World Soundtrack Awards: Alexandre Desplat et Bruno Coulais en lice pour le prix du meilleur compositeur de l’année

Posté par vincy, le 25 août 2015

alexandre desplat

La 15e édition des World Soundtrack Awards, qui se déroulera lors du Festival du film de Gand (13-24 octobre) en Belgique, a révélé ses nominations dans les catégories meilleur compositeur, meilleur bande originale de film et meilleure chanson dans un film.

Les vainqueurs seront connus le 24 octobre. Un prix honorifique pour l'ensemble de sa carrière sera remis à Patrick Doyle et un hommage sera rendu à Alan Silvestri. Un prix du public, un prix de la découverte et un prix du meilleur jeune compositeur européen doivent également être décernés.

On note la présence de deux compositeurs français et d'une BOF composée par un français. Hans Zimmer, Jóhann Jóhannsson et Alexandre Desplat sont nommés dans deux des trois catégories.A

Dans la catégorie de la meilleure chanson, deux des nommés l'étaient également aux oscars, y compris le gagnant, Selma. Dans celle de la meilleure BOF, on retrouve trois des musiques nommées aux Oscars, mais pas le gagnant (Grand Budapest Hotel d'Alexandre Desplat, déjà vainqueur l'an dernier des WSA).

Desplat a déjà gagné cinq fois le prix du meilleur compositeur de l'année et trois fois celui de la meilleure BOF de l'année. Hans Zimmer a déjà été récompensé pour sa BOF d'Inception. Et Patrick Doyle a reçu le prix du compositeur de l'année en 2002.

Meilleur compositeur de l'année

Bruno Coulais pour Le chant de la mer, Gemma Bovary, 3 cœurs, Mune le guardien de la Lune, Journal d’une femme de chambre et Masaan
Alexandre Desplat pour Invincible, The Imitation Game, Everything Will Be Fine et Tale of Tales
Michael Giacchino pour La planète des singes : l’affrontement, Vice-versa, Jupiter : le destin de l’univers, Jurassic World et À la poursuite de demain
Jóhann Jóhannsson pour Une merveilleuse histoire du temps, The 11th Hour et Sicario
Hans Zimmer pour Interstellar et Chappie

Meilleure bande originale de film

• Birdman d’Antonio Sanchez
• Cendrillon de Patrick Doyle
• Imitation Game d’Alexandre Desplat
• Interstellar de Hans Zimmer
• Une merveilleuse histoire du temps de Jóhann Jóhannsson

Meilleure chanson dans un film

• The Apology Song (La légende de Manolo), interprété par Diego Luna
• Carry Me Home (Divergente 2 : l’insurrection), interprété par SOHN
• Glory (Selma), interprété par Common & Legend
Grateful (Beyond the Lights), interprété par Rita Ora
• Tell Me (Lost River), interprété par Saoirse Ronan

Les Oscars 2015 en 10 styles

Posté par cynthia, le 24 février 2015

Les Oscars, ses prix, ses discours, et surtout l'occasion pour les stars de se revêtir de tenues hors-de-prix. Pour certains ,c'est dans la poche et ils nous ont fait rêver, mais pour d'autres... nous avons bien rigolé! Retour sur les dix tenues qui ont marqué cette 87ème cérémonie des Oscars.

Marion Cotillard, des petits trous, des petits trous, toujours des petits trous
Après avoir porté une robe qui faisait penser à un volet de badminton aux César, l'actrice à la voix fluette est venue aux Oscars avec une robe à trou à mi-chemin entre un filet de pêche et un gruyère. Blanche avec plein d'orifices et une bande noire qui marquait le bas de ses fesses, Marion Cotillard prend de plus en plus de risques avec la mode. Mais on préfère encore son t-shirt rose Kiabi dans le film des Dardenne.

Dakota Johnson, plus belle habillée
Nous connaissons son anatomie par cœur grâce au navet Cinquante Nuances de Grey et pourtant c'est avec des vêtements que la fille de Mélanie Griffith a fait sensation. Sa robe rouge sang assymétrique faisait d'elle une princesse de conte de fée(sse)s.

Gwyneth Paltrow, le divorce lui réussit
L'ex de Chris Martin, n'a rien à envier aux différentes conquêtes de ce dernier (la sublime Jennifer Lawrence entre autres). Gwyneth est apparue sur le tapis rouge dans une somptueuse robe signé Ralph et Russo. Sublime confiserie avec cette rose qui soutient une épaule, quand l'autre reste dénudée, il s'agit d'un sans faute pour la belle plante.

Scarlett Johansson la sirène du tapis rouge
Prochainement à l'affiche de la suite d'Avengers, Scarlett Johansson a affiché ses formes vertigineuses dans une robe verte et échancrée. Même John Travolta n'a pas résisté à son charme et lui a volé un baiser sur le tapis rouge. Comme nous le comprenons! En revanche, la coiffure un peu punk gâche un peu l'ensemble...

Jared Leto, In my Umberella ella ella hey hey hey
Jared Leto, toujours plus Jesus Christ que jamais, a fait sensation (pas dans le bon sens du terme) en costume bleu pâle et parapluie! Récapitulons: nous sommes à Los Angeles où le soleil brille... La seule explication que nous trouvons est que l'acteur a dû vouloir faire une dédicace à la chanteuse Rihanna. Et c'est raté!

Channing Tatum, le lubrifiant naturel
L'acteur aux pectoraux d'acier (vous les reverrez prochainement dans la suite de Magic Mike) a une nouvelle fois dissout les culottes et les slips de l'assemblée par son charisme. Le "tuxedo" parfaitement coupé, certes horriblement classique, mais si "James Bondien"... Le tapis rouge étant trempé nous repensons subitement à Jared Leto et son parapluie...

Lupita Nyong'o, allô maman bobo
Lupita a choisi une robe à perles pour revenir aux Oscars après sa consécration de l'année dernière. Excellent choix me direz-vous? Oui (la silhouette est sublimée) mais non! Mettez-vous à la place de ses tétons! Ils ont dû drôlement souffrir.

Julianne Moore, alerte à la perfection
La divine rousse était de toute beauté dans une robe blanche et parsemée de diamants (vrai ou faux, ils étaient étincelants) pour aller chercher son Oscar plus que mérité! C'était sobre, original, et classe. Sans oublier la coiffure qui assagissait sa chevelure rousse habituellement flamboyante.

Sienna Miller, quelqu'un peut lui offrir un Macdo?
Sous alimentée, l'actrice semblait lutter pour se déplacer dans sa robe, pourtant magnifique. Noire et à dentelle au niveau de la traîne, elle aurait fait davantage sensation si nous n'avions pas été captivé par sa maigreur (là, même le noir ne peut rien faire). Les formes de Scarlett, Julianne et Marion nous semblent plus appétissantes...

Lady Gaga, SOS ménage
La chanteuse, venue offrir sa voix pour rendre hommage à La mélodie du bonheur, ne manquait pas de formes (pas facil d'habiller une taille 42 à Hollywood). A moins que ce ne soit la robe qui lui faisait prendre 20 kilos et donnait l'impression d'une petite femme montée sur des échasses. Mais le pire de sa tenue (vous connaissez la Gaga) était ses gants à vaisselle, bien rouges. Lady Gaga a-t-elle nettoyé (les dégâts du sex appeal trop violent de Channing Tatum) à la fin de la soirée?

Oscars 2015: Un slip blanc, une carte verte, et beaucoup de grandes causes…

Posté par redaction, le 23 février 2015

neil patrick harris oscars 2015

Lire aussi: L’envol de Birdman (et autres faits marquants)
Tous les gagnants de la 87e cérémonie des Oscars

Ah les Oscars ! Toutes ces paillettes, ces belles robes, ces colliers clinquants et ces acteurs sur leur 31. Cette nuit et comme tous les ans à la même époque se tenait la 87ème cérémonie des Oscars. L'occasion de remercier "ceux qui font les films et ceux qui vont les voir, qui achètent des tickets" comme l'a si bien dit Neil Patrick Harris. Ce dernier, hôte officiel de la soirée, avait la lourde tâche de faire aussi bien - si ce n'est mieux - qu'Ellen DeGeneres l'an passé. Et force est de constater qu'il a parfaitement atteint son objectif ! D'un naturel sympathique et comique, le héros de feu "How I Met Your Mother" est allé jusqu'à se présenter sur scène en slip pour parodier la séquence d'ouverture de Birdman. Un pari osé (quoique, on l'avait laissé les fesses à l'air en plein coït sanglant dans Gone Girl) mais réussi. Il n'a jamais viré dans le cliché ou la caricature, n'a jamais cédé aux sirènes du vulgaire.

Accompagné de Jack Black et Anna Kendrick, Neil Patrick Harris a donc fait le show comme il se doit, et a su s'effacer devant les autres artistes invités sur scène. Ainsi, Maroon 5, Jennifer Hudson, Rita Ora, Lady Gaga, Common et John Legend sont venus interpréter certains morceaux nommés dans la catégorie Meilleure chanson originale. Les deux derniers ont d'ailleurs su restituer l'émotion du film Selma (malheureusement boudé par les votants), au point de faire pleurer Oprah Winfrey et Chris Pine. Rien que ça !

Pour ce qui est du palmarès, on saluera le courage de l'Académie qui a soutenu The Grand Budapest Hotel jusqu'au bout, lui délivrant pas moins de 4 statuettes, ainsi ex-aequo avec le génial Birdman, Oscar du Meilleur film, réalisateur et scénario original. A côté, Whiplash s'est illustré et en a surpris plus d'un avec ses 3 récompenses, dont une amplement méritée pour J.K. Simmons. Trois films singuliers, audacieux et artistiquement bluffants. Du coup, parmi les perdants, difficile ne pas évoquer Boyhood et American Sniper : 6 nominations chacun et 1 seul Oscar à la clé. Et comme s'il fallait remercier tous les participants, l'Académie a pris la peine de distribuer une statuette à Selma, The Imitation Game et Une merveilleuse histoire du temps. Comme ça, pas de jaloux !?

Quant au reste de la cérémonie, on retiendra la fraîcheur d'Eddie Redmayne (Oscar du Meilleur acteur), ainsi que le discours de remerciement féministe de Patricia Arquette (Oscar de la Meilleure actrice dans un second rôle) sur les différences de salaires entre hommes et femmes dans l'industrie du cinéma. Un speech vivement salué par une Meryl Streep très en forme. Autre speech, plus touchant, salué par l'assemblée, celui de Graham Moore, le scénariste homosexuel de The Imitation Game (Oscar de la Meilleure adaptation), qui rappelle que la différence n'est pas un handicap ("Restez bizarres, restez différents"). Enfin, pour ne pas mettre de côté le contexte social et politique des Etats-Unis, les chanteurs Common et John Legend n'ont pas hésité à rappeler qu'il y a aujourd'hui plus de Noirs en prison qu'à l'époque de l'esclavage.

Bref, ces Oscars 2015 étaient une belle leçon d'humilité. Entre blagues potaches (jusqu'à cette réplique finale et culte de Sean Penn découvrant que le mexicain Alejandro Gonzalez Inarritu a gagné l'Oscar du meilleur film: "Who gave this son of a bitch a green card?") et jeu avec l'audience, cette cérémonie n'a pas démérité. Peut-être un peu trop bien orchestrée (que voulez-vous, on ne plaisante pas avec les Américains), on a tout de même bien ri cette nuit. Et comme chaque année, on espère que les organisateurs des César vont en prendre de la graine. Eh oui, on a le droit d'espérer ! Quoique. Edouard Baer en slip blanc, ce n'est pas sûr que ce soit aussi sexy à voir...

Wyzman Rajaona

Oscars 2015: L’envol de Birdman (et autres faits marquants)

Posté par wyzman, le 23 février 2015

inarritu birdman oscars 2014
Tous les gagnants de la 87e cérémonie des Oscars
Oscars 2015: Un slip blanc, une carte verte, et beaucoup de grandes causes…

Avec 4 statuettes, dont meilleur film, meilleur réalisateur et meilleur scénario, Birdman a remporté la mère des batailles dans la saison des prix aux Etats-Unis. Le film, qui avait fait l'ouverture du Festival de Venise (où il avait été oublié du palmarès) sort mercredi en France. Un (faux) plan séquence autour d'un comédien qui s'est fait oublier après avoir incarné un super-héros dans une franchise hollywoodienne et cherche à monter une pièce adapté d'une nouvelle de Raymond Carver aura suffit à séduire les votants, qui ont finalement balayé l'autre favori, et l'autre tour de force, Boyhood de Richard Linklater, qui s'en va bredouille (hormis un Oscar du meilleur second-rôle féminin pour Patrica Arquette).
Surtout, pour la deuxième année consécutive, c'est un cinéaste mexicain qui repart avec l'Oscar du meilleur réalisateur. Alejandro Gonzalez Inarritu succède à Alfonso Cuaron. Les deux audacieux ont aussi permis à leur chef opérateur commun, Emmanuel Lubezki, de gagner deux fois de suite la statuette de la meilleure image.

Ex-aequo, The Grand Budapest Hotel a également reçu 4 Oscars, tous techniques. On note le premier Oscar en 8 nominations pour le composteur français Alexandre Desplat, qui rejoint ainsi Francis Lai, Maurice Jarre, Gabriel Yared, Ludovic Bource, George Delerue et Michel Legrand dans le panthéon des musiciens français oscarisés. Juste derrière, Whiplash, avec 3 Oscars dont celui du meilleur second-rôle masculin pour J.K. Simmons, complète le podium et surtout le meilleur montage que tout Hollywood voyait décerner à Boyhood.

jk simmons patricia arquette julianne moore eddie redmayneLe palmarès de ces 87e Oscars n'a délivré aucune surprise réelle en étant conforme aux prévisions de ces dernières semaines. Les quatre acteurs récompensés étaient tous favoris. On pouvait éventuellement imaginer une bataille dans la catégorie acteur mais Eddie Redmayne a triomphé, logiquement, sur Michael Keaton. C'est évidemment l'Oscar de la meilleure actrice, pour Julianne Moore dans Still Alice, qui a fait sensation. La comédienne a reçu une standing ovation. Après 4 nominations infructueuses, elle gagne enfin le prix le plus convoité du cinéma aux Etats-Unis. Elle réussit ainsi le rare grand chelem de la meilleure actrice: Oscar-Golden Globe-Venise-Berlin-Cannes (elle a reçu un prix d'interprétation l'an dernier au Festival de Cannes pour Maps to the Stars).

Disney a fait un doublé dans l'animation avec le court (Feast) et le long métrage (Les nouveaux héros). Dans cette dernière catégorie créée en 2002, c'est son neuvième Oscar. C'est sans doute la seule vraie surprise du palmarès, tant Dragons 2 semblait le vainqueur prévisible.

Enfin, c'est Ida qui a remporté l'Oscar du meilleur film en langue étrangère, donnant au cinéma polonais son premier Oscar, après 9 nominations infructueuses.

Au total, 13 longs métrages peuvent faire la fête, même si seulement 3 ont gagné plusieurs statuettes. Côté studios, là aussi, seulement trois ont reçu plus d'un prix: Walt Disney (2), Sony Pictures Classics (3) et surtout Fox Searchlight (8) qui profite des victoires de Birdman et Grand Budapest Hotel.

Oscars 2015: Birdman, Julianne Moore, Eddie Redmayne et The Grand Budapest Hotel…

Posté par vincy, le 23 février 2015

oscarsLire aussi : L'Envol de Birdman (et autres faits marquants des 87e Oscars)
Oscars 2015: Un slip blanc, une carte verte, et beaucoup de grandes causes…

Meilleur film: Birdman

Meilleur réalisateur: Alejandro G. Iñárritu (Birdman)

Meilleure actrice: Julianne Moore (Still Alice)

Meilleur acteur: Eddie Redmayne (Une merveilleuse histoire du temps)

Meilleure actrice dans un second-rôle: Patricia Arquette (Boyhood)

Meilleur acteur dans un second-rôle: J.K. Simmons (Whiplash)

Meilleur film d'animation: Les nouveaux héros de Don Hall, Chris Williams et Roy Conli

Meilleur film documentaire: CitizenFour de Laura Poitras, Mathilde Bonnefoy et Dirk Wilutzky

Meilleur film en langue étrangère: Ida de Pawel Pawlikowski (Pologne)

Meilleur scénario: Nicolás Giacobone, Alexander Dinelaris, Jr. & Armando Bo (Birdman)

Meilleure adaptation: Graham Moore, d'après le livre d'Andrew Hodges (The Imitation Game)

Meilleure image: Emmanuel Lubezki (Birdman)

Meilleur montage: Tom Cross (Whiplash)

Meilleure musique: Alexandre Desplat (The Grand Budapest Hotel)

Meilleure chanson originale: "Glory" de John Stephens et Lonnie Lynn (Selma)

Meilleur son (montage): Alan Robert Murray et Bub Asman (American Sniper)

Meilleur son (mixage): Craig Mann, Ben Wilkins et Thomas Curley (Whiplash)

Meilleurs décors: Adam Stockhausen et Anna Pinnock (The Grand Budapest Hotel)

Meilleurs costumes: Milena Canonero (The Grand Budapest Hotel)

Meilleurs maquillages: Frances Hannon et Mark Coulier (The Grand Budapest Hotel)

Meilleurs effets visuels: Paul Franklin, Andrew Lockley, Ian Hunter et Scott Fisher (Interstellar)

Meilleur court-métrage (fiction): The Phone Call de Mat Kirkby et James Lucas

Meilleur court-métrage (animation): Feast de Patrick Osborne et Kristina Reed

Meilleur court-métrage (documentaire): Crisis Hotline: Veterans Press 1 de Ellen Goosenberg Kent and Dana Perry

Alejandro Gonzalez Inarritu sacré par la Directors Guild pour Birdman

Posté par vincy, le 8 février 2015

inarritu

Et un de plus. A force de récolter tous les principaux prix ces dernières semaines, Birdman d’Alejandro Gonzalez Inarritu tue le suspens pour les Oscars. En remportant le prix de la Directors Guild of America (Guilde des réalisateurs), le cinéaste mexicain est en train d’étouffer la concurrence à deux semaines de la cérémonie des Oscars. Boyhood a eu les faveurs de la critique tout au long de l’année, faisant consensus partout dans le pays. Mais les puissantes Guildes (Producteurs, Acteurs et maintenant Réalisateurs) et les Golden Globes ont préféré opter pour la comédie dramatique du réalisateur mexicain.

Cela promet des Oscars peu flamboyants, sauf si American Sniper, énorme succès au box office américain, joue les trouble-fêtes par surprise. C’est unanimité autour d’un film qui a franchit péniblement les 30M$ (Boyhood ne les a pas dépassés ceci dit) démontre que les professionnels ont décidé de privilégier l’originalité plutôt que le succès, chose assez rare ces dernières années.

Birdman, qui avait été en compétition à Venise (mais ignoré au palmarès de la Mostra) est avant tout la consécration de son auteur. C’est aussi un coup double pour le cinéma mexicain : Inarritu succède en effet à un autre mexicain, son ami Alfonso Cuaron qui avait été couronné pour Gravity il y a un an. Les deux ont en commun un sens de l’audace.

Birdman est un objet filmique quasiment surréaliste. « Je n’ai jamais rêvé d’être parmi vous ce soir, de vous parler, jamais » a expliqué le réalisateur,  profondément ému. On le comprend : le prix de la DGA est un sacre aussi important que l’Oscar du meilleur réalisateur pour un cinéaste. Par sept fois seulement depuis 1948, un réalisateur primé par le Directors Guild Award n’a pas reçu l’Oscar du meilleur réalisateur. « Réaliser un film c’est s’attaquer à l’imprévisible » a-t-il ajouté, remerciant par ailleurs ses acteurs et ses producteurs associés.

Richard Linklater (Boyhood), Clint Eastwood (American Sniper), Morten Tydlum (The Imitation Game) et Wes Anderson (The Grand Budapest Hotel) étaient « en concurrence » avec lui pour ce prix.

La guilde américaine des acteurs plébiscite Birdman

Posté par vincy, le 26 janvier 2015

Comme les producteurs, les acteurs ont choisi Birdman, qui devient de facto le favori pour l'Oscar du meilleur film. La Screen Actors Guild (Guilde américaine des acteurs), le plus gros collège de votants aux Oscars, a décerné le prix du meilleur casting à Birdman, d'Alejandro Gonzalez Inarritu. Michael Keaton, Edward Norton, Zach Galifianakis, Emma Stone, Naomi Watts, Amy Ryan et Andrea Roseborough ont donc été récompensés dans leur ensemble.

Eddie Redmayne (Une merveilleuse histoire du temps), meilleur acteur, Julianne Moore (Still Alice), meilleure actrice, J.K. Simmons (Whiplash), meilleur second-rôle masculin, et Patricia Arquette (Boyhood), meilleur second-rôle féminin, ont remporté les prix d'interprétation individuels. Les quatre ayant déjà reçu le Golden Globes, on les voit mal ne pas repartir avec un Oscar dans un mois.

Par ailleurs, l'équipe de cascadeurs d'Invincible a été récompensée.

Birdman sacré par la Producers Guild of America

Posté par vincy, le 25 janvier 2015

michael keaton birdman

Birdman a gagné le Prix Darryl F. Zanuck de la Producers Guild of America samedi 24 janvier. Elu meilleur film, il reste le concurrent le plus sérieux aux Oscars face au favori Boyhood. Les deux films se partagent l'essentiel des prix depuis novembre.
Le prix a été décerné à Alejandro Gonzales Inarritu, John Lesher et James W. Skotchdopole. Birdman succède à Gravity et 12 Years a Slave, vainqueurs ex-aequo l'an dernier (une première dans l'histoire du prix). C'est donc la seconde fois consécutive qu'un film réalisé par un cinéaste mexicain remporte ce prix.

Inarritu a avoué, en recevant son prix, que "notre seule ambition était de fait une exploration du langage cinématographique risquée et expérimentale autour de la complexité d'un artiste joué par l'incroyable Michael Keaton." Il a ajouté: "Je me sens humble. Tous les films nominés portaient une telle voix individuelle, une expression propre à eux, que seuls les gens qui les ont fait pouvaient les faire".

Birdman était en compétition avec American Sniper, champion du box office américain depuis 10 jours, Boyhood, Foxcatcher, Gone Girl, Grand Budapest Hotel, Nightcrawler, Une merveilleuse histoire du temps et Whiplash.

Pour le film d'Inarritu, c'est un sérieux avantage dans la course aux Oscars où il est nominé 9 fois: en 25 ans, 18 des films récompensés par la PGA ont reçu la statuette suprême un mois après. C'est le cas des sept derniers films oscarisés. La dernière fois qu'il n'y a pas eu consensus entre la PGA et les Oscars datent de 2006 (Little Miss Sunshine pour la PGA, Les Infiltrés pour les Oscars). Les producteurs représentent environ 8% des votants aux Oscars.

Timbuktu déprogrammé à Villiers-sur-Marne

Posté par MpM, le 16 janvier 2015

Comme si l'actualité n'était pas suffisamment consternante ces jours-ci, on a appris aujourd'hui que Jacques-Alain Bénisti, maire UMP de Villiers sur Marne (d'où est originaire Hayat Boumeddiene, la compagne d'Amédy Coulibaly, l'un des responsables des récents attentats en France), a annulé la programmation de Timbuktu qui devait être diffusé dans le cinéma de sa ville. « J'ai peur que ce film ne fasse l'apologie du terrorisme » a-t-il expliqué. "Les origines villiéraines d’Hayat Boumeddiene suscitent chez certains jeunes Villiérains une sorte de mimétisme qui leur aurait fait perdre le sens premier du film", a expliqué le maire pour se justifier. Vraisemblablement, il n'a pas vu le film.

Ce ne serait pas la première fois qu'un élu parle d'une œuvre (voire la censure) sans l'avoir vue au préalable. Mais touchant le très beau film d'Abderrahmane Sissako, qui met en scène un village malien terrorisé par des djihadistes, il y a de quoi se sentir particulièrement en colère. Non seulement le film ne fait en rien l'apologie du terrorisme ou de la violence, mais il propose au contraire une dénonciation sans appel (quoi que jamais didactique) de l’intolérance sous toutes ses formes.

La crainte d'une "interprétation abusive du film", telle qu'alléguée par le cabinet du maire, est la marque d'une auto-censure regrettable, immédiatement condamnée par le Syndicat français de la critique qui parle d'une "dérive inquiétante pour la liberté artistique".

Abderrahmane Sissako, que l'on a vu totalement bouleversé suite à l'attaque contre Charlie Hebdo, n'avait vraiment pas besoin de ces nouvelles émotions, véritable contresens sur ses intentions évidemment pacifistes. Ironie du sort, le film figure dans la liste des nommés pour l'Oscar du meilleur film étranger qui a été annoncée hier à Hollywood.

Le film sorti le 10 décembre dernier en France, et en compétition au dernier festival de Cannes, a déjà attiré plus de 550000 spectateurs, soit un record pour un film africain au box office français. Il devait être programmé à Villiers de mercredi à dimanche. Il pourrait être reprogrammé d'ici une quinzaine de jours, suivi d'un débat.

Ce qu’il faut retenir des nominations aux Oscars 2015

Posté par vincy, le 16 janvier 2015

marion cotillard deux jours une nuit

En 6 points, voilà ce qu'il faut retenir des Oscars, dont la liste des nominations a été révélée hier.

Inattendus. Marion Cotillard (actrice), Laura Dern et (sans mérite aucun) Meryl Streep (second-rôle féminin), Bradley Cooper (acteur), Le chant de la mer (animation), Timbuktu et Tangerines (film en langue étrangère) ont déjoué les pronostics.

Snobés. Il y en a des films snobés, c'est-à-dire nominés dans des catégories techniques ou quasiment oubliés de la liste. Jennifer Aniston (Cake) et Amy Adams (Big Eyes, et lauréate d'un Golden Globe dimanche dernier) dans la catégorie actrice ; Foxcatcher, Interstellar et Gone Girl dans la catégorie film ; Jack O'Connell (Unbroken), David Oyelowo (Selma), Timothy Spall (Mr Turner) et Jack Gyllenhaal (Nightcrawler) dans la catégorie acteur ; Rene Russo et Jessica Chastain dans la catégorie second-rôle féminin ; Channing Tatum et Ralph Fiennes dans la catégorie second-rôle masculin ; Ava DuVernay, David Fincher, Mike Leigh et Clint Eastwood dans la catégorie réalisateur ; The Lego Movie dans la catégorie animation ; Unbroken, Interstellar et Gone Girl en général. Et bien entendu Mommy, complètement zappé.

Diversité. 0. Aucun comédien/comédienne, aucun réalisateur, aucun scénariste afro-américain n'est en compétition cette année. Du 100% WASP ou presque. Racistes les Oscar? On ne peut pas vraiment dire ça. Cela dépend des années. Mais n'oublions pas que le collège des votants est à 94% blanc, 77% masculin et 86% au dessus de 50 ans. Ce qui explique un ethnocentrisme flagrant et des choix souvent conservateurs. On peut quand même signalé la présence d'un mexicain, d'une française, de quelques britanniques.

Made in France ou presque. 8 nominations pour le cinéma français (producteur ou coproducteur). Marion Cotillard (actrice), Timbuktu (film en langue étrangère), Le chant de la mer (animation), Le sel de la terre (documentaire), Aya et La lampe au beurre de yak (court métrage), Alexandre Desplat (pour deux nominations dans la catégorie musique de films).

Studios. Ce sont les indépendants qui dominent les nominations. Fox Searchlight en tête avec 20 citations, devant Sony Pictures Classics avec 18. Suivent Warner Bros avec 16 et Weinstein Company avec 9. Disney et IFC Films en ont 8 chacun. Au total 20 distributeurs sont cités. Parmi les 10 plus importants distributeurs américains, seuls Sony / Columbia et Lionsgate manquent à l'appel.

Festival. 3 des 5 films en lice pour l'Oscar du meilleur film en langue étrangère étaient en compétition à Cannes cette année (et 2 des 5 films de la catégorie animation étaient aussi sur la Croisette). Au total, le Festival de Cannes récolte 22 nominations. Mais seul Whiplash, sélectionné à la Quinzaine des réalisateurs, concoure dans la catégorie meilleur film, où deux films de Berlin et un de Venise sont aussi en course.

Favori. Boyhood, qui devrait gagner les statuettess de meilleur film, meilleur réalisateur et meilleur second rôle féminin. Julianne Moore, J.K. Simmons et Michael Keaton partent gagnants pour les autres catégories d'interprétation. The Grand Budapest Hotel ou Birdman devrait emporter l'Oscar du meilleur scénario original.