70 ans, 70 textes, 70 instantanés comme autant de fragments épars, sans chronologie mais pas au hasard, pour fêter les noces de platine des cinéphiles du monde entier avec le Festival de Cannes. En partenariat avec le site Critique-Film, nous lançons le compte à rebours : pendant les 70 jours précédant la 70e édition, nous nous replongeons quotidiennement dans ses 69 premières années.
Aujourd'hui, J-14. Et pour retrouver la totalité de la série, c'est par là.
The place to be
Lorsque l'on aime le cinéma, il n'y a pas de meilleur endroit où être en mai puisqu'on peut voir des films de 8h30 du matin à minuit, voire 2 ou 3h les bons jours. La preuve, même les haters / blasés de service ne rateraient une édition pour rien au monde.
Voir les films les plus attendus de l'année
A commencer par ceux de la compétition, qui constituent à eux-seuls 19 excellentes raisons de faire le déplacement. Chacun a ses préférences, mais globalement il faudra les voir tous pour se faire une idée de l'année cinématographique à venir.
Retourner à Twin Peaks
La série culte des années 90 est de retour. Pour découvrir les deux premiers épisodes de la saison 3, signés par son créateur David Lynch, on serait allé beaucoup, beaucoup plus loin que Cannes.
Faire des découvertes
On connaît la chanson : à Cannes, ce sont toujours les mêmes... Sauf si l'on est un peu motivé pour sortir des sentiers battus (c'est-à-dire rater le nouveau Michael Haneke, par exemple) et se tourner en priorité vers les premiers films. Six à la Semaine de la Critique, sept à l'ACID, cinq à la Quinzaine des Réalisateurs, une dizaine en sélection officielle : il y a largement de quoi faire pour se donner une chance de faire de vraies belles découvertes.
La possibilité de rencontrer un authentique Jedi
Luke Skywalker himself, aka Mark Hamill dans cette partie de la galaxie, sera à la Semaine de la Critique avec le film Brigsby Bear réalisé par Dave McCary. Même si le film n'a rien à voir avec Star Wars, la force devrait être avec lui.
L'ivresse festivalière
Bien plus enivrante que celle due à l'alcool, elle se caractérise par ce moment où le cerveau saturé de films fait surgir aléatoirement dans l'esprit du festivalier fatigué des bribes de scènes et des images éparses, des émotions insaisissables, des idées étranges. On est comme pris dans la nasse de dizaines d'histoires qui s'entremêlent au point de nous rendre difficile la distinction entre elles et la réalité. Souvent, ça veut surtout dire qu'il est grand temps que le Festival s'achève.
Becoming Cary Grant
Ce n'est hélas pas une proposition, mais le titre d'un documentaire de Cannes Classics, signé Mark Kidel, qui raconte l'acteur à travers ses propres mots interprétés par Jonathan Pryce.
Des zombies
C'est à Cannes qu'aura lieu la grande avant-première du film Zombillenium d'Arthur de Pins, d'après sa bande dessinée. Le film qui fera ensuite l'ouverture du Festival d'Annecy est l'un des grands événements de l'année côté long métrage d'animation française.
Manger une glace Magnum personnalisée
Oui, sur la plage Magnum, accessible aux festivaliers pendant la journée, il est possible de customizer son magnum. Noir ou blanc, facile, mais surtout un choix important d'ingrédients à ajouter au nappage, de la fleur de sel à la guimauve en passant par des amandes effilées ou des flocons d'or (!).
Sharunas Bartas
L'un des réalisateurs les plus singuliers de notre époque est de retour à la Quinzaine des Réalisateurs avec Frost, deux ans après le très réussi Peace to us in our dreams. L'auteure de ces lignes doit confesser que cette seule raison lui semble suffisante pour avoir envie d'aller un peu près n'importe où.
Connaître deux mois avant tout le monde la playlist de l'été.
En effet, les DJ des différentes plages testent sur les festivaliers les tubes à venir. À ce stade-là, on peut même dire qu'ils les martèlent. Tellement hype : être lassé par Get Lucky de Daft Punk avant même que les autres n'en aient entendu parler.
Une double dose de Hong Sang-soo
Le cinéaste coréen sera présent sur la Croisette avec Claire's camera en séance spéciale (tourné à Cannes avec Isabelle Huppert) et The Day after en compétition (avec son actrice fétiche Kim Min-Hee). Bonus : pour les festivaliers les plus chanceux qui ont déjà eu l'occasion de voir deux films de Hong Sang-so cette année : Yourself and yours sorti le 1er février et On the Beach at night alone sélectionné à Berlin, c'est même l'occasion de battre une sorte de record. Toute la question étant de savoir si Hong Sang-soo aura au moins un film prêt pour Venise, ou si sa formidable année s'arrêtera là.
La tenue de soirée exigée
Le smoking est flatteur, il rend systématiquement celui qui le porte plus charismatique et désirable. À Cannes, on ne sait jamais, chaque visage anonyme pouvant dissimuler la star de demain, ce serait vraiment bête de ne pas en profiter, noeud papillon insolent et air mystérieux en bandoulière.
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