[We miss Cannes] Des Palmes d’or à succès

Posté par vincy, le 15 mai 2020

Depuis notre dernier pointage pour les 70 ans de Cannes, le box office français des Palmes d'or n'a pas beaucoup évolu.

Les plus grands succès restent anciens : Le troisième homme, Le salaire de la peur, Quand passent les cigognes sont les seuls films à avoir séduit plus de 5 millions de spectateurs.

Si on met la barre à 3 millions, on peut ajouter Le monde du silence, La loi du seigneur, Orfeu negro, Le Guépard, Un homme et une femme, M.A.S.H., et Apocalypse Now. Le nombre de gros succès a diminué depuis les années 1980.

Depuis La Leçon de Piano et Pulp Fiction (1993 et 1994 respectivement), seul un film (américain) a passé la barre des 2 millions d'entrées, le documentaire de Michael Moore, Fahrenheit 9/11.

Et depuis le début du millénaire, en plus de Fahrenheit 9/11, on compte désormais 5 millionnaires, "seulement": Dancer in the Dark, trois productions françaises (La vie d'Adèle, Entre les murs, Le Pianiste), et la Palme de l'an dernier, Parasite (1,88M d'entrées).

Il est indéniable que l'impact d'une Palme est moindre aujourd'hui, si on prend les données brutes. En moyenne, un film palmé attire deux fois moins de spectateurs qu'il y a 40 ans. Mais on peut aussi relativiser. Sans Palme, quel film suédois, japonais,  turc, chinois, serbe, danois, roumain ou thaïlandais aurait atteint les scores de The Square, Une affaire de famille, Winter Sleep, Adieu ma concubine, Papa est en voyage d'affaires, Pelle le Conquérant, 4 mois 3 semaines et 2 jours ou Oncle Boonmee ?

Grâce à une Palme d'or, des cinéastes comme Haneke, Loach, Moretti, Leigh ou Cantet ont élargi grandement leurs publics. Bien sûr il y a des contre-performances : Dheepan, qui fut le pire échec de Jacques Audiard, par exemple.

Grand prix du Festival de Cannes en 1949, Le Troisième homme va devenir une comédie musicale

Posté par vincy, le 30 juin 2013

tournage du troisième homme à vienneLe troisième homme, Grand prix au Festival de Cannes en 1949, va être adapté en comédie musicale. La société de production autrichienne Vereinigte Bühnen Wien (VBW) l'a annoncé jeudi 27 juin.

Le film du metteur en scène britannique Carol Reed, avec Joseph Cotten, Alida Valli, Trevor Howard et la participation impressionnante d'Orson Welles, avait été tourné en 1949 dans Vienne toujours partiellement détruite par la seconde guerre mondiale et encore occupée par les armées américaine, anglaise, française et russe. Le film fait ainsi visiter Vienne, de ses rues bourgeoises à ses cafés légendaires, de ses égouts à ses zones toujours encombrées de débris. On se souvient surtout de la scène vertigineuse de la grande roue dans le parc Pater, où Welles et Cotten confrontent leurs vérités. L'office de tourisme de Vienne a d'ailleurs organisé depuis quelques années un "Tour des lieux de tournage du Troisième Homme".

A partir d'un scénario de l'écrivain Graham Greene, Carol Reed a imaginé un film noir, où le romanesque impossible se frotte à une après-guerre traumatisante, sur fond d'espionnage et de trahison. Grand succès populaire (5,7 millions de spectateurs en France, 3e au box office de 1949), Le troisième homme est aussi connu mondialement pour sa musique, composée par le cithariste autrichien Anton Karas.

Pour la comédie musicale, VBW travaille avec le parolier et compositeur américain Stephen Schwartz (3 Grammy Awards, 6 nominations aux Tony Awards) à qui l'on doit les paroles des chansons de films d'animation comme Pocahontas (deux Oscars), Le bossu de Notre-Dame et Le Prince d'Egypte (un Oscar). Il est surtout l'auteur du livret de la comédie musicale Wicked, l'un des grands cartons récents de Broadway.

La première est prévue pour 2016, à Vienne.

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Bande annonce du film

AFI (8). Suspens : Hitchcock, incontournable

Posté par vincy, le 3 juillet 2008

vertigo.jpgSueurs froides (1e), Fenêtre sur cour (3e), La mort aux trousses (7e), Le crime était presque parfait (9e). Hitchcock, tel Disney dans l’animation, laisse peu de place aux autres. James Stewart et Grace Kelly s’en trouvent doublement récompensés… Le plus difficile a dû être de choisir quels films et dans quel ordre les mettre… Les enchaînés ou Psychose sont du coup injustement hors concours. Le reste du classement est sans doute le plus classe de tous : Chinatown, Laura, Le troisième homme, Le faucon maltais… On fait pire cinéma. Dans le bas du classement, le genre invite Lynch (Blue Velvet) et Synger (The Usual Suspects). La forme et le style, la malice et les références créent le film culte, et souvent hors du temps. Tout ce qui fait de Sueurs Froides, l’œuvre symbole du genre.
Notre avis : Peu importe le film pourvu qu’on ait Hitchcock, le plus habile des cinéastes à mélanger psychanalyse et peurs primaires, tout en nous faisant sursauter en un plan.

Prochain épisode : la comédie romantique, une affaire de couples