Le film islandais Sparrows décroche la Flèche de Cristal et trois autres prix aux Arcs

Posté par vincy, le 18 décembre 2015

Sparrows de Runar Runarsson a été récompensé d'une Flèche de Cristal ce vendredi 18 décembre au Festival de cinéma européen des Arcs. Le jury était présidé par Sylvie Pialat et composé de Clotilde Hesme, Ludovic Bource, Malgorta Szumowska, Anders Danielsen Lie et Daverio Costanzo. Pour Sparrows, il s'agit d'une consécration après la Coquille d'or à San Sebastian en septembre (meilleur film), le prix du meilleur nouveau réalisateur à Chicago, le prix du meilleur scénario et du meilleur film à Sao Paulo ou encore le prix du meilleur film à Varsovie. Le film reçoit aussi le prix d'interprétation masculine pour Atli Oskar Fjalarsson et le prix de la meilleure photographie pour Sophia Olsson. A cela s'ajoute le Prix de la presse. Il n'a toujours pas de distributeur en France.

5 prix pour Ad Vitam

Ce n'est pas le cas des autres films récompensés. Ad Vitam fait d'ailleurs une belle razzia avec Bang Gang (une histoire d'amour moderne) d'Eva Husson - qui repart avec le Grand prix du Jury et le prix de la meilleure musique originale (White Sea) mais aussi le prix Cineuropa et le prix du jury Jeune - et Peur de rien de Danielle Arbid récompensée par un prix d'interprétation féminine pour Manal Issa.

Le public a préféré le film irlandais Room, de Lenny Abrahamson, déjà plébiscité par le public du Festival de Toronto en septembre, et dont l'actrice, Brie Larson, est l'une des favorites pour l'Oscar cette année.

Le prix Arte-Village des Coproductions a choisi le projet franco-italien de Giacomo Abbruzzese, Disco Boy. Le jury du Prix Work in Progress a décerné le prix Digimage à Son of Sofia de la grecque Elina Psykou.

Pour sa 7e édition, le festival a accueilli 20 000 spectateurs.

Mario Vargas Llosa, un prix Nobel de littérature qui fut une fois cinéaste

Posté par vincy, le 7 octobre 2010

Le grand écrivain péruvien Mario Vargas Llosa a reçu aujourd'hui jeudi 7 octobre le Prix Nobel de littérature. En 1975 il avait co-réalisé, avec José Maria Gutierrez Santos, l'adaptation de son roman Pantaléon et les visiteuses (Pantaleón y las visitadoras). L'acteur espagnol José Sacristan, primé dans des festivals comme Mar del Plata et San Sebastian,  interprétait le rôle principal : un capitaine de l'armée péruvienne chargé de recruter des femmes pour satisfaire les besoins sexuels des soldats. Il y eut un remake en 2000, réalisé par Francisco J. Lombardi. Cette deuxième version avait reçu plusieurs prix : meilleur acteur (Salvador del Solar) au festival du film de Carthagène, prix du public au festival de Gramado et à celui de Vina del Mar et une nomination aux Goya (César espagnols).

D'autres de ses romans livres ont été adaptés sur grand écran : Los cachorros (publié en 1967, traduit en français sous le titre Les chiots), réalisé au Mexique par Jorge Gons en 1973 ; La ville et les chiens, filmé en 1985 par Francisco J. Lombardi, qui a reçu le prix du meilleur réalisateur au Festival de San Sebastien à cette occasion ; Le même livre a été transposé en Russie en 1986 par Sebastian Alarcon sous le titre de Yaguar ; Hollywood s'est aussi intéressé à l'écrivain en adaptant Tante Julia et le scribouillard, roman de 1977 et film de 1990. Jon Amiel a réunit Barbara Hershey, Keanu Reeves et Peter Falk. Fiasco public, le film avait reçu le prix du public et le prix de la critique au Festival de Deauville. Enfin, La fiesta del chivo (traduit en français par La fête du bouc) paru en 2000, a donné lieu cinq ans plus tard à un film de Luis Llosa, cousin de l'écrivain, avec Isabella Rossellini et Eileen Atkins.

Mariah Carey et Lenny Kravitz dans un film multiprimé

Posté par vincy, le 18 octobre 2009

preciousLe festival de Toronto ne remet aucun prix de jury, préférant les choix du public, qui sont généralement un très bon indicateur pour les oeuvres art et essai étrangères ou américaines qui peuvent concourir aux Oscars ou avoir le droit d'être distribués dans de larges combinaisons de salles. Ainsi les français avaient pu faire cocorico avec le film de Bruno Dumont, Hadewijch, prix FIPRESCI de la critique, et celui de Jean-Pierre Jeunet, Micmac à tire-larigot, 3e film du public derri!re l'australien Mao's Last Dancer de Bruce Buresford.

Mais le premier prix du public a été décerné à Precious (d'après le roman Push, de Sapphire), réalisé par Lee Daniels. Ce film américain avait déjà reçu le Grand prix du jury, le prix du public et le prix d'interprétation féminine au Festival de Sundance. Cela lui avait facilité sa sélection à Un certain regard au Festival de Cannes. Puis il a été sélectionné à Toronto, Deauville, où il reçoit un prix du jury, San Sebastian, avant de faire le tour des festivals : Londres, New York, Vancouver, la semaine dernière, et ce week-end Chicago et Gand. Il sera présenté à Tokyo lundi.

Le film ne bénéficiera pas seulement du prestige de ses prix. En effet, Precious donne au chanteur Lenny Kravitz son premier rôle au cinéma. Mais surtout il permet à Mariah Carey, qui sort son dernier album ces jours-ci, de renouer avec dignité avec le cinéma. Glitter avait été un cruel échec. Et ses autres prestations (Tennessee, 20 000 $ de box office ; State Property 2, 1,7 millions de $ de box office ; WiseGirls, sorti en vidéo) sont passées inaperçues. On pourra être plus indulgent si l'on compte Rien que pour vos cheveux, comédie burlesque avec Adam Sandler, où elle joue une longue séquence, son propre rôle.

10 mois après son avant-première mondiale, le film va maintenant commencer sa vie en salles : le 6 novembre aux USA, en vue des Oscars, puis le 10 mars en France, en espérant des nominations aux Oscars pour améliorer sa visibilité. Le distributeur, ARP Selections, a sauté sur le film dès le palmarès de Sundance et mise de grands espoirs sur cette sortie.