Gérardmer 2017: du sang, du gore, du glam et un clown en perspective

Posté par cynthia, le 17 janvier 2017

poster affiche gerardmer 2017À une semaine de son ouverture, le 24e festival international du film fantastique de Gerardmer (25-29 janvier) dévoile un programme alléchant et un jury glamour.

Enfin presque: parce que Gérardmer c'est aussi une vision décalée du monde qu'annonce d'emblée le dossier de presse: "Il sied au Festival de Gérardmer d’être un observateur privilégié des dérèglements chaotiques de la psyché humaine, générant des pathologies dont le genre fantastique se fait l’écho. Fugace audace dont on ne se lasse. Amis paranoïaques, schizophrènes, vampires, cannibales, zombies, bipolaires, ressuscités, sorcières, venez tous vous réjouir dans l’enclos de vos passions." Vaste programme.

Présidé par le comédien Jean-Paul Rouve, le jury sera composé des actrices Florence Loiret Caille et Audrey Fleurot, du duo musical rock & pop Aaron, du comédien Olivier Baroux et des réalisateurs Louis Leterrier et Hervé Hadmar.

La programmation de la 24e édition, se place cette année encore sous le signe de l’éclectisme avec notamment Orgueil et préjugés et zombies de Burr Steers ou l'adaptation loufoque d'un livre adapté lui-même de l'oeuvre de Jane Austen (les zombies en plus) avec la sublime Lily Jams (Cendrillon) et le bien trop sexy Douglas Booth (The Riot Club) ou encore le calvaire d'un père emprisonné dans un costume de clown dans Clown premier film de Jon Watts, réalisateur du prochain Spider-man. On pourra aussi voir Noomi Rapace dans Rupture de Steven Shainberg et tout en frémir d'impatience pour voir le sensationnel Grave premier film de Julia Ducournau qui conte l'histoire d'une végétarienne devenue... cannibale. Rien que ça! Nous allons adorer aller à la cafétéria du festival après ça. Et "last but nos least", nous dévouvrirons avec plaisir (et dès l'ouverture) le Split de Night Shamaylan où James McAvoy incarne avec brio un schizophrène.

Compétition
The Autopsy of Jane Doe d’André Øvredal (Royaume-Uni)
Clown de Jon Watts (Canada, États-Unis) - 1er film
The Girl With All the Gifts de Colm McCarthy (Royaume-Uni) - 2e film, avant-première
Grave de Julia Ducournau (France, Belgique) - 1er film
On l’appelle Jeeg Robot de Gabriele Mainetti (Italie) - 1er film
Orgueil et préjugés et zombies de Burr Steers (États-Unis, Royaume-Uni)
Realive de Mateo Gil (Espagne, France)
Rupture de Steven Shainberg (Canada, États-Unis) - avant-première
Split de M. Night Shyamalan (États-Unis) - film d’ouverture et avant-première
Under the Shadow de Babak Anvari (Royaume-Uni, Qatar, Jordanie, Iran) - 1er film

Hors compétition, nous retrouverons le documentaire consacré à David Lynch, David Lynch: the Art Life de Jon Nguyen, Rick Barnes et Olivia Neergaard-Holm etL’enfer des zombies de Lucio Fulci (1979), en version restaurée.

Le festival proposera une série de films sur le thème Holidays avec une anthologie de huit films d’épouvante qui revisitent les fêtes traditionnelles.

Enfin, plusieurs avant-premières sont également au programme, comme Underworld: Blood Wars d’Anna Foerster et Viral d’Henry Joost et Ariel Schulman. Incarnate de Brad Peyton clôturera le festival.

Le festival rendra également hommage au réalisateur japonais Kiyoshi Kurosawa (Real, Loft, Kaïro, Cure, Vers l'autre rive, prix de la mise en scène à Un certain regard au Festival de Cannes 2015, Le secret de la chambre noire). "Kiyoshi Kurosawa, qui nous fait l’honneur d’accepter notre Hommage, a lui-même, à travers son œuvre, exploré les ténèbres de l’âme humaine, révélant de manière magistrale les lois binaires de notre dualité, parfois salvatrice et vivifiante, parfois meurtrissante. Ce maître du cinéma élève le
genre, de spectral ventral à luminescence des sens
" rappelle le directeur du festival, Bruno Barde.

BIFFF 2016 : rendez-vous à Bruxelles jusqu’au 10 avril

Posté par kristofy, le 30 mars 2016

Pride-and-Prejudice-and-Zombie

Il y a à peine une semaine, le 22 mars dernier, la ville de Bruxelles subissait un double attentat frappant un aéroport et une station de métro. Le 34e BIFFF (Bruxelles International Fantastic Film Festival) qui devait se dérouler du 29 mars au 10 avril ouvrirait-il ses portes ? La réponse était en fait arrivée très vite, dès le lendemain : « oui, cent fois oui ! Nous ne nous plierons pas à ces actes lâches de terreur, nous n'admettrons pas que notre liberté de parole soit prise en otage et nous ne courberons pas de peur. Garder la tête haute, c'est notre acte de résistance! En riant ensemble, c'est notre acte de résistance! On va s’amuser les amis, ça sera notre acte de résistance ! »

C'est donc parti pour cette édition 2016 de la manifestation belge consacrée au cinéma fantastique, dont le jury international est cette année présidé par Jaume Balaguero. Dès son premier film La secte sans nom (1999), son nom à lui, loin d'être secret, circule comme celui d'un nouveau réalisateur espagnol à suivre. La confirmation arrivera en 2002 avec Darkness, puis Fragile avec Calista Flockhart en 2005. En 2007 il s’associe avec Paco Plaza pour réaliser [•REC] et c’est un succès mondial, suivi de [•REC]2, un troisième volet par Paco Plaza, et Jaume Balaguero aux commandes du dernier [•REC]4 Apocalypse. Entre temps, il a également réalisé le thriller Malveillance.

La récompense suprême du BIFFF, c'est le Corbeau d’or, et il l’avait déjà gagné pour La secte sans nom, [•REC] avait quant à lui été récompensé du Corbeau d’argent et d’un prix du public : c’est dire s'il connaît déjà bien ce festival de Bruxelles ! Il est entouré du réalisateur italien Luigi Cozzi, du Français Marc Caro, de l’actrice tchèque Jasna Kohoutova et de la Chinoise Bai Ling.

Le BIFFF, c’est une centaine de films, en provenance de partout, et certains très fous, dont Green Room et Hardcore Henry qui sortiront bientôt courant avril en France et surtout 31 de Rob Zombie, Yoga Housers de Kevin Smith, The strange house de Danny Pang, Anacleto, Agente Secreto de Javier Luiz Caldera…

En guise de film d’ouverture, les festivaliers découvriront Orgueil et Préjugés et Zombies, soit une relecture du roman de Jane Austen : l'intrigue se passe toujours au 19e siècle... mais avec de féroces zombies. Le film va se révéler tout autant romantique mais bien plus féministe et plus tranchant, avec des répliques du style : “mes filles ont appris à se battre, pas à cuisiner…” Ce qui résume plutôt bien l'esprit de ce festival où l'on passe plus de temps à regarder des personnages se battre qu'à faire le ménage ou s'interroger philosophiquement sur le sens de la vie.

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34e édition du Brussels International Fantastic Film Festival
Du 29 mars au 10 avril 2016, au Palais des Beaux-Arts à Bruxelles
Infos et programmation sur le site de la manifestation