200 personnalités lancent un appel contre « un cataclysme planétaire »

Posté par vincy, le 3 septembre 2018

200 personnalités ont signé l'appel publié dans Le Monde aujourd'hui lancé par Juliette Binoche et de l’astrophysicien Aurélien Barrau pour une action politique ferme et immédiate face au changement climatique. Parmi les signataires du monde entier, on retrouve Adjani, Almodovar, Baye, Boorman, Campion, Cotillard, Cronenberg, Cuaron, Dafoe, Delon, Deneuve, Faithfull, Fiennes, Frémaux, Hawke, Huppert, Jaoui, Kapoor, Marceau, Rampling, Robbins, Rossellini, Santoro, Satrapi, Scott Thomas, Sissako, Stewart, Tarr, Trintignant, Turturro, Viard, Wenders ou encore Jia Zhang-ke.

Tribune. Quelques jours après la démission de Nicolas Hulot, nous lançons cet appel : face au plus grand défi de l’histoire de l’humanité, le pouvoir politique doit agir fermement et immédiatement. Il est temps d’être sérieux.
Nous vivons un cataclysme planétaire. Réchauffement climatique, diminution drastique des espaces de vie, effondrement de la biodiversité, pollution profonde des sols, de l’eau et de l’air, déforestation rapide : tous les indicateurs sont alarmants. Au rythme actuel, dans quelques décennies, il ne restera presque plus rien. Les humains et la plupart des espèces vivantes sont en situation critique.
Il est trop tard pour que rien ne se soit passé : l’effondrement est en cours. La sixième extinction massive se déroule à une vitesse sans précédent. Mais il n’est pas trop tard pour éviter le pire.
Nous considérons donc que toute action politique qui ne ferait pas de la lutte contre ce cataclysme sa priorité concrète, annoncée et assumée, ne serait plus crédible.
Nous considérons qu’un gouvernement qui ne ferait pas du sauvetage de ce qui peut encore l’être son objectif premier et revendiqué ne saurait être pris au sérieux.
Nous proposons le choix du politique – loin des lobbys – et des mesures potentiellement impopulaires qui en résulteront.
C’est une question de survie. Elle ne peut, par essence, pas être considérée comme secondaire.
De très nombreux autres combats sont légitimes. Mais si celui-ci est perdu, aucun ne pourra plus être mené.

Isabelle Adjani, actrice ; Laure Adler, journaliste ; Pedro Almodovar, cinéaste ; Laurie Anderson, artiste ; Charles Aznavour, chanteur ; Santiago Amigorena, écrivain ; Pierre Arditi, acteur ; Niels Arestrup, acteur ; Ariane Ascaride, actrice ; Olivier Assayas, cinéaste ; Yvan Attal, acteur, cinéaste ; Josiane Balasko, actrice ; Aurélien Barrau, astrophysicien (Institut universitaire de France) ; Nathalie Baye, actrice ; Emmanuelle Béart, actrice ; Xavier Beauvois, cinéaste ; Alain Benoit, physicien (Académie des sciences) ; Jane Birkin, chanteuse, actrice ; Juliette Binoche, actrice ; Benjamin Biolay, chanteur ; Dominique Blanc, actrice ; Gilles Boeuf, biologiste ; Mathieu Boogaerts, chanteur ; John Boorman, cinéaste ; Romane Bohringer, actrice ; Carole Bouquet, actrice ; Stéphane Braunschweig, metteur en scène ; Zabou Breitman, actrice, metteuse en scène ; Nicolas Briançon, acteur, metteur en scène ; Irina Brook, metteuse en scène ; Valeria Bruni Tedeschi, actrice, cinéaste ; Florence Burgat, philosophe ; Gabriel Byrne, acteur ; Cali, chanteur ; Sophie Calle, artiste ; Jane Campion, cinéaste ; Isabelle Carré, actrice ; Emmanuel Carrère, écrivain ; Anne Carson, auteure et professeure ; Michel Cassé, astrophysicien ; Laetitia Casta, actrice ; Bernard Castaing, physicien (Académie des sciences) ; Antoine de Caunes, journaliste, cinéaste ; Alain Chamfort, chanteur ; Boris Charmatz, chorégraphe ; Christiane Chauviré, philosophe ; Jeanne Cherhal, chanteuse ; François Civil, acteur ; Hélène Cixous, écrivaine ; Isabel Coixet, cinéaste ; Françoise Combes, astrophysicienne (Collège de France) ; François Cluzet, acteur ; Gregory Colbert, photographe, cinéaste ; Bradley Cooper, acteur ; Brady Corbet, acteur ; Béatrice Copper-Royer, psychologue ; Marion Cotillard, actrice ; Denis Couvet, écologue ; Camille Cottin, actrice ; Clotilde Courau, actrice ; Franck Courchamp, écologue (Académie européenne des sciences) ; Nicole Croisille, chanteuse ; David Cronenberg, cinéaste ; Alfonso Cuaro, cinéaste ; Willem Dafoe, acteur ; Philippe Decouflé, chorégraphe ; Sébastien Delage, musicien ; Vincent Delerm, chanteur ; Alain Delon, acteur ; Catherine Deneuve, actrice ; Lire le reste de cet article »

Cannes 2015 : Un certain regard se porte sur l’Islande, l’Asie et l’Europe de l’Est

Posté par MpM, le 23 mai 2015


"L'expérience d'avoir visionné dix-neuf films, en provenance de vingt et un pays différents reste en notre mémoire. Nous avons l'impression de prendre un avion et de survoler notre planète et ses habitants... N'importe quel anthropologiste nous envierait." C'est avec ces quelques mots qu'Isabella Rossellini, présidente du jury Un certain regard, a résumé les dix jours qui viennent de s'écouler.

Elle a également tenu à "exprimer personnellement [sa] gratitude envers le festival pour avoir choisi [sa] mère Ingrid Bergman pour l'affiche du 68e Festival de Cannes". "Mamma plane au-dessus de nous tous, réalisateurs et cinéphiles, tel un ange gardien", a-t-elle souligné.

Le jury de la section Un certain regard a récompensé six des dix-neuf longs métrages qui concourraient cette année, privilégiant les films venus d'Asie (trois sur six) et d'Europe de l'Est (2 sur 6). Le prix principal a été accordé à Hrutar de Grimur Hakonarson (Islande) qui met en scène deux frères éleveurs de moutons fâchés depuis quarante ans. Le réalisateur Kiyoshi Kurosawa, habitué du festival de Cannes où il a présenté Jellyfish en compétition en 2003, a également été distingué pour la mise en scène de Vers l'autre rive.

Le palmarès, équilibré, récompense ainsi tous les styles cinématographiques, du film fantastique à la chronique plus intimiste en passant par la fable sociale, et fait la part belle aux jeunes cinéastes en décernant un prix spécial à deux premiers films : Masaan de Neeraj Ghaywan (Inde) et Nahid d'Ida Panahandeh (Iran).

Prix un Certain Regard
Hrutar (Rams) de  Grimur Hakonarson

Prix du jury
Zvizdan (The High Sun) de Dalibor Matanic

Prix de la mise en scène
Kiyoshi Kurosawa pour Kishibe no tabi (Vers l'autre rive)

Prix Un Certain Talent
Comoara (Le trésor) de Corneliu Porumboiu

Prix de l'avenir ex aequo
Masaan (Fly away solo) de Neeraj Ghaywan
Nahid d'Ida Panahandeh

L’instant Glam’ – Jour 1 : une ouverture prometteuse

Posté par cynthia, le 13 mai 2015

Oyé oyé cinéphiles, arrêtez tout! Oubliez la feuille d'impôts qui attend d'être postée (il ne vous reste qu'une semaine d'ailleurs), oubliez de nourrir le chat, oubliez l'anecdote de la nuit dernière lorsque votre compagnon s'est une nouvelle fois endormi en pleine action... Hier s'est ouvert le 68e festival de Cannes, et ça, c'est important!!

Comme tous les ans nous y sommes et comme tous les ans les stars nous font rêver (ou rire) sur le tapis rouge. Petit retour sur les décolletés, les paires de fesses et autres sourire ultra blancheur qui ont émerveillé ce début de festival.

27 degrés à l'ombre, nous aurions eu envie de nous poser sur la plage à demie nue et de faire bronzette. C'est sans nul doute la même pensée qui a traversé l'esprit de Frédéric Bel fraîchement vêtue d'une robe à dentelle fendue de partout et qui laissait peu de place à l'imagination. La robe (si on peut nommer cela ainsi) de Beyonce à la Met Ball l'aurait-elle inspiré? À côté, Mme Rossellini ressemble à une nonne avec sa robe blanche et rose bonbon qui cache tout. Mais cela lui va comme un gant, elle y est radieuse, donc... nous lui donnons un sans faute.

Nous ne pouvons pas en dire autant d'Emmanuelle Béart méconnaissable et qui devrait franchement virer son chirurgien esthétique. Lèvres débordant de botox, pommettes dominantes, la belle a bien changé (dommage). Juste derrière la sœur cachée Bogdanov, Christiane Taubira a monté les marches. Non, ce n'est pas une blague! En effet, la Ministre aurait apporté son aide à Emmanuelle Bercot pour La tête haute, présenté en ouverture du Festival. Une chose est sûre, la ministre de la justice n'a pas aidé la costumière du film: vêtue d'un pantalon noir et d'un haut rose, on se dit qu'ils l'ont laissée monter les marches à cause de son statut plutôt que de sa tenue vestimentaire.

À Cannes on doit mettre le paquet...! Et comme d'habitude ce sont les stars internationales qui s'y collent. Julianne Moore (qui a signé des autographes à tous les fans de la croisette) est arrivée en robe noire sublime et a illuminé la croisette de par sa beauté. Fraîchement oscarisée, la belle rousse n'a rien à envier à sa collègue Naomi Watts et sa robe pailletée. Encore moins au mannequin Doutzen Kroes qui a tout de même fait vibrer le slip des photographes de la croisette. C'est qu'elle dégage du sexe la demoiselle, presque autant que la splendide Natalie Portman. Elle a ouvert le bal aux côtés de son mari, le danseur Benjamin Millepied. Rayonnante, celle qui a séduit les Oscars en 2012 avec Black Swan, a coupé le souffle des Cannois en rouge vif.

Où sont passés les hommes ?

Ne vous inquiétez pas les filles, il y en avait des hommes sur la croisette. Le premier à avoir fait sensation est le réalisateur (flippant) Guillermo Del Toro avec sa tête de nounours. C'est bien simple, à sa vue, on a eu envie de lui grattouiller le ventre et de lui faire un câlin mais la sécurité nous a retenus (zut!). Il y en a un autre à qui ont a eu envie de faire des grattouilles (mais un peu plus en dessous de la ceinture) c'est Jake Gyllenhaal. Sexy jusqu'au bout de la barbe l'acteur et membre du jury a répondu avec humour aux questions des journalistes « il y a beaucoup de robes, de paillettes, c'est beau mais difficile de ne pas se prendre les pieds dedans », confie Jake avant de rejoindre les frères Cohen. Nous avons aussi pas mal apprécié la présence de Tahar Rahim. Avec son costume entièrement noir, Tahar était sexy à souhait! Nous étions tentés de nous frotter à la barrière tel un chat en chaleur, mais nous nous sommes retenus.

Wat dou you fink aboute Cannes?

Si Didier Allouch s'en sort à merveille sur le tapis, on ne peut pas en dire autant de sa collègue, une certaine Sophie. « Catherine Deneuve est une grande comédienne »... ça c'est du scoop!!!! Oulala nous dormirons moins cons ce soir, merci !

Avec un accent qui nous rappelle Jacques Chirac au G8, la journaliste nous a également irrité les oreilles jusqu'au sang! Et ce n'est pas Catherine Deneuve (sublime) qui nous contredira. Exaspérée par les questions de la journaliste, elle a vite rejoint les marches. Ne vous inquiétez pas, l'année prochaine, ce sera nous au micro... vous verrez ma chère Catherine, nous vous ferons rire et nous deviendrons copains comme cochons!

Mais en attendant d'avoir (enfin) le micro, nous sommes sous le soleil de la croisette, friands de voir des films et des nouvelles célébrités. Le deuxième jour est prêt mais semble si loin à nos yeux de passionnés...

Cannes 2015: les jurys d’Un certain regard et de la Cinéfondation / Courts-métrages dévoilés

Posté par vincy, le 7 mai 2015

On n'en connaissait que leurs présidents. A six jours de l'ouverture, le 68e Festival de Cannes a complété ses deux derniers jurys.

Présidé par Isabella Rossellini, le jury d'Un certain regard est composé de la réalisatrice saoudienne Haifaa Al-Mansour, de l'actrice et réalisatrice libanaise Nadine Labaki, du cinéaste grec Panos H. Koutras et du comédien français Tahar Rahim. Ils auront à départager 19 films avant de décerner leurs prix le 23 mai.

Présidé par Abderrahmane Sissako, le jury de la Cinéfondation et des courts métrages réunit la cinéaste libanaise Joana Hadjithomas, la cinéaste française Rebecca Zlotowski, l'actrice belge Cécile de France et le comédien polonais Daniel Olbrychski. 18 films d'étudiants d'écoles de cinéma sont présentés dans la sélection Cinéfondation, dont le palmarès sera connu le 22 mais. 9 courts métrages sont en compétition: la Palme d'or du court métrage sera remise le 24 mai.

Cannes 2015: Isabella Rossellini, présidente du jury Un Certain Regard

Posté par redaction, le 10 avril 2015

Après la mère (sur l'affiche), voici la fille: l'actrice et réalisatrice italienne et américaine Isabella Rossellini présidera le jury d'Un Certain Regard lors du prochain Festival de Cannes, dont on saura à peu près tout jeudi prochain.

Fille du réalisateur italien Roberto Rossellini et de l’actrice suédoise Ingrid Bergman, icône de ce 68e Festival de Cannes, Isabella Rossellini participera aussi à l’hommage rendu à sa mère en assistant à la projection d'Ingrid Bergman, in Her Own Words?, un documentaire signé Stig Björkman, projeté dans le cadre de Cannes Classics. Elle lancera également son « Ingrid Bergman Tribute », célébration dy centenaire de la naissance de sa mère, un spectacle mis en scène par Guido Torlonia et Ludovica Damiani, qui mêlera son autobiographie et les lettres de sa correspondance avec Roberto Rossellini, avant de partir en tournée mondiale.

L'actrice et réalisatrice a débuté au cinéma aux côtés de son père comme habilleuse. Les frères Tavian lui confient son premier rôle dans Le Pré (1979). Elle enchaîne avec Soleil de nuit de Taylor Hackford (1985), Les vrais durs ne dansent pas de Norman Mailer (1987), Les Yeux noirs (1987) de Nikita Mikhalkov, Blue Velvet (1986) puis Sailor et Lula (1990) de David Lynch, qui la transforme en mythe du 7e art, ténébreuse, mystérieuse, fatale.

Isabella Rossellini

Une carrière des deux côtés de l'Atlantique

Durant sa carrière, elle tourne beaucoup aux Etats-Unis avec Joel Schumacher (Cousins, 1989), Robert Zemeckis (La mort vous va si bien, 1992), Joel Schesinger (L'innocent, 1993), Peter Weir (Etat second, 1993), Lawrence Kasdan (Wyatt Earp, 1994), Abel Ferrara (Nos funérailles, 1996), Stanley Tucci (Les imposteurs, 1998), James Gray (Two Lovers, 2008), Denis Villeneuve (Enemy, 2014) et bientôt chez David O. Russell (Joy).

En Europe, elle est sur les plateaux de Jean-Charles Tacchella (Dames galantes, 1990), Peter Greenaway (le diptyque The Tulse Luper Suitcases, 2003 et 2004), Saverio Costanzo (La Solitude des nombres premiers, 2010), Julie Gavras (Trois fois 20 ans, 2011), Marjane Satrapi et Vincent Paronnaud (Poulet aux prunes, 2011), Carine Tardieu (Du vent dans mes mollets, 2012)

On l'a aussi croisée dans les séries Friends, Alias, 30 Rock...

En 2008, à la demande de Robert Redford, elle se lance dans la réalisation d'une mini-série produite par SundanceTV, consacrée à la reproduction, aux modes de séduction et aux comportements maternels des animaux: Green Porno (2008), puis Seduce me (2011) et Mammas (2013). Isabella Rossellini et Jean-Claude Carrière en feront une version scénique intitulée "Bestiaire d’amour".

Isabella Rossellini et son jury décerneront le Prix et le palmarès Un Certain Regard le samedi 23 mai.

Cannes 2015: L’affiche accompagne l’hommage à Ingrid Bergman

Posté par vincy, le 23 mars 2015

Blanche et épurée. La 68e édition du Festival de Cannes (13-24 mai 2015) rend hommage à Ingrid Bergman en la choisissant comme égérie de l'année. Déjà pour sa 46e édition, Ingrid Bergman avait été affichée embrassant Cary Grant (Les enchaînés d'Alfred Hitchcock). Par ailleurs, Ingrid Bergman, In Her Own Words?, un documentaire signé Stig Björkman (auteur de livres et documentaires sur Woody Allen et Ingmar Bergman) sera projeté dans le cadre de Cannes Classics. Ensuite, "le Festival de Cannes s’associera au « Ingrid Bergman Tribute » qu’Isabella Rossellini, pour célébrer le centenaire de la naissance de sa mère, organisera en septembre prochain. Il s’agit d’un spectacle, mis en scène par Guido Torlonia et Ludovica Damiani, qui mêlera son autobiographie et les lettres de sa correspondance avec Roberto Rossellini. Il sera présenté dans les cinq villes qui ont compté dans la vie d'Ingrid Bergman : Stockholm, Rome, Paris, Londres et New York, et rassemblera sur scène, outre Isabella Rossellini, Jeremy Irons, Fanny Ardant, Christian de Sica et plusieurs autres comédiens. L’ensemble du spectacle sera annoncé lors du prochain Festival."

"Icone moderne, femme libre, actrice audacieuse, Ingrid Bergman fut à la fois star hollywoodienne et figure du néoréalisme, changeant de rôles et de pays d’adoption au gré de ses passions, sans jamais perdre ce qu’elle avait de grâce et de simplicité" explique le communiqué du festival. "Sur l’affiche, l’actrice d’Alfred Hitchcock, de Roberto Rossellini et d’Ingmar Bergman, qui a donné la réplique à Cary Grant, Humphrey Bogart ou encore Gregory Peck, se dévoile dans l’évidence de sa beauté, offrant un visage serein qui semble tourné vers un horizon de promesses."

Trois fois oscarisée, Ingrid Bergman, fut Présidente du Jury cannois en 1973. "Ma famille et moi-même sommes très touchés que le Festival de Cannes ait choisi notre merveilleuse mère pour figurer sur l’affiche officielle, l’année du centenaire de sa naissance", déclare Isabella Rossellini. "Son exceptionnel parcours a couvert tant de pays, des petites productions artisanales européennes aux grandes machines hollywoodiennes. Maman adorait son métier d’actrice : pour elle, jouer la comédie n’était pas une profession mais une vocation. Elle disait : “Je n’ai pas choisi de jouer, c’est le jeu qui m’a choisie.” "

"A partir d’une photographie de David Seymour, cofondateur de l’agence Magnum, Hervé Chigioni, déjà auteur de l’affiche remarquée de l’année dernière, signe la nouvelle image du Festival 2015 avec son graphiste Gilles Frappier" précise le Festival.

Berlin honore Isabella Rossellini et Rosa von Praunheim

Posté par vincy, le 28 janvier 2013

Le 63e Festival de Berlin décernera deux prix honorifiques, les Berlinale Camera, à deux femmes. Ce prix récompense des personnalités du cinéma ou des institutions auxquelles le Festival se sent particulièrement redevable en exprimant ses remerciements.

Isabella Rossellini, 60 ans, sera distinguée le 9 février, après la projection de Mammas. Ce nouvel épisode de sa série "Green Porno" sera projeté dans la sélection Forum. Réalisatrice et actrice, elle aborde ici les instincts maternels de différentes espèces animales. La comédienne, qui a été présidente du jury berlinois il y a deux ans, a présenté de nombreux films dans la capitale allemande : Fearless, de Peter Weir, Des trous dans la tête de Guy Maddin, 3 fois 20 ans de Julie Gavras...

Elle a collaboré avec des cinéastes aussi différents que Paolo et Vittorio Taviani, Norman Mailer, Robert Zemeckis, Joel Schumacher, John Schlesinger, Peter Greenaway et bien entendu David Lynch. Fille de Roberto Rossellini et Ingrid Bergman, ex-femme de Martin Scorsese, ex-compagne de Lynch, Gary Oldman et Daniel Toscan du Plantier, on l'a également vu récemment dans Poulet aux prunes, Du vent dans mes mollets ou encore Two Lovers de James Gray.

L'autre récipiendaire de la Berlinale Camera est le cinéaste allemande Rosa von Praunheim, de son vrai nom Holger Bernhard Bruno Mischwitzky, 70 ans. Pionnier et cofondateur du mouvement de libération gaie en Allemagne, réalisateur de plus de 70 films, essentiellement des documentaires, en 40 ans, par ailleurs écrivain, il a présenté 20 de ses oeuvres au Festival de Berlin. L'hommage lui sera rendu le 13 février, après la projection de Rosakinder, un hommage cinématographique sous forme de documentaire, réalisé par Tom Tykwer, Robert Thalheim, Chris Kraus, Axel Ranisch and Julia von Heinz.

N'hésitant pas à affronter les scandales et à provoquer, il avait créé une immense polémique au début des années 90 en révélant des noms de personnalités qui cachaient leur homosexualité. Rosa von Prauheim a remporté un Teddy Award en 1990 pour sa trilogie Die AIDS (Ods / Positiv / Feuer unterm Arsch). Il a reçu également un prix de la critique internationale à Rotterdam en 1993 pour Ich bin meine eigene Frau. Il a été révélé au début des années 70 avec Die Bettwurst et surtout le docu It’s Not the Homosexual Who Is Perverse, But the Situation in Which He Lives, sélectionné à Berlin en 71.

Denis Villeneuve choisit Mélanie Laurent pour faire face à Jake Gyllenhaal

Posté par vincy, le 16 mai 2012

Le réalisateur québécois d'Incendies, Denis Villeneuve, va commencer à tourner son nouveau film le 24 mai prochain. An Enemy réunira la française Mélanie Laurent, la canadienne Sarah Gadon (que l'on verra deux fois à Cannes cette année avec Cosmopolis et Antiviral) et l'italo-américaine Isabella Rossellini autour de Jake Gyllenhaal.

Dans ce thriller psychologique, un professeur d'histoire découvre brutalement qu'il a un double. Voulant le rencontrer, il va malencontreusement bouleverser sa vie, et subir une crise d'identité. Le film est l'adaptation du roman de José Saramago, Prix Nobel de littérature, L'autre comme moi (publié au Seuil en 2005).

Paris Cinéma 2011 : jury et programmation de la 10e édition

Posté par MpM, le 15 juin 2011

On connaît désormais la composition du jury de la neuvième édition du Festival Paris Cinéma, chargé de récompenser un des huit films de la Compétition internationale.  Ce sont donc les comédiennes Lubna Azabal et Pauline Lefèvre (Voir la mer), l'acteur Mathieu Demy et les réalisateurs Thierry Jousse (Les invisibles) et Gilles Marchand qui auront la lourde charge de distinguer le meilleur de la "création indépendante contemporaine" représentée dans la sélection.

Parmi les films en lice, on retrouve La guerre est déclarée de Valérie Donzelli (qui a fait sensation à Cannes), The prize de Paula Markovitch, présenté en compétition à Berlin, ou encore Sur la planche, le premier long-métrage de fiction de l'ancienne  journaliste indépendante marocaine Leila Kilani, dont les documentaires sur les années de plomb au Maroc ont été très remarqués.

Comme chaque année, la compétition se double par ailleurs de sections thématiques et de rétrospectives. Le cinéma mexicain sera ainsi à l'honneur au travers d'une sélection de plus d'une soixantaine de titres, et des "clins d’œil" seront également consacrés aux cinématographies japonaises et philippines.

Côté hommage, c'est au tour de Jerzy Skolimowsky, Isabella Rossellini, Michael Lonsdale et Gael Garcia Bernal de faire l'objet d'une programmation spéciale.

En outre, on ne compte plus les avant-premières prestigieuses qui font la part belle aux films cannois (Melancholia de Lars von Trier, We need to talk about Kevin de Lynne Ramsay, Et maintenant on va où de Nadine Labaki, Hors Satan de Bruno Dumont, La piel que habito de Pedro Almodovar...) et aux grosses sorties de l'été (Cars2, Super 8, Les contes de la nuit...).

A noter enfin que c'est Polisse de Maïwenn, tout auréolé de son prix du jury à Cannes qui fera l'ouverture, tandis que Le moine de Dominik Moll, refusé par Cannes, sera présenté en clôture.

A un an de son 10e anniversaire (le cap le plus difficile pour un festival), Paris Cinéma applique donc une nouvelle fois la recette qui a fait son succès en mélangeant cinéma d'auteur et cinéma populaire, œuvres confidentielles inédites et classiques à redécouvrir. Une diversité et une richesse qui attirent chaque année un public varié (et donc toujours plus nombreux),  permettant à la manifestation de s'imposer comme le rendez-vous parisien légitime pour tous les amoureux du 7e art.

_____________________

Paris cinéma 2011
Du 2 au 13 juillet 2011
Informations et programme complet sur le site de la manifestation

Jafar Panahi : Paris, Berlin, Cannes…

Posté par vincy, le 12 février 2011

liberté pour jafar panahi

Paris

Le monde du cinéma se mobilise toujours en soutien à Jafar Panahi et Mohammad Rasoulov, les deux cinéastes incarcérés par le régime iranien et interdits d'exercer leur profession pour 20 ans. Vendredi, à Paris, une centaine de personnes (réalisateurs, acteurs, producteurs et autres professionnels du cinéma) s'est réunie entre 12h30 et 14h devant la Cinémathèque Française (voir aussi actualité du 11 février). À deux voix, Golshifteh Farahani et Aïssa Maïga ont lu en Persan et en Français la lettre adressée au Festival de Berlin par Jafar Panahi.
"Je souhaite que mes confrères des quatre coins du monde réalisent de grands films de sorte que, lorsque je sortirai de prison, je sois inspiré pour continuer à vivre dans le monde qu'ils ont rêvé dans leurs films", a écrit Jafar Panahi. "Je me soumets à la réalité de la captivité et des geôliers. Je chercherai la manifestation de mes rêves dans vos films. J'espère y retrouver ce dont on m'a dépossédé".

Dans le public on pouvait croiser Léa Drucker, Laurent Tuel, Solveig Anspach, Bertrand Bonello, Alain Riou, Claire Simon... L'initiative a été soutenue par de nombreuses personnalités comme Mathieu Amalric, Renato Berta, Annie Ernaux, Romain Goupil, Cédric Kahn, Nicolas Klotz,Tonie Marshall, Chiara Mastroianni, Annie Maurette, Bulle Ogier, Nicolas Philibert, Michelange Quay, Agnes Varda, ...

Le 11 février, "journée de soutien", avait été choisi comme date symbolique et historique pour l'Iran, puisqu'il correspond au 32è anniversaire de la Révolution.

Berlin

Le Festival de Berlin a décidé de suivre cet appel du 11 février en organisant une journée pour Jafar Panahi et Mohammad Rasoulov (voir aussi actualité du 20 janvier). Comme à Cannes ou à Venise, Berlin lui a rendu hommage en laissant une chaise vide parmi celles des jurés, prenant clairement position "en faveur de la liberté de l'artiste". La Berlinale avait programmé vendredi une "journée spéciale Jafar Panahi" en projetant ses oeuvres dans ses différentes sections.

"Nous espérons encore qu'il sera en mesure de venir. Nous n'avons pas abandonné. Sa présence dans un festival international est importante et il est important que nous continuions de penser à lui", a déclaré Isabella Rossellini, présidente du jury. "La liberté d'expression c'est la liberté de l'artiste. C'est ce que la Berlinale a voulu marquer en l'invitant, tout en sachant qu'il était possible qu'il ne puisse pas venir: une position claire et marquée en faveur de la liberté de l'artiste".

"Si on ne faisait plus que des films de propagande payés par les gouvernements, ce serait la mort de l'art", a ajouté l'actrice italo-américaine.

Cannes

Caméra D'Or en 1995 à Cannes pour "Le Ballon blanc", Ours d'Argent à Berlin en 2006 pour "Hors-jeu" et Lion d'Or en 2000 à Venise pour "Le Cercle", Jafar Panahi, 50 ans, honoré par tous les grands festivals de cinéma du monde, recevra aussi le Carosse d'or 2011 au prochain Festival de Cannes. La Société des réalisateurs de films qui, chaque année depuis 2002, remet le Carrosse d’Or à l’un des leurs pour « les qualités novatrices de ses films, pour son audace et son intransigeance dans la mise en scène et la production », a décidé d'être « attentive à toute atteinte à la liberté d’expression et de création ». Aussi la SRF affirme soutenir le cinéaste «et tout le peuple iranien dans leur combat pour la démocratie » et vouloir « honorer tous les cinéastes iraniens qui, en exil ou dans leur pays, continuent de faire des films ».

Dixième Carosse d'or de l'histoire, il devrait être absent de la cérémonie, prévue le 12 mai à 19h, lors de la soirée d'ouverture de la Quinzaine des Réalisateurs.

À moins que la population iranienne ne s'inspire des événements récents qui bousculent le monde arabe.