Trois jours et une vie : Nicolas Boukhrief réunit Sandrine Bonnaire, Charles Berling et Pablo Pauly

Posté par wyzman, le 30 octobre 2018

Après le succès d’Au revoir là-haut réalisé par Albert Dupontel en 2017 (2,1 millions de spectateurs en France), un nouveau roman de Pierre Lemaitre, Trois jours et une vie (Albin Michel, 2016), fait l’objet d’une adaptation par le réalisateur Nicolas Boukhrief pour Gaumont, a annoncé Le Film français.

Un casting de rêve

Le réalisateur et son équipe – le casting réunit, entre autres, Sandrine Bonnaire, Charles Berling et Philippe Torreton – ont entamé le 24 octobre le tournage à Olloy en Belgique, qui s’étendra jusqu’au 22 novembre, précise le journal professionnel. L’écrivain, qui avait remporté le césar de la Meilleure adaptation en 2018 pour sa précédente expérience avec Albert Dupontel, a cosigné le scénario aux côtés de Perrine Margaine.

L’histoire sombre de Trois jours pour une vie marque le retour de Pierre Lemaitre à son amour pour le roman noir avec Robe de mariée (Calmann-Lévy, 2009), Cadres noirs (Calmann-Lévy, 2010) ou encore Alex (Albin Michel, 2011). Le roman retrace la destinée d’un jeune adolescent qui tue l’un des enfants de son village et dissimule le crime alors que la tempête de Noël 1999 frappe la région. Vingt ans plus tard, plusieurs événements font resurgir le meurtre passé.

Pierre Lemaitre vient de faire paraître Couleurs de l’incendie en janvier 2018 chez Albin Michel, deuxième volet d’une trilogie débutée par Au revoir là-haut, prix Goncourt lors de sa parution en 2013.

Les César 2018 vivent à 120 battements par minute

Posté par vincy, le 2 mars 2018

120 battements par minute (6, dont meilleur film et meilleur scénario), Au revoir là-haut (5, dont la réalisation et l'adaptation) et Petit Paysan (3), dont le premier film et le meilleur acteur) dominent le palmarès. Le sens de la fête repart bredouille. Tout comme Grave. Barbara repart avec deux prix dont celui de la meilleure actrice. Un saupoudrage inégal qui, malgré tout, fait apparaître le Festival de Cannes comme le grand vainqueur de la cérémonie avec 12 prix cumulés (120 battements par minute, Barbara, Faute d'amour et Petit paysan) parmi les lauréats.

On reconnaîtra un grand renouveau dans les choix et quelques prix inattendus. Même la vétéran Jeanne Balibar était nommée pour la première fois. Swann Arlaud était le plus jeune des nommés parmi les meilleurs acteurs. Sara Giraudeau et Antoine Reinartz n'étaient clairement pas les plus connus (mais leur prix est amplement mérité). Les multi-casquettes Campillo et Dupontel sont multi-récompensés: c'est aussi la preuve d'un respect pour des cinémas au ton singulier, très personnel, malgré l'aspect opératique de leurs films.

Finalement c'est Jeanne Balibar qui a eu la phrase juste: "Faire un film de barges, et non pas suivre un cahier des charges, c'est-à-dire faire du cinéma!" C'est assez bien résumer la soirée côté primés. Côté cérémonie, on regrettera qu'hormis quelques jolis moments d'humour décalé, ça n'ait pas été assez "barge".

Hommages: Jeanne Moreau (par Vanessa Paradis) ; Jean Rochefort (par Guillaume Canet) ; Johnny Hallyday (par Line Renaud et Dany Boon) ; Danielle Darrieux
César d'honneur (remis par Marion Cotillard): Penélope Cruz
Meilleur film: 120 battements par minute
Meilleure réalisation: Albert Dupontel (Au revoir là-haut)
Meilleure actrice: Jeanne Balibar (Barbara)
Meilleur acteur: Swann Arlaud (Petit paysan)
Meilleur second-rôle féminin: Sara Giraudeau (Petit paysan)
Meilleur second-rôle masculin: Antoine Reinartz (120 battements par minute)
Meilleur espoir féminin: Camélia Jordana (Le brio)
Meilleur espoir masculin: Nahuel Pérez Biscayart (120 battements par minute)
Meilleur film étranger: Faute d'amour (Loveless) d'Andreï Zviaguintsev
Meilleur premier film: Petit paysan de Hubert Charuel
Meilleur documentaire: I am not your Negro de Raoul Peck
Meilleur film d'animation (long métrage): Le grand méchant renard et autres contes de Benjamin Renner et Patrick Imbert
Meilleur film d'animation (court métrage): Pépé le morse de Lucrèce Andreae
Meilleur court-métrage: Les bigorneaux d'Alice Vial
César du public: Raid Dingue de Dany Boon
Meilleur scénario original: Robin Campillo (120 battements par minute)
Meilleure adaptation: Albert Dupontel, Pierre Lemaitre (Au revoir là-haut)
Meilleure musique: Arnaud Rebotini (120 battements par minute)
Meilleure photo: Vincent Mathias (Au revoir là-haut)
Meilleur montage: Robin Campillo (120 battements par minute)
Meilleur son: Olivier Mauvezin, Nicolas Moreau, Stéphane Thiébaut (Barbara)
Meilleurs décors: Pierre Quefféléan (Au revoir là-haut)
Meilleurs costumes: Mimi Lempicka (Au revoir là-haut)

Albert Dupontel s’attaque à la Grande Guerre (et à un Goncourt)

Posté par vincy, le 4 août 2014

albert dupontel neuf mois ferme

Presque six mois après son César pour le scénario original de Neuf mois ferme, Albert Dupontel va s'attaquer à l'adaptation d'un roman: Au revoir là-haut de Pierre Lemaitre, prix Goncourt 2013 (entre autres). C'est la première fois que le comédien et réalisateur va écrire un film dont il n'est pas à l'origine de l'histoire.

Il co-écrira dès cet automne le scénario avec l'écrivain, comme l'a révélé RTL. A l'AFP, Pierre Lemaitre explique qu'il a eu "plusieurs propositions d'adaptation du roman pour le cinéma et la télévision et c'est celle d'Albert Dupontel qui était la plus séduisante, la plus originale". "Le contrat d'écriture est signé et les producteurs sont réunis. Je participerai au scénario au côté d'Albert", a-t-il précisé. "C'est un projet très lourd, qui demande un gros budget, comme toutes les reconstitutions historiques. Le film ne sera pas sur les écrans avant deux ou trois ans" poursuit-il. Lemaitre promet : "Avec son univers très spécifique, mais proche de celui du livre, à la fois noir et drôle, Dupontel va faire de cette histoire autre chose, mettre des coups de projecteur sur des endroits pas forcément attendus. Et c'est ça que je trouve intéressant, ce qui m'a guidé: ne pas faire une photocopie filmique du roman mais que l'adaptation apporte une plus-value artistique".

"Mon travail sera d'aider Albert Dupontel car je connais la mécanique de l'histoire. Il y aura forcément de grands choix narratifs à faire, beaucoup de changements par rapport au roman" a ajouté l'auteur.

Son roman, qui va également être transposé en bande dessinée, était un changement de cap majeur dans la carrière de cet auteur de polars. Au revoir là-haut, best-seller vendu à plus de 400 000 exemplaires selon les chiffres de Livres Hebdo, est l'histoire de deux hommes ayant survécu à la première guerre mondiale. Exclus d'une France qui préfère glorifier ses morts que de s'occuper des survivants, ils imaginent une énorme arnaque qui va faire sensation dans toute la nation, qui peine à se reconstruire.

Albert Dupontel, qui sera à l'affiche d'En équilibre de Denis Dercourt l'année prochaine, a réalisé cinq long-métrages : Bernie, Le créateur, Enfermés dehors, Le Vilain et Neuf mois ferme, son plus gros succès avec 2 millions d'entrées, mais aussi deux Césars (et 4 autres nominations).