Cannes 2011 : Qui est Donnie Yen ?

Posté par MpM, le 14 mai 2011

Les amateurs de films d'action asiatiques connaissent déjà la réponse : Donnie Yen est l'un des meilleurs acteurs et chorégraphes de combats d'arts martiaux du monde, dont la passion pour le kung fu semble presque inscrite dans les gènes.

C'est en effet dès l'âge de 4 ans qu'il apprend le tai-chi avec sa mère, experte en arts martiaux, avant de se familiariser avec le taekwondo et le wushu. Une partie de son enfance se déroule à Hong Kong, puis à Boston, où sa mère dirige le fameux institut de recherche chinois du Wushu. Mais c'est lorsqu'il s'installe à Pékin pour parfaire son apprentissage à l'âge de 18 ans qu'il fait une rencontre déterminante, celle du chorégraphe de combats Yuen Woo-ping.

Après l'avoir initié aux spécificités du cinéma d'action hongkongais, ce dernier lui offre son premier rôle au cinéma dans Drunken Tai-Chi. On est en 1984, dès lors, Donnie Yen ne cessera quasiment plus de tourner. Il alterne films en costumes et films plus actuels, s'essaye à tous les arts martiaux, même occidentaux, et ne cesse jamais de développer sa technique de combat. Il apparaît dans la série Tiger Cage, Il était une fois en Chine 2 : la secte du lotus blanc (de Tsui Hark), Iron Monkey, The kung fu master, L'auberge du dragon, Shanghai affairs… En 2000, il interprète l'un des immortels de la saga Highlander (Endgame), ce qui marque ses débuts dans un film américain. Suivront notamment Shanghaï kid II et Blade II.

Peu à peu, Donnie Yen ne se contente plus de jouer. Il passe de l'autre côté de la caméra en tant que chorégraphe de combats (notamment sur Blade II ou Tiger cage II), puis en tant que réalisateur (Legend of the wolf, Balistic kiss…).

La première décennie du troisième millénaire lui permet de s'imposer au niveau mondial. Il fait partie de l'incroyable casting de Hero de Zhang Yimou aux côtés de Jet Li et Maggie Cheung (2002), retrouve Tsui Hark (Seven swords) et Wilson Yip avec qui il tourne SPL, Dragon tiger gate, Flash point et surtout Ip Man, du nom du grand maître de wing chun qui eut pour élève Bruce Lee.

Bruce Lee plane d'ailleurs sur toute sa carrière, à la fois comme source d'inspiration et en tant que modèle à suivre. Dans les années 90, Donnie Yen reprend ainsi pour une série télévisée le rôle de Chen Zen, autrefois interprété par son idole dans le film culte Fist of fury (1972). Il le retrouve ensuite en 2010 dans Legend of the Fist: The Return of Chen Zhen d'Andrew Lau, qui fut présenté lors de la soirée d'ouverture du festival de Venise 2010.

Cette année, c'est à Cannes que Donnie Yen vient faire toute la démonstration de son talent, lors d'une séance spéciale orchestrée par le spécialiste du film d'action à grand spectacle, Peter Ho-sun Chan. La montée des marches du film, qui s'appelle Wu-xia (Swordmen), sera à n'en pas douter l'un des grands moments glamour et décontractés de cette 64e édition.

Venise 2010 : 3 questions à Andrew Lau pour Legend of the fist

Posté par MpM, le 1 septembre 2010

Andrew Lau (Infernal affairs, Confession of pain), est extremement surpris d'être à Venise avec Legend of the fist, the return of Chen Zhen, un film d'action en forme d'hommage à Bruce Lee. D'autant qu'il est le 2e film officiel d'ouverture, juste après le très attendu Black Swan de Darren Aronosfky. Pression, vous avez dit pression ?

EN : Bien sur, il plane sur Legend of the fist l'ombre de Bruce Lee, qui a été l'un des inoubliables interprètes de Chen Zhen, le héros. Quelles différences y a-t-il entre votre film et celui de Bruce Lee ?

Andrew Lau : L'histoire est différente, nous avons fait pas mal d'actualisations. Mais on retrouve bien sur des scènes d'action trèes classiques, comme celle avec le nunchaku.

EN : Comment avez-vous appréhendé cette situation : prendre la suite de Bruce Lee ?

Andrew Lau :Vous savez, Bruce Lee était très bon et absolument tout le monde le connaissait. Pas seulement à Hong Kong ou en Chine. C'était donc un énorme challenge. Mes épaules sont lourdes d'avoir du supporter un tel poids... Je l'ai dit dès le départ, et il était important que nous restions soudés pour que cela fonctionne et que le film soit quelque chose de nouveau. Meme Donnie Yen [NDLR : qui a déjà interprété Chen Zhen dans une série télé des 90's] avait une grosse pression. C'est aussi pourquoi nous avons complétement changé l'histoire.

EN : Votre film est officiellement le 2e film d'ouverture de cette Mostra, ce qui confirme l'intéret croissant des festivals prestigieux pour les films d'action...

Andrew Lau : Pour moi, cela a été une véritable surprise. Tant de festivals se mettent à apprécier nos films ! Peut-etre que ce qui a plu dans celui-ci, c'est le sujet et l'époque [impérialisme japonais et séquelles de la première guerre mondiale]... Pour moi, c'est un cauchemar car je suis très paresseux... je veux juste faire des films (il rit). Mais ici c'est différent, d'autant qu'après je pars à Toronto !

Venise 2010 : Aronofsky et Bruce Lee se partagent la soirée d’ouverture

Posté par MpM, le 24 juillet 2010

natalie portman black swanFinalement, ce n'est pas un film, mais deux, qui ouvriront la 67e Mostra de Venise. En effet, en début de soirée, Black Swan de Darren Aronofsky (lion d'or en 2008 avec The Wrestler), un thriller psychologique situé dans l'univers du ballet, lancera les festivités en présence (on l'espère) de son très beau casting féminin : Natalie Portman, Mila Kunis et Winona Ryder. Vincent Cassel, lui, pourrait ne pas faire le déplacement.

Dans un second temps, les festivaliers découvriront  en avant-première mondiale Legend of the Fist: The Return of Chen Zen, un film d'arts martiaux signé Andrew Lau et réunissant Donnie Yu et Shu Qi. L'occasion pour le Festival de célébrer le 70ème anniversaire de la naissance de Bruce Lee qui avait lui-même interprété Chen Zen (personnage créé par le romancier hongkongais Ni Kuang) en 1972 dans La fureur de vaincre.

Une double ouverture prestigieuse à l'image d'un festival qui s'annonce extrêmement riche en événements, en films ultra-attendus et en stars. Après une sélection cannoise en demi-teinte, Venise avait une carte à jouer... et semble ne pas l'avoir laissée passer. On attend avec impatience le 29 juillet pour savoir qui rejoindra les déjà retenus Anton Corbijn, Sofia Coppola, Johnnie To, Julian Schnabel et François Ozon dans la course au Lion d'or.