Posté par vincy, le 28 juillet 2008
Le cinéaste britannique John Boorman (Excalibur, Delivrance) va profiter de l'Hadrienomania qui frappe l'Angleterre. Le British Museum organise actuellement et triomphalement une exposition sur l'Empereur Hadrien, homosexuel, marié à un grec, humaniste, hellénophile, pacifiste mais sanguinaire.
En septembre commencera le tournage de l'adaptation des Mémoires d'Hadrien, le roman le plus populaire de l'écrivaine Marguerite Yourcenar. Un péplum qui sera tourné au Maroc et qui réunira Antonio Banderas dans le rôle de l'Empereur romain et Charlie Hunnam (en photo) dans celui de son jeune amant. Ce dernier est surtout connu pour son rôle de Nathan dans Queer as Folks. On l'a aussi vu en vedette de Nicolas Nickleby et en second rôle important dans Les fils de l'homme.
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Posté par vincy, le 8 juillet 2008
Avouons-le, on pensait y voir Le Pont de la Rivière Kwai, Docteur Jivago, La fille de Ryan… Il n’y aura que Laurence d’Arabie, en première place. Un film pour rassembler une œuvre. Celle de David Lean, le réalisateur qui a transformé le genre, en le faisant passer des films mythologiques à des films humanistes. Cela explique la schizophrénie du top 10. D’un côté les Ben Hur (William Wyler, 2e), Autant en emporte le Vent (Victor Fleming, 4e), Spartacus (Stanley Kubrick, 5e), Titanic (James Cameron, 6e) et Les dix commandements (Cecil B. De Mille, 10e). Du mastodonte. De l’autre, la révolution rouge de Warren Beatty (Reds, 9e), les traumas de la première guerre mondiale (All is Quiet on the Western front, 7e) et surtout les tourments destructeurs de la seconde guerre mondiale, tous deux signés Steven Spielberg : Il faut sauver le soldat Ryan (8e) et La liste Schindler (3e). Un véritable sacre pour le réalisateur qui, au moment de L’empire du soleil, confessait que son film référence en la matière était… Laurence d’Arabie.
Notre avis : Obsolétant les péplums, sublimant le scope et défiant les limites du cinéma, Laurence d’Arabie est une leçon de cinéma, de philosophie et même de politique. Inaltérable.
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Posté par MpM, le 1 février 2008
Pour être un bon festivalier, il faut être curieux, voire carrément aventureux. En cette veille de week-end, le panorama du cinéma tadjik offrait deux occasions de repousser les frontières de l'expérience cinématographique. Roustam et Soukhrab de Boris Kimiagarov, d'abord, un peplum improbable de 1971 où deux formidables guerriers s'entretuent sans savoir qu'ils sont père et fils. Adapté en cinémascope d'un poème extrait de l'oeuvre Chahname de Ferdousi, qui compte les guerres perpétuelles entre Perses et Tourans aux 8e et 9e siècles, il exacerbe les grandes émotions (haine, vengeance, amour, honneur) sur fond de fresque épique à l'esthétique kitsch et plutôt fauchée. Curieusement, il propose assez peu de scènes d'action, hormis quelques combats singuliers peu spectaculaires et d'innombrables chevauchées échevelées dans des paysages sauvages, mais d'interminables dialogues élégiaques qui font ressembler ces farouches guerriers à de vieilles femmes plaintives. Le destin et l'ironie du sort y jouent bien sûr un grand rôle et sous les yeux ébahis du spectateur, malgré tous les indices, Roustam aveuglé par la haine ne reconnaît pas son fils. Une fois décillé, il se lancera dans une longue diatribe contre l'infamie de la guerre décidée par les gens puissants pour faire mourir les plus modestes...
Dans un genre très différent, Les enfants du Pamir de Vladimir Motyl, également adapté d'un poème (Lénine au Pamir de M. Mirchakar) est une sorte d'ovni cinématographique qui, malgré sa date de réalisation tardive (1963), s'inscrit dans la droite ligne du cinéma soviétique des années 20 d'un point de vue aussi bien esthétique (utilisation de la profondeur de champ, contre-plongées expressives sur les enfants, choix des cadres...) qu'idéologique (il y est questions des bienfaits de la révolution dans un hameau lointain du Pamir). Mais ce qui fait réellement son charme, c'est le mélange extrêmement novateur de scènes expressionnistes, de séquences d'animation et même de passages muets qui donnent à cette histoire désuète une véritable force dramatique.
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