Jérémie Renier (in)fidèle ami de François d’Assise

Posté par vincy, le 30 octobre 2015

jeremie renier en slipTrois ans après Elefante Blanco où il était un religieux tourmenté par ses contradictions et la réalité d'un bidonville de Buenos Aires, Jérémie Renier endosse de nouveau l'habit qui fait le moine.

L'acteur incarne Elie de Cortone, fidèle complice de François d'Assise dans L'ami (François d'Assise et ses frères), réalisé par Renaud Fély (Pauline et François, assistant réal de Pialat, Guiraudie, Doillon et Ferran) et Arnaud Louvet. François d'Assise sera interprété par Elio Germano (prix d'interprétation à Cannes en 2010 pour la Nostra vita). Le casting comprend également Alba Rohrwacher (Les merveilles), Yannick Renier, Eric Caravaca, Olivier Gourmet et un vétéran du cinéma italien, Marcello Mazzarella.

Le scénario a été co-écrit par le cinéaste, le producteur Arnaud Louvet, Julie Peyr (Douches froides, Trois souvenirs de ma jeunesse) et Elizabeth Dablemont, en collaboration avec Pierre Tridivic. Il avait été finaliste du Prix des scénaristes l'an dernier.

Ce film historique se déroule au début du XIIIe siècle, lors des dernières années de la vie de François d'Assise. Pendant que François, malade, utilise toutes ses forces pour aller au bout de son idéal, son plus fidèle compagnon et ami, Elie, compose avec le pouvoir pour que leur fraternité devienne l'Ordre que tous attendent. Jusqu'où Elie est-il prêt à aller pour que François accepte les compromis imposés par Rome ? Leur amitié survivra-t-elle à la nécessité de trahir ?

Le film se tourne depuis plus de trois semaines en France et en Italie. Haut et Court distribuera le film.

François d'Assise (1181-1226) fut un religieux catholique italien qui a fondé l'Ordre des frères mineurs. Il a été canonisé en 1228. Saint-François-d'Assise est considéré comme le précurseur du dialogue interreligieux.

Raoul Peck revient au cinéma avec Karl Marx et Friedrich Engels

Posté par vincy, le 26 septembre 2015

Depuis trois semaines, Raoul Peck tourne son nouveau film, Le jeune Karl Marx. Co-production européenne, impliquant notamment Agat Films (Robert Guédiguian), le film sera distribué en France chez Diaphana l'année prochaîne.

Raoul Peck filme ce drame historique, qu'il a co-écrit avec son complice Pascal Bonitzer, jusqu'au 7 novembre. Dans le rôle de Karl Marx, on retrouve August Diehl (vu dans Inglourious Basterds, Confessions d'un enfant du siècle, Layla et Salt), qui sera entouré de Stefan Konarske (Friedrich Engels), Vicky Krieps (Jenny Marx), Olivier Gourmet (Joseph Proudhon), Hannah Steele (Mary Burns), et Alexander Scheer (Wilhelm Weitling). Diehl et Gourmet seront aussi à l'affiche le 4 novembre de En mai, fais ce qu'il te plaît, le nouveau film de Christian Carion.

Le jeune Karl Marx se déroule dans l'Europe des années 1840, aux origines du Marxisme. Le synopsis que nous avons reçu plante le décor: En Allemagne, une opposition intellectuelle en pleine ébullition est fortement réprimée. En France, les ouvriers du Faubourg Saint-Antoine se sont mis en marche. En Angleterre aussi, le peuple est dans la rue, la révolution là-bas est industrielle. À 26 ans, Karl Marx entraine sa femme Jenny sur les routes de l’exil. Il parvient à Paris où il rencontre Friedrich Engels, fils d’un grand industriel, qui a étudié les conditions de travail du prolétariat anglais. Ces deux fils de famille, brillants, insolents et drôles, vont parvenir à fédérer un mouvement révolutionnaire et forger les outils théoriques propres à émanciper, par delà les frontières de l’Europe, les peuples opprimés du monde entier.

Raoul Peck, actuel président de la Fémis, n'avait rien réalisé pour le cinéma depuis le début des années 2000 (Lumumba, dernier long métrage sorti dans les salles françaises). Préférant se consacrer à des séries ou téléfilms pour la télévision comme L'Affaire Villemin (déjà coécrit avec Bonitzer), L'Ecole du pouvoir ou Moloch Tropical, il avait cependant réalisé l'an dernier Meurtre à Pacot, avec Alex Decas (toujours coécrit avec Bonitzer). Le film  fut sélectionné à Toronto l'an dernier mais n'avait été diffusé que sur Arte, sans aucune sortie au cinéma en France.
En 2005, il avait tourné pour HBO Sometimes in April avec Idris Elba, téléfilm poignant sur le quotidien d'une famille rwandaise en 1994, au moment où le génocide des Tutsis va commencer. Le film, en compétition au Festival de Berlin, avait été élu "programme de l'année" par le prestigieux American Film Institute.

Jake Gyllenhaal et Benedict Cumberbatch vont se faire la guerre

Posté par vincy, le 24 septembre 2015

jake gyllenhaal benedict cumberbatch

La Weinstein Company négocient actuellement avec Jack Gyllenhaal et Benedict Cumberbatch pour qu'ils endossent les rôles respectifs de George Westinghouse et Thomas Edison. The Current War, scénarisé par Michael Mitnick (The Giver), devrait être réalisé par Alfonso Gomez-Rejon ("Glee", Me and Earl and the Dying Girl, prix du Public et Grand prix du jury à Sundance cette année).

Histoire de courants

Basé sur des faits historiques, le film se déroule à la fin des années 1880 lorsque les deux géants de l'électricité, Westinghouse et Edison, se sont livrés une guerre économique et orgueilleuse pour fournir de l'énergie électrique aux Américains.

Thomas Edison (1847-1931), ancien télégraphiste, a bâti un empire industriel, fort des 1000 brevets qu'il a déposé tout au long de sa vie. En 1882, il a créé la première centrale électrique de courant continu. Il fonde l'Edison Electric Light Company, qui deviendra l'Edison General Electric Company en 1889, puis la General Electric en 1892, qui est encore aujourd'hui l'une des plus grosses sociétés dans le monde.

George Westinghouse (1846-1914), ingénieur, ami de Nikola Tesla, a commencé avec des systèmes de freinage pour le matériel ferroviaire et créé les réseaux téléphoniques modernes. Avec plusieurs inventeurs européens, il travaille sur le courant alternatif (AC), qui permet l'augmentation du voltage à l'aide d'un transformateur pour transporter et distribuer l'électricité puis sa diminution chez l'utilisateur final. La Westinghouse Electric & Manufacturing Company fondé en 1886 sera renommée Westinghouse Electric Corporation en 1889. C'est à cette époque que la rivalité entre les deux hommes et les deux entreprises atteint son apogée. La compagnie a été rachetée en 2006 par Toshiba et s'est spécialisée dans le nucléaire.

Pour l'instant aucune date de tournage prévu. Les emplois du temps sont chargés. Jake Gyllenhaal tourne actuellement avec Tom Ford (Nocturnal Animals) et prépare Stronger, qui relate l'attentat du marathon de Boston. Benedict Cumberbatch va démarrer les prises de vue du prochain Marvel, Docteur Strange. Et Alfonso Gomez-Rejon travaille sur son prochain film, Collateral Beauty, avec Will Smith et Jason Segel.

Clara: biopic historique, romantique, en musique, académique

Posté par Claire Fayau, le 11 mai 2009

clara.jpgL'histoire : En 1850,la pianiste et compositrice Clara Schumann accompagne son mari Robert et ses enfants à Dusseldorf . Après de longues et éreintantes années de tournée, Robert Schumann - célèbre compositeur et chef d'orchestre- doit y occuper un poste de directeur musical . Cependant, l'homme a du mal à supporter son angoisse face à l'orchestre et subit des crises de plus en plus fréquentes. Clara joue en public les morceaux de son mari avec un immense succès,contribuant ainsi à la popularité de ses œuvres. Lors de son dernier concert à Hambourg, elle fait la connaissance de Johannes Brahms, quatorze ans de moins qu'elle,dont le talent impressionne également son mari . Mais ce n'est pas seulement la virtuosité du pianiste qui, chez Brahms, séduit Clara...

Notre avis: La biographie musicale est une genre difficile. Cela peut être un  film à succès (Amadeus) comme devenir un film vite oublié (Antonio Vivaldi, un prince à Venise). Ici , le triangle amoureux et musical Robert Schumann / Clara Schumann/ Johannes Brahms est au centre de ce Clara, germanique, historique, romantiques et musiques mythiques .

Hélas, si on enlève la somptueuse reconstitution de l'époque, la beauté des costumes et les partitions de Schumann et de Brahms, il ne reste qu'un film maladroit qui récite, tel un bon élève, une leçon apprise d'une façon très (voire trop) appliquée, sans aucune prise de risque.

Où sont les sentiments exacerbés des romantiques du XIX ème siècle? Le triangle amoureux qu'on nous promet est à peine esquissé ! Les trois acteurs principaux semblent noyés dans cette reconstitution. De ce trio, c'est Clara, alias Martina Gedeck qui s'en sort le mieux dans ce rôle de femme orchestre à la fois musicienne, femme amoureuse, mère de famille nombreuse (6 enfants à l'époque du film, 8 au total!) .

Les chics types de Clara sont hélas un peu moins convaincants, même si Pascal Greggory possède le physique d'un artiste torturé comme Schumann. Malik Zidi est inégal en Brahms fantasque. Pourtant on aimerait l'aimer, Brahms... Est-ce le doublage qui fait que les dialogues sonnent creux?

Le film plaira, par fétichisme, aux mélomanes. Les autres spectateurs risquent de succomber à la berceuse de Brahms. Dommage, car la réalisatrice a travaillé sur ce film pendant douze ans, et partait d'une excellente intention : retracer la vie (pas toujours) en rose de cette Clara Schumann.