Chaplin, Lynch, Kieslowski, Dolan et Demy en mai sur Netflix

Posté par vincy, le 28 avril 2020

En attendant Resnais, Haneke et Kusturica, et après avoir mis sur sa plateforme 12 films de François Truffaut, Netflix vient d'annoncer le programme des classiques du catalogue MK2 qui arriveront en mai. Une salve de film où l'on retrouve les plus grands Chaplin, la merveilleuse trilogie de Kieslowski, trois films cultes de Xavier Dolan, quatre films mythique de David Lynch et l'intégrale de Jacques Demy.

Collection Charlie Chaplin
Sur Netflix le 1er mai

L'Opinion Publique (1923) - A Woman in Paris
Le Cirque (1928) - The Circus
Les Lumières de la Ville (1931) - City Lights
Les Temps Modernes (1936) - Modern Times
Le Dictateur (1940) - The Great Dictator
La Ruée vers l'Or (1942) - The Great Rush
Monsieur Verdoux (1947)
Le Feux de la Rampe (1952) - Limelight
Un Roi à New-York (1957) - A King in New York

Sélection David Lynch
Sur Netflix le 1er mai
Dune (1984)

Sur Netflix le 8 mai
Eraserhead (1977)
Twin Peaks : Firewalks with me (1992)
Lost Highway (1996)

Sélection Xavier Dolan
Sur Netflix le 8 mai

Les Amours Imaginaires (2010)
Laurence Anyways (2012)
Tom à la Ferme (2013)

Sélection Krzysztof Kieslowski
Sur Netflix le 8 mai

Trois couleurs : Bleu (1993)
Trois couleurs : Rouge (1994)
Trois couleurs : Blanc (1994)

Collection Demy
Sur Netflix le 15 mai

Lola (1961)
La Baie des Anges (1963)
Les Parapluies de Cherbourg (1964)
Les demoiselles de Rochefort (1966)
Peau d'âne (1970)
Le Joueur de flûte (1972)
L'évènement le plus important depuis que l'homme a marché sur la lune (1973)
Une chambre en ville (1982)
Parking (1985)

Retrouvez James Gray, Agnès Varda ou encore Francis Ford Coppola dans le « Forum numérique » du Forum des images

Posté par MpM, le 9 avril 2020

C'est la version moderne de la caverne d'Ali Baba : le Forum des Images se transforme, le temps du confinement, en Forum numérique, proposant des centaines de contenus exclusifs disponibles en un clic. On vous laisse notamment explorer les rubriques "Master class" et "Rencontres" riches d'environ 280 entrées, parmi lesquelles des rencontres avec James GrayAgnès VardaPeter Lord, Isabelle Huppert, Francis Ford Coppola, Adèle Haenel...

On trouve aussi des tables rondes telles que Filmer l'époque : le mouvement des gilets jaunesJeu Vidéo et Cinéma : une histoire de contaminationsBrésil : le cinéma en danger ? et des conférences autour des "images du pouvoir", "l'écrivain superstar ?" ou encore "la révolution".

Pour ceux qui auraient envie de mettre à profit la période pour perfectionner leur cinéphilie, 300 cours de cinéma sont par ailleurs en ligne ! "Hong Sang-soo : l’égarement comme méthode" ; "It is happening again. La répétition selon Lynch" ; "Le noir, le blanc et le reste" ; "Un film sans fin" ; Sweet Aliens (nomades galactiques & migrants extraterrestres au cinéma)... rien que les intitulés donnent envie d'être étudiant à vie.

Enfin, il y a de quoi employer utilement quelques jours de confinement à défricher le web-magazine Un état du monde (en écho au Festival du même nom) ; le site événementiel du NewImages Festival, dédié à la création numérique et aux mondes virtuels ; et la collection de films à 360 degrés qui permettent de découvrir autrement les lieux les plus connus de la capitale.

Décès de l’acteur Robert Forster (1941-2019)

Posté par vincy, le 12 octobre 2019

Il était inoubliable en chargé de caution flegmatique et bienveillant dans Jackie Brown de Quentin Tarantino. Robert Forster s'est éteint à l'âge de 78 ans. Né le 13 juillet 1941, il est décédé ce 11 octobre d'un cancer. Cet italo-irlandais venu de l'Etat de New York avait brillé dans de nombreux seconds-rôles et dans plusieurs grandes séries récentes: Desperate Housewives, Heroes, Alcatraz, Breaking Bad et dans le personnage du shérif Truman, la saison 3 de Twin Peaks de David Lynch.

Paradoxalement, sa carrière a explosé sur le tard. Pourtant il a déjà une longue carrière avant que Tarantino ne le "ressuscite" au cinéma, avec sa seule nomination aux Oscars en bout de course dans la catégorie du second-rôle masculin. Il en a d'ailleurs conclu une sorte de philosophie: "Je ne sais pas comment un gars gagne ou perd dans ce show-business, mais il faut que quelqu'un vienne et vous rende chanceux. Vous ne pouvez pas le faire vous-même."

Bien avant de croiser la route de l'hôtesse de l'air Jackie Brown, Robert Forster avait débuté dans Reflets dans un œil d'or de John Huston en 1967, aux côtés d'Elizabeth Taylor et Marlon Brando. C'est davantage sur le peti écran qu'il trouve de quoi vivre. Car hormis des petits rôles (L'Homme sauvage de Robert Mulligan, Justine de George Cukor, Don Angelo est mort de Richard Fleischer), l'acteur ne perce pas sur le grand écran. On le voit (ou pas) dans de nombreux navets ou séries B (genre The Delta Force de Menahem Golan).

Tarantino, féru du cinéma de vidéoclub ne s'y est pas trompé en le révélant sous un autre jour dans l'un de ses meilleurs films. A partir de là, sa filmographie s'enrichit de plusieurs films par an: Psycho de Gus Van Sant, Supernova de Walter Hill, Fous d'Irène de Bobby et Peter Farrelly, Human Nature de Michel Gondry... Il s'aventure dans tous les genres, tous les styles, mettant au service des cinéastes sa belle gueule et son charisme, pouvant lui permettre de jouer un homme doux et drôle, ou, à l'inverse dur et inquiétant. Même s'il a surtout du endosser des habits d'homme d'autorité, dans l'armée ou la police, à son corps défendant.

Détective dans Mulholland Drive de David Lynch, il confirme son intérêt pour les derniers grands auteurs d'Hollywood. On le suit ensuite dans Petite arnaque entre amis de Jeff Probst, Charlie's Angels : Les Anges se déchaînent ! de McG, Cursed de Wes Craven, Slevin de Paul McGuigan, D War de Shim Hyung-Rae, Cleaner de Renny Harlin, The Descendants d'Alexander Payne, Girl Walks into a Bar et Hotel Noir de Sebastian Gutierrez, La Chute de la Maison Blanche d'Antoine Fuqua, Pionnière (Damsel) de David Zellner et Nathan Zellner...

Il était aussi un conférencier hors pair, doté d'un Q.I. très élevé, ne dédaignait pas prêter sa notoriété à des courts métrages, et s'affichait souvent au théâtre (Un Tramway nommé désir, Douze hommes en colère, La ménagerie de verre, Vol au dessus d'un nid de coucou, ou encore le one-man show The Lifeguard, où il incarnait Ronald Reagan). Forster était un lecteur de livre audio, coach de développement personnel que ce soit pour des prisonniers, des patrons ou des étudiants.

Récemment, il a tourné un petit rôle dans Phil de Greg Kinnear mais les abonnés à Netflix vont surtout pouvoir le voir dans El Camino : Un film Breaking Bad de Vince Gilligan, prolongement de la série TV culte, diffusé sur la plateforme depuis hier.

David Lynch, Geena Davis, Wes Studi et Lina Wertmüller honorés par les Oscars

Posté par vincy, le 3 juin 2019

L'Académie des Oscars avance toutes ses dates pour la saison 2019/2020, y compris celle du conseil des Governors Awards, entité qui se charge depuis 11 ans de décerner les Oscars d'honneur. Ce conseil des gouverneurs a choisi quatre personnalités - deux hommes, deux femmes - pour l'éidtion 2019: les comédiens Wes Studi et Geena Davis et les cinéastes David Lynch et Lina Wertmüller.

On comprend à la lecture de ces quatre noms que les conseil a été soucieux d'une ouverture aux minorités mais aussi à des formes de cinéma rarement oscarisés. Studi, Lynch et Wertmuller recevront un Oscar d'honneur pour l'ensemble de leur carrière tandis que Davis, seule oscarisée des autres (meilleur second-rôle féminin dans Voyageur malgré lui en 1988) sera distinguée par le Jean Hersholt Humanitarian Award.

La cérémonie, habituellement à la mi novembre, se déroulera cette année le 27 octobre.

Wes Studi, acteur amérindien de 71 ans, a été remarqué dans des films comme Danse avec les Loups, Le dernier des Mohicans, Heat, Avatar, ou le récent Hostiles. C'est le premier comédien d'origine amérindienne à recevoir une statuette. Jusque là, seuls Graham Greene et Chef Dan George avaient été les seuls amérindiens nommés à un Oscar d'interprétation.

L'italienne Lina Wertmüller, 90 ans, a été la première réalisatrice nommée à l'Osacr dans la catégorie réalisateur, en 1975 avec Pasqualino (elle était également nommée dans la catégorie meilleur film en langue étrangère et meilleur scénario original), présenté à Cannes Classics cette année.. Deux fois en compétition à Cannes comme à Berlin, une fois à Venise, la cinéaste a été l'une des figures du nouveau cinéma italien dans les années 1970, tournant avec Giancarlo Giannini, Sophia Loren et Marcelo Mastroianni.

David Lynch est culte, indéniablement. Palme d'or en 1990 avec Sailor et Lula (l'un de ses quatre films en compétition à Cannes), le cinéaste a été trois fois nommé à l'Oscar en tant que réalisateur (Elephant Man, Blue Velvet, Mulholland Drive) et une fois en tant que scénariste (Elephant Man). Lynch c'est évidemment, aussi, Twin Peaks pour le petit écran et un cinéma de plus en plus expérimental et formaliste depuis 20 ans. Producteur, scénariste, comédien, musicien, chef opérateur, il est l'un des auteurs les plus singuliers du cinéma américain.

Enfin, Geena Davis sera distinguée en tant que fondatrice du Geena Davis Institute on Gender in Media, une ONG qui cherche à améliorer la représentation des femmes et des minorités sexuelles au cinéma et à la télévision, notamment dans les programmes jeunesse. Elle a aussi lancé le Bentonville Film Festival pour soutenir les femmes et la diversité dans l'industrie. En tant que comédienne, elle a connu une belle période entre 1986 et 1992 (La mouche, Beetlejuice, Thelma et Louise, Héros malgré lui) avant de glisser progressivement vers la production et la télévision.

Harry Dean Stanton (1926-2017), le géant discret

Posté par vincy, le 16 septembre 2017

Un immense acteur américain vient de s'en aller. Né le 14 juillet 1926, Harry Dean Stanton, connu de tous les fans de Twin Peaks: Fire Walk with Me, est mort à l'âge de 91 ans. C'est avec Paris, Texas, de Wim Wenders, Palme d'or à Cannes en 1984, que le comédien a enfin, à 58 ans, atteint la notoriété nécessaire avec son premier "premier rôle" majeur pour devenir une gueule marquante du cinéma hollywoodien et du petit écran. Il a d'ailleurs briller en incarnant le leader religieux manipulateur et polygame dans Big Love, sur HBO, durant 5 saisons.

Nul ne doute que le Harry Dean Stanton Fest, créé en 2011 dans sa ville natale du Kentucky, sera en deuil lors de l'ouverture le 28 septembre.

Harry Dean Stanton, figure fantomatique et errante dans Paris, Texas, scénarisé par Sam Shepard, disparu il y a quelques semaines, avait imposé un jeu minimaliste, presque absent, héritier de ces mythiques acteurs des films noirs de l'âge d'or hollywoodien. "Il créait, avec son visage, une poésie triste" écrivait Roger Ebert. De ceux dont on reconnaît le visage et la silhouette sans se souvenir de leurs noms. Peu importe la moralité de son personnage, il le défendait avec avidité.

Au New York Times, à l'époque, il avouait qu'il en avait marre des rôles qu'on lui proposait à l'époque. Quand il a rencontré Sam Shepard en 1983, il lui avait confié chercher "de la beauté et de la sensibilité".

Pourtant, à travers ses films, on voyait aussi un acteur qui savait incarner le "cool", prendre des colères mémorables ou emprunter des chemins de traverses en jouant dans des films très variés, passant de Lynch à Marin Scorsese (La dernière tentation du Christ), de Sean Penn (The Pledge) à Robert Altman (Fool for love).

60 ans après avoir commencé sa carrière, le voici qui s'éclipse. Jusqu'en 1984, il n'a pas chômé, même s'il a galéré. Il tourne pour Michael Curtiz, Lewis Milestone, Terrence Malick (un court métrage), Sam Peckinpah (Pat Garrett et Billy le Kid), Monte Hellman, Francis Ford Coppola (le 2e Parrain, Coup de cœur quelques années plus tard), Bob Dylan, John Huston (Le malin)... En 1979, il est l'un des passagers de Alien de Ridley Scott. Pour la première fois, on le remarque.

Il enchaîne avec The Rose, de Mark Rydell, La Mort en direct, de Bertrand Tavernier (et bien plus tard, un autre films français: Les Cent et Une Nuits de Simon Cinéma, d'Agnès Varda), New York 1997 (Escape from New York) et Christine, de John Carpenter, et le culte Repo Man, d'Alex Cox. Harry Dean Stanton, à défaut de devenir une star, devient un acteur fiable, réputé gentil, et à l'aise dans tous les univers, y compris le film pour ados (Rose bonbon (Pretty in Pink), de Howard Deutch, avec Molly Ringwald).

Mais c'est bien en acteur lynchien, qu'il se révèle charismatique et étrange, énigmatique et fascinant. Avec le cinéaste il tourne Sailor & Lula, autre Palme d'or, Une histoire vraie, Inland Empire et bien sûr Twin Peaks, le film comme la récente saison 3 qui vient de s'achever. Son jeu naturaliste et sa prestance suffisaient à remplir l'écran.

"Voici qu'un grand s'en va. Il n'y a personne comme Harry Dean. Tout le monde l'aimait. Et pour de bonnes raisons. Il était un grand acteur (en fait au-delà de l'excellent) - et un grand être humain - c'était tellement formidable d'être autour de lui !!! Vous allez vraiment nous manquer Harry Dean !!! Beaucoup d'amour à vous où que vous soyez maintenant!" a écrit David Lynch en sa mémoire, après avoir appris son décès.

Ami avec Lynch mais aussi avec Jack Nicholson (Stanton a été son témoin de mariage en 1962 et, après le divorce, ils ont vécu avec la star durant deux ans). Ils ont souvent joué ensemble, notamment dans Missouri Breaks d'Arthur Penn, avec Marlon Brando, qui devient aussi son ami.

Dernièrement, il a continué son exploration de territoires inconnus, en bon cow-boy du 7e art: le dessin animé Rango, de Gore Verbinski, This Must Be the Place, de Paolo Sorrentino et les Avengers, de Joss Whedon. Son dernier film sort le 29 septembre sur les écrans américains, Lucky, où il interprète un athée s'interrogeant sur sa mortalité. Il joue aux côtés de David Lynch dans ce film de John Carroll Lynch. Le film, primé à Locarno en août, devrait sortir en décembre en France.

L'acteur avait servi dans la Navy durant la seconde guerre mondiale avant d'aller étudier le journalisme puis de se consacrer au métier d'acteur. Ses débuts, à la télévision, datent de 1954 (dont un épisode avec Alfred Hitchcock). Il était aussi musicien. Ami de Bob Dylan (il apparaît dans son clip "Dreamin' of You"), il avait son propre groupe et avait d'ailleurs chanté aux funérailles d'un autre de ses amis, l'écrivain Hunter S. Thompson.

Il n'a jamais reçu aucun prix.

Le 70e Festival de Locarno dévoile une programmation très française

Posté par vincy, le 12 juillet 2017

Adrien Brody honoré par un Leopard Club Award. Mathieu Kassovitz (qui viendra pour le premier film de Samuel Jouy, Sparring) récompensé par un Excellence Award. A ces deux acteurs, s'ajoutent Michel Merkt (Prix du producteur indépendant), Jean-Marie Straub (Léopard d'or d'honneur) et Nastassja Kinski parmi les hommages rendus cette année. Le 70e Festival de Locarno a révélé ce mercredi 12 juillet le programme des festivités.

Lynch, Huppert, Ruiz...

En compétition on retrouve notamment pas mal de productions et coproductions françaises: 9 doigts de F.J. Ossang, As Boas Maneiras de Juliana Rojas et Marco Dutra, Charleston d'Andreï Cretulescu, Good Luck de Ben Russell, Madame Hyde de Serge Bozon, avec Isabelle Huppert et Romain Duris, Mrs. Fang de Bing Wang et Wajib de Annemarie Jacir. A côté de ces films, ont note la présence de Denis Côté (Ta peau si lisse), Xu Bing (Qing Ting Zhi Yan), John Carroll Lynch (Lucky, avec David Lynch), une œuvre posthume de Raul Ruiz (La telenovela Errante), Jim McKay (On the Seventh Day), Travis Wilkerson (Did You Wonder Who Fired Gun?), Aaron Katz (Gemini) ou encore Germano Maccioni (Les astéroïdes - Gli asteroidi, avec Pippo Delbono)

Paradis, Ardant, Argento...

Pour cette édition anniversaire, le cinéma français sera très présent avec Olivier Assayas et Sabine Azéma à la présidence de deux jurys, mais aussi Samuel Benchetrit, Vanessa Paradis et Vincent Macaigne (Chien), Fanny Ardant transgenre (Lola Pater), Noémie Lvovsky et Mathieu Amalric (Demain et tous les autres jours qui ouvrira la prestigieuse programmation de la Piazza Grande), Paul Hamy et Pascal Greggory (9 Doigts) et Jean-Pierre Léaud (36 fillette). Parmi les autres stars attendues Albert Serra, Francesca Comencini, Irrfan Khan et Golshifteh Farahani (The Song of the Scorpions), Vincent Pérez et le cultissime Dario Argento. Locarno a aussi obtenu la comédie indépendante The Big Sick, véritable phénomène à Sundance, et succès inattendu au box office américain cet été dans les circuits art et essai.

Côté diversité, Locarno présentera deux blockbusters Atomic Blonde avec Charlize Theron et le thriller SF de Netflix, What Happened to Monday? avec Noomie Rapace. De Cannes, seul Good Time des frères Safdie a été retenu pour la Piazza Grande.

D'hier à aujourd'hui

Dans la section Cinéastes du présent, on notera le sud coréen Kim Dae-hwan (The First Lap), le japonais Ryutaro Ninomiya (Sweating the Small Stuff), la française Narimane Mari (Le fort des fous) et l'américain Dustin Guy Defa (Person to Person).

Enfin, est-ce pour la francophilie affirmée de cette édition? Mais la Rétrospective 2017 sera consacrée à Jacques Tourneur, disparu il y a 40 ans: "un réalisateur qui n’est encore pas reconnu à la hauteur de son talent. Tourneur a souvent tourné des films classifiés comme « série B », des films qui nous semblent aujourd’hui plus incisifs, plus visionnaires et plus actuels que leurs aînés. Car le réalisateur a toujours su mêler dans son travail l’imaginaire puissant des récits de genre et une poésie visuelle unique, héritée sans doute de sa double identité, européenne et américaine."

Cannes 2017 : nos retrouvailles avec David Lynch

Posté par MpM, le 25 mai 2017

On était prêt à aller beaucoup plus loin que Cannes pour retrouver David Lynch derrière une caméra, et accessoirement découvrir la 3e saison (attendue près de 25 ans) de Twin Peaks. Et finalement c'est bien sur la Croisette qu'aura lieu l'avant-première des deux premiers épisodes de la nouvelle série, juste avant sa diffusion sur Showtime et Canal Plus.

Le réalisateur américain, qui n'a plus tourné pour le cinéma depuis 2006 (Inland Empire), à l'exception de quelques courts métrages et d'un documentaire sur la méditation transcendantale, est un ancien habitué du Festival, avec lequel il a tissé une relation bien particulière.

C'est en 1990 qu'il fait sa première apparition à Cannes, certes identifié comme un réalisateur singulier et presque expérimental (Eraserhead), mais également auréolé d'une nomination aux Oscars et de plusieurs prix pour Elephant man et Blue velvet. Le relatif échec de l'adaptation du Dune de Frank Herbert en 1984 est déjà oublié.

Sailor et Lula est donc sélectionné en compétition et, pour un "coup d'essai", c'est un coup de maître avec Palme d'or à la clef, décernée par le jury de Bernardo Bertolucci. Il faut reconnaître qu'il y a dans le 5e long métrage de Lynch tous les éléments constitutifs de son cinéma si singulier: une atmosphère étrange, des personnages venimeux et troubles, une sensualité exacerbée, des références au film de genre comme au Magicien d'Oz... et une réappropriation toute personnelle de l'ensemble.

Au même moment, Lynch triomphe sur le petit écran avec la série Twin Peaks créée avec Mark Frost, et qui révolutionne durablement le genre. Pendant deux saisons, les spectateurs se rongent les sangs en suivant cette enquête policière pour le moins atypique dans la ville imaginaire et trouble de Twin Peaks. Savoir qui a tué Laura Palmer ne calme nullement les fans qui réclament une suite. Ils auront droit à un prequel, le long métrage Twin Peaks, Fire walks with me (1992), justement sélectionné à Cannes en 1992. Mais une 3e saison de la série culte semble compromise.

David Lynch fait à nouveau le voyage à Cannes avec Une histoire vraie en 1999, un road-movie tendre et léger en tondeuse en gazon qui tranche avec toute son oeuvre, puis le somptueux et trouble Mulholland drive en 2001, qui constitue sa dernière sélection en compétition.

Cette année-là, il remporte un Prix de la mise en scène (ex-aequo avec les frères Coen pour The Barber) qui ressemble à un lot de consolation. Le jury mené par Liv Ullman lui a (injustement) préféré le drame familial La chambre du fils de Nanni Moretti. C'est pourtant le polar inquiétant et mystérieux de Lynch qui a marqué les esprits. Pendant des mois, les esprits s'échauffent pour tenter de percer à jour les passages les plus cryptés du film.

L'année suivante, il préside le jury cannois et décerne la Palme au Pianiste de Roman Polanski. Dès lors, il se fait plus rare sur la Croisette comme ailleurs. On le retrouve dans le documentaire Films de minuit : de la marge au courant principal de Stuart Samuels (en séance de minuit en 2005) puis dans le film collectif Chacun son cinéma en 2007, dont il réalise un segment à l'occasion du 60e Festival. Il aura donc fallu attendre dix ans pour le retrouver sur le tapis rouge cannois, comme un retour aux sources.

Au fond, David Lynch aurait-il eu une telle aura sans Cannes ? Dans quelle mesure la Palme d'or de 1990 a-t-elle contribué à son succès ? C'est évidemment difficile à dire, mais on a l'intuition que les deux parties ont trouvé leur intérêt dans cette relation. Lynch en recevant une consécration par ses pairs, élevant son cinéma hybride au rang de cinéma d'auteur noble, le Festival en montrant sa capacité à faire une place à une nouvelle vague de réalisateurs plus audacieux et singuliers (Soderbergh, les Coen, Tarantino...).

C'est encore le cas cette année puisque Cannes s'offre le buzz lié au retour de la série culte, tout en surfant sur l'intérêt exponentiel et non démenti pour ce genre fictionnel depuis maintenant plus de dix ans. A l'heure où certains s'offusquent de retrouver Netflix en compétition, la présence cannoise de la série Twin Peaks parait, elle, complètement légitime. L'annonce n'a même pas vraiment surpris tant il était évident pour tout le monde que Cannes ne pouvait pas passer à côté de ce grand retour lynchien.

Alors, à quoi faut-il s'attendre ? Le mystère plane évidemment autant autour de ce nouveau Twin Peaks qu'à l'intérieur de la ville elle-même. David Lynch lui-même n'en dit pas grand chose : "certaines choses ont changé, d'autre restent identiques". On sait malgré tout qu'il s'agit bien d'une suite, réalisée par le cinéaste himself, et qu'elle est censée se passer effectivement 25 ans après les événements originaux. Le casting impressionnant compte notamment Kyle MacLachlan qui reprend son rôle de Dale Cooper, mais aussi des stars comme Naomi Watts, Monica Bellucci ou Tim Roth.

Vu le twist d'envergure sur lequel s'achevait le dernier épisode, on peut s'attendre à peu près à tout. Et c'est pour ça que l'on est aussi impatient de ces retrouvailles cannoises. D'autant qu'elles pourraient bien être les dernières sur la Croisette, Lynch ayant avoué au Sydney morning telegraph qu'il ne reviendrait probablement jamais au long métrage.

John Hurt (1940-2017) aux portes du Paradis

Posté par vincy, le 28 janvier 2017

Monstre sacré, immense comédien John Hurt est mort à l'âge de 77 ans des suites d'un cancer du pancréas. Son épouse a communiqué son décès: "C'est avec une tristesse infinie que je confirme que mon époux, John Vincent Hurt, est décédé mercredi 25 janvier à son domicile de Norfolk".

Impossible de résumer une carrière de 55 ans à l'écran. L'élégant John Hurt aura touché à tous les genres, vedette de grands films comme seconds-rôles de blockbusters. Pour les plus jeunes, il était Monsieur Ollivander dans la franchise Harry Potter. Mais John Hurt a été avant tout Elephant Man pour David Lynch. Son rôle le plus marquant assurément.

Un homme pour l'éternité (A Man for All Seasons) de Fred Zinnemann, Davey des grands chemins (Sinful Davey) de John Huston, L'Étrangleur de la place Rillington (10 Rillington Place) de Richard Fleischer, Le Joueur de flûte de Jacques Demy... Il a été éclectique dès ses débuts, avant qu'il ne soit reconnue en 1978 avec le personnage de Max, héroïnomane anglais arrêté et emprisonné dans une prison turque, dans Midnight Express de Alan Parker, qui lui vaut un Oscar du meilleur second-rôle masculin.

Eclectique

L'année suivante, on le retrouve en officier dans Alien, le huitième passager (Alien) de Ridley Scott, immense succès populaire et film culte (il parodiera son personnage dans La Folle Histoire de l'espace (Spaceballs) de Mel Brooks dix ans plus tard). Il enchaîne avec Elephant Man de Lynch (nominations aux Golden Globes et aux Oscar dans la catégorie meilleur acteur). Il y est défiguré pour ce biopic en noir et blanc adapté de la vie de Joseph Merrick, surnommé « Elephant Man » à cause de ses nombreuses difformités. Une interprétation où la souffrance est à la fois extrême et intériorisée qui dévoile l'étendue de son talent.

Dans la foulée, il tourne La Porte du paradis (Heaven's Gate) de Michael Cimino, avec Kris Kristofferson, Isabelle Huppert, Christopher Walken et Jeff Bridges. Cette sublime fresque désillusionnée de l'Amérique des pionniers a été un four commercial. Mais sa splendeur et sa profondeur en font aujourd'hui un des plus grands films de son époque.

Capable de tout jouer, il tourne aussi avec Mel Brooks (producteur d'Elephant Man) dans La Folle Histoire du monde, où il incarne Jésus-Christ, et dans Osterman week-end de Sam Peckinpah , The Hit : Le tueur était presque parfait, polar indispensable de l'œuvre de Stephen Frears, où il s'amuse à être un tueur vieillissant, et l'adaptation du roman de George Orwell, 1984, de Michael Radford, où il tient le rôle principal.

La mort jamais loin

Les années suivantes sont plus fades. Hormis deux films mineurs de John Boorman et quelques cinéastes majeurs (Scandal de Michael Caton-Jones, The Field de Jim Sheridan, L'Œil qui ment de Raoul Ruiz, Even Cowgirls Get the Blues de Gus Van Sant), John Hurt ne retrouve pas de grands personnages. Il faut attendre que Jim Jarmush l'enrôle dans son western spectral, Dead Man en 1995 pour que le cinéphile puisse retrouver son allure et son charisme filmés à leur juste valeur.

Bien sûr, il tourne avec Walter Hill (Wild Bill) et Robert Zemeckis (Contact), continue de faire des voix pour des documentaires animaliers ou des dessins animés, mais c'est le cinéma indépendant qui lui permet de livrer ses plus belles performances. En vieillissant, son jeu à fleur de peau prend une dimension d'écorché vif cicatrisant.
Dans Amour et mort à Long Island (Love and Death on Long Island), film sur fond d'années SIDA de Richard Kwietniowski, il est bouleversant en écrivain anglais veuf détestant le monde moderne et amoureusement fasciné par un acteur secondaire d'un film pour ados.
Pour lui, "prétendre être quelqu'un d'autre" était son "jeu" et ce qui était "l'essence de son travail".

Des films de genre et d'auteurs

Les années 2000, outre Harry Potter, lui permettent de s'offrir des personnages secondaires dans des films populaires: Hellboy et Hellboy 2: Les Légions d'or maudites (Hellboy II: The Golden Army) de Guillermo del Toro, The Proposition de John Hillcoat, V pour Vendetta (V for Vendetta) de James McTeigue, Crimes à Oxford (The Oxford Murders) de Álex de la Iglesia, Indiana Jones et le Royaume du crâne de cristal (Indiana Jones and the Kingdom of the Crystal Skull) de Steven Spielberg, Le Transperceneige de Bong Joon-ho, Hercule (Hercules) de Brett Ratner, et l'an dernier Tarzan de David Yates.

John Hurt a aussi été un fidèle de Lars von Trier, narrateur de Dogville et Manderlay, acteur dans Melancholia. Il a été également un comédien récurrent chez Jim Jarmusch (The Limits of Control, Only Lovers Left Alive). Blues-man par excellence du 7e art, avec son physique atemporel, on le voit aussi faire des grands écarts cinématographiques, de Boxes de Jane Birkin à La Taupe (Tinker, Tailor, Soldier, Spy) de Tomas Alfredson.

Lord John

Né le 22 janvier 1940 près de Chesterfield, peintre à ses heures, il se pensait destiné au dessin avant d'intégrer la Royal Academy of Dramatic Art. Sa carrière comporte pas moins de 140 films, 20 téléfilms et autant de séries (dont Doctor Who et Panthers). Récipiendaire de quatre BAFTA, anobli par la reine Elizabeth II en 2014, il continuait de tourner malgré son cancer.

On le verra mercredi à l'affiche de Jackie de Pablo Larrain, dans le rôle d'un prêtre confesseur. The Journey de Nick Hamm a été présenté à Venise en septembre, ChickLit de Tony Britten est sorti en décembre aux USA, That Good Night de Eric Styles, Damascus Cover de Daniel Zelik Berk et My Name is Lenny de Ron Scalpello sont prévus dans les salles cette année.

Le voici disparu. Et comme il aimait le citer: "Comme Beckett le disait, il ne suffit pas de mourir, il faut oublier aussi." On ne l'oubliera quand même pas de si tôt.

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Gérardmer 2017: du sang, du gore, du glam et un clown en perspective

Posté par cynthia, le 17 janvier 2017

poster affiche gerardmer 2017À une semaine de son ouverture, le 24e festival international du film fantastique de Gerardmer (25-29 janvier) dévoile un programme alléchant et un jury glamour.

Enfin presque: parce que Gérardmer c'est aussi une vision décalée du monde qu'annonce d'emblée le dossier de presse: "Il sied au Festival de Gérardmer d’être un observateur privilégié des dérèglements chaotiques de la psyché humaine, générant des pathologies dont le genre fantastique se fait l’écho. Fugace audace dont on ne se lasse. Amis paranoïaques, schizophrènes, vampires, cannibales, zombies, bipolaires, ressuscités, sorcières, venez tous vous réjouir dans l’enclos de vos passions." Vaste programme.

Présidé par le comédien Jean-Paul Rouve, le jury sera composé des actrices Florence Loiret Caille et Audrey Fleurot, du duo musical rock & pop Aaron, du comédien Olivier Baroux et des réalisateurs Louis Leterrier et Hervé Hadmar.

La programmation de la 24e édition, se place cette année encore sous le signe de l’éclectisme avec notamment Orgueil et préjugés et zombies de Burr Steers ou l'adaptation loufoque d'un livre adapté lui-même de l'oeuvre de Jane Austen (les zombies en plus) avec la sublime Lily Jams (Cendrillon) et le bien trop sexy Douglas Booth (The Riot Club) ou encore le calvaire d'un père emprisonné dans un costume de clown dans Clown premier film de Jon Watts, réalisateur du prochain Spider-man. On pourra aussi voir Noomi Rapace dans Rupture de Steven Shainberg et tout en frémir d'impatience pour voir le sensationnel Grave premier film de Julia Ducournau qui conte l'histoire d'une végétarienne devenue... cannibale. Rien que ça! Nous allons adorer aller à la cafétéria du festival après ça. Et "last but nos least", nous dévouvrirons avec plaisir (et dès l'ouverture) le Split de Night Shamaylan où James McAvoy incarne avec brio un schizophrène.

Compétition
The Autopsy of Jane Doe d’André Øvredal (Royaume-Uni)
Clown de Jon Watts (Canada, États-Unis) - 1er film
The Girl With All the Gifts de Colm McCarthy (Royaume-Uni) - 2e film, avant-première
Grave de Julia Ducournau (France, Belgique) - 1er film
On l’appelle Jeeg Robot de Gabriele Mainetti (Italie) - 1er film
Orgueil et préjugés et zombies de Burr Steers (États-Unis, Royaume-Uni)
Realive de Mateo Gil (Espagne, France)
Rupture de Steven Shainberg (Canada, États-Unis) - avant-première
Split de M. Night Shyamalan (États-Unis) - film d’ouverture et avant-première
Under the Shadow de Babak Anvari (Royaume-Uni, Qatar, Jordanie, Iran) - 1er film

Hors compétition, nous retrouverons le documentaire consacré à David Lynch, David Lynch: the Art Life de Jon Nguyen, Rick Barnes et Olivia Neergaard-Holm etL’enfer des zombies de Lucio Fulci (1979), en version restaurée.

Le festival proposera une série de films sur le thème Holidays avec une anthologie de huit films d’épouvante qui revisitent les fêtes traditionnelles.

Enfin, plusieurs avant-premières sont également au programme, comme Underworld: Blood Wars d’Anna Foerster et Viral d’Henry Joost et Ariel Schulman. Incarnate de Brad Peyton clôturera le festival.

Le festival rendra également hommage au réalisateur japonais Kiyoshi Kurosawa (Real, Loft, Kaïro, Cure, Vers l'autre rive, prix de la mise en scène à Un certain regard au Festival de Cannes 2015, Le secret de la chambre noire). "Kiyoshi Kurosawa, qui nous fait l’honneur d’accepter notre Hommage, a lui-même, à travers son œuvre, exploré les ténèbres de l’âme humaine, révélant de manière magistrale les lois binaires de notre dualité, parfois salvatrice et vivifiante, parfois meurtrissante. Ce maître du cinéma élève le
genre, de spectral ventral à luminescence des sens
" rappelle le directeur du festival, Bruno Barde.

Le légendaire Dune prêt à renaître?

Posté par vincy, le 22 novembre 2016

Legendary Entertainment a acquis les droits du roman culte de Frank Herbert, Dune, paru en 1970. Le contrat prévoit aussi bien un film qu'une série télévisée.

Pour beaucoup de cinéphiles, Dune c'est évidemment le film de David Lynch en 1984, avec Kyle MacLachlan, José Ferreret Virginia Madsen. S'il est aujourd'hui une référence dans le genre, le film avait été un gros fiasco financier aux Etats-Unis (31M$ au box office pour un budget de 40 millions de $ de l'époque) mais un joli succès en France (2,3 millions d'entrées).

Pour Hollywood comme pour beaucoup de producteurs, Dune a tout du livre maudit. Un monument littéraire impossible à adapter.

Alejandro Jodorowsky s'y était essayé, en vain. De cet échec, le cinéaste Frank Pavich avait réalisé un documentaire, Jodorowsky's Dune, où l'on voyait l'artiste chilien chercher ses millions de dollars en vain auprès d'Hollywood. Le docu avait reçu de nombreux prix, dont le Grand prix du jury aux Utopiales. Pour ce Dune, Jodorowsky avait enrôlé les Pink Floyd et magma à la musique, Jean Giraud aka Mœbius pour les aspects visuels, David Carradine, Salvador Dali, Orson Welles, Mick Jagger et même Amanda Lear pour les acteurs. A noter que Blaq Out va sortir le 5 décembre le DVD et le coffret DVD/Blu-Ray (avec notamment un livre exclusif comprenant des documents d'archive, des textes d'Alejandro Jodorowsky et de H.R. Giger et des dessins de 20 artistes internationaux conçus spécialement pour cette édition).

Ridley Scott avait aussi été intéressé par le projet avant de se consacrer à Blade Runner au début des années 1980. Plus tard, la Paramount avait enrôlé différents réalisateurs avant d'abandonner le projet en 2011. Une mini-série TV a quand même vu le jour en 2000.

Cette fois-ci serait-elle la bonne? Vu la complexité du roman, qui mélange politique, religion, écologie, le besoin en bons effets spéciaux et la nécessite d'un récit clair sans être simpliste autour du héros, le studio aura surtout besoin d'un bon scénariste et d'un bon metteur en scène pour conjurer le mauvais sort qui entoure cette énième tentative d'adaptation.