500 000 spectateurs Ch’tis rien qu’à Lille

Posté par vincy, le 10 juin 2008

20,2 millions de spectateurs en France... dont 500 000 dans les cinémas lillois!

Les trois cinémas (Kinépolis, Majestic, UGC Cité Ciné) de la quatrième agglomération de France ont attiré un demi million de "locaux" depuis l'avant-première "nationale" de Bienvenue chez les Ch'tis. Un score monstrueux (l'agglomération de Lille compte un peu moins d'un million d'habitants) puisque cela dépasse tous les scores des métropoles de province. Lyon, 2e communauté urbaine de France, n'a ainsi séduit "que" 410 000 spectateurs. Toulouse est la seule autre ville à avoir capté plus de 300 000 spectateurs. Viennent ensuite dans l'ordre, Nantes, Bordeaux, Marseille, Rouen et Strasbourg qui ont toutes enregistré plus de 200 000 entrées dans leur cinéma.

On le voit bien, la dimension des villes n'a rien à voir avec le succès du film. Ironiquement quand Bienvenue chez les Ch'tis dépassaient les 500 000 entrées à Lille, le film passait le cap symbolique des 3 millions de spectateurs en région parisienne, tout en sortant du Top 10 "Paris Périphérie" pour la première fois depuis sa sortie.

Phénomènes, un « non happening »

Posté par vincy, le 10 juin 2008

phenomenes_affiche.jpgNous n'avons pas critiqué le dernier film de M. Night Shyamalan. Si nous n'avons pas vu Phénomènes, ce n'est pas par a priori. Peu de journalistes ont eu le droit de regard. On recense une critique dans Le Monde (étonnament la seule qui soit bonne), Le Journal du Dimanche et une dans Mad Movies. Aux Etats-Unis, aucun grand journal n'a encore publié d'opinions sur le film. Si on a longtemps cru à une projection de dernière minute (le réalisateur faisait encore l'étalonnage de son film fin avril), il faut surtout croire que Shyamalan a été atteint par le syndrome "Besson". On connaissait son égo, désormais nous savons qu'il ne veut plus se confronter aux critiques, qui, c'est vrai, l'ont égratigné ces derniers temps.

D'ailleurs, Phénomènes semble sur la même voie : les rares critiques sont très mauvaises ; un véritable lynchage. La rumeur semble désastreuse. Et, si le film n'a pas été montré, c'était pour permettre au thriller d'encaisser le maxumum de dollars avant que le bouche à oreille ne fasse fuir les spectateurs. Le mépris vis-à-vis de la critique n'est pas nouveau. Pour compenser l'absence de revue de presse, le distributeur mise tout sur le marketing, généralement télé, web et affichage. Justement l'affiche, avec sa ville un peu bancale, rappelle celle d'une autre sortie de la semaine, Skate or Die, où là aussi le décor est de travers.

Après trois premiers films intéressants, le cinéaste indo-américain semble se fourvoyer dans un cinéma trop codé, manquant d'inspiration, piégé par son propre style. Tous les deux ans, le cinéaste revient avec un trhiller mélangeant mysticisme et suspens, superstitions, croyances et foi, apocalypse et frayeurs. Avec un twist astucieux (ou pas tant que ça). Pour peu qu'il se loupe une troisième fois, il devra faire preuve d'humilité et prouver aux cinéphiles qui l'aimaient tant qu'il avait vraiment du style et que ce n'était pas de la recette marketing.

La Cinéfondation vous présente les talents de demain

Posté par MpM, le 10 juin 2008

La Cinéfondation, encore un machin cannois réservé à une élite ? Pas du tout ! Cette sélection créée par le Festival de Cannes en 1998 a pour but de soutenir la création cinématographique internationale en ouvrant le chemin à une nouvelle génération de cinéastes. Elle permet ainsi chaque année à une quinzaine d’étudiants en cinéma de voir leur film d’école concourir pour l’un des trois prix remis par un Jury de professionnels du monde entier (il était présidé cette année par le cinéaste taïwanais Hou Hsiao-Hsien). Le lauréat du premier prix (d’une valeur de 15 000 euros) est par ailleurs assuré de voir son premier long métrage présenté au Festival de Cannes (toutes sélections confondues). Cette année, c'est l'Israélien Elad Keidan qui a remporté ce prix pour son film Himmon (Hymne), devant Forbach de Claire Burger (France) et Stop de Park Jae-ok (Corée du Sud), ex-aequo avec Kestomerkitsijät (Signalisation routière) de Juho Kuosmanen (Finlande).

Et parce qu’il n’y a rien de plus important pour un jeune cinéaste que de montrer son film devant un vrai public, le Reflet Médicis (Paris 6e) propose du 18 au 23 juin une reprise des œuvres primées, ainsi que de certains films de la Résidence (programme d’’aide à l’écriture de scénario de la Cinéfondation) et de l’Atelier (qui permet de mettre en relation des cinéastes avec des producteurs du monde entier). Le cinéma de demain, ce sont eux qui le feront, mais il ne tient qu'à vous de le découvrir aujourd'hui !

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Du 18 au 23 juin à 18h
Reflet Médicis
5 rue Champollion
75006 Paris