Disney veut son label vert

Posté par vincy, le 4 juin 2008

Les documentaires, animaliers et naturalistes, ont le vent en poupe : ils attirent un public familial, ils ont un fort potentiel en images en relief, ils s'adaptent facilement à une consommation à domicile. Bref, il était assez logique qu'un studio comme Walt Disney s'intéresse au genre, après en avoir distribué quelques-uns, notamment Le renard et l'enfant (2,4 millions de spectateurs).

Cependant personne n'allait imaginer la création de DisneyNature, entité de productions de films thématiques, qui plus est basé à Paris ! "Ce label a pour vocation de produire de grands films sur la nature. Il célèbrera sur grand écran les merveilles du monde dans lequel nous vivons et nous fera voyager jusqu'aux lieux les plus reculés de la planète pour captiver les publics du monde entier avec des histoires inventées par la nature" annonce le communiqué.
Dirigé par Jean-François Camilleri (DG de The Walt Disney Studios Motion Picture France), la filiale sera chargée de développer, produire, acquérir et diffuser ces films dans le monde entier.

La première sortie sous ce label sera Les ailes pourpres : le mystère des oiseaux de feu (décembre 2008). Puis, d'ici à 2012, les spectateurs découvriront le monde des Orangs-Outangas, celui des fleurs, puis des félins et des chimpanzés. Aux Etats-Unis, le documentaire britannique Un jour sur Terre (1,4 million de spectateurs en France) sortira sous cette "étiquette" en avril 2009. Et le prochain film de Jacques Perrin, Océans, sortira avec ce distributeur en France (2009) puis aux USA (2010).

Le documentaire mal en point

Posté par vincy, le 13 mai 2008

1832. C’est le nombre d’heures de documentaires qui a été produite et aidée en 2007, soit une chute de  8% comparé à 2006. Certes, le nombre d’heures de fiction et d’animation est aussi en baisse, mais dans une moindre mesure.  Le documentaire est passé de manière inquiétante sous la barre des 2000 heures, confirmant une tendance bien établie depuis 2002 !
Pourtant, au cinéma comme à la télévision, les spectateurs n’ont jamais été aussi curieux et avides de savoir. Les sujets sur le réchauffement climatique, la mondialisation ou la précarité sociale trouvent un public très large. Un jour sur terre, après avoir séduit 1,4 millions de français dans les salles, s’arrache en DVD (il est dans le top 3 depuis trois semaines). A la télévision, Mitterrand à Vichy  a rassemblé  3,4 millions de téléspectateurs (14% de part de marché). Les documentaires sur Arte attirent une moyenne de 550 000 téléspectateurs…
Le documentaire semble souffrir de son potentiel. Il doit s’adapter à de nouveaux formats (durées), chercher de nouvelles formes d’écritures (le spectateur devient exigent a besoin aussi de se divertir en apprenant), et se confronter aux contraintes des heures de grande écoute. Tout ce que la fiction a bien appris ces dernières années…