Netflix gonfle les salaires de Dwayne Johnson, Ryan Reynolds et Mark Wahlberg, acteurs les mieux payés en 2020

Posté par wyzman, le 13 août 2020

Une fois n'est pas coutume, le très sérieux magazine américain Forbes vient de dévoiler la liste des 10 acteurs les mieux payés de l'année. Et force est de constater que la plateforme de streaming Netflix est pour beaucoup dans l'ordre de ce classement !

Une histoire de gros sous

Peu de surprise à la lecture de ce classement, Dwayne "The Rock" Johnson est toujours au sommet avec pas moins de 87,5 millions de dollars touchés au cours des douze derniers mois. S'il perd 1,9 million de dollars en un an, cette somme considérable s'explique notamment par un chèque de 20 millions de dollars signé par Netflix pour la comédie d'action Red Notice attendue pour 2021. Ryan Reynolds suit avec 71,5 millions de dollars liés aux films 6 Underground... et le fameux Red Notice de Rawson Marshall Thumber (le réalisateur de Les Miller, une famille en herbe et Skyscraper) — deux films distribués par Netflix et pour lesquels il a touché plus de 20 millions de dollars.

Mark Wahlberg leur emboîte le pas avec 58 millions de dollars touchés en 2020. La raison ? Le film de Netflix Spenser Confidential a fait un véritable carton pendant le confinement et les docu-séries McMillions et Wahl Street qu'il produit sont deux mines d'or. En quatrième position, Ben Affleck fait un retour tonitruant (55 millions de dollars) grâce à ses cachets sur The Way Back (Warner Bros.) et The Last He Wanted (Netflix). Vin Diesel est cinquième avec 54 millions de dollars. Le neuvième volet de la saga Fast & Furious a certes été repoussé à l'été 2021 mais ça ne l'a pas empêché de s'improviser producteur de la série de Netflix (!) Fast & Furious Spy Races.

Seul acteur issu de Bollywood de cette liste, Akshay Kumar aurait perçu 48,5 millions de dollars cette année grâce à de juteux contrats de sponsoring. Mais en attendant qu'il débarque sur nos grands écran, il travaille sur sa première série pour Amazon Prime : The End. Lin-Manuel Miranda est septième avec 45,5 millions de dollars grâce à la vente des droits de la comédie musicale Hamilton à Disney (pour pas moins de 75 millions de dollars) et il devrait voir son salaire gonfler avec la sortie au cinéma de l'adaptation de son autre comédie musicale In the Heights.

Will Smith est huitième avec 44,5 millions de dollars. Ces revenus sont générés par son cachet obtenu pour King Richard (un film centré sur le père des athlètes Serena et Venus Williams), sa série pour Snapchat et du sponsoring sur Instagram. Après avoir longtemps été l'atout secret des studios américains pour faire exploser une comédie sans grande envergure, Adam Sandler doit désormais se contenter de la neuvième place et de 41 millions de dollars gagnés cette année. Suite au succès de Murder Mystery, Netflix lui a fait signer un contrat concernant pas moins de quatre autre films. Ou comment mettre un sacré paquet de beurre dans ses pâtes ! Enfin, Jackie Chan et ses 40 millions de dollars referment ce classement. Après avoir tourné dans pas moins de cinq films l'an dernier, la star de notre enfance continue de toucher gros grâce à d'énormes contrats de pure promotion.

Bad Boys 3 : Vanessa Hudgens, Charles Melton et Alexander Ludwig rejoignent le casting

Posté par wyzman, le 21 décembre 2018

Les trois acteurs viennent s'ajouter à Will Smith et Martin Lawrence qui ont accepté de rempiler pour un nouveau volet.

Nouvelle génération

Selon les informations de Variety, Vanessa Hudgens, Charles Melton et Alexander Ludwig formeront une unité spéciale d'une police moderne et hautement spécialisée qui ne fait pas bon ménage avec les méthodes old school des Bad Boys originels.

Attendu pour le 22 janvier 2020 en France, Bad Boys for Lif3 sera réalisé par les Belges Adil El Arbi et Bilall Fallah tandis que le scénario sera l'oeuvre de Peter Craig, Joe Carnahan et Chris Bremmer. Produit par Jerry Bruckheimer, Doug Belgrad et Will Smith, Bad Boys for Lif3 verra également le retour de Joe Pantoliano dans le rôle du capitaine Howard. Un rôle de méchant resterait encore à attribuer.

A l'affiche de La Princesse de Chicago, film de Noël de Netflix, Vanessa Hudgens sera prochainement au casting de Seconde chance, la nouvelle comédie romantique de Jennifer Lopez. Charles Melton, quant à lui, fait le bonheur des fans de Riverdale depuis qu'il a accepté de remplacer Ross Butler dans le rôle de Reggie. Remarqué dans Hunger Games, Alexander Ludwig a depuis fait ses preuves dans la série Vikings.

Will Smith et Clive Owen dans le prochain film de Ang Lee

Posté par vincy, le 14 janvier 2018

Ang Lee a choisi Clive Owen pour s'opposer à Will Smith dans son prochain film Gemini Man. Il reste à trouver l'actrice principale. Selon la presse professionnelle américaine, le réalisateur a trois options: Tatiana Maslany (Stronger), Mary Elizabeth Winstead (Swiss Army Man), et Elizabeth Debicki (Les Gardiens de la Galaxie Vol. 2).

Ce film, qui est développement depuis plus de 20 ans, à l'époque chez Disney et avec Tony Scott à la réalisation, a enfin obtenu son feu vert l'an dernier, avec Skydance et Jerry Bruckheimer à la production. Jusqu'aux récentes versions du script, Gemini Man racontait l'histoire d'un agent de la NSA qui part à la retraite. Mais, avec tout ce qu'il sait, la NSA décide d'engager un tueur à gages pour le tuer. Il découvre que l'assassin n'est autre qu'un clone de lui-même, plus jeune.

La sortie est datée au 4 octobre 2019 par la Paramount. Le tournage doit commencer au printemps.

Deux fois Oscarisé en tant que réalisateur, Ang Lee sort d'un fiasco au box office, Un jour dans la vie de Billy Lynn, qui a été, malgré tout, loué comme l'un des meilleurs films de l'année.

Will Smith est actuellement à l'affiche de Bright, qui remporte un énorme succès sur Netflix, et dont une suite est déjà en chantier. Il tourne actuellement la version en prises de vues réelles d'Aladdin, où il incarne le Génie, en attendant qu'un script valable soit validé pour Suicide Squad 2.

Clive Owen, qui jouait le méchant dans Valérian et la Cité des Mille Planètes, a terminé un autre film de SF, Anon, d'Andrew Niccol. Il présentera à Sundance ce mois-ci Ophelia de Claire McCarthy, une version revisitée d'Hamlet,

Edito: Combat épique

Posté par redaction, le 20 juillet 2017

C'est finalement le grand conflit de l'année: Netflix face au cinéma. Christopher Nolan, dont le film Dunkerque semble être un chant du cygne pour le 70mm, a donné son avis sur le sujet lors d'une interview à Indiewire.

"Netflix a une étrange répugnance à soutenir la sortie de films au cinéma. Ils ont cette politique insensée de rendre tout simultanément disponible en ligne lors de la sortie, ce qui est un modèle évidemment intenable pour des sorties au cinéma. Du coup, ils ne sont même pas dans le jeu, et je pense qu’ils ratent une énorme opportunité." Il prend l'exemple d'Amazon: "On peut remarquer qu’Amazon est très satisfait de ne pas faire la même erreur:lLes cinémas ont une fenêtre de tir de 90 jours avant de passer en streaming . C'est un modèle parfaitement viable." Pour lui, "l'investissement que Netflix met dans des réalisateurs et des projets intéressants serait plus admirable si ce n'était pas utilisé comme un étrange moyen d'influence pour écarter les salles de cinéma. C'est vain."

Pourtant Netflix continue de grandir avec son modèle. Le cap des 100 millions d'abonnés dans le monde a été dépassé. Martin Scorsese est l'une de leurs dernières grosses prises, avec The Irishman qui réunit Al Pacino, Robert de Niro, Harvey Keitel et Joe Pesci. Dernière gros coup qui date d'hier: Sandra Bullock avec son projet Bird Box, réalisé par Susanne Bier. Deux projets auxquels s'ajoutent Bright avec Will Smith, Outlaw King avec Chris Pine et le prochain Dan Gilroy avec Jake Gyllenhaal.

La technique de carnet de chèque semble fonctionner. Même sans l'attrait des salles de cinéma (et donc des Oscars, du box office, etc...).

En France, face à un Canal + affaiblit, Orange a décidé de passer à la vitesse supérieure. En créant la semaine dernière Orange Content, qui rassemble Orange Studio et les chaînes OCS, le groupe cherche à investir davantage dans le cinéma et les séries (100 millions d'euros sur 5 ans pour les séries tout de même), que ce soit en coproduisant ou en acquérant les droits de distribution. Pour ça Orange va renforcer son partenariat avec Canal +, mais aussi signer un accord exclusif avec UGC Images. Par ailleurs, Orange Studio ouvrira à la rentrée 2017 un nouveau département de ventes internationales et UGC Images lui confiera la commercialisation internationale de l’ensemble de ses films dès l’an prochain.

Cela suffira-t-il? Tout est question d'offre. Si les films et les séries sont à la hauteur, le consommateur aura le choix entre une offre européenne et la plateforme Netflix plutôt américaine. Netflix a juste une longueur d'avance (mais un cash-flow en berne). Et avec tous ces concurrents, le téléspectateurs s'y perd (et ne peut pas forcément payer plusieurs abonnements). Ce qui séduit chez Netflix, malgré son obsession de l'exclusivité qui sort les films du circuit classique, c'est bien de choisir les plus grands auteurs, les plus grandes stars. Et ça fonctionne: Netflix comme l'un de ses films, Okja, étaient parmi les 10 films et sujets les plus mentionnés sur les réseaux sociaux durant le Festival de Cannes.

Aladdin a son casting

Posté par vincy, le 19 juillet 2017

Disney a trouvé ses trois acteurs pour incarner Aladdin, Jasmine et le Génie de la version en prises de vues réelles d'Aladdin. L'annonce a été faite au Comic-Con de San Diego qui a lieu cette semaine. Le film est prévu dans les salles en 2018.

Aladdin sera ainsi interprété par un nouveau venu, Mena Massoud, comédien égypto-canadien. C'est assez rare, pour ne pas dire exceptionnel, qu'un rôle principal d'une grosse production hollywoodienne soit confié à un jeune arabe. Mena Massoud, bientôt 25 ans, a été vu dans des séries comme Jack Ryan et Open Heart. Il sera à l'affiche du thriller de Rowan Athale, Stranger But True, aux côtés de Greg Kinnear et Amy Ryan.

Naomi Scott aura le rôle de la princesse Jasmine. L'épouse du joueur de foot Jordan Spencer, tout juste âgée de 24 ans, est aussi chanteuse (2 EPs). Découverte dans la série Disney Life Bites, elle eu des rôles secondaires dans Seul sur Mars de Ridley Scott et Power Rangers de Dean Israelite.

Enfin, comme annoncé, le Génie sera dévolu à Will Smith, qui aura la lourde responsabilité de faire oublier la performance de Robin Williams dans le dessin animé.

Guy Ritchie (Le Roi Arthur, Sherlock Holmes) va devoir adoucir son style frénétique pour rentrer dans le moule Disney. Le scénario de John August (Charlie et ses drôles de dames, cinq Tim Burton au compteur dont Charlie et la Chocolaterie) reprendra fidèlement l'histoire du film d'animation, qui fut deux fois oscarisé (musique, chanson) en plus d'être la plus importante recette en Amérique du nord en 1992. Le film y avait rapporté 217M$ (et au total 505M$ dans le monde), loin devant Home Alone 2, Batman Returns, L'arme fatale 3 Des hommes d'honneur, Sister Act, The Bodyguard et Basic Instinct. Depuis Le Livre de la jungle en 1967, seuls 6 films ont finit leader de l'année aux USA : La belle et la bête en 1991, Aladdin en 1992, Le Roi Lion en 1993, Toy Story en 1995, Shrek 2 en 2004 et Toy Story 3 en 2010.

Les versions "live" de dessins animés de Disney sont devenus de véritables mines d'or pour le groupe. Alice aux pays des merveilles a rapporté 1,03 milliard de $ dans le monde, Le monde fantastique d'Oz 495M$, Maleficent 758M$, Cendrillon 543M$, Le Livre de la jungle 967M$ et La belle et la bête 1,3 milliard de $.

Disney a prévu de faire revivre Mary Poppins et Mulan (2018), Dumbo et Le Roi Lion (2019).

Ang Lee va dédoubler Will Smith

Posté par vincy, le 7 juillet 2017

Gemini Man est un long serpent de mer. Pensez que le projet a 20 ans! A l'origine Tony Scott devait le réaliser. Puis 12 ans plus tard, Curtis Hanson, avec un autre scénariste, étaient repartis à l'attaque. On s'inquiéterait à la place d'Ang Lee, qui a repris le projet: les deux réalisateurs sont morts.

Jusqu'aux récentes versions du script, Gemini Man racontait l'histoire d'un agent de la NSA qui part à la retraite. Mais, avec tout ce qu'il sait, la NSA décide d'engager un tueur à gages pour le tuer. Il découvre que l'assassin n'est autre qu'un clone de lui-même, plus jeune.

Cette fois-ci, cependant, ça semble la bonne. Paramount a daté le film au 4 octobre 2019. Will Smith en sera l'acteur principal.

Gemini Man est un film d'action SF, une première pour le cinéaste doublement oscarisé (Brokeback Mountain, L'Odyssée de Pi). Son dernier film, sorti en février, Un jour dans la vie de Billy Lynn, malgré sa prouesse technique, a été son pire échec en France (11000 entrées), et l'un de ses pires box office aux Etats Unis (1,7M$). Un sacré revers de fortune, 5 ans après L'odyssée de Pi (610M$ dans le monde).

Will Smith a tourné Bright, thriller SF de David Ayer pour une diffusion sur Netflix à la fin de l'année. Il a toujours en projet un Bad Boys 4 et la version "live" d'Aladdin. Gemini Man serait donc son prochain projet cinématographique.

Cannes 70 : Où est la diversité ?

Posté par cannes70, le 28 avril 2017

70 ans, 70 textes, 70 instantanés comme autant de fragments épars, sans chronologie mais pas au hasard, pour fêter les noces de platine des cinéphiles du monde entier avec le Festival de Cannes. En partenariat avec le site Critique-Film, nous lançons le compte à rebours : pendant les 70 jours précédant la 70e édition, nous nous replongeons quotidiennement dans ses 69 premières années.

Aujourd'hui, J-20. Et pour retrouver la totalité de la série, c'est par .

Festival de cinéma créé en France et basé en France, le festival de Cannes a souvent récompensé des films français (point sur lequel nous ne reviendrons pas), tout en s'amourachant de films occidentaux traitant de la thématique raciale. On pense à Dheepan de Jacques Audiard, à Divines de Houda Benyamina mais aussi à Loving de Jeff Nichols, pour n'en citer que des récents. Mais cette vitrine du cinéma mondial ne serait-elle pas un peu opaque ?

Calculs visibles

A l'heure où la question de la diversité raciale touche tout le cinéma occidental (on se souvient tous de la polémique #OscarsSoWhite), il ne fait aucun doute que la question sera très prochainement soulevée concernant le Festival de Cannes. Soixante-onze ans après sa création, le plus international des festivals de cinéma semble avoir du mal sinon à se renouveler, au moins à se diversifier ! Ainsi, la première chose qu'on lui reproche fréquemment, c'est son adoration pour certains noms (réalisateurs comme acteurs) qui semblent revenir de manière cyclique, empêchant les petits nouveaux de débarquer par la grande porte.

Par la suite, il y a le problème de ces pays certes non-occidentaux au sens strict, mais appartenant plutôt aux pays dits "du Nord" et qui reviennent chaque année. Parmi eux : le Japon (La Porte de l'enfer, CKagemusha, l'Ombre du guerrier, La Ballade de Narayama, L'Anguille, La Forêt de Mogari), la Turquie (Yol, la permission, Il était une fois en Anatolie, Winter Sleep) ou encore la Chine (Adieu ma concubine, Vivre !). Acteurs récurrents d'une série télévisée qui finirait par ronronner, lesdits pays trustent les sélections et par analogie les palmarès, faisant naître un sentiment de diversité calculée.

Des palmarès visibles

Au sein de la sélection officielle, il est important de constater que le monde entier est représenté (voir notamment notre texte sur l'Afrique à Cannes), mais globalement ce monde est essentiellement occidental, une constatation encore plus forte si l'on s'arrête au palmarès du jury officiel des longs-métrages et que l'on consulte la liste les réalisateurs et comédiens issus des minorités visibles qui remportent les trophées.

Chez les acteurs et actrices, citons les Afro-américains John Kitzmiller pour La Vallée de la paix de France Stiglic (1957) et Forest Whitaker pour Bird de Clint Eastwood (1988), de nombreux Asiatiques dont Ge You pour Vivre ! de Zhang Yimou (1994), Tony Leung Chiu-wai pour In the Mood for Love de Wong Kar-wai (2000), Maggie Cheung pour Clean d'Olivier Assayas (2004), ou encore Jeon Do-yeon pour Secret Sunshine de Lee Chang-dong (2007),  Shahab Hosseini pour Le Client de Asghar Farhadi et Jaclyn Jose pour Ma' Rosa de Brillante Mendoza (2016).

N'oublions pas les Français Jamel Debbouze, Samy Naceri, Roschdy Zem et Sami Bouajila pour Indigènes de Rachid Bouchareb (2006), ainsi que le Portoricain Benicio del Toro pour Che de Steven Soderbergh (2008). Chez leurs collègues féminines, on retrouve, venues d'Amérique latine, Norma Aleandro pour L'histoire officielle (1985), Fernanda Torres pour Parle-moi d'amour d'Arnaldo Jabor (1986), Sandra Corveloni pour Une famille brésilienne de Walter Salles et Daniela Thomas (2008) ainsi que la Sud-africaine Linda Mvusi pour Un monde à part de Chris Menges en 1988 ex-aequo avec ses partenaires Barbara Hershey et Jodhi May.

Les prix de mise en scène ont notamment honoré Glauber Rocha pour Antonio Das Mortes (1969), Nagisa Oshima pour L'Empire de la passion (1978), Fernando Solanas pour Le Sud (1988), Wong Kar-wai pour Happy Together (1997), Edward Yang pour Yi Yi (2000), Im Kwon-taek pour Ivre de femmes et de peinture (2002), Tony Gatlif pour Exils (2004), Alejandro González Iñárritu pour Babel (2006), Brillante Mendoza pour Kinatay (2009), Carlos Reygadas pour Post Tenebras Lux (2012), Amat Escalante pour Heli (2013) ou Hou Hsiao-hsien pour The Assassin (2015). Les Grands Prix et autres prix du jury sont revenus eux aussi régulièrement à des artistes «non occidentaux».

Ceci n'est pas un coup marketing

Bien que les films portés par des acteurs de couleur et sacrés par les différents jurys ne soient pas majoritaires, tout n'est pas perdu. La nécessité de diversité passe par des jurés issus de tous horizons, ce qui aide, au moins indirectement, à trouver une plus grande variété d'origines parmi les artistes primés. La vraie diversité se trouve au sein du jury, la direction d'un festival étant libre de pouvoir pallier à des manques constatés dans la production mondiale. Ainsi Katayoun Shahabi en 2016, Rokia Troaré et Guillermo del Toro en 2015, Jeon Do-yeon, Gael Garcia Bernal, Leila Hatami et Jia Zhangke en 2014, etc. Les figures incontournables du cinéma mondial répondent tous les ans présents pour délivrer le Graal des Graals, la Palme d'or.

Artistes - car il s'agit avant tout d'art -, ils font des choix avant tout esthétiques et sentimentaux, même si la politique n'est, on l'imagine aisément, jamais totalement absente des délibérations si  secrètes des jurys.

De fait, tous ces artistes et professionnels du 7e art n'ont ainsi eu de cesse de contribuer au rayonnement du festival de Cannes à travers le monde. Et cette année, il y a un acteur qui pourrait bien devenir le MVP dont les organisateurs ne pensaient pas avoir besoin. Relayée par le New York Times, le Daily Mail, Business Insider, le HuffPost et Slate (pour ne citer qu'eux), la présence de Will Smith à Cannes (en tant que membre du jury) est vite devenue un l'événement. Acteur ultra-bankable (il a rapporté 3,2 milliards de dollars au box-office américain), Will Smith c'est aussi cet homme à la cote de popularité indéboulonnable, nommé deux fois aux Oscars, cinq fois aux Golden Globes et qui n'a jamais été à l'affiche d'un film montré sur la Croisette. Un vrai drame lorsque l'on sait qu'il a déjà tourné pour Robert Redford, Michael Mann, Francis Lawrence, Peter Berg et M. Night Shyamalan.

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Cannes 2017 : le jury du 70e Festival

Posté par wyzman, le 25 avril 2017

A trois semaines de la 70ème édition, les organisateurs du festival de Cannes viennent de dévoiler la liste des jurés. Du 17 au 28 mai, et comme nous vous l'avions déjà annoncé, Pedro Almodóvar (réalisateur espagnol) présidera ce jury.

Il sera épaulé par Jessica Chastain (actrice américaine), Will Smith (acteur américain), Fan Bingbing (actrice chinoise), Maren Ade (réalisatrice allemande), Park Chan-wook (réalisateur sud-coréen), Agnès Jaoui (actrice française), Paolo Sorrentino (réalisateur italien), Gabriel Yarde (compositeur français). Très international, ce jury est également assez paritaire : quatre femmes et quatre hommes aux côtés de Pedro Almodovar.

Mohamed Ali en trois films

Posté par vincy, le 4 juin 2016

Le boxeur américain Mohamed Ali, né Cassius Marcellus Clay Jr, est mort vendredi 3 juin 2016 à Phoenix (Etats-Unis) à l'âge de 74 ans. Atteint depuis trente ans par la maladie de Parkinson, cette légende du ring ("I am the greatest" disait-il), "Sportif du siècle" selon Sports Illustrated et la BBC en 1999, doté d'une technique très pure, d'une mobilité fascinante et d'un punch incroyable, savait aussi utiliser sa gloire pour faire valoir ses idées et communiquer avec brio en laçant des formules acérées ou poétiques. Né le 17 janvier 1942 à Louisville dans le Kentucky, il est champion olympique à Rome à 18 ans, champion du monde à 22 ans (il se convertit à l'Islam et prend le nom de Mohamed Ali la même année), il a un palmarès incontestable: 56 victoires en 61 combats, dont 22 en championnats du monde et 37 avant la limite.

Il a aussi refusé d'aller faire la guerre au Vietnam, ce qui l'interdit de ring pendant trois ans. Piler de la contre-culture, défenseur de l'égalité des droits, il a aussi été l'une des premières stars sportives et médiatiques dans les années 70. Quand il revient sur le ring, au début des années 80 après deux ans de retraite, et pour des raisons financières, il perd ses derniers matchs. La maladie commence alors à pointer son nez. Mohamed Ali s'est alors fait très discret, et sa légende n'a jamais été entamé.

Hollywood lui a consacré un biopic, sous estimé, réalisé par Michael Mann en 2011, Ali. Will Smith incarnait le boxeur (et fut d'ailleurs nommé aux Oscars pour le rôle), objecteur de conscience et musulman. Le film s'attache à la décennie glorieuse (1964-1975) du sportif, s'achevant sur le match épique contre Forman au Zaïre devant 70000 personnes. C'est l'allégorie d'un homme qui se bat aussi bien avec ses poings sur un ring qu'avec ses mots dans la vie. Ironie de l'histoire, Will Smith avait initialement refusé le rôle. C'est Mohamed Ali lui-même qui l'a appelé et lui a demandé de revoir sa décision, "parce qu'il était aussi beau que lui quand il était jeune".

25 ans avant, Tom Gries, avait adapté l'autobiographie du boxeur, The Greatest: My Own Story. Ce qui est intéressant dans ce cas précis n'est pas forcément le film. Mais bien que Mohamed Ali interprète lui-même son propre rôle dans cette version cinématographique de sa vie jusqu'à la moitié des années 1970. Cette reconstitution n'est pas forcément brillante mais elle a une charge émotionnelle non négligeable. A noter que le réalisateur n'a jamais vu son film en salles, décédé quatre mois avant la sortie. Et surtout vous y entendez une chanson, The Greatest Love of All, par George Benson, dix ans avant que Whitney Houston ne la reprenne et en fasse un énorme hit.

Enfin, Leon Gast, en 1996 a réalisé When We Were Kings. Un documentaire qui revient sur le match légendaire Ali/Forman à Kinshasa en 1974. Composé à partir d'archives de l'époque, le film a pourtant pris 23 ans à se monter à cause d'une succession de procès autour des négatifs et de la propriété intellectuelle des images. Lorsqu'il a reçu l'Oscar du meilleur documentaire, les deux boxeurs, George Foreman et Muhammad Ali, sont montés sur scène, voulant montrer que le combat était bien loin désormais entre eux. Et le plus amusant c'est que cet Oscar a été co-présenté par... Will Smith.

Will Smith est-il fini ?

Posté par wyzman, le 14 février 2016

A deux semaines de la 88ème cérémonie des Oscars, Will Smith est déjà passé à autre chose. Notamment parce qu'il a décidé de la boycotter. La raison nous la connaissons tous : l'absence de diversité parmi les nommés aux prix d'interprétation dénoncée par le hashtag #OscarsSoWhite. Mais si Will Smith se sent particulièrement concerné, c'est ni plus ni moins parce qu'il figurait parmi la short-list des possibles nommés dans la catégorie meilleur acteur pour son rôle dans Concussion (Seul contre tous en VF). Dans le film de Peter Landesman, Will Smith incarne Bennet Omalu, le neurologue qui a alerté le premier la National Football League des traumatismes liés à la pratique du sport.

Pour ce rôle, l'acteur de 47 ans a déjà reçu des nominations aux Golden Globes, aux Hollywood Film Awards et aux NAACP Image Awards. Mais l'absence de reconnaissance par les votants de l'Académie nous amène à nous poser la question suivante : et si Will Smith était officiellement fini ? Il est vrai qu'à Hollywood, rares sont les acteurs fâchés (voire désespérés) au point de boycotter les Oscars. Peu sont ceux à avoir déjà récolté 7 nominations aux Razzie Awards ou à se satisfaire de ne pas beaucoup tourner.

Mais Will Smith, lui, s'en fiche. Au cours des trois dernières années, on l'a vu tenter de lancer maladroitement la carrière de son fils Jadden avec After Earth, faire des apparitions déjà oubliées dans Légendes vivantes et Un amour d'hiver. Et l'an dernier, il a rendu sceptique la critique dans la comédie dramatique Diversion où son expression monofaciale surprenait dans un registre de cambrioleur gentleman. A l'exception de Men in Black 3 en 2012, et passablement décevant, aucun de ses films n'a cartonné au box office mondiale récemment. Ceci dit, le Prince de Bel-Air a un plan, et pas des moindres !

Relance

Pour relancer sa carrière, il envisage de faire le yoyo entre performances Oscar-worthy et blockbusters rentables. A commencer par Seul contre tous qui sort le 9 mars prochain. A défaut de recevoir de statuette dorée, le mari de Jada Pinkett compte prendre un malin plaisir à rappeler à tous ses haters qu'il peut porter un film dramatique sur son simple nom. Le 3 août, c'est aux côtés de Margot Robbie, Jared Leto, Jai Courtney, Cara Delevingne, Joel Kinnaman et Viola Davis qu'il va tout faire péter dans le très attendu et prometteur Suicide Squad.

Par la suite, c'est avec humilité qu'il compte jouer dans The American Can et incarner le marine qui a vraiment risqué sa vie pendant l'ouragan Katrina et permis le sauvetage de 244 personnes. Rien que ça. Le film devrait être réalisé par Edward Zick, déjà auteur du Dernier samouraï et de Blood Diamond. Mais c'est bien évidemment le projet Collaboral Beauty qui agite la toile dernièrement. Notamment parce que Keira Knightley et Kate Winslet sont en pleine négociation pour y jouer. Ce drame raconte comment les collègues d'un publicitaire (Will Smith) s'organisent pour le sortir d'une mauvaise passe. Helen Mirren, Edward Norton, Michael Pena et Naomie Harris ont déjà été engagés. Annoncé pour le 16 décembre prochain, Collaboral Beauty sortirait pile-poil dans la saison des Oscars…

Mais que les fans de blockbusters se rassurent : l'acteur a confirmé cette semaine au micro de BBC Radio 1Xtra qu'un Bad Boys III était prévu. Malgré une date de début de tournage inconnue, le film déboulerait dans nos salles obscures courant 2017. Un Hancock 2 est prévu pour 2018 tandis qu'un passage derrière la caméra n'est toujours pas exclu. Voilà qui devrait contenter les fans de l'ancienne star d'Independence Day et faire rager ses détracteurs pendant un moment !