Toujours plus de stars dans la prochaine saison de « Dix pour Cent »

Posté par vincy, le 15 janvier 2018

bellucci lanvin huppert dujardin dalle

Pour sa saison 3, la série Dix pour cent étoffe son portefeuille de stars. Dès le premier épisode, l'oscarisé Jean Dujardin lancera les festivités. Monica Bellucci s'invite dans le deuxième épisode, Gérard Lanvin dans le troisième, Isabelle Huppert dans le quatrième, Béatrice Dalle dans le cinquième. Julien Doré, déjà présent dans la saison précédente, reviendra faire un tour.

Pour le sixième et dernier épisode, la production réserve un lot de surprises.

La saison sera réalisée par Marc Fitoussi et Antoine Garceau. Le tournage débute cette semaine, jusqu'à fin avril.

Dix pour cent a déjà accueilli avec plus ou moins de bonheur Cécile de France, Line Renaud, Françoise Fabian, Nathalie Baye, Laura Smet, Audrey Fleurot, Julie Gayet, Joey Starr, François Berléand, Virginie Efira, Ramzy Bedia, Fabrice Luchini, Christophe Lambert, Norman Thavaud, Isabelle Adjani, Guy Marchand et Juliette Binoche.

Si la première saison était emballante, par son ton comme par la singularité de son sujet, la deuxième a légèrement déçu, notamment à cause d'une trame narrative plus faible et des rebondissements plus plats.

Dans cette nouvelle saison, les agents de l'agence ASK vont partir en guerre contre leur patron, le millionnaire mondain imbuvable Hicham (Assaâd Bouab). Deux des agents historiques, Andréa et Gabriel (respectivement Camille Cottin et Grégory Montel) préparent leur départ en secret tandis que Mathias (Thibault de Montalembert) fait tout pour s’imposer à la tête de l’entreprise. Pour le reste, on retrouvera les autres employés de l'agence interprétés par Liliane Rovère, Fanny Sidney, Laure Calamy, Nicolas Maury et Stefi Celma.

Remake : Angélique, Marquise des anges en cours de lifting!

Posté par vincy, le 27 novembre 2012

angelique marquise des anges michele mercier nora arnezederAlors que la crise menace les productions moyennes, que les films à gros budgets ont des difficultés à récolter d'imposantes recettes, le cinéma français, pourtant non dépourvu d'imagination, se lance dans le remake de son patrimoine cultissime... En attendant un jour le crime de lèse-majesté - une nouvelle version de Sissi - voici celui d'Angélique, marquise des anges.

Le tournage va débuter sous la direction du spécialiste de la série Z Ariel Zeitoun (Le nombril du monde, XXL, Bimboland, Yamakazi), selon Le Parisien. Angélique sera interprétée par Nora Arnezeder, icône Guerlain, découverte dans Faubourg 36, vue dans la Croisière, Sécurité rapprochée, Ce que le jour doit à la nuit et bientôt à l'affiche de Maniac. Elle reprend le rôle de l'inoubliable Michèle Mercier.

Face à elle, Gérard Lanvin qui reprend celui de Robert Hossein, Jeoffrey de Peyrac. Sont aussi annoncés Tomer Sisley, Mathieu Kassovitz et Simon Abkarian.

Tout cela coûtera la bagatelle d'un galion, soit 15 millions d'euros. La sortie est prévue dans un an, avec Luc Besson aux finances et Europacorp en distributeurs. Étrangement, le tournage s'effectuera à l'étranger et non pas dans la toute nouvelle Cité du cinéma de Besson. Un comble.

Si le film est un succès, comme pour le film original, les suites sont dans les tuyaux, déjà écrites.

Angélique, Marquise des Anges est sorti fin 1964. Le film réalisé par Bernard Borderie, adapté de l'oeuvre d'Anne et Serge Golon, avait séduit près de 3 millions de spectateurs en France, avant d'être vu et revu par des millions de téléspectateurs. Quatre films ont suivi de 1965 à 1968 : Merveilleuse Angélique, Angélique et le Roy, Indomptable Angélique et Angélique et le Sultan. Au total, la franchise a attiré 11 millions de Français dans les salles. La série littéraire comprend 14 romans!

L’inconnu Ymanol Perset en héros de polar face à Gérard Lanvin et JoeyStarr

Posté par vincy, le 6 janvier 2012

Après Mesrine et The Artist, Thomas Langmann (La petite Reine) s'engage dans un polar belge. Le réalisateur de Calvaire et Vinyan, Fabrice Du Welz prépare actuellement Colt 45, l'histoire d'un jeune armurier et instructeur de tir à la Police Nationale, Vincent Milès.

Celui-ci sera interprété par un inconnu, Ymanol Perset (photo), qui sera à l'affiche cette année de Montana, avec Vincent Rottiers et Olivier Gourmet. L'acteur, 23 ans, avait été vu dans La désintégration, de Philippe Faucon. Il pratique notamment la boxe anglaise, boxe thaïlandaise et le Krav Maga.

Son personnage fera la rencontre d'un flic trouble qui va l'entraîner dans une violente guerre des polices, l'obligeant ainsi à faire un choix radical pour survivre.

Si Perset est inconnu, les flics qui l'entourent sont des vedettes du genre : JoeyStarr dans le rôle du flic trouble, Gérard Lanvin et Simon Abkarian dans ceux des policiers qui s'affrontent.

Le scénario est signé de Fathi Beddiar. La production est assez ambitieuse avec un budget de 11,5 millions d'euros.

Le film se tournera à Paris et dans ses environs dès le printemps.

Le fils à Jo : le cinéma régionaliste gagne du terrain et veut marquer un essai

Posté par kristofy, le 11 janvier 2011

L’histoire : Petit-fils d’une légende de rugby, fils d’une légende, et lui-même légende de rugby, Jo Canavaro élève seul son fils de 13 ans, Tom, dans un petit village du tarn. Au grand dam de Jo, Tom est aussi bon en maths que nul sur un terrain. Pour un Canavaro, la légende ne peut s’arrêter là, quitte à monter une équipe de rugby pour Tom contre la volonté de tout le village et celle de son fils lui-même…

Notre avis : Bienvenue à Doumiac, village du Tarn autant connu pour ses gloires passées en rugby que pour la bonhommie de ses habitants, et en particulier Jo Canavaro ex-joueur de rugby qui entend bien que son fils Tom suive ses pas ("Les Canavaro c’est plus qu’une marque de fabrique, et malheur à qui cassera le moule."). Sauf que le petit Tom est nul en rugby et que les dirigeants de l’équipe locale ne veulent pas de lui…

Jo Canavaro est une figure du village, les Canavaro font du rugby de père en fils, ils ont même un terrain pour jouer qu’ils utilisent de génération en génération. A Doumiac il est naturel pour tout le monde que n’importe quel gamin fasse des passes avec un ballon ovale, alors Jo commence à désespérer de son fils, comme d'autres désespéraient de voir un gamin préférer le ballet à la boxe. Simultanément, ‘son’ terrain de rugby géré par la municipalité est finalement vendu à une société britannique qui va redémarrer l’activité de l’entreprise du coin : Jo Canavaro doit partir... A partir de ces bouleversements, il va s’entêter à retrouver un autre terrain et reformer une équipe de rugby pour y intégrer son fils. Il n’a aucun moyen ni même aucune chance de réussir, mais il est entouré du simplet du village Pompon et de son fidèle pote Le Chinois qui est de retour après avoir bourlingué. Jo Canavaro se rend compte alors qu’il s’accroche aux souvenirs d’une autre époque et qu’il craint ne pas réussir à les transmettre à son fils. Les choses pourraient peut-être s’arranger mais les évènements lui échappent…

Le rugby c’est plus qu’une religion.

Le monde du rugby était encore peu ou mal représenté au cinéma, l’occasion était belle de s’en servir pour une comédie. Toutefois, même si le rugby y tient une place importante, le film évite de d’aborder les gestes techniques, ni même la fameuse troisième mi-temps festive. Le sport est presque laissé de côté car Le fils à Jo raconte surtout l’histoire des hommes qui le pratiquent. Même les néophytes ne seront pas perdus puisque la caméra est de toute façon plus tournée vers ceux qui sont au bord du terrain. C’est une histoire d’hommes qui en ont : des principes, de l’obstination, et du caractère à l’ancienne. Il est avant tout question de transmission d’une passion et de valeurs entre un père et son fils et en même temps de fidélité à ses amis. Le hasard fait bien les choses puisque autant le réalisateur que les acteurs Gérard Lanvin (Jo Canavaro) et Olivier Marchal (Le Chinois) ont pratiqué le rugby. Quant à Vincent Moscato, c'est un joueur de haut niveau reconverti en comédien. Ces personnages qui portent une virilité gaillarde en étendard ont une grosse carapace avec bien entendu derrière un grand cœur. Ils vont enfin prendre la mesure du temps qui a passé et qu’ils vont essayer de rattraper...

Premier film réalisé par Phillipe Guillard, qui a œuvré comme co-scénariste des "comédies" de Fabien Onteniente (3 zéros, Camping, Disco…), lui-même ancien rugbyman (champion de France), Le fils à Jo ne sort pas forcément de la mêlée mais ne mérite pas les sifflets. Si les péripéties sont certes prévisibles, il y a quand même quelques moments touchants, sans trop de vulgarité.

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Nota bene : Tour de Gaule (par V.)

Le fils à Jo est un film-terroir. Une tendance qui prend de l'ampleur dans un pays de plus en plus nombriliste, nostalgique d'une certaine idée de lui-même, peu enclin à s'ouvrir aux métissages. L'identité française n'est plus le "vivre ensemble" mais le "vivre chez nous". Bienvenue chez les Ch'tis reste à date le sommet du genre, et fut d'ailleurs copié. Désormais on sort les films "régionaux" dans leur région en avant-première, où ils bénéficient d'un circuit de distribution "de proximité". Loin de l'intelligentsia parisienne accusée de tous les maux. Ainsi Mariage chez les Bodin's a cartonné dans la région Centre, L'Apprenti a fait l'essentiel de ses entrées en Franche-Comté et Dany Boon remet ça avec son prochain film, Rien à déclarer, qui sortira d'abord en Belgique et dans le Nord de la France. Le fils à Jo n'a pas fait exception, en étant en salles depuis deux semaines dans le sud-ouest.

Ce populisme ("tendance artistique et en particulier littéraire qui s'attache à l'expression de la vie et des sentiments des milieux populaires" selon le Larousse) mériterait peut-être davantage de films dignes des romans de Zola que des comédies nous prenant par les sentiments. Mais ça c'est une autre histoire. À force de dénigrer les élites et de flatter le public, une chose est certaine : on nivellera plus qu'on élèvera par le haut. Le terroir ça a du bon, mais il serait plus intéressant de le confronter au monde, non en tant qu'ennemi mais en tant qu'apporteur de richesses. Cet anti-impérialisme qui soutient les scripts de ces films ne peut pas déboucher sur autre chose qu'un repli sur soi.

Saint Jean de Luz 2010 : 15e clap pour le festival international des jeunes réalisateurs

Posté par vincy, le 12 octobre 2010

Du 12 au 16 octobre, la ville basque de Saint Jean de Luz accueille le 15e Festival international des jeunes réalisateurs. Le cinéma Le select concentrera l'ensemble de la programmation, soit 10 films en compétition, trois films des précédentes éditions, trois films en hommage à la Russie dans le cadre de l'année France-Russie, un film pour enfant, une série de cours métrages et un film hors-compétition en clôture.

Le jury est présidé par Claude Brasseur, entouré de Shirley Bousquet, Marianne Denicourt, Stéphane Giusti, Valérie Kaprisky, Fabien Onteniente et Eric Savin.

Patrick Fabre, directeur artistique de la manifestation, a choisi des films très variés pour la compétition :
le thriller de Fred Cavayé, A bout portant, avec Gilles Lellouche, Roschdy Zem et Gérard Lanvin ;

le drame allemand de Buhran Qurbani, Shahada (en compétition à Berlin cette année) ;

le huis-clos d'Angelo Cianci, Dernier étage, gauche, gauche ;

la romance absolue d'Audrey Estrougo, Toi, moi, les autres ;

le thriller tant attendu, et déjà remarqué à Deauville, de Rodrigo Garcia, Buried, avec Ryan Reynolds ;

le policier musical suédois d'Ola Simonsson et Johannes Stjäme Nilsson, Sound of Noise ;

le nouveau film de Lola Doillon, avec Kristin Scott-Thomas et Pio Marmai, Contre toi ;

le film anglais sur John Lennon adolescent, Nowhere Boy, déjà présenté à Dinard, avec là encore Kristin Scott Thomas ;

le film russe de Slava Ross, Sibérie mon amour ;

et le drame de Sophie de Daruvar et Yves Thomas, Rendez-vous avec un ange qui réunit Isabelle Carré et Sergi Lopez.

Une vie de chat, le dessin animé produit par Jacque-Rémy Girerd, avec la voix de Dominique Blanc, sera projeté le samedi pour les enfants.

Le fils à Jo, de Philippe Guillard, avec Gérard Lanvin et Olivier Marchal, où le rugby (sport vedette dans la région) tient le beau rôle, fera la clôture.

Bernard Giraudeau (1947-2010), le marin prend la mer

Posté par vincy, le 17 juillet 2010

bernard giraudeauIl était séducteur avec son regard azur irréel. Une des belles gueules du cinéma français. Il était voyageur, baroudeur, explorateur : l'Amérique du Sud, l'Asie orientale ou l'Afrique noire. Il en fait des romans, des documentaires. Sa passion pour l'écrit lui faisait lire Harry Potter ou Le Petit prince pour les enfants. Auteur d'une dizaine de romans, BD ou documents, Bernard Giraudeau (Portraits et films sur Ecran Noir), c'était l'élégance d'un chevalier et la curiosité jamais assouvie. Le regard perdu sur ces horizons lointains, infinis, tentants. Jamais atteints.

Evidemment ce fut d'abord un grand comédien, attachant et juste. Pas simplement pour sa belle gueule, son allure costaud. Dans la comédie ou l'action, le polar ou le drame, il était toujours comme il fallait. Même si peu de films étaient à la hauteur de son talent. Lui-même préférait se disperser, partir ailleurs, sur les planches ou dans des contrées exotiques, pluttôt que de se laisser avaler par le 7e art qui l'avait rendu célèbre.

Ce talent, on l'aura remarqué grâce à des personnages parfois ambivalents, jamais nets. L'homme voilé, Une affaire de goût, Le fils préféré, Gouttes d'eaux sur pierres brûlantes... autant de récents personnages fascinants, troubles, que ce soit chez Garcia, Ozon, Rapp... Mais Giraudeau, préférant multiplier les rencontres et en pas s'enfermer dans une famille, ce qui le conduisit a souvent refuser de grosses productions où on l'aurait cantonné en  héros d'une époque, aura aussi tourné sous les regards d'Assayas, Ruiz, Miller, Giovanni, Arcady, Boisset, Scola, Kurys, Devers... C'est évidemment Leconte qui lui donna deux de ses rôles les plus populaires : en flic sous couverture dans Les spécialistes, avec Gérard Lanvin, et en homme d'église corrompu, cruel et manipulateur dans Ridicule, face à Fanny Ardant. Il aura aussi donné la réplique à Deneuve, Marceau, Cardinale...

Mais s'il ne fallait garder qu'un seul film, ce serait Les Caprices d'un fleuve. Ses documentaires ou ses fictions, à titre de réalisateur, démontraient une grande sensibilité mais surtout un regard sur le monde, métissé et infini, humain et violent, amoureux et avide d'une aventure de plus. Les Caprices d'un fleuve, ambitieuse fresque sur la difficile colonisation de l'Afrique par les Français, était tout cela à la fois, en plus d'être sensuel.

Six fois cité aux Césars, trois fois aux Molières, Giraudeau l'artiste se battait depuis 10 ans contre son cancer. Il ne tournait plus depuis cinq ans, mais écrivait avec succès. Aucun Toubib pour le sauver, plus aucune vie à croquer... Il ne nous reste plus que la tendresse, bordel!, quand on évoque cet homme. Ce souvenir.

Le Gang des Lyonnais en tournage

Posté par vincy, le 16 juillet 2010

Depuis mardi, le 13 juillet,  Olivier Marchal (Gangsters, 36 Quai des orfèvres, MR73) a commencé le tournage de son quatrième film, Le Gang des Lyonnais. L'histoire vraie d'un as du grand banditisme, Edmond Vidal, dit Momon, qui réalisa 35 casses entre 1967 et 1977.

C'est Gérard Lanvin qui interprète le braqueur. Il est entouré de Daniel Duval, Dimitri Storoge (qui incarne Vidal jeune dans les flashbacks), Valeria Cavalli et Stéphane Caillard (qui jouent la même femme à deux époques différentes), Tchéky Karyo et François Levantal.

Le tournage va se dérouler jusqu'en octobre, dans la région lyonnaise (et quelques jours en Espagne). Gaumont devrait sortir le film courant 2011.

Erreur de la banque en votre faveur : une erreur gentillette

Posté par Morgane, le 6 avril 2009

darroussin lanvin erreur de la banque« - Il paraît qu’à New York il y a des mecs qui se jettent par la fenêtre.

- Et alors, qu’est-ce que t’en as à foutre toi, tu habites au rez-de-chaussée .»

L’Histoire : Lorsque Julien Foucault, maître d’hôtel de la très vénérable banque d’affaires Berthin-Schwartz, apprend son licenciement, il y voit l’occasion de réaliser son rêve de toujours : ouvrir un restaurant avec son meilleur ami Etienne.Pourtant, après 17 ans de bons et loyaux services, la banque lui refuse tout appui financier. Julien décide alors de tirer profit des informations confidentielles dont usent ses employeurs, mais ces derniers le prennent en flagrant délit d’initié et décident de lui jouer un tour machiavélique…

Notre avis : Sortant en salles en pleine crise économique mondiale, Erreur de la banque en votre faveur, pourtant produit bien avant celle-ci, se révèle un très bon remède anti-crise. En effet, les petites gens (ici Gérard Lanvin et Jean-Pierre Darroussin), que les grandes banques ne veulent en aucun cas aider, deviennent des Robin des bois des temps modernes, volant aux plus riches en écoutant aux portes et redistribuant aux gens de leur quartier.

Gérard Bitton et Michel Munz, scénaristes des deux volets de La vérité si je mens ! et réalisateurs de Ah ! si j’étais riche (dans lequel Jean-Pierre Darroussin jouait déjà) repassent derrière la caméra avec un nouveau film touchant, une fois encore, à l’argent.

Comédie dans laquelle les acteurs sonnent juste, Erreur de la banque en votre faveur joue néanmoins un peu trop avec les stéréotypes et la subtilité ne répond pas toujours présente. Les gros méchants sont bien ceux auxquels on pense (les riches) tandis que les pauvres, enfin les classes moyennes, sont les gentils de l’histoire. La générosité et l’entraide sont mis en avant ainsi que l’amitié qui unit les deux compères, Julien et Etienne. Cependant, il faut avouer que dans le contexte actuel, Erreur de la banque est un film ancré dans son époque, qui fait sourire et qui redonne quelques couleurs à la comédie française d’aujourd’hui. Le grand film est loin d’être au rendez-vous mais le bon moment, lui, oui.

Secret défense : hymne à l’insécurité

Posté par MpM, le 8 décembre 2008

secret defense film
"Un agent n’est pas un être humain, c’est une arme."

L’histoire : Les destins parallèles d’une étudiante (Vahina Giocante) recrutée par les services secrets français et d’un dealer qui se laisse prendre aux sirènes du terrorisme.

Ce que l'on en pense : Sur l’air d’"On vous cache tout, on ne vous dit rien", Philippe Haïm s’essaye au film d’espionnage à l’américaine, c’est-à-dire nerveux, haletant et spectaculaire. Hélas, la succession de scènes ultra-courtes et le morcellement artificiel de l’intrigue ne permettent pas au récit de s’installer. La musique tonitruante et répétitive tente de palier l’absence de rythme mais parvient surtout à casser les oreilles du spectateur. Clinquant, moderne… et surtout sans aucune personnalité.

Ce n’est guère mieux du côté du propos qui, sous couvert de dénoncer les méthodes détestables des terroristes et des services secrets (en vrac, car le film assimile les deux), distille angoisse et paranoïa, théorie du complot et insécurité latente. Non seulement les autorités ne font rien pour lutter contre l’attentat chimique fomenté par une poignée d’extrémistes religieux, mais en plus la DGSE (Direction générale de la sécurité extérieure) est constituée d’une bande d’incapables et de salauds. Du coup, on ne comprend pas bien par quel miracle les méchants poseurs de bombe échouent… mais il faut reconnaître que les retournements de situation de rigueur achèvent de tout embrouiller.

Enfin, on reste circonspect devant le traitement des relations entre religion et terrorisme. L’intolérance du personnage interprété par Gérard Lanvin place le spectateur face à lui-même et crée une certaine ambivalence : on est choqué par le comportement de son personnage de directeur du contre-terrorisme de la DGSE (qui persécute l’un de ses agents car il est musulman pratiquant) mais on est également gêné d'assister à une manifestation religieuse ostentatoire dans une administration d’état laïque. Du coup, on est gêné d’être gêné. Cela semble d’ailleurs être également le cas du réalisateur, qui se dédouane en organisant un dialogue édifiant de didactisme entre un croyant fanatique et un musulman modéré. Bilan de la conversation : il y a moins de point commun entre ces deux hommes qu’entre un Musulman et un Athée. Réaffirmer ce genre de principe essentiel semble partir d’un bon sentiment, mais la question est de savoir si l’on en avait vraiment besoin…