Nuit d’horreur pour les 40 ans de Mad movies

Posté par MpM, le 16 juin 2012

Mad Movies, le fameux magazine spécialisé dans le cinéma de genre,  célèbre son 40e anniversaire à sa manière en proposant une nuit d'horreur au Gaumont Opéra Capucines (Paris 9e). Ce 16 juin, dès 20h15, les spectateurs avides de cauchemars pourront ainsi découvrir en avant-première Maniac de Franck Khalfoun, remake du film culte de William Lustig, avec Elijah Wood dans le rôle du tueur.

Puis seront montrés quatre films symbolisant chacun une décennie : Massacre à la tronçonneuse de Tobe Hooper (70's), New York 1997 de John Carpenter (80's), Starship Troopers de Paul Verhoeven (90's) et Shaun of the Dead d'Edgar Wright (2000's). A noter que toutes les facettes du cinéma de genre sont représentées, entre gore, anticipation et même comédie autour des zombies !

A l'occasion de cette nuit riche en émotions fortes, un hors-série anniversaire Mad Movies sera par ailleurs distribué aux spectateurs qui pourront ainsi prolonger la magie horrifique et cinéphile jusque chez eux.

La Horde: état de siège sanglant

Posté par geoffroy, le 9 février 2010

lahorde.jpgL'histoire : Au Nord de Paris. Décidé à venger la mort d’un des leurs, un groupe de policiers prend d’assaut une tour HLM, dans laquelle s’est barricadée une bande de gangsters, et se retrouve sans le savoir confronté à une horde de zombies. Flics et malfrats n’auront d’autre solution qu’unir leurs forces pour venir à bout de ces êtres terrifiants...

Notre avis : Encore un film de Zombies. Sauf que celui là est français, a été en compétition officielle au dernier festival de Gérardmer, a reçu le prix SyFy Universal et fut l’occasion de « s’éclater » au sens premier du terme lors d’une projection particulièrement sous pression. Pour un premier long-métrage pas très finaud, un peu vain voire léger mais au final plutôt sympathique, l’indulgence serait de rigueur. N’empêche que La Horde de Yannick Dahan et Benjamain Rocher (tous deux anciens journalistes à Mad Movies) manque de mordant et s’empêtre super rapidement dans une rivalité flics/caïds très vite lassante car occultant l’environnement hostile d’une bande de Zombies sortit de nulle part.

Les réalisateurs n’arrivent pour ainsi dire jamais à transformer leur idée de base du film mixte polar-fantastique, préférant les séquences dialoguées aux enjeux de terrain que peut offrir une « tour » de banlieue assiégée par une horde de morts-vivants. Les répliques fusent, sont parfois drôles, fleurent bon l’exagération dans la recherche de celle qui fera mouche et marrer tout le monde. Bref, il s’agit plus d’un bon gros polar à la testostérone pas très effrayant, les Zombies n’étant pas suffisamment incarnés ni menaçants. Pas si sanglant que prévu, l’action non stop se répète à chaque étage malgré une fin bien bourrine même si un peu téléphonée.

Enfin, soulignons la présence de la belle Claude Perron, de la gueule Jo Prestia et du dramaturge Yves Pignot interprétant un René plutôt jouissif en « dégommeur » de Zombies. L’ensemble reste malgré tout trop caricatural dans sa construction, même si nous sentons la volonté des deux cinéastes de rendre un hommage au cinéma de genre qui aura bercé leur enfance.

Les « Cahiers » sont à vendre

Posté par vincy, le 10 avril 2008

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La presse écrite spécialisée dans le cinéma est toujours dans la tourmente. Première en sursis, Ciné Live qui a rejoint Studio au sein de Roularta... Entre Internet, les gratuits des salles de cinéma et le robinet à images sur la télé, le cinoche n'est plus affaire de chapelles et de fidèles. Dernier épisode en date : dans le cadre de sa restructuration, le groupe Le Monde (par ailleur propriétaire de Télérama) a décidé de vendre les éditions de l'étoile, qui possèdent les mythiques Cahiers du cinéma. Ironiquement la récente couverture du mensuel titrait en rouge "Etat d'alerte".

Selon les chiffres les plus récents de l'OJD, Les Cahiers tirent à 42 000 exemplaires. Seulement 25 600 sont diffusés mensuellement, c'est à dire achetés, en France et à l'étranger. Plus de la moitié de cette diffusion est due aux abonnements. Seulement 7 000 exemplaires sont achetés en kiosque en France!

Première reste leader avec 174 100 exemplaires vendus en France et à l'étranger, contre 94 200 pour Studio Magazine, 93 200 pour Cine Live, 43 900 pour Les années Laser et 24 800 pour Mad Movies. A l'étranger, Première est le seul mensuel de cinéma à dépasser les 8 000 exemplaires quand Les Cahiers, Studio et Cine Live sont tous autour de 4 000/ 5 000 exemplaires. Ce remarquable score dans le monde a conduit logiquement les dirigeants des Cahiers à se traduire en anglais sur le web... L'autre force des Cahiers ce sont ses 13 200 abonnés quand Les années Laser n'en ont que 11 800 et Cine Live 20 400. Première reste malgré tout le magazine le plus envoyé par la poste avec 68 300 adresses dans son fichier.

Reste que le mensuel qualifié d'élitiste va devoir trouver un modèle économique hors du groupe Le Monde, qui pouvait lui assurer une certaine pérennité. Pour le moment, aucun de ces magazines n'est parvenu à s'installer confortablement sur un autre support que le papier : ni la télé, ni le web. Surtout, le cinéma est devenu une rubrique incontournable pour tous les magazines. On aurait d'ailleurs pu rajouter Telerama (groupe Le Monde) avec ses 519 200 abonnés et ses 103 300 exemplaires vendus en kiosque tous les mercredi. Ou encore Les Inrockuptibles et ses 21 900 abonnés (soit la moitié de sa diffusion!).

C'est dans ce contexte tendu où le lecteur cinéphile se fait volage que Le Monde a décidé de se séparer de cette belle marque, sans doute pas assez rentable ni essentielle à son développement.