Harry Potter et les reliques la mort – 2e partie bat cinq records en trois jours

Posté par geoffroy, le 19 juillet 2011

A bien y regarder, HP7 et les reliques de la mort – 2e partie déborde du cadre classique du film « épilogue ». En effet, l'émotion médiatico-cinématographique entourant cet ultime épisode fut réelle, mondiale, spontanée. Une telle attente aurait sans doute pu souffrir d’une qualité médiocre. Heureusement il n’en est rien, et ce Potter là est un bon cru, apothéose idéale d’une saga à succès (à défaut d’être toujours réussie).

Un peu comme il y a 10 ans avec le tout premier épisode, Harry Potter et les reliques de la mort - 2e partie a fait se déplacer en masse les spectateurs du monde entier. Il a battu cinq records majeurs à lui tout seul : autant dire qu'il a relevé tous les défis (voir Harry Potter : le box office de tous les enjeux).

Aux Etats-Unis il s’agit même d’un raz-de-marée. Le record du premier jour, détenu jusque là par Twilight 2 avec 72M$ (2009), a été balayé comme un fétu de paille. Le chiffre avancé est hallucinant: 92,1M$. Soit 45% de mieux que les Reliques 1. Déjà la séance de minuit avait battu tous les records précédents avec une recette de 43,5M$. Et le week-end est du même ordre. Avec 169M$ HP7 partie 2 détrône Batman - The Dark Knight et ses 158M$ réalisés en 2008. En 3 jours le film se place déjà au sixième rang US de l’année. En fréquentation, dans un marché en pleine déprime, HP7  partie 2 réussit l'exploit d'être le sixième film le plus vu lors d'un week-end de démarrage, derrière Dark Knight, Spider-Man 3, Twilight 2, Pirates des Caraibes 3 et Spider-Man. Harry Potter a aussi battu le record d'Alice au pays des merveilles dans les salles IMAX avec 15,5M$ en un week-end (contre 12,2M$).

Au total, Harry Potter va devenir la franchise la plus riche de l'histoire, devant Star Wars, mais pas la plus vue (Star Wars mène la danse de loin grâce à ses trois premiers épisodes). La constance des box offices de HP (il y a moins de 20% d'écart entre le moins bon BO et le meilleur BO de la série) a permit de dépasser les 2,2 milliards de $ de recettes en Amérique du Nord.

Le film cartonne également à l’international où il vient d’établir un nouveau record. Avec 312M$, HP7 partie 2 fait mieux que Pirates des Caraïbes : la fontaine de jouvence et ses 260M$. Au global, avec 475,6M$, il fait même mieux que le record détenu par Transformers 3 et ses 400,5M$. HP7 partie 2 est déjà assuré de battre des records de première semaine au Royaume Uni et en Australie. Il frôle les records en Allemagne, Russie, Mexique, Italie, Corée du Sud, Brésil et Espagne. En France, il a séduit 2 532 629 spectateurs en 5 jours, soit le meilleur démarrage de l'année et le 8e depuis 1945. Les chiffres devraient impressionner encore plus au fil des jours...

Le milliard de dollars de recettes globales sera (enfin) atteint comme un symbole de la fascination qu’aura exercé le magicien à lunettes pendant une décennie complète.

Les démarrages US au dessus des 100M$ :

1. Harry Potter and the Deathly Hallows Part 2 : 169,189M$ (2011)

2. The Dark Knight : 158,411M$ (2008)

3. Spider-Man 3 : 151,116M$ (2007)

4. The Twilight Saga: New Moon :  142,839M$ (2009)

5.  Pirates of the Caribbean: Dead Man's Chest : 135,634M$ (2006 )

6. Iron Man 2 : 128,122M$ (2010)

7. Harry Potter and the Deathly Hallows Part 1 : 125,017M$ (2010)

8. Shrek the Third : 121,629M$ (2007)

9. Alice in Wonderland: 116,101M$ (2010)

10 Spider-Man : 114,844M$ (2002)

11. Pirates of the Caribbean: At World's End : 114,732M$ (2007)

12. Toy Story 3 : 110,307M$ (2010)

13. Transformers: Revenge of the Fallen : 108,966M$ (2009)

14. Star Wars: Episode III - Revenge of the Sith : 108,435M$ (2005)

15. Shrek 2 : 108,037M$ (2004)

16. X-Men: The Last Stand : 102,750M$ (2006)

17. Harry Potter and the Goblet of Fire : 102,685M$ (2005)

18. Indiana Jones and the Kingdom of the Crystal Skull : 100,137M$ (2008)

Harry Potter : Rupert Grint bricole sa carrière

Posté par vincy, le 16 juillet 2011

Rouquin, un peu de bide, grands yeux bleus, physique de "loser" ou de "comique" : Rupert Grint, issu d'un milieu populaire, quatre frères et soeurs, vaut 22 millions d'euros. Le gagman de la bande (il considère Emma Watson comme sa petite soeur), hypersensible, bon pote, a très vite tourné à l'extérieur de la saga Harry Potter. Plein gaz en 2002, Leçons de conduite en 2006, où il jouait avec Julie Walters (la mère de son personnage dans les Potter), Cherrybomb en 2010 et surtout Petits meurtres à l'anglaise en ado un peu balourd et vrai boulet d'une équipe de cleptos dynamiques. Il touche à tous les genres. De la comédie loufoque au petit drame indépendant, souvent amoureux éconduit ou maladroit. Hélas, ce furent des échecs commerciaux (mais pas critiques).

On le verra prochainement en soldat dans Comrade, du norvégien Petter Naess, film de guerre anti-guerre. Il cherche autant à s'amuser qu'à jouer, ayant découvert la scène avant d'être choisi pour le rôle de Ron Weasley.

Grint ne manque pas de projets. Il est, du trio, celui qui a le plus envie de cinéma. Il a trois films en pré-production : le biopic d'un champion de saut à ski, Eddie the Eagle, qui attend d'avoir un réalisateur, Cross Country, de Paul et Timothy Fielding, un thriller horrifique en pleine forêt, et Wartime Wanderers, de David Whitney, avec Jonathan Pryce.

Tout comme ses deux compères, il cherche à faire oublier le personnage de Ron. A poil (avec une arme à la main ou une fille dans son lit), déguisé, peu importe. Tous les moyens sont bons pour passer à l'âge adulte...

Harry Potter : un destin « fashion » pour Emma Watson

Posté par vincy, le 15 juillet 2011

Emma Watson, 24 millions d'euros dans son bas de soie, née à Paris il y a 21 ans, doit désormais faire un choix. Harry Potter est derrière elle, et lui a apporté gloire et fortune. Elle a su se faire couper les cheveux (et ainsi "tuer" son personnage d'Hermione Granger) pour dévoiler maturité et féminité. Il faut désormais qu'elle sache si elle abandonne le cinéma, ou pas.

Certes, elle a déjà la tête ailleurs : adorée des rédactrices en chef des magazines féminin depuis sa couverture de Teen Vogue, Watson est devenue l'égérie de Burberry en 2009 et 2010, avant de devenir la muse de Lancôme cette année.

La douce Hermione n'hésite pas à se sexualiser devant les appareils des plus grands photographes. Elle a pris un tel goût à la mode qu'elle a même créé une ligne de vêtements pour ados et une autre griffe davantage orientée sur le commerce équitable. Etudiante, pour garder les pieds sur terre, la jeune Emma avoue que le métier de styliste lui conviendrait bien.

Pas étonnant alors qu'elle ait accepté de jouer les costumières de Marilyn Monroe dans My Week with Marilyn, avec Michelle Williams. En dehors d'Harry Potter, Emma n'a tourné que dans un téléfilm, en 2007. Ballet Shoes a quand même séduit 5 millions de téléspectateurs britanniques.

Elle a confirmé sa présence dans The Perks of Being a Wallflower, en tournage cet été.

Harry Potter : Daniel Radcliffe se voit grandir sur scène

Posté par vincy, le 14 juillet 2011

Du trio vedette d'Harry Potter, il est sans doute celui qui y croit le plus. pourtant : combien d'acteurs vedettes d'une saga ou d'un film phénomène, qui plus est jeunes, sans sont réellement sortis? De Star Wars (Mark Hamill comme Hayden Christenssen) au Seigneur des Anneaux (Elijah Wood comme Orlando Bloom) en passant par E.T. (Henry Thomas) ou Maman j'ai raté l'avion (Macauley Culkin), les comédiens ont sombré dans l'oubli ou les dépendances, offrant davantage de spectacle dans la presse people (et même les tabloïds trashs) que sur les tapis rouges des avant-premières.

Daniel Radcliffe, mieux entouré?, semble vouloir éviter ces erreurs. Il avait joué avant Harry Potter. Dans David Copperfield (1999) et Le Tailleur de Panama (2001). Entre ses études et les tournages des Harry Potter, Radcliffe commence à planifier l'après-Sorcier. En 2006, il se parodie dans la sitcom britannique à succès, Extras. Pour la télévision, il joue dans My Boy jack et prête sa voix dans un épisode des Simpsons. Au cinéma, il ne fait qu'une incartade : December Boys, film australien de Rod Hardy, où il incarne un orphelin. Il est davantage attendu dans The Woman in Black, thriller horrifique de James Watkins, qui sortira début 2012. il y sera un jeune avocat dans ce film signé du réalisateur d'Eden Lake.

10 ans après, le voilà donc prêt à s'émanciper : un film de genre plutôt pour plus de 16 ans, un personnage loin du gentil sorcier. Avec près de 50 millions d'euros en argent de poche (davantage que le Prince William), Radcliffe peut tout imaginer, même produire (voir actualité du 16 août 2010).

Mais le jeune comédien n'a qu'une réelle passion : la scène. En 2007 et 2008, à Londres et sur Broadway, il joue dans la pièce d'Alan Strang, Equus. Il y est un ado perturbé, devant consulter un psychiatre, jouant nu sur scène. Pour casser son image, il n'y a pas mieux.

Cette année, il a repris le grand classique musical, How to Succeed in Business Without Really Trying (Comment réussir en affaires sans réellement essayer). Rien que le titre doit lui évoquer quelque chose... Si les critiques sont mitigées, le public répond largement présent : il y a quinze jours, la salle était pleine toute la semaine, récoltant près de 1,1 million de $ grâce 11 453 places vendues. Cela en faisait le spectacle le plus vu de Broadway. C'est la cinquième fois que cette comédie enchantée et cynique est produite à New York (Matthew Broderick et Sarah Jessica Parker avaient cartonné dans les années 90).

Le tout est de décoller de sa peau ce fameux Harry Potter. A 21 ans, il a déjà du faire son mea culpa public pour avoir abusé d'alcool, et s'être rendu "dépendant" de ce vice. Son problème d'alcoolisme serait né sur le tournage du Prince du sang-mêlé et durant l'année d'Equus. La dure loi de l'apprentissage du monde adulte et du show-business.

Harry Potter : toute la saga, du meilleur au moins bon

Posté par vincy, le 13 juillet 2011

8 films. 8 notes. Ecran Noir a parfois été emballé, parfois déçu par les épisodes de la série Harry Potter. Passage en revue, du meilleur au pire.

La Coupe de feu. Le grand saut. ****
"Candeur à la séduction, magique inexpérience amoureuse, chocs culturels, lâchers de bonne conscience avec ce délicieux bal de Noël qui finira underground… Maturation, clashs, pression/décompression de nos personnages, direction d'acteurs millimétrée, toujours en mouvements."

Le Prisonnier d'Azkaban. Harry mage solide. ***
"Un cinéaste peut faire la différence. Ce troisième Harry Potter possède la touche de magie nécessaire pour être un cran au dessus des autres : plus court, plus adulte, plus dynamique."

Les Reliques de la mort, 2e partie. Vol de morts. ***
"Apocalypse pas joyeuse, où chacun doit choisir son camps à l’aube d’un nouveau monde. Pour ceux qui n’ont vu aucun des épisodes précédents, cet ultime opus serait incompréhensible, et apparaîtra comme une énorme production, très soignée, vide de sens. (Mais c')est tout autant nerveux que spectaculaire, fidèle au livre et ça conclut joliment l'épopée cinématographique."

L'Ordre du Phénix. L'armée des ombres. ***
"L'épisode de la transition qui traduit aussi bien l'évolution intime des personnages que la mise en place d'un monde bipolaire dans lequel chacun doit choisir son camp. (...) Moins en lien avec l'imaginaire (peu de magie et d'effets spéciaux), plus ancré dans le réel (au travers notamment de la ville de Londres et des codes vestimentaires contemporains), il gagne en profondeur ce qu'il perd en pur divertissement."

Les Reliques de la mort, 1e partie. Le sacre du Prince Harry attendra. ***
"La tonalité finale est morbide et inquiétante, mais manque de panache. L’achèvement de cette première partie n’a aucun élan et repose juste sur un suspens, dont on peut rester à l’écart tant cette aventure s’étire."

L'Ecole des Sorciers. C'est pas sorcier. ***
"La force de l'illusion et le poids des images retraitées numériquement font de Harry Potter, le film, une oeuvre dans l'air du temps, passe-partout, habile, mais sans génie."

Le Prince de sang-mêlé. Mon sorcier bien-aimé ***
"Si le film répond à peu de questions et donne l’impression qu’il ne se passe pas grand-chose de spectaculaire, ce serait pourtant une erreur d’y voir une simple parenthèse entre deux combats. Car, bien que moins profond et plus divertissant que les précédents opus, (il) pose avant tout les bases du dénouement final."

La Chambre des secrets. Harry cantonné. **
"Du spectacle consommable qui ne dégage pas une magie suffisante pour faire oublier le pouvoir évocateur de l'œuvre littéraire d'origine. La tâche mériterait sans aucun doute un réalisateur un peu plus audacieux…"

Harry Potter : J.K. Rowling a l’avenir devant elle

Posté par vincy, le 13 juillet 2011

Cela fait 16 ans qu'elle est à la fois la mère créatrice, protectrice, et dépendante de Harry Potter. J.K. Rowling est depuis longtemps la Britannique la plus riche du monde. Sa fortune a dépassé les 600 millions d'euros : entre ses 450 millions de livres vendus, les royalties sur les produits dérivés et les pourcentages sur les films, l'écrivain est devenu un modèle. Ironique, quand on sait que quinze éditeurs ont refusé son premier manuscrit...

Outre ses activités caritatives et philanthropiques (nombreuses et généreuses), elle a de quoi encore s'occuper avec ses sorciers. Fin juin, elle a lancé avec fracas le site Pottermore.com, qui permettra de télécharger la saga littéraire en format numérique (pour tous types de tablettes et de "readers"). Dès octobre, le premier tome sera disponible. En plus de devenir éditrice électronique, Rowling proposera sur le site des jeux interactifs et surtout des chapitres inédits. Car Rowling a de la matière pour densifier ses livres déjà vendus avec davantage de précisions ou des récits annexes. Elle cache dans ses tiroirs de nombreux détails (des vertus du sang de dragon aux origines des Weasley) qu'elle peut exhumer pour ravir les fans.

Hormis Harry Potter, Rowling n'a écrit qu'une aventure : Les contes de Beedle le Barde, en 2008. Spin-off de Potter (un livre pour enfants traduit par Hermione Granger et commenté par Albus Dumbledore), les Contes est un recueil qui sert l'intrigue d'Harry Potter et les Reliques de la mort.

Mais sinon, Rowling n'a rien publié. Elle évoque même la possibilité de prolonger un jour d'autres tomes d'Harry Potter. Mais surtout, l'écrivain n'a jamais caché qu'elle avait beaucoup écrit en marge de sa volumineuse série. Elle a accumulé suffisamment d'idées et de récits pour se lancer dans l'Après-Potter.

Harry Potter : le box office de tous les enjeux

Posté par vincy, le 12 juillet 2011

Harry Potter et les Reliques de la mort, 2e partie a deux objectifs non avoués. Être le premier de la série à franchir le cap mythique du milliard de $ de recettes dans le monde. Le prix du billet dopé par la 3D pourrait y contribuer... Il faudra aussi qu'il enraye son déclin de fréquentation en France, idéalement en dépassant les 7 millions d'entrées, barre symbolique jamais atteinte depuis Harry Potter et la Coupe de feu en 2005. Côté US, où la série Harry Potter a cumulé 2 milliards de $ de recettes, ce sera le démarrage qui sera observé. Pour l'instant Harry Potter et les reliques de la mort, 1ere partie tient le record avec 125 millions de $ lors de sa sortie.

Box office monde

1. Harry Potter 1 : 975 millions de $ (9e)
2. Harry Potter 7 : 954 millions de $ (11e)
3. Harry Potter 5 : 938 millions de $ (12e)
4. Harry Potter 6 : 934 millions de $ (13e)
5. Harry Potter 4 : 896 millions de $ (18e)
6. Harry Potter 2 : 879 millions de $ (21e)
7. Harry Potter 3 : 796 millions de $ (30e)

Box office USA

1. Harry Potter 1 : 318 millions de $ (26e)
2. Harry Potter 6 : 302 millions de $ (35e)
3. Harry Potter 7 : 295 millions de $ (38e)
4. Harry Potter 5 : 292 millions de $ (42e)
5. Harry Potter 4 : 290 millions de $ (45e)
6. Harry Potter 2 : 262 millions de $ (51e)
7. Harry Potter 3 : 250 millions de $ (65e)

Box office France

1. Harry Potter 1 : 9,47 millions d'entrées (32e)
2. Harry Potter 2 : 9,14 millions d'entrées (37e)
3. Harry Potter 4 : 7,70 millions d'entrées (60e)
4. Harry Potter 3 : 7,14 millions d'entrées (77e)
5. Harry Potter 5 : 6,22 millions d'entrées
6. Harry Potter 6 : 6,05 millions d'entrées
7. Harry Potter 7 : 5,91 millions d'entrées

Harry Potter : Les reliques de la mort 2e partie dans 320 salles dès minuit

Posté par vincy, le 12 juillet 2011

Warner Bros veut battre tous les records avec cet ultime volet d'Harry Potter. Il y a d'abord l'avant-première à Bercy de ce soir, soit plus de 7 000 personnes attendues pour voir le film sur un écran 3D de 30 mètres sur 15 (qui pourrait faire son entrée dans le Livre des records). Sont attendus, Jason Isaacs (Lucius Malefoy), les jumeaux James et Oliver Phelps (Fred et George Weasley), Evanna Lynch (Luna Lovegood) et Clémence Poésy (Fleur Delacour).

Mais à minuit il y aura surtout 320 salles de cinéma dans toute la France qui organiseront une séance spéciale spéciale d'Harry Potter et les Reliques de la mort, 2e partie. La plupart de ces séances affiche complet. Une grande partie de ces cinémas débuteront la soirée avec la projection de la 1ere partie.

Harry Potter et les Reliques de la mort : affrontement final spectaculaire

Posté par vincy, le 8 juillet 2011

Si le premier épisode de ce dernier film de la saga Harry Potter nous semblait un peu bancal, pour ne pas dire un peu mou et inégal, la fin ultime de la série tient toutes les promesses d'un blockbuster. Harry Potter et les Reliques de la Mort, 2e partie, est tout autant nerveux que spectaculaire, fidèle au livre et conclut joliment l'épopée cinématographique. L'émotion n'est pas absente, principalement dans le long flash-back explicatif de l'ambivalence de Severus (Alan Rickman). Mais elle aurait pu être plus aigüe sur le final... Sans doute le soulagement (que tout se finisse bien, et même que tout se finisse enfin après une vingtaine d'heures de films) l'emporte sur les larmes d'adieux.

David Yates n'a pas démérité avec un découpage plus tendu et assez malin (un baiser cathartique surviendra en plein milieu du film), une mise en scène ciblant davantage les ados que les enfants, avec ses références à Tolkien, Star Wars, et récents péplums à effets spéciaux.

En réunissant les deux épisodes des Reliques de la mort, on s'apercevra quand même que l'ensemble est déséquilibré et long. Mais Warner Bros et J.K. Rawling ne s'en offusqueront pas : l'affrontement final multipliera les dollars, les ventes de coffrets DVD et Blu Ray et celles de livres, imprimés ou numériques. Pottermore.com ouvrira en octobre et proposera le premier tome en version téléchargeable.

L’avant-première de Bercy d’Harry Potter 7 (2e partie) fait déjà du bruit

Posté par vincy, le 15 juin 2011

Complet. C'est ce qu'annonçait en mai dernier Warner Bros à propos de la plus grande avant-première organisée en France : Harry Potter et les Reliques de la mort, 2e Partie au Palais Omnisports de Paris-Bercy le 12 juillet prochain (25 €). (voir actualité du 18 avril)

Mais dans un contexte où les salles de cinéma sont angoissées par un tassement de la fréquentation et où les organismes institutionnels s'alarment de la programmation d'événements extra-cinématographiques dans les salles de cinéma (sport, opéra...), rien n'est anodin pour défendre son pré-carré. Un film en avant-première à Bercy, à quand le Stade de France en salle IMAX?

Premiers à réagir, les membres de l'ARP. Cette séance "va priver d'un grand nombre d'entrées, en une seule fois, le marché de l'exploitation cinématographique parisien". L'argument est faible quand on sait que le premier épisode de HP 7 a attiré 8 141 entrées à la séance de 14h le 24 novembre dernier (sur 25 copies). C'est à peu près le même nombre de fans qui assistera à l'avant-première de Bercy (la jauge est prévue pour 8 000 spectateurs).

Le problème de la Taxe Spéciale Additionnelle est davantage problématique : cette séance ne serait pas soumise au paiement de cette taxe qui aliment le compte de soutien du CNC (10,72 % du prix du billet).

L'ARP alerte sur "la nécessité d'une réforme des textes si de nouvelles séances de cinéma, purement commerciales, venaient à échapper à un corpus articulé de règles, établies de longue date, sur la billetterie, les autorisations d'exercice et la taxe sur le prix des entrées de cinéma".

C'était le 8 juin. Depuis la SRF et l'Acid s'en sont mêlés. Pour les mêmes raisons (8 000 spectateurs en moins, soit environ 1% de la fréquentation moyenne parisienne des épisodes de la saga) et 21 000 € qui ne se réinvestiront pas dans la production. "Lieu non cinématographique", "mépris des règles", "recette de 200 000  €" diminuant d'autant les exploitants et défiant le système redistributif national. Or là, souci : certes ces spectateurs vont en effet rapporter 200 000 € à Warner (il faudra quand même retirer les frais de location de Bercy, et tout ce qui accompagne l'organisation d'un tel événement), mais dans une salle ils payent en moyenne leur billet 6 euros (un peu plus avec l'ajout 3D). Ce qui fait un manque à gagner de moins de 50 000 euros. Pas négligeable, mais moins dramatique.

Ceci dit, toutes ces questions sont justifiées : que ce soit pour du sport diffusé dans les salles ou du cinéma diffusé dans une salle omnisport, il est urgent d'établir des règles claires (quotas, obligations...) qui permettront à chacun d'y trouver son compte.