Olivier Assayas, Jerzy Skolimowski et près de 100 films à découvrir !

Posté par MpM, le 13 octobre 2010

ArrasPour sa 11e édition, du 5 au 14 novembre prochains, le Festival International du Film d'Arras a concocté un programme riche en événements et en découvertes au travers d'une centaine de films dont 40 avant-premières, 15 longs métrages inédits, 2 rétrospectives, plusieurs classiques restaurés, des ciné-concerts et un programme pour les enfants. En tout, ce sont une centaine d'invités venus de toute l'Europe qui se succèderont devant le public afin d'échanger et de parler de leur travail.

Parmi les temps forts, il ne faudra pas louper la soirée d'ouverture en présence de François Ozon et Fabrice Luchini qui accompagneront le très attendu Potiche. Incontournables également, les trois leçons d'exception menées par les invités d'honneur du festival : Anna Karina, Olivier Assayas et Jerzy Skolimowski, dont les festivaliers découvriront le dernier film, Essential killing, primé à Venise.

Enfin, il y en aura pour tous les goûts parmi les avant-premières prestigieuses sélectionnées spécialement pour Arras : Somewhere de Sofia Coppola (Lion d'or à Venise), Nowhere boy de Sam Taylor-Wood, Another year de Mike Leigh (présenté à Cannes cette année), L'empire du milieu sud de Jacques Perrin, If I Want To Whistle, I Whistle de Florin Serban (Ours d'argent au dernier festival de Berlin), A bout portant de Fred Cavayé, Les émotifs anonymes de Jean-Pierre Améris , Holiday de Guillaume Nicloux, Petite fille de Laetitia Masson... sans oublier le film de clôture, l'explosif Dernier étage gauche gauche de Angelo Cianci.

En parallèle, le jury international mené par Manuel Poirier et réunissant Marie Rivière, Serge Riaboukine, Hrvoje Hribar et Tudor Giurgiu aura la difficile tâche de décerner le deuxième Atlas d'or à l'un des 9 longs métrages de fiction de la compétition européenne. A noter, parmi les sélectionnés, le très réussi Comment j'ai passé cet été du Russe Alekseï Popogrebski, présenté et récompensé à Berlin en début d'année, ce qui laisse présager une compétition de haut niveau.

Enfin, une rétrospective sur la Révolution française et une autre sur le cinéma de science-fiction des années 70 viendront compléter le programme, de même que des focus sur la Roumanie et sur l'Italie, plusieurs films restaurés dont La 317ème section de Pierre Schoendoerffer en sa présence), un festival des enfants, des journées professionnelles, des tables rondes et même un colloque international "La lettre du cinéma".

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11e Festival International du Film d'Arras
Du 5 au 14 novembre 2010
Informations et programme sur le site du festival

Arras se distingue avec l’Autre cinéma

Posté par MpM, le 7 novembre 2008

L’autre cinémaMarre des blockbusters, des comédies franchouillardes, des "actionners" décervelés ? Vite, rendez-vous à Arras, où pour la neuvième année consécutive, un Autre cinéma est à l’honneur ! Du 7 au 16 novembre prochains, le chef-lieu du Pas-de-Calais accueille en effet avant-premières, inédits, rétrospectives et hommages pour dix jours de fête cinématographique placée sous le signe de l’échange, de la convivialité et de la découverte.

Le grand événement de ce Festival international du film d’Arras 2008, c’est bien sûr la présence du réalisateur John Boorman (Excalibur, Duel dans le pacifique, Délivrance…) à qui est consacré une rétrospective exhaustive présentant même ses deux derniers longs métrages inédits en France : In my country et The tiger’s tail. A cette occasion, le cinéaste visionnaire donnera une leçon de cinéma animée par le spécialiste Michel Ciment, succédant ainsi à Dario Argento (2007) et Sydney Lumet (2005).

Deux autres rétrospectives permettront également aux festivaliers de redécouvrir des œuvres incontournables de l’Histoire cinématographique. "Heroïc fantasy, les années 80" fait la part belle à la magie et au fantastique en programmant The dark crystal de Frank Oz et Jim Henson, Ladyhawke, la femme de la nuit de Richard Donner ou encore Legend de Ridley Scott ; tandis que "14-18, la guerre n’est pas un jeu" célèbre à sa manière le 90e anniversaire de l’armistice franco-allemand. On verra notamment des œuvres pacifistes (Les sentiers de la gloire de Stanley Kubrick, Johnny got his gun de Dalton Trumbo…) et deux films défendant le point de vue des Allemands : Quatre de l’infanterie de Georg W. Pabst et A l’ouest rien de nouveau de Lewis Milestone (dans sa version intégrale restaurée). Enfin, le festival a spécialement passé commande à Mauro Coceano d’une partition musicale inédite pour accompagner Les Quatre cavaliers de l’Apocalypse de Rex Ingram lors d’un ciné-concert exceptionnel.

Pour autant, le cinéma contemporain n’est pas en reste avec un choix impressionnant d’avant-premières mêlant sélectionnés cannois (Il divo de Paolo Sorrentino, prix du jury, Trois singes de Nuri Bilge Ceylan, Two lovers de James Gray, Hunger de Steve Mc Queen, Caméra d’or…) et films attendus de l’hiver 2008 (The duchess de Saul Dibb, Secret défense de Philippe Haïm, Pride and glory de Gavin O’Connor…). Pour elle de Fred Cavayé en ouverture et Louise-Michel de Benoît Delépine et Gustave Kerven en clôture complètent assez harmonieusement cette fenêtre ouverte sur l’actualité cinématographique mondiale.

Enfin, pour une vraie plongée dans des cinématographies moins diffusées, les sections "cinémas du monde" et surtout "Inédits d’Europe" abordent d’autres cultures et d’autres enjeux de société au travers de longs métrages venus du Mexique, de Turquie, de Pologne, de Bulgarie, ou encore de Bosnie-Herzégovine. Ce sera notamment l’occasion de pénétrer dans les  étonnantes prisons pour femmes et enfants en Argentine avec le très touchant Leonera de Pablo Trapero ou de suivre le douloureux parcours d’une femme qui ne parvient pas à aimer son enfant (L’étranger en moi d’Emily Atef).

Pour compléter un planning déjà bien rempli, Arras propose par ailleurs "le festival des enfants" (avant-premières, ateliers d’initiation et de découverte, ciné concert spectacle, ciné-chanson, ciné-concerto… réservés aux plus jeunes) ainsi que des expositions, colloque, soirée et journées professionnelles. Le temps de dix jours pas comme les autres, ça ne fait aucun doute, la capitale d’un cinéma différent, plus riche et plus ouvert sur le monde, se trouve définitivement dans le Pas-de-Calais !