Isabelle Huppert chez Abel Ferrara

Posté par vincy, le 21 décembre 2016

Alors qu'elle sera à l'affiche demain dans Souvenir et qu'elle collectionne les prix aux Etats-Unis avec Elle de Paul Verhoeven, Isabelle Huppert est annoncée dans le prochain film d'Abel Ferrara, Siberia. Selon Le Film Français, elle jouera aux côtés de Nicolas Cage et Willem Dafoe dans ce projet longtemps retardé faute de financement.

Ferrara évoque Siberia comme son Odyssée. Le film parle de rêves, de souvenirs et de nature. Il doit être, a priori, tourné dans le désert. Son acteur fétiche, Dafoe (ils ont tourné quatre films ensemble), jouera son propre rôle. Pour son script, il s'est inspiré du Livre rouge de Carl Jung, qui croise les peurs primales, l'inconscient et les terreurs de l'enfance. Le tournage devrait avoir lieu dans les prochains mois.

L'actrice a aussi confirmé dans l'émission "Quotidien" de Yann Barthès (TMC) qu'elle venait de finir le tournage du nouveau film d'Hong Sang-soo (5 jours à Cannes), qu'elle a retrouvé quatre ans après In Another Country. On la verra également dans Madame Hyde de Serge Bozon, Happy End de Michael Haneke, Marvin d'Anne Fontaine et Barrage de Laura Schroeder.

Huppert is still hype.

Isabelle Huppert et Gérard Depardieu de nouveau réunis

Posté par vincy, le 18 janvier 2016

isabelle huppert gérard depardieu

Ce sera leur quatrième film ensemble. Isabelle Huppert et Gérard Depardieu seront de nouveau réunis pour Madame Hyde, écrit et réalisé par Serge Bozon (Tip Top, avec Huppert et Sandrine Kiberlain). Le projet, annoncé lors des Rendez-vous de Paris d'UniFrance par MK2, est, selon Le Film Français, une version moderne de la nouvelle de Robert Stevenson L’étrange cas du docteur Jekyll et de M. Hyde.

Isabelle Huppert et Gérard Depardieu ont déjà tourné ensemble Les Valseuses, Loulou et le récent Valley of Love. Ils incarneront un couple marié et, à leurs côtés, on retrouvera Romain Duris dans le rôle du proviseur de lycée dans lequel enseigne Huppert. Madame Géquil, timide professeure de physique dans un lycée professionnel en banlieue méprisée par ses élèves, ressent soudainement en elle une énergie nouvelle, mystérieuse et dangereuse, qui lui permet d'avoir d'étranges pouvoirs.

Il s'agit d'une comédie noire et fantastique sur les enjeux de l’éducation aujourd’hui, l'apprentissage et la relation entre les élèves et les enseignants.

Modeste film estimé à 4M€, cette coproduction franco-belge (Les films du Pélléas, Arte France Cinéma) se tournera cet automne et sera prêt pour les salles en 2017 (distribué par Haut et Court).

Récemment, Isabelle Huppert disait de Depardieu dans Libération: «C’est une musique, Gérard. Un bloc de poésie. Il a des fulgurances qu’on croit inarticulées et qui prennent tout leur relief, leur vérité, si l’on sait les entendre. Comme un poème où des groupes de mots délivrent leur sens selon le contexte.

Ce n’est pas sur les Valseuses de Bertrand Blier qu’on s’est vraiment rencontrés, il y avait plus de monde entre nous, même si cette scène de fugue et de défloration est restée comme l’une qui incarne l’esprit du film. Je ne vois pas de différence entre le Depardieu des Valseuses et celui d’aujourd’hui. Il est exactement le même acteur. Tellement présent… Ce qu’on tourne n’est jamais conjugué ni au passé ni au futur. (...)

On joue bien ensemble. Il est mon frère de jeu. Bien sûr, il y a l’exubérance, ses blagues, le bruit qu’il déplace avec lui - chacun, sur un tournage, fait comme il peut et veut. Mais ils ne parasitent jamais, tapie en lui, cette petite voix qui se faufile et qui sonne si limpide et si proche. Et souvent si douce

Cannes 2013 : La bordélique Quinzaine des réalisateurs délivre un palmarès consensuel

Posté par redaction, le 24 mai 2013
La Qunzaine vu par Kak dans Le film français

La Quinzaine vue par Kak dans Le film français

Si quelques films de la Quinzaine des réalisateurs ont fait parler d'eux cette année à Cannes, on a surtout évoqué, festivaliers comme professionnels, la désastreuse organisation de cette éminente sélection parallèle. Une heure trente d'attente en moyenne (parfois deux heures donc) sous la pluie parfois, pour aller voir des films qui débutaient en retard. Quand ce n'était pas un réalisateur qui faisait des caprices sur la technique, c'était la copie qui s'arrêtait à 5 minutes de la fin (Henri, ce midi, le film de Yolande Moreau, qui a constaté le carnage). Les longues files d'attente ne se désengorgeaient parfois qu'à 5 minutes du début de la séance ; arbitrairement, la Quinzaine ne laissait plus rentrer personne (journalistes, acheteurs, cinéphiles) même s'il restait dix, vingt, trente places dans la salle (c'était le cas avec la soirée d'ouverture comme avec la projection du soir du film de Gallienne). On imagine la frustration de festivaliers qui patientaient pour voir un film et se retrouvaient face à des barrières alors que le distributeur tentait de les faire rentrer...

Tout cela ne donnait pas vraiment envie de traverser la foule de la Croisette pour aller perdre son précieux temps à attendre, avec le risque d'être refoulé. On a vu mieux comme façon de "promouvoir" et faire découvrir des films. On pourrait ajouter enfin que cette Quinzaine des réalisateurs a un sérieux problème de sécurité. Si le Palais est devenu un bunker, au règlement variable selon les jours, le Marriott qui héberge la sélection parallèle ne prend aucune précaution (comment le pourrait-on en faisant rentrer au dernier moment des centaines de spectateurs?). De manière surréaliste, on a ainsi vu chaque soir les badauds de la Croisette marcher sur la rue, où circulaient des voitures, faute de pouvoir utiliser le trottoir, bondé par la queue qui s'étendait devant l'entrée d'un palace accueillant des artistes de la compétition : les limousines manquaient à chaque fois d'écraser des pieds ou de heurter des popotins pour aller chercher les vedettes...

Non, franchement cela montre un amateurisme qui donne plutôt envie de voir les films au Forum des images à Paris... On suggère que les organisateurs prévoient désormais des projections séparées pour les professionnels et les cinéphiles (qui sont les premières victimes) et revoient leur façon d'occuper l'espace public (ou de réguler les flux, par exemple en utilisant les grands vestibules à l'entrée de la salle).

Les garçons et Guillaume, à table !En attendant, la Quinzaine des réalisateurs a révélé son palmarès ce soir. Les films primés seront projetés demain (on vous conseille un gros pavé à lire et un litre d'eau pour patienter). Cette année, c'est la comédie française du moment qui a raflé les deux prix principaux. Les garçons et Guillaume, à table!, premier film de l'hétérosexuel le plus gay, Guillaume Gallienne, a reçu le prix Art Cinema Award de la Confédération Internationale des Cinémas d'Art et d'Essai (CICAE) et le prix SACD. Pas de prise de risque formelle, ni même de volonté d'explorer un cinéma plus aventureux. Ce qui ne retire rien aux qualités du film qui, selon la Gaumont, pourrait être l'un des gros succès de fin d'année.

Notons que le loufoque Tip Top de Serge Bozon, plus audacieux mais plus bancal également, a reçu une mention spéciale dans le cadre du prix SACD.

Par ailleurs, le film britannique Le géant égoïste (The Selfish Giant), une histoire tendue entre deux ados signée Clio Barnard, s'est vu honoré du prix Label Europa Cinemas.

Côté courts métrages, le prix Illy a été attribué à Gambozinos de João Nicolau et une mention spéciale a été décernée à Un peu plus d'un mois de André Novais Oliveira.