Cannes 2019: Les quatre grands films de John Carpenter (Carrosse d’or)

Posté par kristofy, le 15 mai 2019

John Carpenter. Son nom de prince des ténèbres est déjà légendaire, car il évoque un assaut de souvenirs de films qui ont vraiment marqué l'antre de la folie de notre mémoire de vampires de cinéma.

« En France, je suis un auteur. En Angleterre, je suis un réalisateur de films. Et, aux Etats-Unis, je suis une sorte de clochard », John Carpenter.

C'est l'un des plus grands cinéastes, dont la longue filmographie se résume presque à une confrontation avec le Mal. La majorité de ses films est une exploration du fantastique et de la science-fiction. Son surnom de 'Big John' est d'ailleurs synonyme à la fois de respect et d'admiration, il a connu des grands succès, mais aussi quelques échecs, où le temps a finalement joué en sa faveur : « Je ne changerais absolument rien à ma carrière. Je suis ravis des films que j’ai fait. Il y en a que j’aime moins, mais je peux les regarder en me disant : c’est pas si mal ! S'il y en a qui ne les aiment pas, qu’ils aillent se faire foutre. »

Entre lui et la France s'est nouée une relation un peu intime. Il a eu le plaisir de recevoir plusieurs fois des prix pour ses films au Festival international du film fantastique d’Avoriaz (qui a migré à Gérardmer) où il a remporté trois fois le Prix de la Critique : en 1979 pour Halloween, en 1980 pour Fog et en 1988 pour Prince des ténèbres.

Il a grandi avec les westerns de Sam Peckinpah, John Ford, et Howard Hawks (il y fait plusieurs références) mais il aime aussi La Bonne année de Claude Lelouch ! En 2019, c'est (enfin) Cannes qui le célèbre, à la Quinzaine des réalisateurs, avec un Carrosse d'or (succédant à Martin Scorsese).

En 1970 un Oscar du meilleur court-métrage est attribué au court The Resurrection of Broncho Billy réalisé par des étudiants de la fameuse école de cinéma USC (University of Southern California’s School of Cinematic Arts). John Carpenter en est le co-scénariste, le monteur, et le compositeur de musique. De son premier long-métrage en tant que réalisateur - Dark Star en 1974 - à son dernier film - The Ward en 2011-,  il y a plus d'une vingtaine de films (dont une poignées pour la télévision) où John Carpenter en est à la fois producteur, réalisateur, scénariste, monteur (parfois sous un pseudonyme), et compositeur. Et depuis sa contribution pour cet Oscar d'un court-métrage, avant que ne débute vraiment sa carrière professionnelle, il n'a jamais reçu la prestigieuse statuette dorée sur son nom. Il est grand temps que ses pairs et héritiers de cinéma rendent hommage à son cinéma, et c'est donc le cas via la SRF (Société des Réalisateurs de Films) et Cannes avec cet hommage à sa carrière.

Retour sur 4 films essentiels en particulier de la filmographie de John Carpenter :

- Assaut (Assault on Precinct 13), 1976 :
Le premier film de Carpenter Dark Star était une plaisante fantaisie spatiale. Ça n'a pas marqué l'époque, mais c'était tout de même précurseur : les images de déplacement du vaisseau à toute vitesse 'hyper-drive' ont été l'influence de la vitesse 'hyper-espace' du Star Wars de George Lucas, le co-scénariste de Dark Star, Dan O'Bannon, en a d'ailleurs repris plusieurs éléments pour le scénario de Alien de Ridley Scott. En fait John Carpenter veut retrouver une structure de western, genre tombé en désuétude mais qu'il adore. Il va d'ailleurs faire référence au Rio Bravo de Howard Hawks au travers d'un polar urbain un peu violent et assez novateur : Assaut. Carpenter est à la fois réalisateur, scénariste, monteur, et compositeur de la musique.

Un commissariat où il ne reste qu'une poignée de policiers pour cause de déménagement reçoit en transit, pour une nuit, un criminel. Mais un furieux gang va attaquer... Le détenu dangereux est blanc et le valeureux policier est noir (ce qui à l'époque est assez subversif). Ils vont devoir s'allier pour se défendre contre cet assaut. Le film est devenu une référence incontournable du film d'action. Second film pour John Carpenter, mais le premier qui va compter, le succès est relatif et prendra du temps sauf en Angleterre où il triomphe, la carrière de Carpenter est lancée.

- Halloween, la nuit des masques (Halloween), 1978 :
Suite à Assaut, il y a l'idée faire quelque chose de très différent avec un tueur qui poignarde une babysitter. L'histoire sera simple mais diablement efficace. Un soir d'Halloween, le petit garçon Michael Myers de 6 ans tue sa sœur à coups de couteau. Il est alors interné en hôpital psychiatrique, dont il s'échappe à l'âge de 21 ans, le jour d'Halloween. Avec un masque et un couteau, il va assassiner de nouveau en s'attaquant à des lycéennes. L'une d'elle va essayer de ne pas se faire tuer (et c'est la révélation de jeune actrice Jamie Lee Curtis).

Le succès est tellement énorme (325 000 $ de budget, 46 millions $ de recettes de l'époque soit l'équivalent de 180M$ aujourd'hui) que ça en devient un des films les plus rentables, et même le début d'une franchise aux multiples suites et remakes. John Carpenter est sur un tremplin pour faire ce qu'il veut ensuite. Halloween avec son iconique tueur masqué et sa musique angoissante (de Carpenter) est devenu un film d'horreur culte.

- The Thing, 1982 :
En 1979 John Carpenter avait réalisé pour la télévision Le roman d'Elvis, un biopic sur Elvis Presley (donc bien avant la mode des biopics musicaux qui nous arrive en ce moment, parmi lesquels Rocketman cette année à Cannes) avec  l'acteur Kurt Russell dont la carrière sera alors vraiment lancée. Kurt Russell deviendra le héros fétiche de Carpenter qui le caste par la suite quatre autres fois :  New-York 1997 en 1981 et sa suite Los Angeles 2013 en 1996, Les Aventures de Jack Burton dans les griffes du Mandarin en 1986 et surtout The Thing, îson premier film de studio, avec Ennio Morricone à la bande musicale. Ici John Carpenter se lance dans l'adaptation d'un de ses films préférés La Chose d'un autre monde de 1951 (en noir et blanc) de Howard Hawks et Christian Nyby, il trouve là matière à faire un grand film de science-fiction.

Dans le froid de l'Antarctique, une station de recherche avec quelques scientifiques américains découvrent que des collègues norvégiens ont trouvé quelque chose mais qu'ils sont tous morts, sauf un chien. Ils vont découvrir eux aussi cette chose qui va les tuer un par un... The Thing est l'un des plus grands films de John Carpenter mais à l'époque cela va devenir sa plus grande désillusion : ça sera une déception commerciale, car juste avant il y avait eu la sortie triomphale du bienveillant E.T. de Steven Spielberg. Le public de l'époque ne voulait pas voir une forme de vie extraterrestre exterminatrice des humains. The Thing, avec sa célèbre dernière séquence où il faut deviner qui est contaminé ou pas, a su gagner son public plus tard au fil des années jusqu'à devenir un classique.

- Christine, 1983 :
Suite à l'accueil décevant de The Thing, le studio producteur retire à John Carpenter la réalisation d'un film adapté d'un roman de Stephen King avec un enfant poursuivis pour ses dons : Charlie (Firestarter) sera mis en image par Mark L. Lester avec comme héroïne justement la petite gamine de E.T. Drew Barrymore. Mais ça n'a pas suffit pour faire un succès.

Les romans de Stephen King sont à cette époque presque tous transposés au cinéma (Carrie, Shining, Dead Zone...) et ça semble naturel que John Carpenter soit parmi les cinéastes destinés à l'adapter,. Il fera alors un film d'après un autre de ses thrillers : Christine. Un jeune lycéen plutôt solitaire et peu sûr de lui achète une vieille voiture, une Plymouth Fury rouge en mauvais état. Il va la réparer (et elle va se réparer elle-même aussi). Entre la voiture et lui se développe une relation spéciale, lui prend de l'assurance et drague une fille, mais il se pourrait que cette voiture prénommée Christine, par jalousie, tue les gens qui approche de trop près son conducteur...

Le livre n'est pas le plus passionnant de Stephen King, mais John Carpenter a su ici le mettre un image de belle manière en élevant une histoire de série B au niveau d'un (grand) film d'auteur, renouant avec le style des mélos et des drames des années 1950-1960. Avec Christine, le réalisateur montre son de talent au service d'une commande d'un grand studio de cinéma (et n'oublions pas encore une fois cette BOF splendide). Il signera ensuite, avec un même sens de qualité le très beau Starman en 1984 ou Les Aventures d'un homme invisible en 1992. Prouvant une fois de plus que l'humain et le fantastique font bon ménage.

Il connaît divers échecs commerciaux avec ses films suivants, mais le John Carpenter plus iconoclaste et imprégné de western se retrouve par exemple dans Vampires en 1998 et Ghost of Mars en 2001. Après deux participations à la série de téléfilms Masters of horror, et symboliquement 10 ans après son épique Ghost of Mars, Carpenter a repris la caméra en 2011 pour The Ward avec Amber Heard dans un hôpital avec un esprit maléfique.

John Carpenter ne tourne plus de films mais il continue de faire la musique: il a d'ailleurs composé celle du Halloween de David Gordon Green, le 11ème film de la saga. L'empreinte de John Carpenter dans le cinéma est telle que plusieurs de ses films font l'objet de suite, préquelle, remake : c'est le cas de Assaut, Halloween, The Fog, The Thing.

Les Gardiens de la Galaxie vol. 2 en tournage

Posté par cynthia, le 19 février 2016

Les Studios Marvel viennent de lancer leur nouvelle super production: Les Gardiens de la Galaxie Vol.2. Le 15 février dernier, le tournage du second opus de ces héros de l'espace a débuté à Londres.

Sans surprise le réalisateur James Gunn revient aux commandes (et, entre deux prises, s'amuse avec les fans sur twitter en postant des messages au second degré), Chris Pratt reprend son rôle du funny Star-Lord, Zoe Saldana celui de Gamora, David Bautista celui de Drax, le destructeur, Vin Diesel matérialise le joli Groot (aura-t-il grandit?) tandis que Bradley Cooper redonne sa voix au "charmant" Rocket. Pour cette suite, l'équipe déjantée ne sera pas seule puisqu'elle est rejoint par des nouveaux venus: Pom Klementieff (Oldboy) dans le rôle de Mantis, Elizabeth Debicki (Gatsby, le magnifique, Code UNCLE), Chris Sullivan (la série The Knick) et enfin Kurt Russell (qu'on ne présente plus...).

Avec en toile de fond sonore la bande-son de la maman de notre héros, Les Gardiens de la Galaxie Vol.2 poursuivra les aventures de cette drôle de bande de mercenaires et cherchera à percer le mystère des origines de Star-lord alias Peter Quill.

Produit pas Kevin Feige, président des Studios Marvel, Louis D'Esposito, Stan Lee (himself), Victorai Alonso et Jonathan Schwartz, le film est attendu sur les écrans américains le 26 avril 2017.

Rappelons que le premier opus avait récolté plus de 770 millions de recettes au box-office mondial et s'était vu récompensé par un disque de platine pour la bande originale.

les gardiens de la galaxie vol 2

Tarantino dévoile le trailer de son 8e film, The hateful eight

Posté par MpM, le 14 août 2015

Hateful Eight

Pour son 8e film, dont le trailer vient d'être dévoilé, Quentin Tarantino s'est tourné vers le western, genre qui hante une grande partie de sa filmographie. The hateful eight se déroule ainsi quelques années après la guerre de sécession, lors d'une tempête de neige au beau milieu du Wyoming.

Deux chasseurs de primes, une prisonnière et un shérif se réfugient dans un chalet où ils font la connaissance de quatre autres personnages. Rapidement, comme le laisse supposer la bande-annonce, les protagonistes s'aperçoivent que l'un d'entre eux n'est pas celui qu'il prétend...

Le film réunit à l'écran Kurt Russell, Jennifer Jason Leigh, Samuel L. Jackson, Walton Goggins, Channing Tatum, Tim Roth, Michael Madsen ou encore Bruce Dern. Il est attendu le 25 décembre aux Etats-Unis et pourrait sortir dès le 6 janvier en France.

Décès de Paul Walker : le tournage de Fast and Furious 7 suspendu

Posté par vincy, le 2 décembre 2013

paul walker vin diesel kurt russell fast and furious 7

Le décès de Paul Walker, survenu samedi après midi lors d'un accident de voiture, ne compromet pas immédiatement la franchise très lucrative Fast and Furious (2,1 milliard de $ au box office mondial, dont 800 millions rien que pour l'épisode 6). Mais l'équipe du film et les cadres du studio Universal se sont réunis en urgence dimanche, selon les informations de The Hollywood Reporter.

Le tournage du septième épisode était largement entamé depuis septembre. Des prises de vue étaient programmées ce week-end à Atlanta, après la pause de Thanksgiving. Le réalisateur James Wan et le studio ont déjà prévu un retard de quelques jours sur le planning. Au mieux. Cependant, le scénario va devoir être réécrit en profondeur : Paul Walker était l'une des deux stars principales de la franchise (il est apparu dans cinq des six films de la série). Son rôle central laisse le film orphelin, même si l'arrivée de Dwayne Johnson dans le sixième épisode avait enrichit le casting. Le scénario va devoir trouver des solutions, et notamment imaginer une sortie honorable pour le personnage de Walker. De plus, il restait de nombreuses scènes cruciales à tourner, notamment celles à Abu Dhabi, prévues en janvier.
S'ajoute un problème de fond : comment respecter la mémoire de l'acteur, proprement carbonisé dans une Porsche, et simultanément vendre un film qui promeut des courses de voitures "extrêmes"?

Fast 7, avec Vin Diesel, Michelle Rodriguez, Jordana Brewster, Dwayne Johnson et, pour la première fois, Jason Statham et Kurt Russell, est l'un des gros enjeux de l'été 2014 d'Universal. Le film était prévu pour sortir en salles le 11 juillet prochain. Pour l'instant, la date est toujours retenue. Universal a cependant quelques cartouches pour sauver son été : une comédie avec Seth Rogen et Zac Efron (Neighbors), un Western léger avec Seth MacFarlane et Charlize Theron (A Million Ways to Die in the West), la suite de The Purge, une comédie musicale (Get on Up) et un thriller (The Loft). Cependant, rien de bien solide pour remplir à coup sûr les caisses. Autrement dit, le studio va vouloir impérativement conserver cet atout dans son programme annuel.

Deux autres films avec Walker seront à l'affiche post-mortem : Hours, qui sort en décembre aux Etats-Unis, et Brick Mansions, le remake de Banlieue 13, en février 2014.

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Hommage en 7 images sur notre Tumblr

Blockbusters ’08 : Qui est Kim Cattrall?

Posté par vincy, le 27 mai 2008

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On ne la connaît que dans son rôle de femme quadra (quinca au cinéma) nymphomane et indépendante dans la série (et désormais le film) Sex and the city. Mais Kim Cattrall n'est pas que Samantha Jones! Cette britannique de 52 ans, plastiquement roulée à merveille, a grandi au Canada, fait ses études d'art dramatique à New York, et commencé par le théâtre (notamment une mise en scène d'Otto Preminger dans les années 70). Une vraie passion qui la fera jouer du Mamet, du Miller, du Tcheckov... Cette croqueuse d'hommes (elle fut même la maîtresse d'un ancien Premier Ministre canadien), qui parle allemand comme anglais, est une abonnée des soirées caritatives et des actions de bienfaisance.

Celle qui avoue s'exciter davantage avec un rôle de femme fatale que de mère au foyer a souvent joué au cinéma les blondes de service, celles qui rendent le héros aux gros muscles un peu mou et distrait. C'est le cas de Kurt Russell dans Big Trouble in Little China (John Carpenter), Steve Guttenberg dans le nanar Police Academy, en femme de Tom Hanks dans Le bûcher des vanités (Brian de Palma), et même Jean-Paul Belmondo dans Hold-Up (Alexandre Arcady).

Sinon elle apparaît en "guest star" ou second rôle dans 15 minutes (avec De Niro et Norton), le catastrophique Crossroads (avec Britney Spears), l'énigmatique succès Baby Geniuses (aux côtés de Kathleen Turner), et même Star Trek VI ! La télé l'a souvent utilisée, de "Columbo" aux "Simpsons" (en reporter, Chloe Talbot).

Etonnant que cette femme si exigeante, "golden globisée" pour son incarnation de Samantha Jones, ait fait des choix aussi médiocres. Peut-être, à l'instar de Sharon Stone, que ce genre de femmes très émancipées fait peur aux mâles dirigeants les studios...

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Interview de Micky Sebastian, la voix française de Kim Cattrall, mais aussi de Sharon Stone, Jessica Lange, Jodie Foster...