Rebond de la fréquentation en 2017 pour la Cinémathèque française

Posté par vincy, le 3 février 2018

expo goscinny © vincy thomas380 000 entrées en 2017. La Cinémathèque enregistre une belle hausse de sa fréquentation (+8%). Les moins de 26 ans représentent désormais 22% du public grâce à une politique orientée vers le jeune public.

Tout va mieux du côté du parce de Bercy. Les salles sont mieux remplies (44% contre 40% en 2016) avec des taux de remplissages parfois étonnants (la rétrospective Tarkovski a fait quasiment salles pleines avec 95%, devant les rétros Visconti et Vigo, 75% chacune).

Les expositions et le musée du cinéma ont séduit 120000 personnes, loin des records passés comme l'expo Tim Burton (plus de 350000 visiteurs). L'expo Goscinny et le cinéma, toujours en cours jusqu'au 4 mars et qui ira à Angoulême à partir de juin, a attiré 42000 visiteurs durant le dernier trimestre. Les expositions produites par la Cinémathèque ont rayonné dans le monde avec 30000 visiteurs de Turin à Lausanne, en passant par l'Espagne.

Quant au site internet de la Cinémathèque, il enregistre également une hausse de fréquentation de 12,5%, avec 1,5 million de visiteurs.

Enfin, le Festival international du film restauré, Toute la mémoire du monde, a connu un joli succès avec 73% de taux de remplissage. Cette année, la 6e édition aura lieu du 7 au 11 mars, avec Wim Wenders en parrain de la manifestation et Stefania Sandrelli en invitée d'honneur.

L'année 2018 accueillera aussi une exposition Chris Marker à compter du 2 mai (puis à Bruxelles à partir du 19 septembre), des rétrospectives Tod Browning, Rainer Wener Fassbinder, Robert Bresson et William Wyler, un cycle spécial dédié à la première sélection de la Quinzaine des Réalisateurs (celle de 1969)

La Cinémathèque française retrouve Sherlock Holmes, film disparu en 1916

Posté par vincy, le 2 octobre 2014

sherlock holmes william gillette arthur bertheletLa Cinémathèque française a retrouvé il y a quelques semaines une version de Sherlock Holmes. Le film d'Arthur Berthelet, produit par le studio américain Essaney en 1916, était considéré comme définitivement perdu depuis sa première exploitation. Berthelet a réalisé une vingtaine de films entre 1915 et 1925.

Le film est l'adaptation de la pièce américaine Sherlock Holmes de William Gillette, qui interprète le célèbre détectuve, d'après les aventures du héros de Sir Arthur Conan Doyle. Selon le communiqué de la Cinémathèque, il s'agit de "la seule trace de la performance de l'acteur". "Ce film permet aussi de découvrir les créations apocryphes de celui-ci, qui semblent s’être inscrites presque naturellement dans la mémoire collective en devenant des archétypes holmésiens. En effet, Gillette a notamment ajouté des accessoires particuliers qui s’écartent des textes originaux comme la pipe courbée, ou bien une canne, qui furent repris dans des illustrations américaines d’époque, et que l’on retrouvera aussi dans des adaptations cinématographiques ultérieures" ajoute le communiqué.

Enfin, "C’est aussi à lui que l’on doit la fameuse réplique « élémentaire, mon cher Watson »".

Le contretype en nitratre a été retrouvé avec des intertitres en français et des annotations de teintes. Il est en cours de restauration numérique par la Cinémathèque française et le San Francisco Silent Film Festival.

La Cinémathèque projettera le film dans le cadre du Festival Toute la Mémoire du Monde qui débutera le 28 janvier 2015.

Le programme de Toute la mémoire du monde 2013 dévoilé

Posté par vincy, le 8 novembre 2013

La Cinémathèque française a dévoilé ce matin le programme de la deuxième édition de son festival de films restaurés, Toute la mémoire du monde, qui se déroulera du 3 au 8 décembre prochain.

Au menu cette année :

- Une carte blanche au cinéaste William Friedkin, à l’occasion de la restauration par la Warner de son film Le convoi de la peur (Sorcerer), remake du Salaire de la peur. 5 films au programme :  Le Samouraï de Jean-Pierre Melville, restauré par Pathé, A cause d'un assassinat d'Alan J. Pakula, Crimes et délits de Woody Allen, Sueurs froides d'Alfred Hitchcock, Le Trésor de la Sierra Madre de John Huston. Friedkin fera également une master class animée par Jean-François Rauger, le 4 décembre.

- Un hommage à la Cinécita di Bologna, qui a restauré plusieurs oeuvres de grands cinéastes italiens, et notamment Roberto Rossellini, Elio Petri, Mario Caserini...

- Dans la série "Restaurations et incunables" : Shoah de Claude Lanzmann, Fantômas de Louis Feuillade (avec un ciné concert et une nui dédiée au héros), Fleurs d'équinoxe de Yasujiro Ozu, La dernière séance de Peter Bogdanovich, Fanny et Alexandre d'Ingmar Bergman, Partie de campagne de Jean Renoir...

- Un programme "Les couleurs du cinéma muet", avec une mise en avant des différents procédés pour transformer le noir et blanc de l'époque en "technicolor". Cela comprend des films d'Hitchcock (The Lodger), Erich Von Stroheim et Georges Méliès.

- Une rétrospective Raj Kapoor, à l'occasion du Centenaire du cinéma indien. Raj Kapoor fut l’un des géants du cinéma hindi à la période de l’Indépendance. Il fonda son propre studio en 1947, à l’âge de 23 ans. Dans les années 1940 et 50, il réalise quatre films qui renouvellent en profondeur le cinéma hindi. "Ses œuvres reprennent à leur compte les conventions de l’époque : chants, danses, durée hors norme et goût prononcé pour le mélodrame. Mais le cinéma de Kapoor cherche du côté des néo-réalistes, d’Orson Welles ou de Frank Capra, et parvient à fondre les formes de façon virtuose" explique la cinémathèque.

Record de fréquentation en 2012 pour la Cinémathèque française

Posté par vincy, le 3 janvier 2013

La Cinémathèque française a atteint un niveau record de fréquentation en 2012 : avec 720 000 spectateurs ou/et visiteurs, l'institution devient l'un des lieux culturels les plus fréquentés de France. Il s'agit d'une spectaculaire augmentation de 40% par rapport à 2011!

L'Exposition Tim Burton a largement contribué à ce succès puisque l'événement a attiré la moitié de cette fréquentation avec 352 000 visiteurs. Un record pour la Cinémathèque. L'autre exposition annuelle, Les Enfants du Paradis, accompagnée de la rétrospective intégrale des films de Marcel Carné, n'a reçu que 34 000 visiteurs/spectateurs depuis son ouverture en octobre. Il faut dire que le contexte muséal est complexe avec une forte concurrence cet automne à Paris, notamment dû à des expositions au succès phénoménal comme Dali à Pompidou ou Hopper au Grand Palais.

De plus, on note que ce sont les cinéastes cultes comme Burton mais aussi Kubrick l'année d'avant qui séduisent le plus grand nombre de visiteurs. La diversité de l'offre doit cependant être maintenue, en alternant ces grands noms fédérateurs et des expositions plus pointues, souvent liées au patrimoine. Cette année, la Cinémathèque a prévu une expositions "Maurice Pialat, Peintre & Cinéaste" (18 février - 7 juillet 2013), la très attendue "Le monde enchanté de Jacques Demy" (10 avril - 4 août 2013) et celle à l'automne de "Pasolini Roma" (automne 2013).

Par ailleurs, ses activités proposées par le service pédagogique - enfants, groupes scolaires, étudiants et adultes - ont accueilli 60 000 participants (+ 15 % par rapport à 2011).

A cela s'est ajouté la première édition du Festival International du film restauré, "Toute la mémoire du monde". La 2ème édition aura lieu en novembre 2013.

Tess en ouverture de la 1ère édition de Toute la mémoire du monde

Posté par vincy, le 1 novembre 2012

Le 27 novembre, La Cinémathèque française se lance dans une nouvelle aventure : un Festival. Celui du film restauré, baptisé "Toute la mémoire du monde" se déroulera durant quelques jours, avec plus de 40 séances à travers trois sections : Hommage à la Film Foundation de Martin Scorsese ; Restaurations et incunables ; Les débuts du cinéma sonore 1900-1932 (avec notamment un spectacle exceptionnel de benshi donné par l ’un des rares héritiers de cette tradition, le jeune Raiko Sakamoto).

Au menu, David Lean (Lawrence d'Arabie, avec Omar Sharif en guest-star), Bob Fosse (All that Jazz), Milos Forman (Au feu les pompiers!), ou encore Joseph Losey (M). L'ouverture se fera en présence de Roman Polanski, qui accompagnera Tess, déjà projeté à Cannes et en salles le 5 décembre.

Pour le festival , Martin Scorsese a sélectionné sept films, classiques (La Poursuite infernale de John Ford et Sur les quais d’Elia Kazan) et raretés (le film noir d’Arthur Ripley, L’Évadée), tous en version restaurée.

Chantage d'Alfred Hitchcock fera l'objet d'un ciné-mix avec DJ Chloé, qui mixera en direct le film du Maître, restauré par le British Film Institute.

Le programme complet sera révélé le 7 novembre.

Plus d'infos sur le site de la Cinémathèque

5 raisons d’aller à la Cinémathèque française d’ici la fin de l’année…

Posté par vincy, le 10 septembre 2012

La Cinémathèque française a lancé sa saison 2012/2013, proposant un programme aussi chargé que varié. Voici 5 bonnes raisons d'y aller régulièrement d'ici la fin de l'année. En 2013, la saison battra son plein avec le centenaire de Universal, les rétrospectives des Frères Coen, de Bertolucci et de René Clément, le cinquantenaire des Films du Losange, et surtout, bien entendu, la grande exposition dédiée à Jacques Demy.

1. Les enfants du Paradis.

Grande exposition de l'automne. Le film légendaire de Marcel Carné (tourné durant la libération de Paris et sorti en salles quelques semaines avant la fin de la guerre, en mars 1945), sur un scénario de Jacques Prévert, re-sortira en version restaurée dans les salles. Revoir ainsi sur le boulevard du Crime, Arletty, Jean-Louis Barrault, Pierre Brasseur et Maria Casarès. La Cinémathèque organise pour l'occasion une rétrospective Marcel Carné, une autre sur le cinéma de Jacques Pierre Prévert. L'exposition promet des documents rares sur ce film, élu meilleur film de tous les temps par les critiques à l'occasion du centenaire du cinéma. 24 octobre-27 janvier 2013.

2. Otto Preminger.

Deux semaines après sa grande rétrospective au Festival de Locarno, la Cinémathèque lui rend hommage. Gene Tierney dans Laura, Marilyn dans La Rivière sans retour, James Stewart dans Autopsie d'un meurtre, Paul Newman dans Exodus ou encore Frank Sinatra dans L'homme au bras d'or : il a donné aux légendes hollywoodiennes quelques uns de leurs plus grands rôles, entre drame intense et tragédie noire. Prince du classicisme, il a réalisé quelques unes des plus belles oeuvres du cinéma américain, avec un génie de la direction d'acteur et un certain talent pour provoquer la censure. 30 août-8 octobre.

3. Manoel de Oliveira.

Le doyen du 7e art tourne toujours. Avec une carrière en deux temps, qui commence en 1929 mais ne reprend qu'avec la disparition de la dictature au Portugal, ce maître qui sait si habilement mêlé littérature, théâtre et cinéma, a construit une oeuvre aussi singulière que radicale, ironique qu'élégante,, parfois joyeuse, et gourmande en grands comédiens de toutes nationalités. Au-delà de son style a priori statique, cette rétrospective permet  également de deviner les grands thèmes qu'il a voulu aborder en 80 ans de cinéma. 6 septembre-21 octobre.

4. Jean-Louis Trintignant.

L'un des plus grands comédiens français. Devenu rare, pour ne pas dire absent, depuis la tragédie personnelle qui l'a anéanti (la mort de sa fille Marie), il revient en géant dans Amour de Michael Haneke, Palme d'or de l'année (en avant-première le 15 octobre). 4 fois nommé aux Césars, sa nomination en 2013, qui ne fait aucun doute, devrait être la bonne. Un César pour un sacre. Il aura tourné avec les plus grands : Chabrol, Chéreau, Cavalier, Costa-Gavras, Bertolucci, Clément, Deville, Vadim (avec Bardot), Risi, Comencini, Rohmer, Audiard, Scola, Kieslowski, Deray, Lelouch (chabadabada), Truffaut... Une rencontre avec l'acteur se déroulera le 14 octobre. Sans doute l'une des dernières du comédien, qui veut arrêter de faire du cinéma. 26 septembre-12 novembre.

5. Toute la mémoire du monde.

Du 28 novembre au 2 décembre, la Cinémathèque organise son premier Festival international du film restauré. Une manière d'explorer, découvrir, partager le travail de restauration, la sauvegarde d'un patrimoine fragile, les films rescapés, autour de débats et d'ateliers.