18e Fête du cinéma d’animation : des films, des ateliers, des rencontres, et un hommage à Jean-François Laguionie

Posté par MpM, le 3 octobre 2019

C'est avec la projection en avant-première du très attendu J'ai perdu mon corps de Jérémy Clapin (en salles à partir du 6 novembre) que s'est ouverte la 18e Fête du cinéma d'animation organisée depuis 2002 par l'Association française du cinéma d'animation (AFCA). Une manifestation qui se poursuit tout au long du mois d'octobre en France et dans 32 pays à travers près de 450 films programmés et une tournée de 5 réalisatrices et réalisateurs. Son but, au-delà de proposer une programmation riche et variée de films d’animation, est bien entendu de sensibiliser les différents publics au cinéma "image par image" qui, on l'oublie trop souvent, préexista au cinéma en prise de vues continues.

C'est en effet le 28 octobre 1892 qu'Emile Reynaud, pionnier du genre, organisa la première projection publique de "bandes animées" au Musée Grévin à Paris. Afin de célébrer ce moment historique dans l'histoire du 7e art, une Journée mondiale de l'animation se tient chaque année le 28 octobre. Par ailleurs, le Prix Emile Reynaud sera quant à lui remis lors d'une soirée spéciale le 25 octobre. Cette récompense, créée en 1977,  est décernée par les adhérents de l'AFCA à un court métrage d’animation français. Parmi les films en lice pour succéder à Je sors acheter des cigarettes d'Osman Cerfon, on retrouve notamment quatre films primés à Annecy : Mémorable de Bruno Collet (Cristal du court et prix du public), Oncle Tomas de Regina Pessoa (prix du jury), Flow d'Adriaan Lokman (mention du Prix André Martin) et Tétard de Jean-Claude Rozec (Prix Fipresci).

La programmation de cette 18e Fête de l'animation s'articule autour de trois thématiques, qui proposent chacune un mélange de longs et courts métrages : En pleine mer (avec notamment La Prophétie des grenouilles et Capitaine Morten et la reine des araignées), La famille dans tous ses états (Ernest et Célestine, Panda, petit Panda...) et Le Chien, meilleur ami de l'homme ? (Croc-Blanc, Le chien, le général et les oiseaux...). Il sera également possible de redécouvrir l'oeuvre de l'invité d'honneur de cette édition, le cinéaste Jean-François Laguionie, qui accompagnera lui-même ses cinq longs métrages lors de plusieurs projections à Paris, mais aussi à Nice et Douardenez. En parallèle, son premier long métrage Gwen et le livre de sable vient de ressortir en salles en version restaurée, ainsi que deux programmes de courts métrages (voir notre actualité du 2 octobre).

Quatre autres réalisateurs participeront eux-aussi à une "tournée" dans toute la France, afin de présenter leur travail et partager leur passion pour le cinéma d'animation. Il s'agit de Lia Bertels (Nuit chérie), Julie Rembauville (Merci mon chien), Nicolas Bianco-Lévrin (Merci mon chien) et Denis Walgenwitz (La mort, père et fils).

De nombreux ateliers (bruitage, papiers découpés...), ciné-concerts et spectacles sont également organisés dans toute la France, ainsi que plusieurs expositions rendant hommage au cinéma d'animation. Enfin, le grand temps fort des 25 et 26 septembre au Carreau du Temple permettra au public d'assister à des projections de courts métrages, à des ateliers de pixilation et de pâte à modeler, et à une masterclass de Jean-François Laguionie autour de son nouveau film Le Voyage du prince.

Les films en lice pour le prix Emile Reynaud 2019

Alien TV d'Eléonore Geissler
Flow d'Adriaan Lokman
Les songes de l'homme de Florent Morin
Mémorable de Bruno Collet
Moutons, Loups et Tasse de thé de Marion Lacourt
Mr Mare de Luca Toth
Oncle Tomas de Regina Pessoa
Tétard de Jean-Claude Rozec

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18e Fête du cinéma d'animation
Jusqu'au 31 octobre
Infos et programme sur le site de la manifestation

Les mondes animés de Jean-François Laguionie

Posté par MpM, le 2 octobre 2019

Alors qu'il s’apprête à fêter son 80e anniversaire ce 4 octobre, Jean-François Laguionie semble n'avoir jamais connu année plus remplie. Après avoir reçu un hommage en juin dernier au Festival du film d'animation d'Annecy, puis avoir été l'invité du Festival de la Rochelle en juillet, il est à l'honneur tout le mois d'octobre dans le cadre de la Fête de l'animation, ce qui l'amènera à accompagner une rétrospective de ses films à travers la France.

En parallèle, trois possibilités de (re)découvrir son travail sont offertes au spectateur, en attendant son nouveau long métrage Le Voyage du prince (le 4 décembre), et le suivant, Slocum, annoncé en 2020. Ce 2 octobre, place donc à la sortie restaurée de son premier long métrage ainsi qu'à deux programmes de courts.

Gwen et le livre de sable

Gwen et le livre de sable est sorti en 1984, réalisé au sein de l'aventure collective et indépendante de La Fabrique, dans les Cévennes. Il s'agit d'un "conte pour tout le monde" réalisé dans une "addition" de dessins animés et de papiers découpés, selon les propres mots du réalisateur. Après le départ des Dieux, les Hommes vivent dans le désert, au milieu d'objets étranges qui ont perdu pour eux toute signification. Leur vie est ponctuée par la chasse aux sortes d'autruches colorées dont ils mangent les plumes et par les apparitions du "Makou", une créature féroce qu'ils craignent plus que tout.

Construit en trois parties, le film est un mélange de récit d'aventures et de voyage initiatique existentiel qui porte sur le monde réel un regard distancié, ironique et moqueur. Jean-François Laguionie, avec le ton qu'on lui connaît, fustige la société de consommation, le poids des religions, la tentation du repli sur soi et l'absurdité galopante de nos modes de vie. Les personnages croisent ainsi des pyramides d'objets à l'abandon, devenus obsolètes ou détournés de leur usage, que les êtres humains appelle "images". Une fourchette gigantesque devient un pont-levis, un enchevêtrement de portes forme un labyrinthe. Quant à la "cité des morts", on y voue un culte très sérieux à un livre trouvé dans le désert, qui n'est autre qu'un catalogue de vente par correspondance plein d'arrosoirs, de caisses à outils et autres perceuses dont le "prêtre" psalmodie avec dévotion les descriptifs.

Si le ton du film est une merveille d'humour et de poésie mêlés, avec notamment une voix-off d'une très grande beauté, son esthétique est tout aussi admirable, avec ses textures douces et ses mille nuances de couleurs dans le ciel. Le surréalisme, et notamment une certaine parenté avec le travail de Dali, affleure dans les paysages où des mannequins démembrés, des téléphones géants, ou encore des lunettes démesurées surgissent quand on ne les attend pas, au beau milieu d'un désert qu'on devine à perte de vue. L'une des très belles idées visuelles du film consiste également à faire se déplacer les personnages sur de hautes échasses qui leur donnent des airs d'oiseaux gracieux et libres, mais on pourrait citer mille autres petits détails (l'horloge-ascenseur, les rêves projetés sur les murs, les lampions-papillons multicolores...) qui offrent au film un univers singulier à la beauté et à la force incomparables.

Il faut absolument voir et revoir Gwen et le livre de sable pour s'imprégner de ces visions, qui sont celles d'un monde nouveau bâti sur les vestiges de notre civilisation. Un futur non pas apocalyptique, mais dans lequel l'être humain apparaît comme finalement libéré d'une partie de ses chaînes, et où la vie (mais aussi l'amour) reprend le dessus sur tout ce qui n'est pas essentiel. A sa manière, légère et décalée, Jean-François Laguionie annonce au fond l'issue qu'il semble appeler de ses vœux : la fin de l'ère des objets au profit du temps de l'humain.

Bas les masques & Les mondes imaginaires

Côté courts, le programme Bas les masques, destinés aux enfants à partir de 6 ans, comporte quatre films réalisés entre 1964 et 1976 : La demoiselle et le violoncelliste (rencontre sous-marine surréaliste entre un musicien et une jeune pêcheuse de crevettes), Potr' et la fille des eaux (une légende celtique sur un pêcheur et une sirène qui veulent gommer leurs différences pour mieux vivre leur amour), L'acteur (les multiples transformations d'un jeune comédien qui joue un vieillard) et enfin Le Masque du diable (la rencontre, un soir de carnaval, d'une vieille femme et du diable, autour d'un jeu de dominos).

On retrouve dans ces films le goût de Jean-François Laguionie pour le jeu des apparences et des faux semblants, les personnages étant souvent différents de ce qu'ils paraissent au premier abord. Il aime lancer de fausses pistes et ménager des retournements de situation. Il propose également en fil rouge, et toujours avec humour, une réflexion sur les masques que chacun porte au quotidien, sur la question de l'âge, et sur le couple et la dualité. Visuellement, on retrouve là-aussi son style posé fait de larges plans fixes et de lents travellings à l'intérieur de l'image, et un goût certain pour les ciels et les fonds sous-marins.

Le deuxième programme, intitulé Les mondes imaginaires, comporte quant à lui trois films en plus des quatre déjà cités. Il y a tout d'abord L'arche de Noé (1967), dans lequel des scientifiques sont à la recherche des vestiges de l'arche mythique. Mais alors que des pluies diluviennes s'annoncent, un vieil ermite répare l'arche, et entreprend de la repeupler. Une variation plutôt joyeuse autour du récit biblique, qui montre notamment les difficultés concrètes rencontrées par le nouveau Noé pour réunir un couple de chaque espèce.

Une bombe par hasard (1969) raconte quant à lui avec ironie l'arrivée d'un vagabond dans une ville désertée par ses habitants. Mais ces derniers, qui se sont réfugiés à distance à cause d'une bombe sur le point d'exploser, l'observent et, ne pouvant supporter qu'il prenne possession de leurs biens, reviennent juste à temps pour sauter avec l'engin. Là encore, c'est la dérision qui l'emporte, mais aussi la fantaisie, avec ce personnage farfelu qui repeint les maisons en rose, et déchaîne le courroux de villageois plus étroits d'esprit.

Enfin, le programme ne pouvait faire l'impasse sur La Traversée de l'Atlantique à la rame, probablement le court métrage le plus connu de Jean-François Laguionie, qui reçut la Palme d'or en 1978. On y suit un jeune couple qui se lance dans la folle aventure de cette traversée de tous les dangers, et qui rencontre en chemin plus d'obstacles (intérieurs) que prévus. Brillante métaphore de la vie de couple, mêlant à égalité la poésie et l'humour, le film brasse les thèmes évoqués dans les autres films, du temps qui passe aux faux-semblants, en passant par une réflexion plus profonde sur l'existence et sur le couple.

L’animation en fête pendant tout le mois d’octobre

Posté par MpM, le 5 octobre 2018

C'est avec la projection en avant-première du très sensible Funan de Denis Do (le film, dont nous vous parlions à l'occasion du festival d'Annecy, sort le 13 mars 2019) que s'est ouverte la 17e Fête du cinéma d'animation organisée depuis 2002 par l'Association française du cinéma d'animation (AFCA). Une manifestation qui se poursuit tout au long du mois d'octobre avec plus de 1000 initiatives en France et à travers le monde.

Il fallait bien un événement d'une telle ampleur pour rappeler l'importance du cinéma "image par image" et en valoriser à la fois les œuvres et les auteurs. Cette grande et belle fête atteindra son apogée le 28 octobre avec la Journée mondiale du film d’animation, célébrée en souvenir de la première projection publique de bandes animées par le pionnier de l'animation Émile Reynaud en 1892.

Un prix portant son nom est d'ailleurs remis depuis 1977 à un court métrage d’animation français. Parmi les lauréats, on retrouve Michel Ocelot (Le prince et la princesse), Serge Elissalde (Le balayeur, La Vie secrète d’Emile Frout), Florence Miaïhle (Hammam, Au premier dimanche d'août), Vergine Keaton (Je criais contre la vie. Ou pour elle), Sébastien Laudenbach (avec Sylvain Derosne pour Daphnée ou la belle plante) ou encore Céline Deveaux (Le Repas dominical). Parmi les courts métrages en lice cette année, on retrouve notamment plusieurs films qui étaient à l'honneur cet été dans notre série de "rencontres animées" comme La chute de Boris Labbé, Etreintes de Justine Vuylsteker, Guaxuma de Nara Normande ou encore Le tigre de Tasmanie de Vergine Keaton. Le lauréat sera annoncé le 26 octobre au cours d'une soirée exceptionnelle au Carreau du temple.

Côté programmation, la fête proposera des courts et des longs métrages, ainsi que des programmes exclusifs et inédits articulés autour de quatre thématiques : place à l'artiste ; la petite histoire dans la grande histoire ; nos voisins fantastiques ; en chantant. L'occasion de (re)découvrir par exemple Le Tableau de Jean-François Laguionie, Le Garçon et la Bête de Mamoru Hosoda, Sita chante le blues de Nina Paley, Les Triplettes de Belleville de Sylvain Chomet ou Le Chant de la mer de Tomm Moore.

Par ailleurs, cinq réalisateurs se déplaceront dans toute la France afin de rencontrer le public et présenter leurs films : Amélie Harrault avec Mademoiselle Kiki et les Montparnos, Joris Clerté avec La Nuit américaine d’Angélique, Olesya Shchukina avec Le Vélo de l’éléphant, Laurent Boileau avec Couleur de peau : miel, Izù Troin avec Le Bûcheron des mots. Enfin, en plus de ces nombreuses projections et rencontres, des ateliers, expositions, ciné-concerts et masterclasses seront également organisés pendant tout le mois d'octobre.

On ne saurait trop vous conseiller de profiter de la manifestation pour prendre à bras le corps les préjugés contre le cinéma d'animation et faire le plein de films passionnants et merveilleux, indispensables aux cinéphiles avertis comme aux amateurs éclairés.

Les films en lice pour le prix Emile Reynaud 2018

1 mètre/ heure de Nicolas Deveaux (Cube Créative)
La Chute de Boris Labbé (Sacrebleu productions)
Etreintes de Justine Vuylsteker (Offshore)
Guaxuma de Nara Normande (Les Valseurs)
Je sors acheter des cigarettes d'Osman Cerfon (Miyu productions)
La Nuit des sacs plastiques de Gabriel Harel (Kazak productions)
Raymonde ou l'évasion verticale de Sarah Van Den Boom (Papy3D productions, JPL films)
Le Tigre de Tasmanie de Vergine Keaton (Sacrebleu productions)

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17e Fête du cinéma d'animation
Jusqu'au 31 octobre 2018
Informations et programme sur le site de la manifestation

Edito : le cinéma d’animation à la fête

Posté par MpM, le 12 octobre 2017

Alors que la fête du cinéma d'animation bat son plein jusqu'à la fin du mois, avec de très nombreux événements, ateliers et projections à travers le monde, l'animation est aussi à la fête dans les sorties hebdomadaires ! Après Téhéran Tabou d'Ali Soozandeh, Dans la forêt enchantée de Oukybouky de Rasmus A. Sivertsen et Capitaine Superslip de David Soren mercredi dernier, arrivent sur les écrans cette semaine La passion Van Gogh de Dorota Kobiela et Hugh Welchman, le programme Quel Cirque ! distribué par Malavida, LEGO Ninjago : Le Film de Charlie Bean, Paul Fisher et Bob Logan et Un conte peut en cacher un autre de Jakob Schuh, Jan Lachauer et Bin-Han To.

En attendant le magnifique programme Le vent dans les roseaux d'Arnaud Demuynck, Nicolas Liguori et Rémi Durin le 18 octobre, ainsi que Zombillénium d'Arthur de Pins et Alexis Ducord (18/10), Le Monde secret des Emojis de Tony Leondis (18/10), Opération casse-noisettes 2 de Cal Brunker (25/10), Wallace & Gromit : Cœurs à modeler de Nick Park (08/11), L'étoile de Noël de Timothy Reckart (15/11), Ernest et Célestine en hiver de Julien Chheng et Jean-Christophe Roger (22/11), Les Moomins attendent Noël de Jakub Wro?ski et Ira Carpelan (29/11), Paddington 2 de Paul King (06/12), Drôles de petites bêtes d'Arnaud Bouron et Antoon Krings (13/12) ou encore Ferdinand de Carlos Saldanha (20/12).

Si une grosse majorité de ces sorties sont destinées au jeune public, les cinéphiles de tous âges trouvent désormais chaque semaine leur bonheur animé grâce à une large variété de styles, de genres et d'histoires. L'animation dite "adulte" se porte bien, de même que le cinéma "de patrimoine" qui revit peu à peu sur grand écran. Pour couronner cette belle effervescence du cinéma d'animation, la première cérémonie des European Animation Awards se tiendra à Lille le 8 décembre prochain. Y seront remis une vingtaine d' « Émile » (le nom du prix, en hommage à la fois à Émile Reynaud et Émile Cohl, deux pionniers de l’image animée) à des courts et longs métrages d'animation européens. Une première étape pour que l'animation cesse enfin d'être la cousine un peu pestiférée de la grande famille du cinéma.

La 11e édition de la fête du cinéma d’animation aux couleurs de la Croatie

Posté par cynthia, le 18 octobre 2012

Pour la onzième édition de la fête du cinéma d'animation, "la Croatie s'anime"! C'est d'ailleurs en présence de Marko Mestrovic et Veljko Popovic, venus spécialement de Croatie, et de la réalisatrice française Emilie Mercier, Marraine de la 11e Fête que le festival ouvre ses portes.

Cette année, dans le cadre de Croatie, la Voici !, Festival croate en France, la Fête célèbre le cinéma d’animation croate et met un coup de projecteur sur une nouvelle génération de réalisateurs innovants et talentueux. Une dizaine de court-métrage sont présentés révélant la diversité des sujets mais également le désarroi que ce pays a connu: la guerre, la perte d'un proche ou la peur étaient au rendez-vous.

En collaboration avec l’Agence du court métrage, le programme circule dans plus d’une vingtaine de lieux sur tout le territoire métropolitain, à la Réunion et au Portugal. Cette programmation se poursuivra jusqu’en décembre.

Plus d'infos: www.croatielavoici.com

La 11e édition de la fête du cinéma d'animation se déroule du 20 au 31 octobre.

La pré-liste pour le premier César du film d’animation

Posté par Morgane, le 21 octobre 2010

La 9e Fête du Cinéma d’Animation est également une édition à part car cette année, pour la première fois, lors des César, qui se dérouleront en février prochain, un nouveau prix, celui du meilleur film d’animation, sera remis. Enfin?! Car à la vue de la grande créativité du cinéma d’animation français, de son rayonnement mais aussi de la reconnaissance des animateurs français à l’étranger, on aurait aimé que la création de ce prix se fasse plus tôt, le dernier film français d’animation ayant reçu un César étant Persépolis dans les catégories meilleure adaptation et dialogues et meilleur premier film.

Mais comme on dit, mieux vaut tard que jamais. Lors de la soirée d’ouverture du festival qui s'est tenue hier soir au Centre musical Fleury Goutte d’Or-Barbara à Paris, Alain Rocca, trésorier de l’Académie des arts et techniques du cinéma, a annoncé la liste des films pré-sélectionnés pour le César 2011 du film d’animation.

Mais où sont les longs métrages?

Et les gagnants sont :
Chienne d’histoire de Serge Avédikian / Sacrebleu Productions
L’homme à la Gordini de Jean-Christophe Lie / Prima Linéa Productions
La femme squelette de Sarah Van Den Boom / Papy3D Productions
Logorama de François Alaux, Hervé De Crécy, Ludovic Houplain / Autour de Minuit
Love Patate de Gilles Cuvelier / Papy3D Productions
Matières à rêver de Florence Miailhe / Paraiso Production Diffusion
Mémoire fossile de Anne-Laure Totaro, Arnaud Demuynck / Les Films du Nord

La Fête du cinéma d’animation, numéro 9

Posté par vincy, le 20 octobre 2010

Du 20 au 31 octobre, la 9e Fête du cinéma d'animation se propagera dans toute la France. L'événement avait séduit 90 000 personnes l'an dernier. Les festivités s'ouvriront à 19h30 au Centre Barbara Goutte d'Or (Paris 18e) avec la projection des films sélectionnés, ainsi que la cérémonie de l'annonce des films retenus pour la compétition du César du film d'animation. Ce sera là le plus beau des événements tant ce nouveau César était attendu depuis des années.

Cette année, on célèbre les 50 ans de l'ASIFA, l'Association internationale du Film d'animation. L'Année France-Russie permettra aussi de faire la part belle au légendaire cinéma d'animation russe (notamment Andreï Khrjanovski au Forum des Images, le 22 octobre). Enfin le Collectif des producteurs mettra en avant les courts métrages (une trentaine répartis en quatre thématiques).

Le 28 octobre, à l'occasion de la Journée Mondiale de l'Animation, le Centre Pompidou rendra hommage au réalisateur Raoul Servais, qui réalisé le visuel de cette journée. Célèbre fondateur de la "servaisgraphie", sa propre technique de prise de vue, le cinéaste belge présentera six de ses courts métrages, dont le confirmé Harpya, qui lui a valu une Palme d'or en 1979.

Le 22 octobre, au Forum des Images (Paris), un débat portera sur la place du cinéma d'animation dans les festivals et les médias.

Une rétrospective dédiée à l'oeuvre du réalisateur surréaliste tchèque Jan Svankmajer se tiendra du 26 au 31 octobre, toujours au Forum des Images.

La Cinémathèque, de son côté, honorera quant à elle le célèbre studio moscovite Soyouzmoultfilm les 30 et 31 octobre (à conseiller pour les enfants).

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Site de la 9e FCA

La Fête du cinéma d’animation : tempête de films et d’événements

Posté par Claire Fayau, le 16 octobre 2009

feet du cinema d'animation 2009Du 16 au 31 octobre 2009, la huitième fête du cinéma d'animation célèbrera sune année faste : 30 millions de spectateurs pour des dessins animés en salles, dont le plus gros succès de l'année L'âge de glace 3. La diversité des films ne rencontre pas toujours son public, et, cette année, l'animation européenne est cruellement absente des cinémas, mais de Coraline à Numéro 9, de Mary & Max à Ponyo sur la falaise, les histoires murissent, les styles se singularisent et l'animation joue désormais d'égale à égale avec les autres fictions. D'ici à février prochain, près de 15 films animés sont prévus de sortir.

Octobre est un mois judicieux. Pas moins de 8 films d'animation sortent ce mois-ci, dont le plus gros succès américain du moment, Tempête de boulettes géantes, adaptation d'un classique de la littérature jeunesse, Il pleut des hamburgers. L'approche de la toussaint (l'une des trois périodes les plus fréquentées dans l'année pour les cinémas), le temps qui se rafraîchit contribuent au succès de cet événement qu'Ecran Noir soutient année après année.

Et puis surtout le 28 octobre, c'est la Journée mondiale du cinéma d’animation : date anniversaire de la première projection publique du Théâtre optique d’Emile Reynaud au Musée Grévin, à Paris, en 1892!

Organisée par l’Afca (Association française du cinéma d’animation), cette manifestation vous donnera l'occasion de (re) découvrir le les classiques de ses derniers mois, de rencontrer des réalisateurs , de participer à des ateliers, et de rendre hommage aux œuvres de Grimault (Le Roi et l'Oiseau)... Du Japon au Brésil (avec une journée animation brésilienne), des films du monde entiers seront présentés. Demandez le programme par régions, consultez l'agenda des événements, ne manquez pas le studio Folimage à l'honneur !

Fête de l’Animation : Quand Petrov rencontre Hemingway

Posté par Morgane, le 22 octobre 2008

Mercredi 22 octobre, le cinéma Le Balzac a offert une projection de deux courts métrages d’Alexandre Petrov, La Vache et Le Vieil homme et la mer –adaptation du roman du même nom d’Ernest Hemingway-, entrecoupés d’un documentaire sur la vie de l'écrivain.

Pour cette séance, les enfants étaient largement en majorité dans la salle obscure tandis que les adultes se comptaient sur les doigts de la main ou presque. Mais les plus petits comme les plus grands ont paru ravis par ces deux courts métrages à la technique peu banale. Peignant avec les doigts sur des plaques de verre rétro éclairées (29 000 pour Le Vieil homme et la mer), Alexandre Petrov mélange la peinture au cinéma, donnant ainsi un aspect onirique, quasi irréel à son film.

Son sujet est également universel, susceptible de toucher tout un chacun. En effet, ses deux courts traitent du rapport de l’homme à la nature et plus particulièrement à l’animal et du respect que l’homme a pour ce dernier.

Oscar 2000 du meilleur court métrage d’animation et Grand Prix et Prix du Public du Festival d’Annecy en 2000 également, Le Vieil homme et la mer se révèle être un véritable petit bijou dans lequel la technique et l’histoire s’allient pour faire un film rempli de poésie.

Fête de l’animation : soirée Skhizein

Posté par Morgane, le 21 octobre 2008

skhizeinLundi 20 octobre, la Fête de l’Animation et le Cinéma Denfert offrent une soirée spéciale Jérémy Clapin en projetant deux de ses courts métrages, Une histoire vertébrale et Skhizein (Prix du Public au Festival d’Annecy 2008), suivis d’un débat entre l’équipe du film et le public.

Une histoire vertébrale est une histoire douce et amère de solitude mêlée d’amour bercée par le savoureux son de la clarinette. Quant à Skhizein, il s’agit d’une histoire métaphorique de la schizophrénie dans laquelle Henri se retrouve, après l’impact d’une météorite, à très exactement 91cm de là où il devrait être et se terminant par ces mots : « on ne précise jamais aux gens de combien ils sont fous ».

Après la projection des deux courts métrages, le réalisateur et son équipe interviennent, expliquent le choix de la 3D, leur volonté de rester très graphique et l’importance de l’espace dans les deux films. Jérémy Clapin revient également sur la naissance de ces deux films. Le personnage central d’Une histoire vertébrale est né d’une erreur, d’un dessin « raté ». La nature fait tout de même bien les choses. L’histoire est venue par la suite. Pour Skhizein, l’idée de départ est venue d’un écho sismique ressenti sur Paris. L’idée du tremblement de terre induisait alors une réalité qui bouge et le fait qu’il est impossible de capturer une image fixe de cette réalité, de la figer.

Puis l’équipe nous a expliqué la façon de travailler en 3D, la cohérence de l’espace, l’animatique, la caméramap… bref tout l’envers du décor qui crée la magie de l’animation pour nous spectateurs.