Le Cinetek propose dans sa rubrique Trésors cachés accueille la Gaumont et deux de ses pionniers, Alice Guy et Louis Feuillade, pour deux programmes de court-métrages en exclusivité VàD.
11 films de la période française d'Alice Guy, dont La fée aux choux (1896), premier film fantastique de l'histoire du 7e art et première fiction Gaumont, et 4 films de Louis Feuillade sont à découvrir. Lobster Films s’est joint à cette opération en enrichissant sa propre rubrique de 7 films rares de la période américaine d’Alice Guy.
Alice Guy, secrétaire de Léon Gaumont, a été la première femme réalisatrice au monde. Directrice du service fiction, elle fera entrer Louis Feuillade dans la maison, avant de s'exiler aux USA. Feuillade coréalise d'ailleurs un film avec la cinéaste en 1906, avant qu'elle ne parte à Hollywood. Il devient ensuite directeur artistique des studios Gaumont.
Le pitch:Où l'on revisite la vie – de 5 à 55 ans - et la carrière de la star québécoise Céline Dion...
Le cast: Réalisé et avec Valérie Lemercier, mais aussi Sylvain Marcel, Arnaud Préchac et Denis Lefrançois.
L'atout: Pari risqué pour Gaumont avec cette comédie où tout repose sur Valérie Lemercier. Tout sera question d'écriture (ses deux derniers films étaient moyennement convaincants). Mais hormis le dernier, 100% Cachemire, elle n'a jamais fait un flop (Palais Royal cumulant même 2,7 millions d'entrées en France). L'effet de curiosité devrait aussi jouer en sa faveur : Céline Dion, c'est du patrimoine (la chanteuse francophone la plus vendue dans le monde) et un sujet infini de moqueries et de dérision. Enfin, Lemercier a un talent indéniable pour pasticher les personnages les plus singuliers.
Le pitch:Lorsque Suze Trappet apprend à 43 ans qu’elle est sérieusement malade, elle décide de partir à la recherche de l'enfant qu’elle a été forcée d'abandonner quand elle avait 15 ans. Sa quête administrative va lui faire croiser JB, quinquagénaire en plein burn out, et M. Blin, archiviste aveugle d’un enthousiasme impressionnant. À eux trois, ils se lancent dans une quête aussi spectaculaire qu’improbable.
Le cast: Réalisé par Albert Dupontel, avec Dupontel, Virginie Efira, Nicolas Marié, Laurent Stocker, Bouli Lanners.
L'atout: après son César du meilleur réalisateur pour Au revoir là-haut, Dupontel revient à la comédie un brin sociale et pas mal déjantée, toujours sur fond de famille (celle de sang et celle de cœur). Il n'y a pas de raison que ça ne fonctionne pas. Hormis Le créateur il y a 21 ans, les 4 autres films de Dupontel ont attiré entre 500000 et 2 millions de spectateurs. L'humour d'Albert a ses fans.
Le 12 mars, Pathé Live vous convie à voir la comédie musicale I. Une séance unique de 2H15 à 20h pétantes. La projection unique, enregistrée à Londres, a déjà eu lieu Outre-Manche où elle a rapporté 1,2M£ au box office, se plaçant même en tête le jeudi quand le musical a été projeté.
Ce musical a été créé en 2012 à Broadway. Vainqueur de 6 Tony Awards (dont meilleure comédie musicale, meilleure partition et meilleure chorégraphie), le show a été joué 2500 fois à New York (soit 320M$ de recettes) et 1400 fois à Londres, en plus d'avoir tourné dans plusieurs pays. Le succès s'est prolongé également dans les ventes de disques puisque la chanson "Sex Is in the Heel" est la première chanson issue d'un show de Broadway à entrer dans le Top 10 des meilleurs ventes en 25 ans.
Avec un livret signé du grand Harvey Fierstein (Torch Song Trilogy, La cage aux folles, Hairspray) et des musiques composées (et inspirées) par Cindy Lauper, Kinky Boots est adapté du film britannique éponyme, lui-même inspiré d'une histoire vraie.
Si on vous conseille d'aller voir ce musical feel-good et queer, c'est parce qu'il est réellement emballant. Coloré, romantique, entraînant, le musical est l'une des meilleures créations sur scène ces dernières années dans le genre. C'est drôle et touchant, malin et bien écrit.
C'est l'histoire de Charlie. Il tente de sauver l'entreprise familiale, une usine qui fabrique de bonnes vieilles chaussures anglaises. Malheureusement la faillite n'est pas loin. Aussi, quand il croise Lola, une artiste drag queen haut perchée, exubérante et assumée, il décide de l'engager comme directrice artistique. Elle va alors créer des bottes et cuissardes aussi excentriques que glamour. Autant dire que les employés ne sont pas chaud, et la fiancée de Charlie encore moins... La tolérance a ses limites... L'objectif est de viser la fashion week de Milan. Mais entre temps, les sentiments vont se mêler aux affaires...
L'un des navires amiral des Cinémas Pathé Gaumont va fermer temporairement. Le Gaumont Opéra Capucines va lancer une grande phase de travaux dès la mi-octobre. La rénovation de ce complexe de 2100 fauteuils dans le centre de Paris se doublera de l'installation du siège de Pathé, aujourd'hui situé près des Champs-Elysées. Le nouvel établissement sera rebaptisé Pathé Opéra et doté d'une librairie, d'un café et de nouvelles salles plus confortables.
Un essoufflement de la fréquentation
Le circuit disposera encore du Gaumont Opéra Premier, lui aussi bientôt renommé Pathé Opéra Premier (6 salles) dans le cadre de la cession des cinémas Gaumont à Pathé, actée en 2017. Le Gaumont Opéra Français ayant fermé en décembre dernier. Dans le secteur, il y a aussi un UGC (4 salles). Le Gaumont Opéra a longtemps été le Paramount Opéra, de 1927 à 2007. Il dispose de 7 salles. En 2018, l'ensemble du pôle Opéra a accueilli 980000 spectateurs (-10% par rapport à 2017). Depuis le début de l'année, amputé d'un complexe, les Gaumont Opéra demeurent parmi les 20 multiplexes les plus fréquentés de France avec 650000 spectateurs (en baisse de 5% par rapport à la période équivalente).
Un réseau complémentaire
Par ailleurs, Pathé va acquérir le circuit cinématographique CinéAlpes. Le groupe est entré en négociations exclusives avec sa propriétaire. Le réseau comprend 13 salles (soit 17920 places et 105 écrans). Ciné Alpes est surtout présent à Dijon (Quetigny), Brest, Clermont-Ferrand et Aubière, Macon, Nevers, Tours, Aurillac et Mouans-Sartoux. Il y a trois projets en cours (Dijon, Le Creusot, Brest), soit 20 salles de plus et plus de 3300 fauteuils.
Autant dire que Pathé va s'implanter dans des villes où le groupe est complètement absent. Ce qui devrait faciliter l'avis de l'autorité de la concurrence... Aurélien Bosc, Président des Cinémas Pathé Gaumont, rappelle que "ces deux sociétés ont une démarche semblable autour de l'expérience spectateur en investissant dans les nouvelles technologies et en particulier dans des salles IMAX Laser".
Les Cinémas Pathé Gaumont sont leaders de l'exploitation cinématographique en France, aux Pays-Bas et en Suisse. Ils sont également présents en Belgique et en Tunisie. À fin 2018, Les Cinémas Pathé Gaumont exploitent un total de 108 cinémas pour 1116 écrans, accueillant 63,4 millions de spectateurs. Avec l'ajout de Ciné Alpes, ce sont 4,196 millions de spectateurs qui s'ajouteront aux résultats du groupe.
Le Film Françaisannonce la mise en production du troisième volet de la franchise française OSS 117. Jean Dujardin avait déjà révélé il y a quelques mois que le projet était en préparation lors de l'émission "Quotidien" sur TMC.
Selon l'hebdomadaire professionnelle, Hubert Bonnisseur de la Bath se verra confier une mission en Afrique cette fois-ci. Le film s'intitulera OSS 117 : alerte rouge en Afrique noire. Le tournage débutera le 18 novembre, près de dix ans après la sortie du deuxième film. Il se déroulera d'abord en France puis durant l'hiver au Kenya. La sortie est prévue pour février 2021.
La société Mandarin cinéma, accompagnée de Gaumont, Canal+ et M6, aura en charge l'un des plus gros budgets de l'année (19M€). Il sera confié à Nicolas Bedos. Michel Hazanavicius n'a pas rempilé, occupé à d'autres projets, notamment l'adaptation en film d'animation du livre de Jean-Claude Grumberg, La plus précieuse des marchandises. Son prochain film, Le prince oublié, sortira le 29 janvier prochain.
Nicolas Bedos (dont le dernier film, la belle époque a été présenté en avant-première à Cannes en mai dernier) a écrit le scénario avec Jean-François Halin, qui avait participé à l'écriture des deux premiers films. L'histoire se situerait cette fois dans les années 1980 OSS 117 serait associé à un nouveau et jeune agent.
Wladimir Yordanoff (Un air de famille) remplacera le défunt Pierre Bellemare à la tête des renseignements français et le casting comprendrait aussi Fatou N’Diaye ("Engrenages").
Un deuxième musée sur Louis de Funès a été inauguré mercredi 31 juillet à Saint-Raphaël. Le Musée de Louis de Funès a ouvert ses portes le lendemain. A 40 kilomètres du musée de la Gendarmerie, déjà consacré à l'acteur français, ce musée grand public a été conçu à très grande vitesse, à deux pas du lieu de la scène de son dernier film Le Gendarme et les Gendarmettes, sorti en 1982.
Pour célébrer cette ouverture, la ville de Saint-Raphaël organise un cycle Louis de Funès en plein air, avec 7 de ses grands films. Et à partir de demain jusqu'au 6 août, au Centre culturel de la ville, est organisée une exposition temporaire, "Louis de Funès : regardez-moi là !".
350 pièces peuplent ce parcours. Des documents de l'INA, des collections de Gaumont, des photographies personnelles et d'autres de tournages, des films personnels en super 8, des dessins, des scénarios annotés de la main de l'acteur, des affiches, des lettres, des accessoires de films comme le chapeau de Rabbi Jacob, le casque de la Grande Vadrouille ou la bourse de l'Avare, son César d'honneur, et même des jeux pour les enfants s'ajoutent à des extraits de films et leurs séquences cultes. Il y a aussi de vieux téléphones où l'on peut entendre le comédien raconter sa vie, son travail, ses anecdotes, au gré des interviews ressuscitées.
De l'Atlantique à la Méditerranée
Toute la collection est issue de la famille, et autrefois hébergée par le musée de Louis au château de Clermont, à Cellier, en Loire-Atlantique. Le musée a fermé en 2016 quand le bâtiment fut vendu. Un musée à Nantes fut alors envisagé. On aurait pu croire alors que Saint-Tropez allait le récupérer, puisque la ville du "Gendarme" est déjà doté (depuis 2016) du Musée de la gendarmerie et du cinéma, dédié à la célèbre franchise (mais pas seulement).
Dans Var Matin, Olivier de Funès explique la raison: "Lorsque le musée du Cellier a fermé, on a pensé en faire un autre à Nantes qui n’est qu’à 25 km. Par rapport au parcours de mon père, cela aurait eu du sens. Mais la municipalité s’en moquait, tout autant que la Région. J’ai écrit à la mairie de Saint-Tropez qui… ne m’a jamais répondu. Puis ma fille Julia a été en contact avec Grégory Bozonnet, le directeur de cabinet du maire de Saint-Raphaël, et ça a tout de suite accroché! Du coup, je suis très content que le musée soit ici. Mon père était un fils d’immigrés espagnols qui ont su s’adapter à leur nouveau pays?; Louis saura s’intégrer à Saint-Raphaël!"
Presque deux ans après la sortir d'Au revoir là-haut, qui lui avait valu le César du meilleur réalisateur, Albert Dupontel est de nouveau en tournage, avec Virginie Efira comme partenaire. Il s'agit de son septième film, après Bernie, Le Créateur, Enfermés dehors, Le Vilain, 9 mois ferme (son plus gros succès) et Au revoir là-haut.
Adieu les cons réunit aussi Nicolas Marié, Michel Vuillermoz, Thierry Gary, et Jackie Berroyer. Le film, écrit par le cinéaste, raconte l'histoire d'une coiffeuse, qui apprend qu'elle est atteinte d'une maladie. Elle décide de retrouver un enfant, né sous X, qu'elle a abandonné malgré elle quand elle avait 15 ans. Dans sa recherche, elle croise un homme dépressif qui a raté son suicide et un archiviste aveugle. Cette folle chevauchée se conclura par d’émouvantes retrouvailles et une ultime confrontation à la folie du monde.
Le film sera distribué par Gaumont l'an prochain ; le tournage vient de commencer en région parisienne. Ce projet, Dupontel le porte depuis six ans, et en parle comme d'un film sur la peur de vivre.
Virginie Efira aura un planning promotionnel chargé en 2020 avec les sorties de Police d'Anne Fontaine et de Benedetta de Paul Verhoeven.
Valérian aura finalement eu la peau du studio de Luc Besson. Son budget de près de 200M€ a plombé depuis deux ans sa société EuropaCorp, autrefois modèle d'un cinéma européen exportable jusqu'aux Etats-Unis avec des thrillers d'action en langue anglaise. Un jugement du Tribunal de commerce de Bobigny, lundi 13 mai, a ouvert une procédure de sauvegarde à l’égard d’EuropaCorp SA pour une durée initiale de six mois.
Ce n'est pas la faillite mais on n'en est pas loin. Pour EuropaCorp, il s'agit d'avoir le temps d'assainir la situation financière en restructurant sa dette et son capital, tout en poursuivant son activité.
Avec de lourdes pertes et un chiffre d'affaires en forte baisse, le groupe ne parvient plus à réduire son déficit. Sa cotation à la bourse de Paris a été suspendue durant une semaine.
Triste anniversaire pour cette société créée il y a 20 ans. Depuis le désastre financier de Valérian et les mille planètes, réalisé par Luc Besson, le groupe a cédé plusieurs de ses bijoux: les multiplexes (vendus à Gaumont-Pathé), le pôle audiovisuel (acquis par Mediawan), puis le catalogue de Roissy films (repris par Gaumont en mars dernier). Sans oublier sa Cité du cinéma (et les studios qui vont avec) en difficulté: l'école de cinéma a d'ailleurs fermé à la rentrée dernière.
Si EuropaCorp peut se targuer d'avoir produit 8 des 20 plus gros succès au box office mondial depuis 2000, avec en tête Lucy, de Luc Besson, et la trilogie Taken, le semi-succès international de Taxi 5 et l'échec de Kursk n'ont pas permis au producteur-distributeur de se renflouer. Au point d'arrêter la distribution, désormais confiée au partenaire Pathé comme c'est le cas de Nous ne finirons pas ensemble de Guillaume Canet, qui a attiré 2 millions de spectateurs en deux semaines ou du prochain film de Luc Besson, Anna, prévu dans les salles le 10 juillet prochain. Aucun autre film n'est confirmé parmi les projets du côté de la production.
Ça commencé l'an dernier avec Valerian. Si le film a quand même rapporté 225M$ (pour un budget hors-marketing de 175M$), il a sérieusement fragilisé le colosse EuropaCorp. Déjà, l'empire de Luc Besson montrait quelques failles, avec des filiales pas rentables, l'école de cinéma qui, finalement, a fermé... Et puis cette année, dans un pays où #MeToo n'a pas conduit à des scandales fracassants, Luc Besson a encaissé plusieurs plaintes pour viols, agressions sexuelles ou harcèlement, depuis le printemps et encore tout récemment, fin novembre. Autant dire qu'aucun studio américain ne va l'aider à financer ses films.
Mauvais karma
Les finances dans le rouge (83 millions d'euros de pertes pour le dernier exercice, une dette aux alentours de 230M€), une image fortement dégradée de l'homme le plus puissant du cinéma français, plusieurs flops depuis deux ans, à l'exception de Taxi 5 en avril, une Cité du cinéma pas rentable, des licenciements répétés: tout a contribué au démantèlement qui a débuté avec la cession des salles de cinéma il y a deux ans et qui s'est poursuivi hier avec l'annonce de la fermeture de sa filiale de distribution après 17 ans de belles ambitions, alliant les films de Canet et Améris, de Mihaileanu et Tommy Lee Jones, de Malick et Gondry.
Et deux films importants au programme pour 2019: Nous finirons ensemble, la suite des Petits Mouchoirs, de Guillaume Canet, prévu pour le 1er mai, et Anna, le nouveau film de Luc Besson, avec Helen Mirren, Sasha Luss, Cillian Murphy et Luke Evans, dont le tournage a été reporté du 2 janvier au 27 mars.
Désormais, les films produits et coproduits par Europacorp seront distribués par Pathé (au moins pour les trois prochaines années). Ce contrat exclusif permettra à Pathé de distribuer le Canet et le Besson.
Cure d'amaigrissement
On comprend vite que c'était le moment de vendre: car en dehors de ces deux films, EuropaCorp n'a aucun autre projet dans les tuyaux actuellement, quand à une époque pas si lointaine, une dizaine de projets étaient sur le feu chaque année. Pas de quoi faire vivre une filiale de distribution, et de quoi s'inquiéter pour la partie production.
Et ce n'est pas terminé côté vente des bijoux de famille, puisque la société est en négociations exclusives avec Gaumont pour vendre le catalogue de plus de 500 titres de Roissy films, acquis en 2008, et qui comprend L'Avventura, La Grande Bouffe, La Guerre du feu, Les Ripoux...