Cannes 2017: les films d’Un certain regard

Posté par vincy, le 13 avril 2017

Ouverture
Barbara de Mathieu Amalric

La novia del desierto (La fiancée du désert)
de Cecilia Atan et Valeria Pivato (premier film)
Tesnota (Etroitesse) de Kantemir Balagov (premier film)
Aala Kaf Ifrit (La belle et la meute) de Kaouther Ben Hania
L'atelier de Laurent Cantet
Fortunata (Lucky) de Sergio Castellitto
Las hijas de abril (Les filles d'avril) de Michel Franco
Western de Valeska Grisebach
Posoki (Directions) de Stephan Komandarev
Out de Gyorgy Kristof (premier film)
Sanpo Suru Shinryakusha (Before we vanish) de Kiyoshi Kurosawa
En attendant les hirondelles de Karim Moussaoui (premier film)
Lerd (Dregs) de Mohammad Rasoulof
Jeune femme de Léonor Serraille (premier film)
Wind River de Taylor Sheridan (premier film)
Après la guerre d'Annarita Zambrano (premier film)

les films en compétition
les films hors-compétition et en séances spéciales

Cannes 2017: les films hors-compétition et en séances spéciales

Posté par vincy, le 13 avril 2017

Hors-compétition
Ouverture du festival: Les fantômes d'Ismael d'Arnaud Desplechin
Mugen Non Junin (Blade of the Immortal) de Takashi Miike
How to Talk to Girls at Parties de John Cameron Mitchell
Visages, Villages de Agnès Varda et JR

Séances spéciales
An inconvenient sequel (Une suite qui dérange) de Bonni Cohen et Jon Shenk
12 jours de Raymond Depardon
They de Anahita Ghazvinizadeh (premier film)
Claire's Camera de Hong Sangsoo
Promised Land d'Eugene Jarecki
Napalm de Claude Lanzmann
Demons in Paradise de Jude Ratman (premier film)
Sea Sorrow (Une mer de larmes) de Vanessa Redgrave

Séances de minuit
Ak-Nyeo (The Villainess) de Jung Buyng-Gil
Bulhandang (The Merciless) de Byun Sung-Hyun
Prayer before Dawn de Jean-Stéphane Sauvaire

Autres films

Réalité virtuelle
Carne y Arena d'Alejandro G. Inarritu

Evénements 70e anniversaire
Top of the Lake, deuxième saison de Jane Campion (série TV)
Twin Peaks, deux épisodes, de David Lynch (série TV)
24 Frames d'Abbas Kiarostami (film posthume)
Come swim de Kristen Stewart (court métrage)

les films en compétition
les films à Un certain regard

Cannes 2017: les films en compétition

Posté par vincy, le 13 avril 2017


Il y aura sûrement des ajouts ("des retouches"). A un mois et quelques jours du lancement du 70e festival de Cannes, la sélection officielle dévoilée par Thierry Frémaux, qui célèbre sa dixième programmation cette année, n'est certainement pas complète. Pour l'instant, les cinémas africains, latino-américains et proche-orientaux sont relativement absents. Aucun film chinois, indien, espagnol. Pas d'animation non plus.

Mais le menu est alléchant, entre fidèles de la Croisette, nouveaux-venus, films de genre et œuvres engagées, premiers films (9, soit deux de plus) et films de femmes (12, soit trois de plus), éclectisme géographique (29 pays, soit deux de plus). Des 1930 longs visionnés (inflation toujours forte), il ne reste donc que cette cinquantaine de films, entre grands noms du 7e art et jeunes pousses attisant la curiosité, sans oublier l'ouverture vers la réalité virtuelle et deux séries TV signées par deux palmés. La compétition présente des films qui durent de 1h31 à 2h22. Pas de quoi effaroucher le cinéphile.

Les stars seront aussi présentes (même si Pitt, Damon et Clooney ne sont pour l'instant pas au programme comme on pouvait s'y attendre). Nicole Kidman, Marion Cotillard, Julianne Moore, Isabelle Huppert, Elle Fanning, Tilda Swinton, Joaquin Phoenix, Diane Kurger, Ben Stiller, Vincent Lindon, Adèle Haenel, Robert Pattinson monteront les marches.

Thierry Frémaux s'est fait finalement politique en espérant que le cinéma était une promesse de vivre ensemble, et que le festival préférait un futur désirable à un regard nostalgique sur le passé. Insoumis aux influences, en marche vers l'avenir, le 7e art sera célébré du 17 au 28 mai, sous la présidence de Pedro Almodovar.

Aus dem Nichts (In the Fade) de Fatih Akin
The Meyerowitz Stories de Noah Baumbach
Okja de Bong Joon-ho
120 battements par minute de Robin Campillo
The Beguiled (Les proies) de Sofia Coppola
Rodin de Jacques Doillon
Happy End de Michael Haneke
Wonderstruck de Todd Haynes
Le redoutable de Michel Hazanavicius
Geu-hu (The Day After) de Hong Sangsoo
Hikari (Vers la lumière) de Naomi Kawase
The Killing of a sacred deer (Mise à mort du cerf sacré) de Yorgos Lanthimos
A Gentle creature de Sergei Loznitsa
Jupiter's moon de Kornel Mandruczo
L'amant double de François Ozon
You were never really here de Lynne Ramsey
Good time de Benny et Josh Safdie
Nelyubov (Loveless) d'Andrey Zvyagintsev

Les films à Un certain regard
Les films hors-compétition et en séances spéciales

Cannes 70 : les poids lourds de Hollywood débarquent sur la Croisette

Posté par cannes70, le 12 avril 2017

70 ans, 70 textes, 70 instantanés comme autant de fragments épars, sans chronologie mais pas au hasard, pour fêter les noces de platine des cinéphiles du monde entier avec le Festival de Cannes. En partenariat avec le site Critique-Film, nous lançons le compte à rebours : pendant les 70 jours précédant la 70e édition, nous nous replongeons quotidiennement dans ses 69 premières années.

Aujourd'hui, J-36. Et pour retrouver la totalité de la série, c'est par .

Cannes est le festival des grandes opportunités pour les films qui ont la chance d'y être en compétition, mais aussi pour ceux qui sont invités pour de simples projections sans la pression de la course à la Palme. Il n'est donc pas étonnant de voir l'industrie du Blockbuster envahir la croisette malgré les risques d'une mauvaise réception critique. Casting quatre étoiles, pur divertissement, montée des marches vertigineuse et glamour ou encore fêtes spectaculaires, la projection à Cannes de ces films capteurs de rétines avides de gros budget  est une rampe supplémentaire pour leur visibilité. Pourtant, la tradition est relativement récente dans l'histoire du festival. Les blockbusters sont apparus longtemps après que Cannes soit devenu le festival incontournable du 7e art.

Retour sur quelques blockbusters qui ont marqué la croisette.


1982: le maître du genre

La 35e édition du festival a eu l'honneur d’accueillir Monsieur Steven Spielberg pour son film E.T. L'Extraterrestre projeté en avant-première mondiale. Personne ne se doutait durant la projection que cette histoire de petit garçon qui rencontre un extraterrestre au ventre rond allait devenir l'un des plus gros succès du cinéma et un film de référence pour le genre. La fin de la projection officielle a même reçu une standing ovation de plusieurs minutes. E.T. est resté onze ans en tête du box-office mondial avant d'être détrôné par une autre œuvre de Spielberg, Jurassic Park.

1997: Besson est dans son cinquième élément

Pour la 50e édition du festival, la croisette fut foulée par Luc Besson et son équipe du Cinquième élément. Si le film à l'époque reçut un accueil mitigé, il fallait attendre fin 2014 afin que les aventures de Leelo et de Corben Dallas (Bruce Willis) deviennent le quatrième plus grand succès d'un long métrage français à l'étranger, toutes langues de tournage prises en compte, avec 43,4 millions d'entrées dans le monde, dont 7,7 millions d'entrées en France et 35,7 millions à l'international. Comme on dit, mieux vaut tard que jamais.

2005: Quand le meilleur pote de Spielberg squatte la croisette

Le 58e festival de Cannes s'est vu envahir par des Stromtroopers : l'ultime volet de la deuxième trilogie Star Wars, réalisée par George Lucas, reçoit un accueil digne de l'arrivée de Ryan Gosling en string panthère au Franprix en bas de chez vous (non ce n'est pas possible mais si ça l'était il y aurait une émeute... donc vous voyez à peu près le triomphe que La Revanche des Sith a reçu).

2006: Ron Howard et son Da Vinci Code

16 mai 2006, Da Vinci Code de Ron Howard, qui ouvre le 59e festival cannois, est accueilli par des sifflets et des rires (ce n'est pas toujours rose à Cannes)... un véritable fiasco pour cette adaptation du roman de Dan Brown avec (tout de même) Tom Hanks et Audrey Tautou. Fiasco également du côté de la critique, ce qui n'a pas empêché les spectateurs curieux de voir le film.

2007: Soderbergh et son équipe de choc

60e édition du festival de cannes, il fait chaud très chaud lorsque l'équipe d'Ocean's 13 arrive sur la croisette. George Clooney, Brad Pitt, Matt Damon, Al Pacino, Andy Garcia, Don Cheadle, Bernie Mac, Casey Affleck… Autant vous dire que les photographes ont bossé (certains ont perdu des phalanges). Avec un tel casting, les mauvaises langues diront que le film a été sélectionné uniquement pour faire crépiter les flashs sur le tapis rouge. Le film reçoit un accueille mitigé dû à son scénario qualifié d'invraisemblable mais boosté par une ambiance bon enfant et désinvolte.

2008: Panda Party

Un gros panda a fait irruption à la 61e édition du festival de Cannes. Que la PETA se rassure, il était accompagné d'une Angelina Jolie radieuse et enceinte ainsi que d'un Jack Black drôle et so cute pour la présentation du premier volet de l'énorme succès de Dreamworks: Kung Fu Panda.

2013/2014 : le règne de Katniss

Deux années de suite, la saga américaine Hunger Games a irradié la croisette. Tout d'abord en 2013 avec L'embrasement, puis en 2014 avec La Révolte Partie 1. Le casting dans sa quasi-totalité a embrasé le tapis rouge et la salle avant de faire danser le gratin sur le thème du film. Je vous laisse imaginer une soirée sur le thème de Hunger Games…  Prudent, Thierry Frémaux n'a même pas invité l'un de ces deux opus hors-compétition, craignant peut-être de perdre l'un des prestigieux cinéastes visant la Palme d'or.

2014 toujours: l'agence casse-cou

Après l'équipe de la saga Hunger Games, la 67e édition du festival de Cannes a accueilli le casting testostéroné du film Expendables 3, venu se pavaner sans être accompagné de la moindre projection. Jason Statham, Sylvester Stallone ou encore Mel Gibson ont fait vibrer la croisette en débarquant dans un tank... nous ne faisons pas les choses à moitié à Cannes !

2015: Be Furious and Mad!

Dès la parution de sa bande-annonce choc et à la vue de son magnifique casting, Mad Max: Fury Road est fortement pressenti pour faire l'ouverture de Cannes. Perdu ! Le film de George Miller sera projeté hors compétition le lendemain en face de celle des sections parallèles ! L'accueil est triomphal autant du côté de la presse que des spectateurs. Grâce à ce lancement parfait, il raflera de nombreux Oscars en 2016.

D'autres suites – pas vraiment bien accueillies – ont affiché leurs premières bobines sur la Croisette : les troisièmes volets honnis de deux franchises populaires (Matrix Reloaded des ex-frères Wachowski en 2003 et X-Men l'affrontement final de Brett Ratner en 2006) ; Indiana Jones et le royaume du crâne de cristal de Steven Spielberg en 2010, que tout le monde a à un peu près rejeté à commencer par Shia LaBeouf lui-même, ou Madagascar 3 des studios Dreamworks en 2012. Tous ont été des succès en salles, tous ont fait à peu près l'unanimité contre eux et pourtant les grands studios continuent à profiter de la publicité unique des tapis rouges.

En 2011, le quatrième volet de Pirates des Caraïbes se faisait unanimement saborder. Le duo de réalisateurs norvégiens à la barre du cinquième épisode (Joachim Rønning et Espen Sandberg, nommé à l'Oscar du film étranger pour Kon-Tiki) feront-ils mieux que Rob Marshall si les nouvelles aventures de Jack Sparrow & co (La Vengeance de Salazar) sont sélectionnées cette année ? La date de sortie étant fixée au 24 mai (soit pendant le Festival 2017), il n'est pas interdit d'imaginer qu'il fera partie de la liste des films hors-compétition qui sera annoncée lors de la conférence de presse de Thierry Frémaux et Pierre Lescure qui aura lieu ce jeudi 13 avril à partir de 11h00.

Cynthia Hamani pour Ecran Noir

Jude Law s’empare de la baguette de Dumbledore

Posté par cynthia, le 12 avril 2017

À vos baguettes les "potterheads"... Nous connaissons enfin l'identité de l'acteur qui incarnera Dumbledore jeune dans la suite des Animaux fantastiques. Et ce sera Jude Law. Autant dire qu'après avoir porté la tenue du pape dans la série Young Pope, la longue robe de sorcier ne va pas trop perturber l'acteur, qu'on verra bientôt dans Le Roi Arthur: la légende d'Excalibur.

Dans cette suite des Animaux Fantastiques (toujours quelques décennies avant les aventures de Harry Potter), David Yates reviendra derrière la caméra tandis que Johnny Depp (même si les fans ne sont pas d'accord) continuera à incarner le méchant Grindelwald (seul amour d'Albus Dumbledore), né en 1883 et mort en 1998.

Rappelons que c'est Richard Harris qui a tenu le rôle du célèbre sorcier aux lunettes demi-lune dans les deux premiers opus de Harry Potter avant de mourir en 2002 et d'être remplacé par Michael Gambon. Dumbledore (1881-1997) est un sang-mêlé.

Avant de choisir Jude Law, les studios avaient pensé à Benedict Cumberbatch, Mark Strong (Mad Men), Jared Harris (The Crown) ou encore Christian Bale (éternel Batman dans nos cœurs).

Le premier volet des Animaux Fantastiques a récolté plus de 813 million de dollars au box-office. La production du deuxième volet débutera cet été pour une sortie en 2018. Suivront reois autres films de la franchise, tous les deux ans.

3 bonnes raisons de voir « Pas comme des loups »

Posté par wyzman, le 12 avril 2017

Parce qu'il s'intéresse à des jumeaux vivant en marge de tout (ou presque), le nouveau film documentaire de Vincent Pouplard, Pas comme des loups, qui sort aujourd'hui dans nos salles mérite mieux qu'une simple critique.

Le synopsis est original

Roman et Sifredi ont à peine 20 ans. Entre exclusion et marginalité, ils vivent en mouvement, ils inventent leur vie, leur langage, leurs codes. Et cela fonctionne à merveille. En moins d'une heure, Vincent Pouplard parvient à donner vie à une notion mal connue, la marginalité. De manière très convaincante, Vincent Pouplard dépeint une nouvelle forme de fougue adolescente, bouillonnante mais réfléchie, vive mais durable.

Les sujets valent le détour

Roman et Sifredi sont des marginaux, certes. Mais ils sont loin d'être les asociaux que l'on pourrait redouter de rencontrer. Loin des clichés attendus et redoutés, ces deux frères apparaissent rapidement comme deux êtres humains qui, les antécédents n'aidant pas, ont décidé de fuir les normes d'une société qui ne voulait pas les comprendre. Sans trop jouer sur leur gémellité, Vincent Pouplard montre à quel point ces sujets, ces deux acteurs one-shot sont avant tout des survivants et des individus différents mais complémentaires.

La séquence finale

Le film décolle pour ne plus jamais revenir sur terre lors d'une scène que beaucoup pourraient trouver banale. Assis par terre dans une rue, Roman et Sifredi discutent de la vie, de la volonté, de la manière dont la société a tendance à enfermer les gens dans une boîte. A ce moment-là, le spectateur se retrouve face à un mode de pensée qui, s'il lui échappait auparavant, prend désormais tout son sens. On ne peut être d'accord avec eux, leur reprocher leur prise de distance avec la société mais pas leur manque de lucidité. Ils ont choisi leur mode de vie, assument leur réflexion et sont deux personnages réels que l'on aurait eu du mal à inventer.

Pas comme des loups sort aujourd'hui dans toute la France.

Cannes 2017: les courts métrages en compétition et la sélection Cinéfondation

Posté par vincy, le 12 avril 2017

Cette année, le comité de sélection du 70e festival de Cannes a reçu 4843 courts métrages, selon le communiqué. La Compétition des courts métrages 2017 est composée de neuf films (8 fictions et 1 animation) issus de quatre continents. De 8 à 15 minutes de durée, ils seront en lice pour la Palme d’or du court métrage 2017, décernée par Cristian Mungiu, Président du Jury, le 28 mai 2017.

De son côté la Sélection Cinéfondation a choisi, pour sa 20e édition, 16 films (14 fictions et 2 animations) parmi les 2600 qui ont été présentés cette année par des écoles de cinéma du monde entier. "Quatre des films sélectionnés proviennent d’écoles qui participent pour la toute première fois" précise le Festival. Les trois Prix de la Cinéfondation seront remis lors d’une cérémonie précédant la projection des films primés le vendredi 26 mai.

Courts métrages

  • Teppo Airaksinen - Katto (Ceiling) - Finlande
  • Lucrèce Andreae - Pépé le morse (Grandpa Walrus) - animation - France
  • Madhi Fleifel - A Drowning Man - Royaume Uni/ Danemark / Grèce
  • Alireza Ghasemi - Lunch Time - Iran
  • Fiona Godiver - Across My Land - Etats-Unis
  • Grzegorz Molda - Koniec Widzenia (Time to Go) - Pologne
  • Qiu Yang - Xiao Cheng Er Yue (A Gentle night) - Chine
  • Andrés Ramirez Pulido - Damiana - Colombie
  • Julia Thelin - Push it - Suède

Cinéfondation

  • Yuval Aharoni - Ben Mamshich (Heritage) - Steve Tisch School of Film & Television (Tel Aviv)
  • Bahman Ark - Heyvan (Animal) - Iranian National School of Cinema
  • Michal Blasko - Atlantida, 2003 (Atlantis, 2003) - IFTF VŠMU (Slovaquie)
  • Stijn Bouma - Lejla - Sarajevo Film Academy
  • Eduardo Brandao Pinto - Vazio do Lado de Fora (Empty on the Outside) - Universidade Federal Fluminense (Brésil)
  • Aya Igashi - Tokeru - Toho Gakuen Film Techniques Training College (Japon)
  • Payal Kapadia - Afternoon Clouds - Film and Television Institute of India (FTII)
  • Léa Krawczyk - A perdre haleine - La Poudrière (France)
  • Marian Mathias - Give up the Ghost - NYU Tisch School of the Arts (New York)
  • Valentina Maurel - Paul est là - INFAS (Belgique)
  • Imge Özbilge - Camouflage - KASK (Belgique)
  • Roberto Porta - Pequeno manifiesto en contra del cine solemne ((Little Manifesto Against Solemn Cinema) - Universidad del Cine (FUC) (Argentine)
  • Rory Stewart - Wild Horses - NFTS (Royaume-Uni)
  • Aron Szentpéteri - Lathatatlanul (Invisibly) - Szinhaz-es Filmmuveszeti Egyetem (Hongrie)
  • Tommaso Usberti - Deux égarés sont morts - La Fémis (France)
  • Wang Yi-Ling - Yin Shian Bien Jian Gon Lu (Towards the Sun) - National Taiwan University of Arts

Cannes 70 : quand la compétition s’anime

Posté par cannes70, le 11 avril 2017

70 ans, 70 textes, 70 instantanés comme autant de fragments épars, sans chronologie mais pas au hasard, pour fêter les noces de platine des cinéphiles du monde entier avec le Festival de Cannes. En partenariat avec le site Critique-Film, nous lançons le compte à rebours : pendant les 70 jours précédant la 70e édition, nous nous replongeons quotidiennement dans ses 69 premières années.

Aujourd'hui, J-37. Et pour retrouver la totalité de la série, c'est par .


Quand on évoque les long-métrages sélectionnés à Cannes, on pense rarement aux films d'animation. Pour preuve, aucun film d'animation n'a remporté de Palme d'or, et leur présence se limite dans le meilleur des cas à un ou deux films sur une vingtaine de sélectionnés. Prenons l'exemple de l'année dernière. En prenant en compte les sélections parallèles, trois long-métrages d'animation étaient présentés, mais aucun en compétition officielle : La tortue rouge de Mikael Dudök de Wit à Un certain regard, Ma vie de courgette de Claude Barras à la Quinzaine des Réalisateurs et La jeune fille sans mains de Sébastien Laudenbach à l'ACID. Trois films qui ont connu un beau succès critique, bien supérieur à d'autres films en compétition d'ailleurs, et qui n'auraient certainement pas démérité auprès des autres films concourant pour la Palme d'or.

D'ailleurs, lors de l'édition de 2004 (déjà brièvement évoquée ici ), deux films d'animation étaient en compétition. Un choix à saluer, mais plutôt surprenant, les deux films étant aux antipodes l'un de l'autre. D'un côté, le divertissement familial Shrek 2, de l'autre, une complexe réflexion philosophique sur la condition humaine, suite d'un classique de la S.-F. japonaise : Innocence : ghost in the shell 2. Saluons l'audace de Thierry Frémaux avec ces deux choix, qui seront peu répétés les années suivantes (peut-être que l'initiative n'a pas été bien accueillie...).

Si on remonte dans le temps, il n'est cependant pas rare de croiser des films d'animation qui sortent du lot. En 1980, une comédie préhistorique pastichant la théorie de l'évolution de Darwin, Le chaînon manquant du Belge Picha, a eu droit aux honneurs de la compétition officielle.

Huit ans auparavant, le "sulfureux" Fritz the cat était présenté à la Semaine de la critique : une adaptation du personnage de B.D. underground éponyme, résolument pour adultes (premier film d'animation à être classé X aux Etats-Unis !), qui a dû avoir du succès, car on retrouvera en 1974 sa suite Les neufs vies de Fritz le chat en compétition officielle. En 1973, La planète sauvage de René Laloux obtient même le Prix spécial du jury ! Comme nous l'évoquions hier dans notre texte sur les adaptations sur Shakespeare, Le Songe d’une nuit d’été fut présenté en 1959 dans une version animée en marionnettes par le tchécoslovaque Jirí Trnka.

Plus récemment, Persepolis de Vincent Paronnaud et Marjane Satrapi, adapté de la bande dessinée de cette dernière, reçoit le prix spécial du jury en 2007 (ex-aequo avec Lumière silencieuse de Carlos Reygadas) et en 2008 le documentaire animé Valse avec Bashir d'Ari Folman impressionne les festivaliers.

La présence en compétition officielle n'est cependant pas l'apanage d'une production résolument tournée vers un public adulte - du moins pas aux débuts. En 1946, Disney présente sur la croisette deux courts-métrages et un long. Peinture fraîche met ainsi en scène Donald aux prises avec un oiseau l'empêchant de repeindre sa voiture, et dans Le chiot dérobé Pluto tente de sauver un chiot. Quant à La boîte à musique, un long-métrage qui n'en est pas vraiment un (il s'agit en réalité d'une compilation de dix court-métrages), il remportera le Grand prix international du Dessin animé. Une récompense qui disparaît lors des éditions suivantes, ce qui n'empêche pas Disney de remporter coup sur coup un Grand Prix du dessin animé pour Dumbo (1947), et un autre pour L'île aux phoques l'année suivante.

Il est amusant de noter la présence de Disney sur la croisette lors des premières années du Festival, et Walt en personne viendra présenter Peter Pan en 1954 - et recevra une légion d'honneur de la part du ministre de l'information d'alors. Les décennies suivantes cependant, il n'y aura plus de proximité apparente entre le studio aux grandes oreilles et la Riviera : Mary Poppins (1962), La petite sirène (1990) et La belle et la bête (1992) seront présentés hors-compétition, de même que le court-métrage Mickey perd la tête en 1996. Pour élargir aux studios Pixar, rachetés il y a onze ans par Disney, rappelons nous que Là-haut (2011) a récemment ouvert le festival, et que Vice-versa, présenté hors compétition, a été accueilli à bras ouverts en 2015, certains festivaliers jugeant même qu'il était supérieur aux films en lice pour la Palme d'or.

Le Festival de Cannes ne les a certes pas mis en avant, mais historiquement, il n'a pas toujours boudé les films d'animations en compétition officielle. Si ce sont des films plutôt "adultes" qui sont présentés, ouvrir les festivités avec des films multi-générationnels comme Là-haut est tout même bon signe. De plus, l’absence de prix spéciaux pour l'animation (contrairement aux César) prouve qu'à Cannes, les films d'animation sont des œuvres à part entière au sein de la production cinématographique.

Nicolas Santal de Critique-Film

Cannes 2017: Sandrine Kiberlain présidera le jury de la Caméra d’or

Posté par vincy, le 11 avril 2017

sandrine kiberlainPour le 70e Festival de Cannes, Sandrine Kiberlain présidera le Jury de la Caméra d’or, qui récompense une première œuvre issue de la Sélection officielle, de la Quinzaine des Réalisateurs ou de la Semaine de la Critique.

César du meilleur espoir féminin (En avoir (ou pas) de Laetitia Masson en 1996) puis César de la meilleure actrice (9 Mois ferme d'Albert Dupontel en 2014 ), la comédienne (et chanteuse) s'est illustrée à travers des rôles éclectiques au cinéma dans Les patriotes (Prix Romy-Schneider), A vendre, Betty Fisher et autres histoires, Tout va bien on s'en va, Un héros très discret, Le septième ciel, Mademoiselle Chambon ou encore Elle l'adore, cumulant ainsi six nominations aux César. Elle aussi été primée à Montréal, Chicago et Angoulême, en plus d'obtenir un Molière de la révélation théâtrale il y a 20 ans. Elle a ainsi oscillé entre les univers variés d'Edouard Moliaro, Jacques Audiard, Benoît Jacquot, Pascal Bonitzer, Jeanne Labrune, Pierre Salvadori, Jean-Paul Rappeneau,, Nicole Harcia, Maïwenn, Serge Bozon, Alain Resnais ou Bruno Podalydès.

Ses succès les plus populaires sont assez récents (Le petit Nicolas, Les femmes du 6e étage, 9 mois ferme, Les gamins et Un balcon sur la mer sont tous sortis ces dix dernières années). L'an dernier elle était formidable dans Quand on a 17 ans d'André Téchiné. Elle est attendue en 2017 chez Erick Zonca et Sophie Fillières.

Sandrine Kiberlain a déjà été jurée à Cannes, en 2001 et a monté les marches trois fois en compétition et une fois à Un certain regard.

La Caméra d'or sera décernée le 28 mai prochain.

BIFFF 17 : la salsa des démons

Posté par kristofy, le 11 avril 2017

Le BIFFF c’est donc le Bruxelles International Fantastic Film Festival, avec de la fantasy, du thriller, de la science-fiction, et des créatures surnaturelles comme par exemple des démons venu de l’au-delà, voire des enfers. Ils peuvent prendre différentes formes mais leur but est bien connu : vous faire mourir (de peur).

Voilà trois exemples de films qui sauront vous faire trembler le trouillomètre :

Nails
Imaginez être paralysé sur un lit d’hôpital, qu’un genre de fantôme vienne dans votre chambre, et qu’en plus personne ne vous croit, quoi de plus effrayant ? Pourtant à force de vous faire des griffures sur la peau, il pourrait bien vous tuer tout comme certains enfants morts dans le passé… C’est l’occasion de revoir l’héroïne britannique la plus déterminée à survivre, après le gouffre de The Descent et les loups garous de Howl : Shauna Macdonald.

Dans Nails elle doit beaucoup lutter : un accident de voiture l’a rendue paralysée des jambes, avec un tuyau dans la gorge pour un respirateur artificiel qui l’empêche de parler, elle communique avec un ordinateur, son mari lui serait peut-être infidèle, et surtout un démon sa cacherait dans le placard de sa chambre… Heureusement sa situation médicale va s’arranger un peu mais malheureusement pas sa peur, qui va grandir. Le film pioche ici ou là beaucoup d’ingrédients (un passé trouble, des médecins bizarres, des caméras  de surveillance, une créature qui surgit de n’importe où…) presque en dépit de la plus élémentaire logique mais qu’importe, le plaisir de se faire peur est là.

The Void
Le décor de The Void est aussi un hôpita,l mais celui-ci est quasi vide puisque presque tout le monde a été emmené ailleurs. Il reste quelques médecins et infirmières, une jeune fille enceinte sur le point d’accoucher, et un policier qui vient d’amener un homme blessé en bordure de route… et c’est quoi tout ces gens avec des cagoules qui sont arrivés pour entourer le bâtiment ? Dans le genre "fallait pas le laisser entrer", l’homme blessé n’avait pas été pourchassé sans raison, et maintenant cette chose est dans l’hôpital… là où il y aurait quelque chose d’inconcevable et d’encore pire.

« Statistiquement il y a plus de chance de mourir dans un hôpital qu'ailleurs. » Dans The Void, il n’y a pas que le démon qui représente un danger, il y aussi un fou d’ésotérisme qui cherche un passage pour aller ailleurs… Le film est intriguant à défaut d’être pleinement convaincant, une curiosité à voir un jour probablement en vod.

From a House on Willow street
Le début ressemble à un thriller, quatre gangsters sont en train de planifier le kidnapping d’une jeune fille pour obtenir une grosse rançon de son père,  mais il va bien s’agir de fantastique. Le plan est de garder la fille attachée dans une cave le temps d’être payé et de la libérer ensuite, mais c’est difficile de contacter sa famille. L’équipe va finir par se demander qui ils ont enlevé, et bientôt quoi...

Gare au démon qui veut prendre votre âme, surtout que pour lutter contre celui-ci, il faudra autre chose qu’un exorcisme !