Disney au régime fordiste

Posté par vincy, le 15 avril 2008

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Alors que le box office américain n'est pas flamboyant, Disney a fait preuve d'optimisme en annonçant la semaine dernière à New York la liste magique : dix longs métrages d'animation (Walt Disney et Pixar) sont prévus d'ici à 2012. L'an dernier Ratatouille a rapporté 620 millions de $ dans le monde (Shrek 3, leader de l'année 2007 a ramassé 800 millions de $). Bienvenue chez les Robinsons, autre film Disney, a cumulé 170 millions de $. Distancés par Les Simpsons et surtout les productions DreamWorks, les créateurs de Blanche Neige et Toy Story ont décidé de miser double.

Cet été sortira Wall-E, histoire d'un robot qui s'annonce tordante rien qu'à la vue de la bande annonce. Le film est réalisé par Andrew Stanton (Le monde de Némo). On découvrira aussi cette année Bolt (qui inaugurera les films en trois dimensions). En 2009, ils prévoient de sortir UP et La princesse et la grenouille (ici en photo, en animation traditionnelle, par les auteurs d'Aladdin et La petite sirène). Le studio espère aussi sortir des films (la série Fairies) directement en DVD et Blu-ray.

Puis, en 2010, Toy Story 3 suivra, accompagné de nouvelles versions en 3-D des deux premiers épisodes. Généralement les Pixar sont calibrés pour l'été et les blockbusters quand Disney réserve ses films pour Noël. Le conte de fée Rapunzel remplira la case des fêtes en 2010. Puis Newt, The Bear and the Bow et Cars 2 enchaîneront. A Noël 2012, King of the Elves concluera son plan quadriennal : les réalisateurs de Frère des Ours s'attaqueront à une nouvelle de Philip K. Dick.

Quentin fera la leçon

Posté par vincy, le 15 avril 2008

La leçon de cinéma du Festival de Cannes cette année devrait être animée le 22 mai par Quentin Tarantino, Palme d'or en 1994 pour Pulp Fiction.

Le futur s’annonce animé

Posté par MpM, le 15 avril 2008

Voir des films d'école permet souvent de se faire une idée générale, à défaut d'être précise, de ce à quoi ressemblera la production cinématographique des années à venir. Et parfois, il y a vraiment de quoi être optimiste. On l'est en tout cas à la vision de la carte blanche que la SACEM offrait lundi à la toute jeune école du film d'animation la Poudrière (créée à Valence en 1999) dans le cadre des journées célébrant le centenaire de la musique de films. Au programme, une demi-douzaine de courts métrages de fin d'études (toutes promotions confondues) ainsi que la présentation en avant-première des dix films d'une minute réalisés par les actuels élèves de première année sur le thème de l'insolite au quotidien.

Ce qui frappe tout de suite, c'est l'énergie et l'imagination qui se dégagent des œuvres. Malgré un format très court, chaque réalisateur parvient à imposer son univers et créer une atmosphère extrêmement personnelle. Poétique, avec Chanson aux pommes de Gian-Maria Leroy (2001), un petit conte sans parole sur l'absurdité et la folie du monde. Inquiétant avec Picore de François Bertin, ou la transformation inéluctable d'un homme en oiseau. Parodique avec The end de Camillelvis Théry, dans lequel un personnage de film noir se retrouve propulsé dans les nuages, où le poursuivent d'étranges hommes-poissons. Mais également une comédie musicale... dans un train (Bouts en train d'Emilie Sengelin), une vision météorologique des différends familiaux (L'oeil du cyclone de Julien Bisaro), les Temps modernes à la sauce numérique et informatique (Bob de Jean-Pierre Poirel) et une variation jouissive sur ce qui aurait pu être une fable de La Fontaine opposant une minuscule souris à un gros tigre féroce (La queue de la souris de Benjamin Renner). Les intrigues sont drôles et intelligentes, le rythme est enlevé, l'animation est fluide et graphique... un pur régal.

Du côté de l'insolite au quotidien, on n'est pas en reste. Les réalisateurs sont encore débutants, mais certains scénarios retiennent l'attention : la mascotte d'un paquet de céréales qui dévore les membres d'une famille, un colporteur qui monnaye... des insultes, un auto-stoppeur confronté à la concurrence déloyale d'un blessé sur un brancard... En une minute il faut aller à l'essentiel, accrocher l'attention du spectateur et l'emmener crescendo vers une chute humoristique ou glaçante. On est un peu au-delà du simple exercice de style, et déjà la technique s'affine (presqu'exclusivement du dessin animé) et les premières tendances apparaissent. Aucun doute, la relève est assurée. Côté musique (le prétexte de la séance), les étudiants ont la chance de travailler avec des compositeurs qui leur écrivent des œuvres originales. C'est bien sûr pour beaucoup dans la tenue "professionnelle" des films.

La science des sons

Posté par Claire Fayau, le 15 avril 2008

Divan du monde, Paris, France, un mercredi soir sur la Terre… Ambiance rouge et noir, interlope mais cosy et jazzy.
Dans un coin des serveuses de dinner US, Brenda et Kelly, dans l’autre un (faux) nain en habit rouge, derrière un stand rouge un auteur de polar, en face la scène avec un cadavre dans un sac plastique… Décor lynchien prêt a accueillir Monsieur Audin et son orchestre pour un concert spécial Angelo Badalamenti - BO Twin Peaks …
Mais avant, une mise en bouche avec la projection de la Tartine, court métrage musical inventif et drôle tout en rimes (un film de Guillaume Colomb et Olivier Derivière. www.la-tartine.com/), et deux courts de David Lynch.
Après les courts, les discours et le tirage au sort. "- Ah bon ? Il y avait des trucs à gagner ? - Oui, et pas des trucs, de vrais prix : rencontres avec David Lynch le 5 mai, biographies de Lynch, DVD et CD d’Elephant man ou Mulholland Drive… Oui même qu‘un ex -star académicien a eu quelque chose..."
Place au spectacle : le concert d’abord… Musique jazzy décalée mais contrôlée par Audin, avec extraits de ''Twin Peaks'', et pour finir le passage d’un ange : Laura Palmer… L’écran de cinéma tombe sur les musiciens -Bye bye Laura! -et le film de David Lynch Fire Walk with me commence…Une cinéparty au divan moelleux et vénéneux.

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Vendredi, c’est la clôture parisienne du beau Béo… On finit en effet en beauté avec la totale : courts métrages, interviews deux concerts, remise de prix et soirée de clôture pour danser, bébé ! World music touchante et orientalisante du film La Maison jaune par Faical SALHI pour concert intimiste puis concert (pas) BOF de Michel Gondry par Jean-Michel Bernard qui a signe les bandes originales de Human Nature, La Science des rêves et de Soyez sympas , rembobinez. En avant -première, l’auditoire a eu droit a la musique du film Cash d’Eric Besnard. Chanteur américain jazzy, funky et énergique ou douce et fine chanteuse japonaise accompagnent musiciens déchaînés (pour l’anecdote, Jean-Michel Bernard s’est même blesse au doigt en pianotant comme un fou).

Les Prix furent remis par Jean-Michel Bernard, toujours sympa, président du jury et lauréat l'année dernière. MpM d'Ecran noir a récompensé Alex Beaupain (Les Chansons d'amour) et Cinezik a décerné le Prix Découverte à ''Para One'' pour le film que nous avons tant soutenu Naissance des pieuvres.

Après la remise des prix, DJ, James Bond Girls, astronaute et filles de joies ont animé la soirée ... toujours avec des musiques de films .

NB :Le festival n'est pas vraiment fini, vous pouvez toujours vous rendre ce vendredi 18 avril , 20 h 30 , au théâtre des Amandiers - Maison de la musique - Nanterre(92) pour voir les dispositifs vidéo de Pierrick Sorin entendre Pierre Bastien et son album '' Téléconcerts ''