Gérard Lefort dans Libération résume très bien le sentiment des festivaliers sur le retour en reprenant quelques vers de Charles Baudelaire extraits de Rêve Parisien (Les fleurs du mal). Mais le journaliste n'avait sans doute pas assez de place (ah la presse écrite et ses formatages !) pour en donner plus de quatre lignes. Alors nous l'étendons à trois paragraphes... car l'ensemble est une superbe métaphore de ce qu'est le Festival de Cannes et son jour d'après.
Nul astre d'ailleurs, nuls vestiges
De soleil, même au bas du ciel,
Pour illuminer ces prodiges,
Qui brillaient d'un feu personnel !
Et sur ces mouvantes merveilles
Planait (terrible nouveauté !
Tout pour œil, rien pour les oreilles !)
Un silence d'éternité.
En rouvrant mes yeux pleins de flamme
J'ai vu l'horreur de mon taudis,
Et senti, rentrant dans mon âme,
La pointe des soucis maudits