Cannes 2019 : La star du jour… Isabelle Huppert

Posté par wyzman, le 21 mai 2019

Star parmi les stars, Isabelle Huppert est à 66 ans un véritable monument du cinéma mondial.

Rare actrice à avoir obtenu deux Prix d’interprétation féminine au Festival de Cannes (Violette Nozière en 1978, La Pianiste en 2001), elle est avant tout la personnalité disposant du plus grand nombre de films en sélection officielle : 21 au total.

Avec les récents Elle de Paul Verhoeven (2016, sélection officielle) et L’Avenir de Mia Hansen-Løve (Quinzaine des Réalisateurs), on l’a aussi récemment vue sur la Croisette dans Happy End de Michael Haneke (sélection officielle) et La Caméra de Claire (2017, séance spéciale).

Outre une participation jury en 1984, elle a présidé celui-ci en 2009. Cette année, Isabelle Huppert présente Frankie d’Ira Sachs, l’histoire d’une célèbre actrice française qui se sait malade et décide de passer ses dernières vacances entourée de ses proches, au Portugal.

Isabelle Huppert chez Anne Fontaine et Ira Sachs

Posté par vincy, le 15 février 2018

huppertOn la verra au cinéma le 7 mars dans Eva de Benoît Jacquot, avec Gaspard Ulliel, qui est en compétition à Berlin. Isabelle Huppert vient d'être confirmée dans deux prochains films. Blanche comme neige d'Anne Fontaine sera une comédie érotique inspirée du conte des frères Grimm, Blanche neige et les sept nains.

Cette co-production Gaumont/Mandarin/Cine @, annoncée par Variety à l'occasion du marché du film de Berlin, rassemblera Benoît Poelvoorde, Lou de Laâge, Vincent Macaigne, Charles Berling, Jonathan Cohen, Damien Bonnard (Rester vertical) et Pablo Pauly (nommé cette année aux Césars pour Patients).

De Laâge incarnera Claire, une jeune belle femme qui travaille dans l'hôtel de son père, décédé, et qui doit aussi gérer sa diabolique belle-mère Maud, interprétée par Huppert. La jalousie de cette dernière s'accentue quand son amant tombe amoureux de sa belle fille, qu'elle expédie dans une ferme lointaine. Elle fera la rencontre de sept princes...

Le tournage débutera en avril.

En octobre Isabelle Huppert tournera dans le septième film d'Ira Sachs, A Family Vacation, qui réunit Marisa Tomei, Greg Kinnear, Jérémie Renier et André Wilms.

Le tournage de cette production SBS (Elle) se déroulera au Portugal. Il s'agit d'un drame autour de trois générations d'une famille, dont la vie va être bousculée un jour où ils visitent la ville historique de Sintra (près de Lisbonne).

Ira Sachs avait remporté le Grand prix à Deauville pour Brooklyn Village en 2016 et le Grand prix du jury à Sundance pour Forty Shades of Blue en 2005.

Deauville 2016 : Brooklyn Village, Captain Fantastic et Le Teckel font l’unanimité

Posté par kristofy, le 11 septembre 2016

Le 42ème Festival du Cinéma Américain de Deauville vient de baisser son rideau, et cette année encore durant quelques soirées le tapis rouge a été déroulé pour quelques stars (James Franco, Chloé Grace Moretz, Daniel Radcliffe, Stanley Tucci, Miles Teller et Jonah Hill…). Mais les films les plus intéressants (et inédits) étaient ceux en compétition.

Cette sélection comportait 14 films, dont 6 premiers films. Certains cinéastes avaient d’ailleurs déjà eu une précédente œuvre à Deauville (parfois primée); on découvrait ainsi les dernier opus de Todd Solondz pour Le teckel, de Joshua Marston, de Ira Sachs et Kelly Reichardt.

Certains films ont reçu un accueil mitigé quand d’autres ont plutôt divisé : pour les bonnes notes tout le monde s’accorde sur Captain fantastic, Sing street, reparti bredouille, Le teckel, mais aussi Mean Dreams et The Free World; et côté révélation on a remarqué Teenage cocktail et The Fits.
Le palmarès se concentre logiquement sur trois de ces films, cités plusieurs fois : Le teckel, Captain Fantastic et The Fits.

Le jury présidé par Frédéric Mitterrand, entouré des actrices Ana Girardot, Franoise Arnoul, et de Radu Mihaileanu, Emmanuel Mouret, Marjane Satrapi, Eric Elmosnino et Douglas Kennedy a rendu leur palmarès à l'unanimité :

Grand Prix : Brooklyn Village (Little Men), réalisé par Ira Sachs, à découvrir dès ce 21 septembre.
Il s'agit du 6ème film Ira Sachs et sa 4ème venue à Deauville, dont la dernière fois pour son très acclamé Love is strange. Il se souvient qu'en 1986 il découvrait la France avec un séjour de trois mois à Paris durant lesquels il a vu 197 films, dont les classiques de François Truffaut, Jean Eustache, Jean Renoir, Chantal Ackerman, John Cassavetes..., période durant laquelle son amour du cinéma s'est construit jusqu'à passer derrière la caméra. Le film est l'histoire d'une famille de Manhattan qui hérite d'une maison à Brooklyn, dont le rez-de-chaussée est occupé par la boutique de Leonor, une couturière latino-américaine. Les relations sont d'abord très cordiales, notamment grâce à l'insouciante amitié qui se noue entre Tony et Jake, les enfants des deux foyers. Mais le loyer de la boutique s'avère bien inférieur aux besoins des nouveaux arrivants. Les discussions d’adultes vont bientôt perturber la complicité entre voisins.

Prix du Jury ex-aequo : Le teckel, réalisé par Todd Solondz, à découvrir le 19 octobre.
Prix du Jury ex-aequo : Captain Fantastic, réalisé par Matt Ross, à découvrir le 19 octobre.

La distinction de ces trois films au palmarès a d'ailleurs fait l'objet d'une remarque symbolique du président Frédéric Mitterrand sur l'ensemble de la sélection : «Une Amérique qui se regarde sans complaisance, alors que d'autres pays se regardent avec satisfaction... ».

Pour le jury Révélation emmené par Audrey Pulvar, avec Christa Théret, Kheiron, Diane Rouxel, Cédric Anger et Jérôme Bonnell, il n'y a pas eu unanimité mais un vote entre leurs deux choix préférés qui était The fits et Le teckel pour donner leur prix au film de Todd Solondz Le teckel.

Le Prix de la Critique a été décerné à The Fits, réalisé par Anna Rose Holmer, à découvrir le 11 janvier 2017.

Le Prix du Public a été remis à Captain Fantastic, qui avait été récompensé à à Un Certain Regard à Cannes par le prix de la mise en scène.

Enfin, le Prix d’Ornano-Valenti qui récompense un premier film français (dans le but d’aider à sa exportation, avec une invitation au festival COLCOA de Los Angeles) a été remis à Willy 1er, qui d’ailleurs avait déjà remporté le grand prix du Festival de films cultes de Trouville après avoir été repéré dans la sélection de l'ACID à Cannes. Il sortira en salles le 19 octobre.

Deauville way of life, jour 8 : I can’t get noooooooooo…. (Satisfaction)

Posté par cynthia, le 13 septembre 2014

love is strangeUn film d'horreur assez captivant au petit dèj', un amour homosexuel qui gène outre-atlantique, une danse aux côtés de Mick Jagger, la huitième journée du festival de Deauville  a été rock 'n' roll.

On débute la journée avec le It Follows du charmant et tout sucre tout miel David Robert Mitchell. En le voyant on se demande même comment il a pu faire des films d'horreur, tant il a l'air doux et gentil. Mais vous savez ce que l'on dit... méfiez-vous de l'eau qui dort! Et c'est ce qu'aurait dû faire son personnage principal, Jay, avant de s'envoyer en l'air avec le beau et étrange Hugh. Après un acte sexuel dans une voiture, la voilà suivis par d'étranges personnes qu'elle seule peut voir. Son échappatoire à la malédiction: refaire l'amour avec quelqu'un. Interprétez cela comme vous le souhaitez mais nous on a pas pu ignorer la métaphore du sida et de la maladie qui avance lentement vers vous (ce que font les personnes dans ses visions) après un acte non protégé. «Il n'y a pas de morale dans ce film, chacun peut faire son interprétation» nous confie David Robert Mitchell en conférence de presse. Pourtant les images sont bien là pour nous faire un peu douter. «C'est un long cauchemar en fait. D'ailleurs ça me rappelle celui que je faisais quand j'étais gamin. Des gens normaux que j'étais seul à voir me suivait. Je ne savais pas pourquoi mais j'avais peur» ajoute-t-il à la conférence. Si ça peut le rassurer nous aussi on a peur après le film et on réfléchira à deux fois avant de fricoter avec un beau gosse.

C'est donc peu tranquille que l'on s'en va aux côtés de John Lithgow et Alfred Molina pour Love is strange d'Ira Sachs. Les aléas de la vie (financier, éloignement, licenciement) menace les jeunes mariés George et Ben qui vont devoir compter sur leurs proches pour s'en sortir. Pourquoi a-t-il été mal vu outre atlantique? Attendez. Il n'y a pas de scène de viol, pas de meurtre, pas de scène de torture... quoi... non... ça ne peut. On n'en est plus là?! Ça ne peut pas être le fait qu'il s'agisse d'un couple homosexuel marié? Certaines personnes refusent de voir ce petit bijou cinématographique sous ce prétexte?  C'est une blague... Fuck la censure et allez voir ce film dès sa sortie (le 12 novembre). Il s'agit d'un joyau en or massif où on en sort de là tout ému et émoustillé! Cela nous d'ailleurs bien préparé pour la suite de la journée...

Une vague de messieurs en costard, bodybuildés, à envahit le tapis rouge. «Votre badge!!!!» «Avancez plus vite que ça!!!!» Mais bonté divine qu'est-ce qui se passe à Deauville? Manuel Valls arrive au festival? Non c'est trop de dispositif pour le Premier ministre. Mais alors c'est qui????

Whaou c'est Mick Jagger venu présenté sa production cinématographique qui n'est autre que Get on up de Tate Taylor, le biopic de James Brown (lire notre reportage). Après un hommage au grand producteur Brian Grazer, le leader des Rolling Stones est monté sur la scène du CID et a parlé un peu français avant de se barrer faire la fête à la Villa Cartier. Et on y était! Donc oui, on a eu quelques pas de danse à côtés de Mick qui, lui, était en extase sur la mannequin et actrice Olga Kurylenko (on le comprend elle est magnifique). On aussi aperçu Patrick Poivre D'Arvor non loin des petits fours, Astrid-Bergès Frisbey un verre à la main se baladant parmi les danseurs, Clémence Poésy resplendissante dans une robe à dentelle, Miles Teller dansant avec sa girlfriend (désolée les filles mais vous le savez bien,  les beaux mecs c'est comme les WC au McDo c'est toujours pris) ou encore le héros de Get on up Chadwick Boseman brûler le dancefloor à la manière de James Brown (deux mois d'entraînement, ça aide). Tout ceci sent la détente, la fin du festival, demain ce sera le dernier jour et on quittera le soleil et le strass.

C'est avec les larmes aux yeux que l'on attend le neuvième jour!