7 raisons d’aller au festival Lumière 2019

Posté par vincy, le 11 octobre 2019

Francis Ford Coppola. Le maître vient de changer d'agent et espère pouvoir réaliser prochainement son projet d'une vie, Megalopolis. En attendant, il recevra le prestigieux prix Lumière pour l'ensemble de son œuvre (6 Oscars, 2 Palmes d'or). Le cinéaste fera aussi une master classe le 18 octobre. Et plusieurs de ses films, dont la trilogie du Parrain, Conversation secrète et ses premiers films méconnus seront projetés.

Les invités. Grand écart cinéphile et cosmopolite puisque Lumière accueillera cette année des stars aussi différentes que Donald Sutherland (avec une rencontre le 13 octobre), Daniel Auteuil (rencontre le 14 octobre, présentation de La Belle époque en avant-première), la doublement oscarisée Frances McDormand (rencontre le 14 octobre), Marco Bellocchio (rencontre le 16 octobre et avant-première du Traître), le Palmé de l'année Bong Joon-ho (rencontre le 17 octobre et nuit en son honneur le 18 octobre), Gael Garcia Bernal (rencontre le 18 octobre) et Marina Vlady (rencontre le 19 octobre). Tous auront le droit à la présentation de plusieurs de leurs grands films.

Le marché et le 1er salon du dvd. L'Allemagne est le pays invité du Marché international du film classique. Une table ronde, des projections de films, une exposition d'affiches en plus de quelques festivités ponctueront ce rendez-vous. Ce sera aussi le lancement du premier Salon du DVD le 13 octobre, ouvert au public comme aux pros. Une conférence publique - "Le futur du DVD/BR: durable ou incertain?" - en sera le point d'orgue. A cela ajoutons plusieurs tables rondes et keynotes et études de cas, notamment sur les médias, l'édition, l'exploitation, les business models...

The Irishman. Martin Scorsese est de retour, avec la plus grosse production Netflix à ce jour. L'événement sera à la hauteur des attentes: ses retrouvailles avec De Niro et Pesci, sa première collaboration avec Pacino. Le 15 octobre au soir, The Irishman aura les honneurs de l'une des rares projections françaises sur grand écran (deux jours avant celle de la Cinémathèque française), en présence du réalisateur.

André Cayatte. "Le courage social", tel est le titre de la rétrospective du poète, romancier et réalisateur (1909-1989--, qui a dirigé Annie Girardot, Danielle Darrieux, Emmanuelle Riva, Serge Reggiani, Noël Roquevert, Marina Vlady, Marcel Mouloudji, Anouk Aimée, Bernard Blier, Jacques Brel. De La fausse maîtresse (1942) à Mourir d'aimer (1971) en passant Par Justice est faite (1950), Ours d'or à Berlin, Nous sommes tous des assassins (1952) et Le passage du Rhin (1960), Lion d'or à Venise, Lumière va faire redécouvrir ce cinéaste qui savait scruter son époque, sa société, notamment à travers la justice et les injustices, passant du mélodrame au réalisme social.

Lina Wertmüller. Peu de réalisatrices ont su s'imposer dans l'histoire du 7e art. Et souvent elles ont été les grandes oubliées de la fabrique des rêves. Rebelle, formée aux côtés de Fellini, la réalisatrice a été la première femme nommée dans la catégorie du meilleur réalisateur aux Oscars, en 1977, avec Pasqualino. On pourra aussi voir parmi ses œuvres qualifiées parfois de provocatrices Mimi métallo blessé dans son honneur, Film d'amour et d'anarchie et Vers un destin insolite, sur les flots bleus de l'été. De la satire italienne très seventies...

Grands classiques et autres pépites. Les chefs d'œuvre en noir et blanc seront aussi au rendez-vous: Citizen Kane, M Le Maudit, La règle du jeu, La chevauchée fantastique, Voyage à Tokyo, Le Plaisir, La nuit du chasseur, Drôle de drame (accompagné d'un docu sur le duo Carné-Prévert), Miracle à Milan, Quand passent les cigognes.... On pourra aussi (re)découvrir La Beauté des choses de Bo Widerberg, La Femme aux cheveux rouges de Jack Conway, Rue des prairies de Denys de La Patellière, L’Affaire Cicéron de Joseph L. Mankiewicz, L’Âme des guerriers de Lee Tamahori ou les Courts métrages d’Émile Cohl...

David Lynch, Geena Davis, Wes Studi et Lina Wertmüller honorés par les Oscars

Posté par vincy, le 3 juin 2019

L'Académie des Oscars avance toutes ses dates pour la saison 2019/2020, y compris celle du conseil des Governors Awards, entité qui se charge depuis 11 ans de décerner les Oscars d'honneur. Ce conseil des gouverneurs a choisi quatre personnalités - deux hommes, deux femmes - pour l'éidtion 2019: les comédiens Wes Studi et Geena Davis et les cinéastes David Lynch et Lina Wertmüller.

On comprend à la lecture de ces quatre noms que les conseil a été soucieux d'une ouverture aux minorités mais aussi à des formes de cinéma rarement oscarisés. Studi, Lynch et Wertmuller recevront un Oscar d'honneur pour l'ensemble de leur carrière tandis que Davis, seule oscarisée des autres (meilleur second-rôle féminin dans Voyageur malgré lui en 1988) sera distinguée par le Jean Hersholt Humanitarian Award.

La cérémonie, habituellement à la mi novembre, se déroulera cette année le 27 octobre.

Wes Studi, acteur amérindien de 71 ans, a été remarqué dans des films comme Danse avec les Loups, Le dernier des Mohicans, Heat, Avatar, ou le récent Hostiles. C'est le premier comédien d'origine amérindienne à recevoir une statuette. Jusque là, seuls Graham Greene et Chef Dan George avaient été les seuls amérindiens nommés à un Oscar d'interprétation.

L'italienne Lina Wertmüller, 90 ans, a été la première réalisatrice nommée à l'Osacr dans la catégorie réalisateur, en 1975 avec Pasqualino (elle était également nommée dans la catégorie meilleur film en langue étrangère et meilleur scénario original), présenté à Cannes Classics cette année.. Deux fois en compétition à Cannes comme à Berlin, une fois à Venise, la cinéaste a été l'une des figures du nouveau cinéma italien dans les années 1970, tournant avec Giancarlo Giannini, Sophia Loren et Marcelo Mastroianni.

David Lynch est culte, indéniablement. Palme d'or en 1990 avec Sailor et Lula (l'un de ses quatre films en compétition à Cannes), le cinéaste a été trois fois nommé à l'Oscar en tant que réalisateur (Elephant Man, Blue Velvet, Mulholland Drive) et une fois en tant que scénariste (Elephant Man). Lynch c'est évidemment, aussi, Twin Peaks pour le petit écran et un cinéma de plus en plus expérimental et formaliste depuis 20 ans. Producteur, scénariste, comédien, musicien, chef opérateur, il est l'un des auteurs les plus singuliers du cinéma américain.

Enfin, Geena Davis sera distinguée en tant que fondatrice du Geena Davis Institute on Gender in Media, une ONG qui cherche à améliorer la représentation des femmes et des minorités sexuelles au cinéma et à la télévision, notamment dans les programmes jeunesse. Elle a aussi lancé le Bentonville Film Festival pour soutenir les femmes et la diversité dans l'industrie. En tant que comédienne, elle a connu une belle période entre 1986 et 1992 (La mouche, Beetlejuice, Thelma et Louise, Héros malgré lui) avant de glisser progressivement vers la production et la télévision.

Cannes 2019: Luis Bunuel, Lina Wertmüller, Milos Forman, Easy Rider, Shining et La Cité de la peur à Cannes Classics

Posté par vincy, le 26 avril 2019

Le programme de Cannes Classics est riche et éclectique avec en vedette les 25 ans de La Cité de la peur, Shining présenté par Alfonso Cuarón en séance de minuit, les 50 ans d’Easy Rider en compagnie de Peter Fonda, Luis Buñuel à l’honneur en trois films, un hommage à la première réalisatrice nommée aux Oscars, Lina Wertmüller, le Grand Prix de 1951 Miracle à Milan de Vittorio De Sica, un ultime salut à Milos Forman et le premier film d’animation en couleur du cinéma japonais!

A l'honneur

Easy Rider (1969, 1h35, États-Unis) de Dennis Hopper

The Shining (Shining) de Stanley Kubrick (1980, 2h26, Royaume-Uni / États-Unis)

La Cité de la peur, une comédie familiale (1994, 1h39, France) d’Alain Berbérian

Los Olvidados (The Young and the Damned) (1950, 1h20, Mexique) de Luis Buñuel

Nazarín (1958, 1h34, Mexique) de Luis Buñuel

L’Âge d’or (The Golden Age) (1930, 1h, France) de Luis Buñuel

Pasqualino Settebellezze (Pasqualino / Seven Beauties) (1975, 1h56, Italie) de Lina Wertmüller

Miracolo a Milano (Miracle à Milan / Miracle in Milan) (1951, 1h40, Italie) de Vittorio De Sica

Lásky jedné plavovlásky (Les Amours d’une blonde / Loves of a Blonde) (1965, 1h21, République tchèque) de Milos Forman

Forman vs. Forman (République tchèque / France, 1h17) de Helena Trestikova et Jakub Hejna

Films restaurés

Toni de Jean Renoir (1934, 1h22, France)

Le Ciel est à vous (1943, 1h45, France) de Jean Grémillon

Moulin Rouge (1952, 1h59, Royaume-Uni) de John Huston

Kanal (Ils aimaient la vie / They Loved Life) (1957, 1h34, Pologne) d’Andrzej Wajda

Hu shi ri ji (Diary of a Nurse) (1957, 1h37, Chine) de Tao Jin

Hakujaden (Le Serpent blanc / The White Snake Enchantress) (1958, 1h18, Japon) de Taiji Yabushita (pour les 100 ans de l'animation japonaise)

125 Rue Montmartre (1959, 1h25, France) de Gilles Grangier

A tanú (Le Témoin / The Witness) (1969, 1h52, Hongrie) de Péter Bacsó

Tetri karavani (La Caravane blanche / The White Caravan) (1964, 1h37, Géorgie) d’Eldar Shengelaia et Tamaz Meliava

Plogoff, des pierres contre des fusils de Nicole Le Garrec (1980, 1h48, France)

Caméra d’Afrique (20 ans de cinéma africain / ) (20 Years of African Cinema) de Férid Boughedir (1983, 1h38, Tunisie / France)

Dao ma zei (The Horse Thief / Le Voleur de chevaux) (1986, 1h28, Chine) de Tian Zhuangzhuang et Peicheng Pan

The Doors (Les Doors) (1991, 2h20, États-Unis) d’Oliver Stone

Documentaires

Making Waves: The Art of Cinematic Sound (Etats-Unis, 1h34) de Midge Costin

Les Silences de Johnny (55mn, France) de Pierre-William Glenn

La Passione di Anna Magnani (1h, Italie / France) d’Enrico Cerasuolo

Cinecittà - I mestieri del cinema Bernardo Bertolucci (Italie, 55mn) de Mario Sesti