Quinzaine 50 – de l’ombre à la lumière pour le cinéma « queer »

Posté par wyzman, le 15 mai 2018

Héritière directe de ceux qui voulaient affranchir le cinéma de ses chaînes en 1968, la Quinzaine célèbre cette année sa 50e édition. L'occasion d'une promenade à son image - en toute liberté, et forcément subjective - dans une histoire chargée de découvertes, d'audaces, d’enthousiasmes, de coups de maîtres et de films devenus incontournables.

En partenariat avec Critique-Film. Retrouvez tout le dossier ici.

"Cinéma en liberté", aux yeux des créateurs de la Quinzaine, n'était pas une simple formule. On s'en apercevra au fil de ce dossier : la plus provocatrice des sections parallèles aime tous les cinémas, et notamment ceux qui sortent de la norme, de l'horreur à l'érotisme, en passant par  l'expérimental et bien sûr le queer.

Petit tour d'horizon des films queer qui ont égayé les 50 premières éditions.

LUMINOUS PROCURESS (1972)

A travers un univers aujourd'hui sobrement qualifié de "fantasmagorique", Steven Arnold met en scène ses propres fantasmes. Son héroïne Pandora, une grande prêtresse, initie deux jeunes hommes à l'hédonisme. Le film, choc à la fois mais oublié depuis, condense tous les thèmes phares de la filmographie de Steven Arnold : les hommes, le glamour, l'androgénéité et le sexe.

TRIPLE ECHO (1972)

Adoré par la télévision britannique depuis qu'il a tourné certains des meilleurs épisodes du soap opera Coronation Street, Michael Apted signe ici son premier long-métrage. Culotté et comique malgré lui, ce drame raconte les péripéties du caporal Barton pendant la Seconde guerre mondiale. Tombé amoureux d'une veuve et refusant de retourner au front, il se déguise en sa "sœur" mais finit par se plaire dans son "nouveau corps". Par la suite, il se laisse séduire par un sergent, ce qui va déclencher sa descente en enfer.

O CASAMENTO (1976)

Le quatrième long-métrage du Brésilien Arnaldo Jabor est un film coup de poing. Il raconte comment un bourgeois spécialisé dans le bâtiment voit sa vie bouleversée par les révélations de sa fille. Cette dernière, après avoir appris que son fiancé a été vu en train d'embrasser un autre homme, raconte ses 18 années de calvaire auprès d'un père incestueux et véreux. Ici, amour morbide, révolte, crime, sexe et mort se croisent pour ne former qu'un long drame à l'humour noir ravageur.

THE GETTING OF WISDOM (1978)

L'adaptation de ce roman d'Henry Handel Richardson par Bruce Beresford, douze ans avant son Oscar du meilleur film pour Miss Daisy et son chauffeur, est un mélange de young adult et de teen movie. Mais le cinéaste rend bien plus explicite la relation lesbienne entre deux étudiantes. Enorme succès en Australie quand il est sorti, ce drame est devenu un classique au même titre que celui de son compatriote Peter Weir, Picnic à Hanging Rock, sorti deux ans plus tôt.

NIGHTHAWKS (1978)

Le documentariste Ron Peck signe ici son premier long métrage de fiction, l'histoire d'un enseignant londonien qui drague d'autres hommes dans des bars ou des boites, et cloisonne sa vie publique et sa vie privée , ses collègues de tous les jours et ses rencontres d'un soir. Il est obligé de se cacher: son travail (avec des enfants), la société (répressive) sont autant de contraintes à son fragile équilibre. Nighthawks (qui rappelle le tableau d'Edward Hopper, qui inspirera plus tard un docu au réalisateur) est le premier film "gay", sans meurtres, sans chantage et sans stéréotypes, sorti dans un large circuit de salles au Royaume Uni. C(est aussi l'un des premiers films à offrir des scènes de nudité masculine frontale, ce qui l'a classé X. On pourrait le revoir aujourd'hui comme un reportage sur le milieu gay des années 1970.

ANGUELOS (1983)

Le réalisateur grec Georges Katakouzinos revendique ce film comme "un choix moral et militant face à l’intolérance et au « fascisme quotidien »." Dans un monde méditerranéen macho et homophobe, filmer l'homosexualité c'est filmer la dimension humaine et le droit à la différence, en puisant dans la mythologie grecque, et sa part de tragédie. Un jeune gay athénien, dans l'armée le jour, cache son homosexualité. Il craque pour un marin. Ce dernier le force à se travestir et à se prostituer. La violence et la fatalité font mauvais ménage dans ce drame qui a reçu les trois plus grands prix du Festival de Thessalonique en 1982.

LE CHANT DES SIRENES (1987)

A travers Polly, la réalisatrice canadienne Patricia Rozema raconte sa volonté de croire en ses rêves. Son héroïne, une secrétaire intérimaire, modeste et innocente est fantasque et parfois absurde mais jamais ridicule. Et c'est sans doute pour cela que Le Chant des sirènes demeure aujourd'hui encore au panthéon des meilleurs films portés par un personnage queer. Prix de la Jeunesse cette année-là, le premier long-métrage de Patricia Rozema a ravi la critique et décroché 11 nominations aux Genie Awards, l'équivalent canadien des César.

MASCARA (1987)

Avec son troisième et dernier long-métrage, le Belge Patrick Conrad fait le pari audacieux de parvenir à mêler milieux de l'opéra, du travestissement et de la police. Plus qu'un film sur la féminité, son Mascara a tout d'une lettre d'amour destinée à Charlotte Rampling. L'actrice y incarne Gaby, une sœur absolument fascinante lorsque son quotidien est bouleversé par les machinations de son policier de frère Bert, complètement jaloux de son ami Chris. Polar outrageusement érotisé, Mascara marque un tournant dans la carrière de Charlotte Rampling.

MA VIE EN ROSE (1997)

Ce fut le feel-good movie de la sélection cette année-là. Alain Berliner avec Michèle Laroque en maman dépassée par son garçon qui se déguise en fille, et Zazie pour la chanson qui clôt le conte de fée (car ça se finit plutôt bien). Le film est un Tomboy avant l'heure, où le désenchantement collectif (famille, voisins, école) se mêle aux rêves d'un enfant qui veut être princesse. Ode à la différence, évidemment, Ma vie en rose a les allures d'une fable tout-public et s'avère en fait une insidieuse critique de la société normative.

BILLY ELLIOT (DANCER, 2000)

Aujourd'hui âgé de 56 ans, Stephen Daldry a le luxe de pouvoir dire qu'il a réalisé peu de films mais que c'était à chaque fois de grands films. Dancer est son premier film. Ici, il met en scène le quotidien d'un garçon de 11 ans, fasciné par la pratique de la danse mais issu d'une petite ville minière du Nord de l'Angleterre où la boxe est le seul sport digne des hommes. Drôle et touchant, le film qui deviendra par la suite Billy Elliot - pour éviter toute confusion avec Dancer in the Dark (autre film présent cette année-là à Cannes) - enterre les autres comédies dramatiques de l'époque en mêlant frustration, homophobie, patriarcat et sens du devoir. Billy Elliot a été sacré meilleur film au British Independent Film Awards.

ODETE (2005)

Diplômé de l'Ecole Supérieure de Cinéma de Lisbonne, le bienveillant Joao Pedro Rodrigues raconte ici les aventures d'Odete, Pedro et Rui. La première travaille dans un hypermarché et rêve d'avoir un enfant (en vain) tandis que les deux autres viennent de se fiancer. Lorsque Pedro meurt soudainement, son fantôme fait appel à Odete pour que son histoire d'amour avec Rui perdure et demeure éternelle. Porté par Ana Critistina de Oliveira, Nuno Gil et Joao Carreira, Odete est un drame moderne  et innovant où la vie et le sexe côtoient en permanence la mort.

J'AI TUE MA MERE (2009)

A tout juste 20 ans, le Québécois Xavier Dolan débarque pour la première fois sur la Croisette. Neuf ans plus tard, on se demande encore comment il est possible que le jeune surdoué n'ait pas encore décroché de Palme d'or. Stylé et fascinant, son premier long-métrage quasi-autobiographique raconte dans en détail la relation compliquée de Hubert Minel avec sa mère. Du haut de ses seize ans, il la jauge avec mépris et tente de vivre à fond sa sexualité ainsi que ses expériences artistiques. J'ai tué ma mère a raflé le prix "Regard Jeune", le prix SACD et l'Art Cinema Award quelques mois avant d'être sacré meilleur film étranger aux César 2010.

LES GARÇONS ET GUILLAUME, A TABLE! (2013)

Pour son premier long-métrage, Guillaume Galienne choisit d'adapter son one-man show. Il y raconte comment, fasciné par sa mère, il a décidé de tout faire pour lui plaire, quitte à sacrifier son orientation sexuelle. Ou du moins, celle que sa mère lui pensait. Pendant 86 minutes, André Marcon, Diane Kruger et Reda Kateb viennent embellir cette comédie déjà bien enflammée par la double performance de son réalisateur. Nommé pour la Queer Palm, le film de Guillaume Galienne n'a pas fait le poids face à L'Inconnu du lac d'Alain Guiraudie.

PRIDE (2014)

A l'été 1984, les mineurs britanniques se mettent en grève face à la politique d'une Margaret Thatcher omniprésente. Lors de la Gay Pride de Londres, un groupe d'activistes gays et lesbiens décide de récolter de l'argent pour aider les familles des mineurs en grève. De cette rencontre entre deux communautés qui se sont longtemps ignorées naît un récit fun et délirant dont seuls les Anglais ont le secret et où se croisent Ben Schnetzer, Dominic West, Russell Tovey ou encore Bill Nighy, le tout devant la caméra de Matthew Marchus. A l'époque, Pride a quitté la Croisette en remportant la Queer Palm.

MA VIE DE COURGETTE (2016)

Lorsque Claude Barras décide de réaliser l'adaptation du livre pour enfants Autobiographie d'une courgette, il n'a sans doute pas l'intention de faire un film queer. Mais l'aventure d'Icare, jeune orphelin recueilli par une communauté d'enfants abandonnés, est pourtant bien peuplée de personnages "étranges" et "bizarres". Avec ses enfants-marionnettes aux visages gender neutral, son récit non-stéréoytpé et ses jeunes victimes de problèmes physiques et d'agressions sexuelles, Ma Vie de courgette est devenu le film d'animation must-see de la jeunesse queer.

CARMEN Y LOLA (2018)

Un an seulement après 7 from Etheria, la réalisatrice espagnole Arantxa Echevarria présente son premier long métrage en solo. Très attendu, son Carmen y Lola raconte l'histoire d'amour que vivent deux jeunes femmes gitanes, dans un milieu où l'homosexualité est tabou. D'après les premières images dévoilées dans la bande annonce espagnole, Carmen y Lola semble lorgner du côté de La Vie d'Adèle pour son dynamisme et de Carol pour sa sensualité.

Mommy cartonne au Québec

Posté par vincy, le 23 septembre 2014

antoine olivier pilon mommy

Avec 466 776 dollars canadiens de recettes pour son premier week-end, Mommy signe le plus gros démarrage au Québec pour un film de Xavier Dolan. Distribué sur 62 écrans, il réalise une bien meilleure moyenne par copie que Le Labyrinthe, leader du box office (567 057 $CAN), diffusé sur plus de 80 écrans.

Stéphanie Nolin (Cinéac) rappelle qu'aucun film québécois n'a obtenu un aussi bon résultat depuis Le sens de l'humour, en 2011 qui avait engendré des recettes de 467 982$ lors de son week-end de lancement. Surtout, il est déjà le troisième plus gros succès québécois de l'année, derrière 1987 et La petite Reine.

Ainsi en trois jours, Mommy a encaissé plus de recettes que Laurence Anyways et Tom à la ferme durant toute leur carrière. Il est assuré de dépasser celles des Amours Imaginaires.

Le film de Dolan devrait aussi dépasser les 995?000?$ de son premier film, J’ai tué ma mère, qui reste son plus gros succès au Québec. Le film sort le 8 octobre en France. Il avait reçu le prix du jury au dernier Festival de Cannes; il représente le Canada pour l'Oscar du meilleur film en langue étrangère.

Cannes 2010 : Xavier Dolan enchaîne les projets

Posté par vincy, le 21 mai 2010

Il a fait mouche l'an dernier avec J'ai tué ma mère à la Quinzaine des réalisateurs. Il est revenu à Cannes cette année, avec succès, grâce à ses Amours imaginaires, présenté à Un certain regard. Xavier Dolan a déjà annoncé plusieurs projet,s qui vise évidemment la compétition du Festival de Cannes 2011 ou 2012.

Lawrence anyways sera l'histoire d'un homme qui veut changer de sexe et de son histoire d'amour impossible avec sa fiancée, qu'il essaie de convaincre pour le soutenir. Louis Garrel (que l'on entraperçoit à la fin des Amours imaginaires)  et Suzanne Clément formeront le couple.

Puis devrait suivre Lettres à un jeune acteur. "Ce sera un regard incisif sur le show business américain" explique-t-il. le tournage est prévu pour les mois à venir et sera filmé sous l'angle d'une "lettre" écrite à un jeune acteur britannique.

Les Jutra sacrent le jeune Xavier Dolan pour J’ai tué ma mère

Posté par vincy, le 29 mars 2010

xavier dolan jutraSurprise de l'année pour le cinéma québécois. Polytechnique partait largement favori de ses "Oscars", les prix Jutra, et son réalisateur, Denis Villeneuve (grand gagnant de l'édition 2001 avec Maelström)  avait tout pour rafler la mise. Il s'est fait largement doubler par un premier film, d'un cinéaste de 21 ans, qui a fait des étincelles à la Quinzaine des réalisateurs comme au box office local. Au final J'ai tué ma mère repart avec 4 Jutra tous prestigieux. Polytechnique en arrache 5 (dont meilleur réalisateur) et Dédé à travers les brumes en remporte 4.

Voici les gagnants de l'édition 2010.

Meilleur film: J'ai tué ma mère, de Xavier Dolan. 1 million de dollars canadiens au box-office et 25 prix à travers le monde (et une nomination aux César). Sans aucun doute le premier film le plusépatant de l'année 2009, toutes nationalités confondues. Car celui qui porte le plus d'espoir pour la suite de son oeuvre. "Je ne sais pas pourquoi je reçois ce Jutra, si c’est parce que j’ai 20 ans ou si c’est parce que j’ai fait un bon film, mais je m’en fous un peu."

Meilleure réalisation : Denis Villeneuve (Polytechnique). Brillante, esthétisante, frappante. C'est la première fois qu'un cinéaste reçoit deux fois ce prix, depuis la création des Jutra en 1999.

Meilleur acteur : Sébastien Ricard (Dédé à travers les brumes).

Meilleure actrice : Anne Dorval (J'ai tué ma mère). Mérité en mère sévère, dépassée, incapable d'exprimer son amour.

Meilleur film d'animation : Robe de guerre de Michèle Cournoyer. Travail à l'encre de chine sur papier.

Meilleur documentaire :  Last Train Home de Lixin Fan.

Meilleur court/moyen métrage : Danse macabre de Pedro Pirès (d'après une idée de Robert Lepage)

Meilleur acteur de soutien : Maxim Gaudette (Polytechnique). Un tueur qui ne s'oubie pas.

Meilleure actrice de soutien : Sandrine Bisson (1981). Une mère au bord de la crise de nerfs.

Meilleur scénario : J'ai tué ma mère de Xavier Dolan. Scénario refusé par de nombreux financiers. Ecrit en pleine adolescence de son auteur.

Prix Jutra-Billet d'or (plus grosse recette au box office québécois) : De père en flic d'Émile Gaudreault.

Film s'étant le plus illustré à l'étranger : J'ai tué ma mère de Xavier Dolan.

Jutra-hommage : René Malo, 68 ans. Producteur et co-producteur de films comme Le déclin de l'Empire Américain, L'aile ou la cuisse, L'animal, Le ruffian, Les portes tournantes...

Meilleur montage : Richard Comeau (Polytechnique).

Meilleure musique : Dédé Fortin, les Colocs et Éloi Painchaud (Dédé à travers les brumes).

Meilleure direction photo : Pierre Gil (Polytechnique)

Meilleur maquillage : Colleen Quinton (Cadavres).

Meilleure coiffure : Linda Gordon (1981).

Meilleurs costumes : Judy Jonker (Dédé à travers les brumes).

Meilleure direction artistique : David Pelletier (Dédé à travers les brumes).

Meilleur son : Pierre Blain, Claude Beaugrand et Stéphane Bergeron (Polytechnique).


Le prochain film pas imaginaire de Xavier Dolan

Posté par vincy, le 7 janvier 2010

Après le succès critique et public de J'ai tué ma mère, le jeune cinéaste Xavier Dolan n'a pas tardé à réaliser son deuxième film, Les amours imaginaires, dont le montage vient de débuter.

Le film met en scène Monia Chokri, Niels Schneider et Dolan. Tourné cet automne entre Montréal et les environs de Québec (près de Lobtinière), ce deuxième long métrage est aussi produit par Dolan et pourra être présenté au comité de sélection du festival de Cannes, ce printemps. Il sortira cet été au Quebec.

Namur 2009 : Bayard d’or pour J’ai tué ma mère

Posté par vincy, le 12 octobre 2009

Le 24e  Festival International du Film Francophone de Namur a présenté 70 longs métrages (parmi lesquels Adieu Gary, Polytechnique, Félicia avant tout...) et 72 courts, tous genres confondus. Le jury des longs-métrages était composé de Samir Guesmi, Alain Rocca, Natacha Régnier, Linh-Dan Pham, Gahité Fofana, Sylvie Moreau et Ursula Meier.

 J'ai tué ma mère cotninue sa razzia de prix autour du monde. Meilleur film, meilleur premier film et meilleure comédienne, cette première oeuvre canadienne, en lice pour les Oscars, permet au Québec d'égaliser l'Algérie parmi les pays récompensés.

Bayard d'or du meilleur film: J'ai tué ma mère de Xavier Dolan

Prix spécial du jury: Ceux de la colline de Berni Goldblat
Mention spéciale: Felicia, avant tout de Melissa de Raaf et Razvan Radulescu

Bayard d'or du meilleur scénario: Abdelkrim Bahloul pour Le Voyage à Alger

Bayard d'or de la meilleure photographie: Pierre Gill pour Polytechnique de Denis Villeneuve

Bayard d'or du meilleur comédien (posthume) : Yasmine Belmadi pour Adieu Gary de Nassim Amaouche

Bayard d'or de la meilleure comédienne : Anne Dorval pour J'ai tué ma mère de Xavier Dolan

Parmi les autres prix, remis par d'autres jurys, notons le Bayard d'or de la meilleure première oeuvre pour J'ai tué ma mère de Xavier Dolan et le prix du Public et le prix du jury junior pour La régate de Bernard Bellefroid.

J’ai tué ma mère dans la course aux Oscars

Posté par vincy, le 24 septembre 2009

Le premier film du jeune Xavier Dolan, J'ai tué ma mère, a été choisi pour représenter le Canada pour l'Oscar du meilleur film en langue étrangère. Trois fois primé à Cannes, énorme succès au Québec, le film a le défi de succéder au dernier film canadien sélectionné (et primé) par Hollywood : Les invasions barbares (en 2003).

Le cinéma québécois est en pleine forme!

Posté par vincy, le 5 août 2009

De père en flic, leader devant Harry Potter, en attirant un spectateur sur quatre dans les salles en.. quatrième semaine! Le cinéma québécois trouve son public. De père en flic réussit même l'exploit, avec près de 7,3 millions de $ CAN au box office provincial, de récolter plus de recettes que le sorcier à la cicatrice ou même L'âge de glace 3, loin derrière. cela va en faire un des plus gros succès du cinéma québécois. En deuxième place, la comédie Les doigts croches démarre en trombe (402 000 $CAN). Tout cela confirme la bonne santé du cinéma local. Car plus tôt dans l'été, J'ai tué ma mère, beaucoup plus auteurisant, avait franchit le cap symbolique des 800 000$ CAN. Un score incroyable pour un premier film et un film d'auteur. Dès sa première semaine, début juin, il avait engrangé 162 000 $ CAN. Le cinquième meilleure démarrage pour un film québécois. Il est toujours à l'affiche dans plusieurs salles de la Province. En Franc, le film a déjà séduit 35 000 spectateurs.

L'objectif est désormais de dépasser les 10% de part de marché pour le cinéma local.