Venise 2019 : des films sur le désespoir du monde, portés par des personnages désenchantés

Posté par kristofy, le 8 septembre 2019

Cette 76e édition du Festival de Venise a été brillante du côté de son tapis rouge : Kore-eda Hirokazu, Catherine Deneuve, Juliette Binoche, Pedro Almodovar, James Gray, Brad Pitt, Liv Tyler, Noah Baumbach, Scarlett Johansson, Jean Dujardin, Emmanuelle Seigner, Louis Garrel, Kristen Stewart, Todd Philipps, Joaquin Phoenix, Costa-Gavras, Pablo Larrain, Vincent Lacoste, Meryl Streep, Gary Oldman, Olivier Assayas, Penelope Cruz, Gael Garcia Bernal, Jude Law, John Malkovich, Spike Lee, Nate Parker, David Michôd, Timothée Chalamet, Lily-Rose Deep, Julie Andrews, Luca Marinelli, Roy Anderson, Atom Egoyan, Tsai Ming-liang, Terry Gilliam, Lou Ye, Gong Li, Chiarra Ferragni, Robert Guédiguian, Andrea Riseborough, Dane Dehaan, Johnny Deep, Mark Rylance, Roger Waters... Venise a été glam-rock cette année.

C'est un panel assez éclectique et pailleté du cinéma actuel qui a fait le voyage. Même Brad Pitt a pris le temps de faire des dizaines de selfies avec ses fans. Deux gros films américains étaient très attendus Ad Astra de James Gray avec Brad Pitt et Joker de Todd Philipps avec Joaquin Phoenix, qui s'est imposé parmi les films en compétition jusqu'à recevoir le Lion d'or, succédant à Roma et La forme de l'eau, tous deux oscarisés quelques mois plus tard.

Le palmarès de la 76e Mostra de Venise

Les 21 films de la compétition internationale ont rythmé le Festival. The Perfect Candidate de Haifaa Al-Mansour (le plus féministe), Marriage Story de Noah Baumbach, Ad Astra de James Gray, Waiting For The Barbarians de Ciro Guerra (le plus politique), The Painted Bird de Vaclav Marhoul ont été appréciés et débattus, mais ignorés au palmarès. Avec le triomphe du Joker de Todd Phillips et de J'accuse de Roman Polanski qui faisaient figure de grands favoris de la presse, le jury présidé par Lucrecia Martel a privilégié des films politiques, l'un réalisé par un réalisateur jusque là connu pour ses comédies, l'autre, vétéran archi-primé depuis 50 ans, au cœur d'une bataille médiatique et polémique.

Poker Face

J'accuse rappelle que Roman Polanski est bien encore et toujours un cinéaste important aux yeux de la profession (il a aussi remporté le Prix Fripresci de la critique internationale). Il aurait même pu recevoir la plus haute récompense si il n'y avait pas eu ce noir et scorsesien Joker. La Warner peut s'ennogueillir d'avoir un film prestigieux de plus à son catalogue, tout en montrant qu'il y a une alternative aux productions Marvel du côté des super-héros. En valorisant un personnage de DC Comics, parmi les plus connus et les plus populaires de la BD américaine, à travers une vision plus dramatique que spectaculaire, le studio américain impose sa propre vision de l'exploitation des comics au cinéma. Venise a-t-il consacré avec facilité un film de super-héros, rois du box-office ? Non. Car justement Joker est presque l'antithèse de l'exubérance des super-héros du moment : c'est avant tout l'histoire d'un homme victime de lui-même... Ce Lion d'or attribué à Joker est une première étape qui valide l'objectif des Oscars. Venise a récompensé par le passé Le Secret de Brokeback Mountain de Ang Lee, La Forme de l'eau de Guillermo del Toro et Roma de Alfonso Cuarón. Ses palmarès ont aussi été annonciateurs de statuettes hollywoodiennes avec des films comme La Favorite de Yorgos Lanthimos, Three Billboards de Martin McDonagh, La La Land de Damien Chazelle...

Durant le Festival il était évident que Joaquin Phoenix, trois fois nommé aux Oscars et jamais gagnant, méritait le prix de meilleur acteur. Déjà primé à Venise en 2012 pour The Master de Paul Thomas Anderson, ainsi qu'à Cannes avec A Beautoful Day en 2017, la Coupe Volpi pouvait lui échapper à une seule condition : un Lion d'or pour le film, qui, règlementairement n'est pas compatible avec un autre prix. Samedi soir, c'est donc Todd Phillips accompagné de Joaquin Phoenix qui étaient ensemble sur scène pour recevoir le trophée.

Pour le Lion d'argent attribué à J'accuse, Roman Polanski a appris la nouvelle sur scène au Festival américain de Deauville. C'est sa compagne et actrice dans J'accuse Emmanuelle Seignier qui a reçu en son nom le Lion d'argent. Il est intéressant de constater que les deux films, puissants chacun dans leur style, reposent sur des "victimes" de la société, d'un système, et même sur un malentendu: le Joker est devenu un méchant par la faute d'une société impitoyable pour les faibles et Dreyfus a été emprisonné à cause d'une élite antisémite. La mise à l'écart des deux personnages, au ban de la société, et l'écrasante domination des décideurs, en font deux films sur l'injustice, sociale ou politique.

Surprises

La liste des prix de Venise intègre aussi les deux films de la compétition proposant un genre différent. Soit le documentaire sur la mafia qui reçoit donc un Prix Spécial du jury et  le film d'animation qui obtient le Prix du scénario. Venise a ainsi ouvert un peu plus le 7e art à ces formes narratives souvent oubliées au moment de la remise des prix. Par ailleurs, aucun des deux films de la plateforme Netflix (Marriage Story de Noah Baumbach et The Laundromat de Steven Soderbergh) n'est au palmarès. C'est regrettable pour le Baumbach, qui devrait malgré tout se retrouver aux Oscars.

Un film en particulier était à la fois espéré et redouté pour une récompense : The Painted bird de Vaclav Marhoul. En noir et blanc, cette œuvre est une succession de divers sévices subis ou vus par un enfant durant la seconde guerre mondiale. Trop long avec ses 169 minutes, jusqu'à faire sortir de la salle plusieurs spectateurs rebutés par ce qui se passaient à l'écran, le film est autant une épreuve à voir qu'un tour de force visuel. Vaclav Marhoul semblait désigné pour le Prix de meilleur réalisateur. A la surprise générale, le jury a préféré un contre-pied total en choisissant l'ex-Lion d'or Roy Andersson avec About Endlessness: une suite de courtes scènettes en plan-fixe, sans autre lien entre elles, que des personnages tristement dépressifs ou perdus. Rien de neuf dans l'univers légèrement misanthrope du cinéaste suédois.

Pour l'interprétation, le jury a choisi, côté masculin, Luca Marinelli que les amateurs de cinéma italiens connaissent déjà avec Riccordi? sorti cet été et qui a été révélé dans La solitude des nombres premiers et Chaque jour que Dieu fait, confirmé dans on l'appelle Jeeg robot et Mauvaise graine. En incarnant le héros de Jack London, Martin Eden, il séduit et démontre que le cinéma italien peut compter sur une nouvelle génération de grands comédiens. Le film italien de Pietro Marcello a reçu de nombreux prix parallèles.

L'étonnante surprise du palmarès était du côté féminin. Nous voilà ravis de voir Ariane Ascaride distinguée par un grand prix international Gloria Mundi de Robert Guédiguian. C'est la douzième actrice française à recevoir la Coupe Volpi vénitienne, la première depuis 2008. Césarisée en 1998 (et trois fois nommée depuis), prix de la meilleure actrice à Rome en 2006, la muse-épouse du réalisateur marseillais réussit à décrocher le prix (sans doute pour récompenser indirectement le film et son réalisateur) avec une œuvre chorale de sept personnages. Mariana Di Girolamo, qui porte presque tout le film Ema de Pablo Larrain, a finalement été boudée. La récompense de la révélation semblait promise à un des membres du casting de Babyteeth de Shannon Murphy: ça a été le cas: plutôt que de primer l'actrice Eliza Scanlen, c'est l'acteur Toby Wallace (dix ans de carrière quand même) qui est reparti avec un trophée.

Des histoires vraies remaniées par la fiction

A côté de la compétition officielle, d'autres films hors-compétition ont été marquants comme Seberg de Benedict Andrews avec Kristen Stewart et Adults in the room de Costa-Gavras, tout comme Irreversible - Inversion Intégrale de Gaspar Noé. Les autres sections de Venise ont elles aussi vibré avec quelques titres forts comme American Skin de Nate ParkerNevia de Nunzia De Stefano, Moffie de Oliver Hermanus, Balloon de Pema Tseden, Madre de Rodrigo Sorogoyen.

Le cinéma français s'en sort très bien cette année. Outre le Grand prix pour Polanski, le prix de la meilleure actrice pour Ascaride, le comédien Sami Bouajila (dans Bik Eneich (Un Fils) de Mehdi M. Barsaoui) a été choisi comme meilleur acteur dans la sélection Orizzonti et, dans la même sélection, le trio Jessica Palud, Philippe Lioret, Diastème repart avec le prix du scénario pour Revenir, d'après le roman de Serge Joncour.

Toutes sections confondues, on observe une importance grandissante de films qui s'inspirent d'une histoire vraie  comme autant de variations de biopics : l'actrice Jean Seberg et ses liens avec Hakim Abdullah Jamal des Black Panthers (Seberg avec Kristen Stewart), le colonel Picquart qui veut innocenter Dreyfus (J'accuse de Roman Polanski), le premier ministre Yánis Varoufákis contre les instances européennes à propos de la dette grecque (Adults in the room de Costa-Gavras), des espions cubains aux États-Unis (Wasp Network de Olivier Assayas), le roi Henry V en guerre contre le royaume de France (The King avec Timothée Chalamet), Corinne Sombrun qui découvre les transes chamaniques en Mongolie (Un monde plus grand avec Cécile De France). On pourra s'amuser de cet accroissement de films avec des personnes existantes ou ayant réellement existé, qui nourrissent des œuvres de fiction. Comme si l'histoire authentique avait son importance pour créer un film dramatique. Le nombre de reconstitutions historiques ou de films zoomant sur un morceau d'Histoire est, à ce titre, imposant dans la compétition. En revanche, la diversité des propositions en matière de narration ou d'audaces formelles, a été plutôt rares.

Ce qui explique sans doute pourquoi le Lion d'or a été remis au Joker : de la pure fiction enrobée dans un style qui rend hommage à un cinéma des seventies presque oublié aujourd'hui. Ironiquement, ce factice Joker de BD est devenu, grâce à Todd Phillips, un individu du nom d'Arthur Fleck, presque réhabilité par le cinéma. Il symbolisait finalement tout ce que le jury a aimé dans cette compétition: une vision désespérée du monde, avec des personnages victimes, névrosés, démissionnaires, désenchantés, que ce soit aujourd'hui ou hier. Venise pouvait afficher de grands et beaux sourires sur son tapis rouge: le cinéma ramenait le spectateur à une réalité en lui tendant un miroir qui révèlait l'horreur de la condition humaine.

Deauville 2019: Catherine Deneuve, Johnny Depp, Kristen Stewart et Sophie Turner sur les planches

Posté par vincy, le 4 septembre 2019

Catherine Deneuve, à l'affiche cette semaine de Fête de famille, et qui vient de présenter La vérité en ouverture du festival de Venise, sera la présidente du jury du 45e Festival du cinéma américain  de Deauville, qui s'ouvre ce 6 septembre (pour se terminer le 15 septembre). Le jury sera composé d'Antonin Baudry, Claire Burger, Jean-Pierre Duret, Valeria Golino, Vicky Krieps, Gaël Morel, Orelsan, Nicolas Saada et Gaspard Ulliel. Le jury révélation, présidé par Anna Mouglalis, réunira Damien Bonnard, Marie-Louise Khondji et Roman Kolinka.

En dehors de son palmarès, Deauville remettra plusieurs prix honorifiques. Johnny Depp, Pierce Brosnan, Geena Davis, Sienna Miller et Kristen Stewart recevront un Deauville Talent Award, Sophie Turner sera la lauréate du prix Nouvel Hollywood, le nouveau film d'Olivier Assayas, Cuban network, en compétition à Venise, recevra le prix du 45e Festival du cinéma américain  de Deauville, tandis que Les Misérables de Ladj Ly, prix du jury à Cannes, sera distingué par le Prix d'Ornano-Valenti.

La compétition confrontera Bull d'Annie Silverstein, Ham on Rye de Tyler Taormina, Judy and Punch de Mirrah Foulkes, Knives and Skin de Jennifer Reeder, Mickey and the Bear d'Annabelle Attanasio, Port Authority de Danielle Lessovitz, Share de Pippa Bianco, Skin de Guy Nattiv, Swallow de Carlo Mirabella-Davis, The Climb de Michael Angelo Covino, The Lighthouse de Rogers Eggers, The Peanut Butter Falcon de Tyler Nelson et Michael Schwartz, The Wolf Hour d'Alister Banks Griffin et Watch List de Ben Rekhi.

Deauville présentera en avant-première American Skin de Nate Parker, American Woman de Jake Scott, Angry Birds: copains comme cochons de Thurop Van Orman, Charlie Says de Mary Harron, Cuban Network d'Olivier Assayas, Greener Grass de Jocelyn Deboer et Dawn Luebbe, Heavy de Jouri Smit, JT Leroy de Justin Kelly, Music of My Life de Gurinder Chadha, Seberg de Benedict Andrews, Terre maudite de Emma Tammi, The Hummingbird project de Kim Nguyen, Une vie cachée de Terrence Malick, Waiting for the barberians de Ciro Guerra, et, en ouverture, Un jour de pluie à New York, de Woody Allen.

Enfin dans la section Les Docs de l'Oncle Sam, on pourra voir 5B de Paul Haggis et Dan Krauss, Apollo 11 de Todd Douglas Miller, Making Waves - The Art of Cinematic Sound de Midge Costin, Memory - the Origins of Alien d'Alexandre O. Philippe, Miles Davis: Birth of the Cool de Stanley Nelson, Tout est possible de John Chester et Tout peut changer de Tom Donahue.

Jude Law s’empare de la baguette de Dumbledore

Posté par cynthia, le 12 avril 2017

À vos baguettes les "potterheads"... Nous connaissons enfin l'identité de l'acteur qui incarnera Dumbledore jeune dans la suite des Animaux fantastiques. Et ce sera Jude Law. Autant dire qu'après avoir porté la tenue du pape dans la série Young Pope, la longue robe de sorcier ne va pas trop perturber l'acteur, qu'on verra bientôt dans Le Roi Arthur: la légende d'Excalibur.

Dans cette suite des Animaux Fantastiques (toujours quelques décennies avant les aventures de Harry Potter), David Yates reviendra derrière la caméra tandis que Johnny Depp (même si les fans ne sont pas d'accord) continuera à incarner le méchant Grindelwald (seul amour d'Albus Dumbledore), né en 1883 et mort en 1998.

Rappelons que c'est Richard Harris qui a tenu le rôle du célèbre sorcier aux lunettes demi-lune dans les deux premiers opus de Harry Potter avant de mourir en 2002 et d'être remplacé par Michael Gambon. Dumbledore (1881-1997) est un sang-mêlé.

Avant de choisir Jude Law, les studios avaient pensé à Benedict Cumberbatch, Mark Strong (Mad Men), Jared Harris (The Crown) ou encore Christian Bale (éternel Batman dans nos cœurs).

Le premier volet des Animaux Fantastiques a récolté plus de 813 million de dollars au box-office. La production du deuxième volet débutera cet été pour une sortie en 2018. Suivront reois autres films de la franchise, tous les deux ans.

Kenneth Branagh embarque Daisy Ridley, Johnny Depp et Judi Dench à bord de l’Orient-Express

Posté par wyzman, le 1 octobre 2016

On vous le disait en novembre dernier, c'est l'irlandais Kenneth Branagh qui a été choisi par la  Fox pour incarner sur grand écran le célèbre détective Hercule Poirot dans l'adaptation du Crime de l'Orient-Express (alias le plus gros succès d'Agatha Christie). Et comme si cela ne suffisait, c'est également lui qui réalisera le film. Dès lors, le comédien de 55 an s'est fait plaisir au niveau du casting.

Produit par Ridley Scott et Mark Gordon et scénarisé par Michael Green, le projet a le mérite d'attirer moult stars. Et pas n'importe lesquelles puisqu'il s'agit de celles de la liste A. Il y a quelques heures, le magazine Variety a ainsi révélé que la star de la pièce Hamilton, Leslie Odom Jr. serait de la partie et qu'il serait loin d'être seul. En pleine traversée du désert (si l'on omet Strictly Criminal), la superstar Johnny Depp viendra jouer les renforts et les mentors pour Daisy Ridley, la nouvelle icône de toute une génération depuis sa participation à Star Wars : Episode 7 - Le Réveil de la Force.

Et parce que plus on est de fous, plus on rit, c'est avec beaucoup de plaisir que l'on retrouvera Judi Dench dans un rôle encore inconnu. S'ajoutent ensuite Michelle Pfeiffer et Michael Pena, l'acteur passé par End of Watch, Fury et Ant-Man. En pleine promotion de Sing Street, l'actrice Lucy Boynton devrait faire un malheur dans cette nouvelle adaptation de Crime de l'Orient-Express.

Dans le reste de la distribution, on notera la participation du beau Tom Bateman (Da Vinci's Demons) et de l'incontournable Derek Jacobi (Vicious). Atypique et hétérogène, ce casting est l'assurance d'un public large au moment de la sortie du film. En effet, il faudrait être fou pour louper le nouveau film de Daisy Ridley et Lucy Boynton. Surtout si Johnny Depp et Judi Dench sont de la partie !

Avec Kenneth Branagh devant et derrière la caméra, nous pouvons d'ores et déjà nous attendre à de beaux fous rires. Car si Warner Bros. a son Sherlock Holmes, le réalisateur de Thor, The Ryan Initiative et Cendrillon pourrait bien livrer à la FOX sa prochaine saga !

Forbes balance les 100 stars les plus riches en 2015/2016

Posté par vincy, le 12 juillet 2016

Taylor Swift, la nouvelle petite amie de Tom Hiddleston, domine le classement des célébrités du showbiz et du sport les plus fortunées de l'année selon le classement annuel de Forbes. Dans le haut du classement on retrouve ainsi Christiano Ronaldo, Adèle, Lionel Messi ou encore Madonna. Le sport et la musique paye bien mieux que le grand écran et musiciens et sportifs trustent ce top 100. On compte ainsi deux magiciens, un top model (Gisele), quatre tennismen (aucune Serena? come on), un groupe de K-pop, un seul écrivain, un DJ néerlandais et pas un francophone (même pas Céline). Idem: aucun réalisateur (allons allons, avec le pourcentage sur les recettes de certains films?) ni même DiCaprio (on se pince). On a quelques, du coup, de sérieux doutes autour de ce classement.

Surprise, le premier artiste dans le cinéma est l'humoriste Kevin Hart (87,5M$) qui bat au passage le record détenu précédemment dans sa catégorie par Jerry Seinfeld (57e cette année, avec 43,5M$). Il est 6e du Top 100. Il est actuellement à l'affiche de Central Intelligence, qui vient de dépasser les 100M$ au box office nord-américain.
Rihanna, plus chanteuse qu'actrice, mais tout de même, a récolté 75M$ (13e). Première vraie "star" de cinéma, Dwayne Johnson, ex-The Rock, qui a empoché 64,5M$ (19e). Derrière on retrouve Jackie Chan (23e, 61M$), Matt Damon (30e, 55M$), Tom Cruise (37e, 53M$), Johnny Depp (46e, 48M$). Jennifer Lawrence est la première femme œuvrant dans le cinéma, avec 46M$ et une bonne 49e place. C'est la deuxième année consécutive où elle domine ses consœurs. Suivent Ben Affleck (58e, 43M$), Jennifer Lopez (davantage chanteuse désormais que comédienne, avec 39,5M$, 68e), Vin Diesel (78e, 35M$), Robert Downey Jr (86e, 33M$, acteur le mieux payé en 2014/2015), les Indiens Shah Rukh Khan (86e, 33M$) et Akshay Kumar (94e, 31,5M$), Melissa McCarthy (86e, 33M$) et Brad Pitt (94e, 31,5M$)

Edito: Johnny Depp mange son chapeau

Posté par redaction, le 2 juin 2016

A Ecran Noir, le people ce n'est pas notre tasse de thé. Mais là, il faut le reconnaître, un événement lié à la vie privée d'une star, a eu un impact sur la sortie d'un des films très attendus de l'année, avec gros budget de production et de marketing. La suite d'Alice au pays des merveilles, Alice De l'autre côté du miroir a, certes, attiré des critiques mitigées. Mais il en faut plus pour détourner le public. Le désir d'une suite n'était peut-être pas si fort, malgré le triomphe phénoménal du premier film, signé Tim Burton. l'absence de Burton a aussi, sans doute, contribué à une certaine désaffection du public.

Car cet Alice a subit un gros revers aux Etats-Unis, avec quasiment 5 fois moins de recettes que le premier film, malgré un week-end férié a priori plus favorable au second. Et ce n'est pas mieux en France puisque pour son premier jour, le film finit deuxième, loin derrière Retour chez ma mère, une comédie française pourtant distribuée dans 150 salles de moins. Avec 87 000 entrées, le film fait 3 fois moins bien que le premier film.

Le buzz négatif autour de sa star, Johnny Depp, est sans doute un facteur qu'il ne faut pas négliger dans cet échec. Depuis quelques années, hormis Alice 1 et le dernier Pirates de Caraïbes, la star n'a pas aligné un hit, et a même enchainé des contre-performances (Transcendance, Strictly Criminal, Lone Ranger, Charlie Mortdecai...). Hors Pirates et Tim Burton, Johnny Depp a du mal à exister. Il est certain que la plainte de sa femme pour coups et blessures n'a rien arrangé pour son image, quelques semaines après son scandale canin en Australie où il a du se livrer à des excuses publiques qui n'ont pas été appréciées par tout le monde. Selon un sondage post-projection ce week-end aux Etats-Unis, un tiers des spectateurs sont allés voir la suite d'Alice pour Johnny Depp. Pour le premier Alice, ils étaient la moitié. Comparé au nombre de spectateurs, c'est une chute drastique.

La star se caricature et l'acteur ne séduit plus: le jeu semble mécanique, les personnages trop similaires, etc. Pourtant, quand il endosse des personnages réels dans des films plus noirs, Depp prouve qu'il reste un grand acteur. Dirigé par Burton, il est dans son élément. Mais en fantassin "comique" et "comics", il lasse. A l'heure où les réseaux sociaux sont sans pitié pour les vedettes, le bashing devenant un sport international, Johnny Depp doit se sentir déconnecté. Le lien avec le public semble rompu. Il peut rêver d'un destin à la Brando, rebondissant à l'âge senior. Mais les come-backs sont assez rares désormais. Et Johnny Depp va devoir encore compter sur Jack Sparrow pour conquérir un large public. Ou faire naufrage.

Cannes 2016 – Télex du Marché: Thomas Piketty, Johnny Depp et Marion Cotillard, Valérie Lemercier et un ourson

Posté par vincy, le 12 mai 2016

- Le best-seller international de l'économiste Thomas Piketty, Le Capital au XXIe siècle, va être transposé au cinéma sous la forme d'un documentaire. La coproduction franco-néo-zélandaise sera réalisée par Justin Pemberton, qui aura pour ambition d'être à l'économie ce que Une vérité qui dérange était à l'environnement.

- Johnny Depp va incarner une sorte de Dominique Strauss-Kahn avec un personnage de diplomate français accusé d'agression sexuelle et assigné à résidence. Brett Ratner réalisera The Libertine, librement inspiré de l'affaire DSK. Marion Cotillard serait du casting. Dans le rôle d'Anne Sinclair? A priori, le style du film sera très loin du drame raté d'Abel Ferrara, Welcome to New York où Gérard Depardieu interprétait l'ancien homme politique français.

- Valérie Lemercier est en plein tournage en ce moment. Son nouveau film, Marie-Francine, c’est à cet âge-là qu’tu rentres ?, raconte l'histoire d'une quinquagénaire paumée dans sa vie, contrainte de retourner vivre chez ses parents où elle tente de se reconstruire. En fumant pour la première de sa vie une cigarette, elle va rencontre un homme qu'elle n'aurait jamais du croiser. Aux côtés de Lemercier, on retrouvera Patrick Timsit, Hélène Vincent, Philippe Laudenbach et Denis Podalydès. Gaumont veut sortir le film au second semestre 2017.

- Autre sortie calée pour le second semestre 2017, Paddington 2. Studiocanal a confirmé que la suite de ce hit européen (260M$ au box office) entrerait en production en octobre pour une sortie prévue fin novembre 2017. Avec, sans doute, une fois de plus, la voix de Ben Whishaw pour donner de la voix au plus célèbre ours en peluche britannique.

Cinquante nuances de Grey logiquement favori des Razzie Awards 2016

Posté par vincy, le 13 janvier 2016

C'est une sorte de plaisir caché mais jouissif. s Razzies nous rappellent que Hollywood nous a fait bien rire, jaune, ou bien ennuyé, avec certaines productions et des performances risibles. Le nanar élevé au rang d'honneur. Avec 6 nominations, Cinquante nuances de Grey restera même dans les annales. Pire film, pire acteur, pire actrice, pire couple à l'écran, pire réalisatrice, pire scénario. On ne peut pas faire pire. Ah si: Pixels, Paul Blart's Mall Cop 2 et Jupiter Ascending en reçoivent aussi six chacun. Tous nominés dans la catégorie meilleur film, aux côtés des Fantastic Four (seulement 5 nominations).

Côté acteurs on retrouve Johnny Depp, Channing Tatum, Adam Sandler (un habitué), Eddie Redmayne (pourtant oscarisé en février dernier) et Kevin James (dans deux catégories, un must). Côté actrices, Jennifer Lopez, Gwyneth Paltrow, Mila Kunis, Rooney Mara (dans Pan), Julianne Moore (oscarisée elle aussi) vont pouvoir engueuler leur agent.

Les Razzies flinguent aussi les remakes et autres sequels inutiles comme Alvin et les Chipmunks, Human Centipede 3, Hot Tub Machine 2. Globalement, les nominations se concentrent sur les mêmes films (même si Pan et Mortdecai s'ajoutent à la liste à cause des comédiens).

Nul ne doute que ces films ne passeront pas à la postérité. Mais pour bien en être sûr, il suffit de lire l'intitulé de la catégorie "pire duo à l'écran" de l'année pour se rappeler à quel point le producteur du film a manqué de flair ou de goût: les quatre acteurs qui forment les 4 Fantastiques (dommage, un cinquième aurait peut-être pu éviter ce désastre) ; Johnny Depp et sa moustache factice (regrettable, c'est la seule originalité du jeu de l'acteur et le running gag du film) ; Jamie Dornan et Dakota Johnson (dur dur d'être crédible dans le porno quand il n'y a aucune alchimie) ; Kevin James et sa moustache factice ou son Segway (c'est vrai qu'un mec moustachu sur un segway, ça donne pas envie d'en acheter un) ; Adam Sandler et n'importe quelle de ses paires de pompes (dans The Cobbler du réalisateur Tom McCarthy, l'un des favoris pour les Oscars avec Spotlight).

Notons que les Razzies innovent avec une catégorie de la rédemption (des acteurs souvent nommés et qui ont réussi à faire un bon film). Elizabeth Banks, gagnante d’un Razzie mais à l'affiche de deux gros hits (Hunger Games et Pitch Perfect 2) ; M. Night Shyamalan, qui cumule 9 nominations aux Razzies (et 4 gagnantes), qui s’est rattrapé avec The Visit ; Will Smith, qui a retrouvé le chemin de la respectabilité après le flop After Earth, grâce à Seul contre tous ; et Sylvester Stallone, recordman des nominations aux Razzies, et pourtant enfin vainqueur d'un Golden Globe avec Creed.

Les acteurs les mieux payés du monde en 2014/2015

Posté par MpM, le 9 août 2015

robert downey jrNouveauté dans le traditionnel classement Forbes des acteurs les mieux payés de l'année écoulée (considérée de juin à juin), il prend désormais en compte les personnalités du monde entier, ce qui explique l'entrée dans le top 10 de trois acteurs indiens et d'un acteur hongkongais.

Les femmes, elles, ont pour une raison inconnue été exclue des calculs et feront l'objet d'un classement à part. Un dollar gagné par une femme ne doit probablement pas avoir la même valeur que celui gagné par un homme... à moins qu'il ne s'agisse juste d'éviter une comparaison trop frontale entre les salaires mirobolants de ces messieurs (parfois rapportés à une rentabilité qui laisse à désirer) et les revenus éminemment plus modestes de ces dames.

Quoi qu'il en soit, on retrouve pour la 2e année consécutive Robert Downey jr très largement en tête de classement (avec 5 M$ de plus que l'an passé). Il peut pour ça remercier Avengers 2 (et ses 1,4 Md$ au box-office) et Captain America 3 : Civil War qui sortira en 2016. Autre acteur à avoir conservé sa place, Bradley Cooper, même si lui a perdu près de 5M$ dans l'opération. Derniers survivants du classement 2014, Dwayne  Johnson et Leonardo di Caprio perdent respectivement 9 (20M$) et 8 places (10 M$) par rapport à l'année passée.

Les autres sont tous des nouveaux venus ou des revenants, à commencer par les trois acteurs indiens Amitabh Bachchan, Salman Khan et Akshay Kumar. Jackie Chan, lui , se hisse carrément à la 2e place grâce notamment à Kung-Fu Panda 3 (sortie prévue le 30 mars 2016) pour lequel il double le personnage du singe.

On attend avec impatience le classement équivalent pour les actrices du monde entier, ainsi que la toujours très instructive liste des stars les plus et les moins rentables de l'année. En 2014, c'est Jennifer Lawrence qui se hissait en tête des bons élèves tandis qu'Adam Sandler (présent ici à la 5e place) figurait à la première place des cancres.

Les 13 acteurs les mieux payés de l'exercice 2014/2015
1. Robert Downey Jr - 80 M$
2. Jackie Chan - 50 M$
3. Vin Diesel - 47 M$
4. Bradley Cooper - 41.5 M$
5. Adam Sandler - 41 M$
6. Tom Cruise - 40 M$
7. Amitabh Bachchan - 33.5 M$
7. Salman Khan - 33.5 M$
9. Akshay Kumar - 32.5 M$
10. Mark Wahlberg - 32 M$
11. Dwayne Johnson - 31,5 M$
12. Johnny Depp - 30 M$
13. Leonardo diCaprio - 29 M$

2014: les 10 stars les plus populaires de l’année

Posté par vincy, le 2 janvier 2015

En 2014, vous avez plébiscité deux légendes différentes du 7e art. D'abord François Truffaut dont on célébrait les 30 ans de sa disparition. La Cinémathèque française lui a consacré une grande exposition, les télévisions ont largement diffusé ses films. Ensuite Brigitte Bardot qui fêtait ses 80 ans avec de nombreux livres, des émissions de télé et différents hommages cathodiques et cinématographiques. Grand écart qui montre à quel point les stars d'hier peuvent encore rivaliser avec celles d'aujourd'hui. Ryan Gosling n'a eu aucun film à 'laffiche, hormis sa première réalisation présentée à Cannes. mais le beau gosse est incitestablement populaire. Keanu Reeves a pu profiter de son grand come-back (trois films, un documentaire). Johnny Depp est boudé dans les salles mais reste très présent dans les médias. Brad Pitt et DiCaprio restent des valeurs sûres et on su séduire leurs fans, avec, respectivement, Fury et Le Loup de Wall Street. Côté filles, on en compte trois: la très populaire Sophie Marceau, Kirsten Dunst (The Two Faces of January a été l'un des 30 films les plus consultés sur notre site) et Penelope Cruz (qui n'a eu aucun film au cinéma, mais était omniprésente sur les écrans avec une pub pour Schweppes et uen autre pour Lancôme).
Notons sinon les percées de Christoph Waltz, Jessica Chastain et Jennifer Lawrence (12e).

  1. François Truffaut
  2. Brigitte Bardot
  3. Ryan Gosling
  4. Sophie Marceau
  5. Kirsten Dunst
  6. Keanu Reeves
  7. Johnny Depp
  8. Penelope Cruz
  9. Brad Pitt
  10. Leonardo DiCaprio