Cannes 2019: Le Jury des Courts Métrages et de la Cinéfondation

Posté par vincy, le 4 mai 2019

Le Jury des Courts Métrages et de la Cinéfondation, présidé par Claire Denis, désignera la Palme d’or du court métrage parmi les 11 films sélectionnés en Compétition, mais aussi les trois prix parmi les 17 films d’étudiants d’écoles de cinéma présentés dans la Sélection Cinéfondation.

On connaissait déjà la présidente du jury, la réalisatrice et scénariste française Claire Denis. Elle sera entourée de l'actrice franco-américaine Stacy Martin (Le redoutable, Amanda), le réalisateur et scénariste israélien Eran Kolirin (La visite de la fanfare), le réalisateur et scénariste grec Panos H. Koutras (Xenia) et le producteur, réalisateur et scénariste roumain Catalin Mitulescu (Comment j'ai fêté la fin du monde).

Cannes 2015: les jurys d’Un certain regard et de la Cinéfondation / Courts-métrages dévoilés

Posté par vincy, le 7 mai 2015

On n'en connaissait que leurs présidents. A six jours de l'ouverture, le 68e Festival de Cannes a complété ses deux derniers jurys.

Présidé par Isabella Rossellini, le jury d'Un certain regard est composé de la réalisatrice saoudienne Haifaa Al-Mansour, de l'actrice et réalisatrice libanaise Nadine Labaki, du cinéaste grec Panos H. Koutras et du comédien français Tahar Rahim. Ils auront à départager 19 films avant de décerner leurs prix le 23 mai.

Présidé par Abderrahmane Sissako, le jury de la Cinéfondation et des courts métrages réunit la cinéaste libanaise Joana Hadjithomas, la cinéaste française Rebecca Zlotowski, l'actrice belge Cécile de France et le comédien polonais Daniel Olbrychski. 18 films d'étudiants d'écoles de cinéma sont présentés dans la sélection Cinéfondation, dont le palmarès sera connu le 22 mais. 9 courts métrages sont en compétition: la Palme d'or du court métrage sera remise le 24 mai.

Cannes 2014 : Lettre à… Panos H. Koutras

Posté par MpM, le 19 mai 2014

xeniaCher Panos Koutras,

Avec votre film Xenia, vous nous emmenez dans la Grèce contemporaine, celle de la crise, du repli sur soi et du parti d'extrême-droite Aube dorée. Un pays où l'on pratique des "ratonnades" d'un autre temps en scandant "la Grèce aux Grecs". Un pays où il faut donc se cacher, quand on est étranger, homosexuel ou juste différent, de ceux que l'on appelle couramment  "les fascistes".

Pour nous introduire dans cette société dans laquelle vous ne vous reconnaissez plus, vous avez choisi comme héros un adolescent débrouillard, pugnace et têtu, qui assume pleinement une identité pourtant devenue difficile à porter.

En effet, Dany a une mère albanaise, et affiche son homosexualité jusque dans ses choix vestimentaires. "Nous n'avons pas des têtes d'Albanais", remarque-t-il. "Toi, tu as une tête de pédé, et c'est pire." répond son frère avec une inquiétude non dissimulée. Et de fait, Dany croise le chemin d'une bande de jeunes homophobes qui le passent à tabac. Il fait "honte" à leur pays, déclarent-ils. Comme lui, ils sont Albanais, et néanmoins contaminés par le climat d'intolérance latent.

Mais Xenia est tout sauf un film complaisant ou misérabiliste. Au contraire, c'est un conte gonflé et hilarant qui fait le grand écart entre l'indispensable propos politique, la comédie adolescente et un kitsch surnaturel assumé. A grands renforts de lapins géants, de chansons italiennes sirupeuses et de rebondissements improbables, il combat toutes les formes de racisme et de haine. Comme une manière de dire : "voilà à quoi ressemble la Grèce d'aujourd'hui, et voici à quoi pourrait ressembler celle de demain si l'on tournait le dos à la voie de l'obscurantisme et du rejet de l'autre".

Un propos universel qui prend un relief tout particulier en Europe, où l'extrême-droite n'en finit plus de gagner du terrain, et où les discours "décomplexés" sur l'immigration, l'homosexualité ou l'égalité hommes-femmes pullulent. A quelques jours seulement des élections européennes, cher Panos Koutras, votre film devrait tout simplement être reconnu d'utilité publique.