Deauville 2016 : Brooklyn Village, Captain Fantastic et Le Teckel font l’unanimité

Posté par kristofy, le 11 septembre 2016

Le 42ème Festival du Cinéma Américain de Deauville vient de baisser son rideau, et cette année encore durant quelques soirées le tapis rouge a été déroulé pour quelques stars (James Franco, Chloé Grace Moretz, Daniel Radcliffe, Stanley Tucci, Miles Teller et Jonah Hill…). Mais les films les plus intéressants (et inédits) étaient ceux en compétition.

Cette sélection comportait 14 films, dont 6 premiers films. Certains cinéastes avaient d’ailleurs déjà eu une précédente œuvre à Deauville (parfois primée); on découvrait ainsi les dernier opus de Todd Solondz pour Le teckel, de Joshua Marston, de Ira Sachs et Kelly Reichardt.

Certains films ont reçu un accueil mitigé quand d’autres ont plutôt divisé : pour les bonnes notes tout le monde s’accorde sur Captain fantastic, Sing street, reparti bredouille, Le teckel, mais aussi Mean Dreams et The Free World; et côté révélation on a remarqué Teenage cocktail et The Fits.
Le palmarès se concentre logiquement sur trois de ces films, cités plusieurs fois : Le teckel, Captain Fantastic et The Fits.

Le jury présidé par Frédéric Mitterrand, entouré des actrices Ana Girardot, Franoise Arnoul, et de Radu Mihaileanu, Emmanuel Mouret, Marjane Satrapi, Eric Elmosnino et Douglas Kennedy a rendu leur palmarès à l'unanimité :

Grand Prix : Brooklyn Village (Little Men), réalisé par Ira Sachs, à découvrir dès ce 21 septembre.
Il s'agit du 6ème film Ira Sachs et sa 4ème venue à Deauville, dont la dernière fois pour son très acclamé Love is strange. Il se souvient qu'en 1986 il découvrait la France avec un séjour de trois mois à Paris durant lesquels il a vu 197 films, dont les classiques de François Truffaut, Jean Eustache, Jean Renoir, Chantal Ackerman, John Cassavetes..., période durant laquelle son amour du cinéma s'est construit jusqu'à passer derrière la caméra. Le film est l'histoire d'une famille de Manhattan qui hérite d'une maison à Brooklyn, dont le rez-de-chaussée est occupé par la boutique de Leonor, une couturière latino-américaine. Les relations sont d'abord très cordiales, notamment grâce à l'insouciante amitié qui se noue entre Tony et Jake, les enfants des deux foyers. Mais le loyer de la boutique s'avère bien inférieur aux besoins des nouveaux arrivants. Les discussions d’adultes vont bientôt perturber la complicité entre voisins.

Prix du Jury ex-aequo : Le teckel, réalisé par Todd Solondz, à découvrir le 19 octobre.
Prix du Jury ex-aequo : Captain Fantastic, réalisé par Matt Ross, à découvrir le 19 octobre.

La distinction de ces trois films au palmarès a d'ailleurs fait l'objet d'une remarque symbolique du président Frédéric Mitterrand sur l'ensemble de la sélection : «Une Amérique qui se regarde sans complaisance, alors que d'autres pays se regardent avec satisfaction... ».

Pour le jury Révélation emmené par Audrey Pulvar, avec Christa Théret, Kheiron, Diane Rouxel, Cédric Anger et Jérôme Bonnell, il n'y a pas eu unanimité mais un vote entre leurs deux choix préférés qui était The fits et Le teckel pour donner leur prix au film de Todd Solondz Le teckel.

Le Prix de la Critique a été décerné à The Fits, réalisé par Anna Rose Holmer, à découvrir le 11 janvier 2017.

Le Prix du Public a été remis à Captain Fantastic, qui avait été récompensé à à Un Certain Regard à Cannes par le prix de la mise en scène.

Enfin, le Prix d’Ornano-Valenti qui récompense un premier film français (dans le but d’aider à sa exportation, avec une invitation au festival COLCOA de Los Angeles) a été remis à Willy 1er, qui d’ailleurs avait déjà remporté le grand prix du Festival de films cultes de Trouville après avoir été repéré dans la sélection de l'ACID à Cannes. Il sortira en salles le 19 octobre.

Cannes 2016: Un film finlandais remporte le Grand Prix Un Certain Regard

Posté par vincy, le 21 mai 2016

La diversité du palmarès ne cache pas aussi une étonnante année mineure pour la section Un Certain Regard. Le jury présidé par Marthe Keller, a réparti les prix entre différents films radicalement différents, provenant d'Amérique, d'Europe et d'Asie. L'animation n'est pas oubliée. On peut regretter quelques oublis, des films qui, nous, nous ont plus marqués.

Le Grand prix est revenu à un cinéaste finlandais, qui concoure aussi à la Caméra d'or puisqu'il s'agit de son premier long métrage (en noir et blanc). L'action de The happiest day in the Life of Olli Mäki, se déroule durant l'été 1962, quand Olli Mäki prétend au titre de champion du monde poids plume de boxe.  De la campagne finlandaise aux lumières d’Helsinki, on lui prédit un avenir radieux. Pour cela, il ne lui reste plus qu’à perdre du poids et à se concentrer. Mais il y a un problème - Olli est tombé amoureux de Raija. Le film est distribué en France par Les films du Losange.

Grand prix Un Certain Regard : The happiest day in The Life of Olli Mäki de Juho Kuosmanen

Prix du jury : Harmonium de Koji Fukada

Prix du meilleur réalisateur : Matt Ross pour Captain Fantastic

Prix du meilleur scénario : Voir du pays de Delphine et Muriel Coulin

Prix spécial Un Certain Regard : le film d'animation La tortue rouge de Michael Dudok de Wit