Venise s’offre Wenders

Posté par MpM, le 27 juin 2008

Wim Wenders

C’est Wim Wenders qui présidera le jury de la 65e édition de la Mostra de Venise du 27 août au 6 septembre prochains, succédant ainsi au Chinois Zhang Yimou qui avait récompensé son compatriote Ang Lee (Lust, caution) en 2007. Une sorte de retour aux sources pour le réalisateur allemand qui avait présenté son premier long métrage L'angoisse du gardien de but au moment du penalty (adapté d’un roman de Peter Handke) dans la cité lacustre en 1971 et a remporté le lion d’or dix ans plus tard avec L’état des choses.

Pour avoir une petite idée de ce que le réalisateur de Paris, texas (Palme d’or à Cannes en 1984), Les ailes du désir (Prix de la mise en scène en 1987) et Buena vista social club pourrait récompenser, il suffit de se pencher sur ses deux prestations en juré cannois, décidément son festival de prédilection (il y a présenté une quinzaine de films toutes sélections confondues, dont The Palermo shooting en 2008, et remporté 5 prix). En 1989, président du jury des longs métrages, il distingue Steven Soderbergh dont c'est le premier film (Sexe, mensonges et vidéo, palme d’or), Emir Kusturica (Le temps des gitans, prix de la mise en scène), Bernard Blier (Grand prix spécial pour Trop belle pour toi ex-aequo avec Cinéma paradiso de Giuseppe Tornatora) ou encore Denys Arcand (Jésus de Montréal, prix du jury). En 2003, il remet la Caméra d’or à Reconstruction du danois Christopher Boe, une fable amoureuse à la temporalité totalement déconstruite. Autant dire que le cinéaste, aux goûts particulièrement éclectiques et novateurs, ne se contentera pas d’un palmarès convenu et académique. Excellente nouvelle pour les organisateurs du Festival de Venise qui répondent ainsi intelligemment au choix judicieux de Sean Penn par le rival cannois...

20 bougies pour l’ARP

Posté par MpM, le 27 juin 2008

Fondée en 1988 suite à la promulgation de la loi sur la rémunération pour copie privée, la Société civile des auteurs réalisateurs et producteurs (ARP) a pour fonction première de percevoir et répartir entre les ayant-droits les ressources de cette redevancesur  les supports d'enregistrement vierges. Au fil des années, elle s’est adjoint de nouvelles missions, siégeant notamment aux  commissions  de classification  et  d’agrément  du  CNC,  du  conseil d’administration  du  Festival  de Cannes et d’Unifrance, ainsi que de nouveaux organes, comme la SOFIARP qui soutient des films produits ou coproduits par les membres de l’ARP.

En 1996, elle poursuit sa diversification en reprenant le Cinéma des cinéastes (7 avenue de Clichy, dans le 17e, juste en-dessous de ses bureaux) qui devient rapidement le centre névralgique d’événements cinématographiques exceptionnels, de projections en exclusivité et de rendez-vous réguliers autour d’une programmation thématique (documentaires, courts-métrages…) et participe l'année suivante à la création du festival City of lights, city of angels destiné à promouvoir le cinéma français aux Etats-Unis mais également à favoriser les échanges entre professionnels des deux pays.

Parmi les nombreux combats de l’ARP, et en plus d’une défense inconditionnelle de la  rémunération  pour  copie  privée, on compte l’encadrement des multiplexes, la chronologie des modes de diffusion des films, la législation sur les chaînes diffusées par satellite, la protection des systèmes  français  de régulation  et  de  soutien de l’industrie cinématographique et audiovisuelle, le contrôle strict de l'accès au compte de  soutien  pour  les  sociétés  de  production  non-européennes,  la participation proportionnée du dvd à l’économie du cinéma, le développement de la VOD (video on demand) ou encore la protection des œuvres culturelles sur les nouveaux réseaux. Soit vingt ans d’histoire mouvementée de l’audiovisuel et du cinéma français…

Et ce n'est pas fini !  Hier, alors qu'elle célébrait ses vingt ans au Ministère de la Culture, l'ARP s'est érigée contre la politique de Nicolas Sarkozy sur le financement de la télévision publique : "L'ARP souhaite que le rapport Copé constitue le point de départ d'une réflexion globale sur la nécessaire réforme du nouveau paysage audiovisuel (...) respectueuse d'un financement d'une création cinématographique et audiovisuelle diversifiée".

L’été a pris ses marques

Posté par Morgane, le 27 juin 2008

« L’été prend ses marques » avec MK2 Junior depuis le 25 juin et ce jusqu’au 27 août dans sept salles MK2 (MK2 Bastille, MK2 Parnasse, MK2 Quai de Seine, MK2 Quai de Loire, MK2 Gambetta, MK2 Nation et MK2 Bibliothèque).

Les bambins seront donc à la fête tout l’été et pourront alors découvrir ou redécouvrir Charlie et la Chocolaterie, Plume et l’île mystérieuse, Les aventures de Impy le petit dinosaure, Horton, Nocturna la nuit magique, La reine soleil et Azur & Asmar. Chacun de ces films sera programmé durant trois semaines pour le bonheur des marmots.

Cet été, les plus petits sont à l’honneur dans les salles obscures…

Films sous les étoiles : C’est dit, rec.

Posté par vincy, le 27 juin 2008

cap24-cdirect.jpgPour donner suite au "post" du 24 juin concernant le festival Films sous les étoiles, la directrice de programmation nous a répondu lors du tournage de l'émission "C Direct" (Cap 24 ; partie 1 et partie 2) qu'il avait été difficile d'avoir certains films pour diverses raisons : mauvaise copie, absence de sous-titrage, refus net d'un distributeur... Parfois, il n'existe qu'une copie, à Londres...  Le miracle est d'avoir eu Cars (c'est très rare que Disney diffuse un de ses films en festival) ou Un homme et une femme (une seule copie, qui explique la présence de Lelouch hier soir lors de l'ouverture).

Alors que tout le monde parle d'action culturelle, d'éducation par la culture, on sent bien que les "ayant-foi", ces organisateurs de Festivals, ont de plus en plus de difficultés à rassembler une programmation dans de bonnes conditions. A cela, il faut désormais ajouter une étape : la validation de la programmation par le CNC et la DRAC. N'y a-t-il pas trop de verrous?

AFI (4). Gangster : Coppola surpasse Scorsese

Posté par vincy, le 27 juin 2008

godfather.jpgContre toute attente, on attendait un Scorsese. Allez savoir pourquoi. Les affranchis (2e) pourtant ne déméritent pas. Mais même l’acteur fétiche Robert de Niro se voit contester sa suprématie dans le secteur par James Cagney et surtout Al Pacino (trois films sur dix). Le véritable boss du genre est Francis Ford Coppola. Le Parrain est considéré comme l’un des cinq meilleurs films de l’histoire du cinéma américain, et domine largement le reste du classement. Plus fort, sa suite, Le Parrain II, est 3e. Avec Scarface (1983), cela fait donc trois Pacino. Ironiquement c’est aussi dans ce classement qu’on trouve un remake (Scarface) et son original (1932). Un genre qui finalement a toujours su se renouveler puisque, de 1931 (Little Caesar, L’ennemi public) à 1994 (Pulp Fiction), en passant par Bonnie and Clyde (1967), le voyou a toujours eu son heure de gloire, entre film noir et opéras macabres, avec des films au style singulier et marquant.

Notre avis : Impressionnant et gonflé, Le Parrain a fait la transition entre deux époques d’Hollywood, et reste le gardien du temple.

Prochain épisode : la science-fiction ou la revanche de Kubrick