Cannes 2010 – la scène hot du jour : Blue Valentine

Posté par vincy, le 18 mai 2010

Comme on a été rassasié avec tous ces cunnilingus durant les premiers jours du Festival, on ne parlera pas de la séquence où Ryan Gosling démontre son expertise en la matière à Michelle Williams, dans Blue Valentine, de Derek Cianfrance (Un certain regard). Nous avons opté pour une scène clef de ce film indépendant co-produit par les deux stars.

La jolie étudiante blonde Cindy (Michelle Williams) sort à ce moment là avec  le beau sportif de sa classe (Mike Vogel). Son truc à lui, c'est le limage frénétique, debout. Elle est accoudée à une commode, culotte baissée. Il est derrière elle jean et caleçon sous les fesses. Et il va et il vient, un peu brutalement, sans trop se soucier si elle prend son pieds.

Lui le prend. Ejaculation soudaine, non maîtrisée. Et sans capote. D'où le gros coup de stress de la mademoiselle qui s'en va directement dans la salle de bain pour se nettoyer le minou et fait pipi dans la foulée, au cas où ça pourrait s'évacuer ainsi. Un petit coup, de grosses conséquences. Tout le film en fait se base sur cette giclée à l'intérieur du vagin de l'ex-Mme Ledger.

On ne le dira jamais assez : SIDA et autres MST ou contraception,  la capote c'est plus qu'un accessoire. C'est une assurance-vie.

Cannes 2010 : Jean-Jacques Annaud revient à la fresque historique

Posté par vincy, le 18 mai 2010

jean jacques annaud black thirst cannesOn peut voir l'affiche surplombant le Grand Hôtel à Cannes. Il faut bien séduire l'oeil des professionnels du Marché du films. Le nouveau projet de Jean-Jacques Annaud est en production. Black Thirst sera l'un des films européens les plus chers de l'année avec 40 millions d'euros de budget.

Il s'agit de l'adaptation du roman de l'écrivain Hans Ruesch, connu aussi pour ses exploits de pilote de course et son activisme contre la vivisection. Ce roman de 1957 a plusieurs titres : South of the Heart - a novel of Modern Arabia, The Great Thirst, et Arab. Il retrace la période des années 30 dans la péninsule arabique lors des premiers forages pétroliers et du boom économique qui en suivit. Le réalisateur promet ainsi de l'aventure, des combats aériens, des milliers de figurants...

Le film s'attardera aussi sur les liens entre la religion musulmane et les nouvelles richesses qui vont découler de l'exploitation de l'or noir, du choc entre les traditions ancestrales de cette région et du monde moderne qui va s'y incruster.  Cela se traduira avec un duel entre un Emir attaché aux traditions, son fils partagé entre les deux mondes et le beau-père de celui-ci fondamentalement moderne.

Cela fait plus de trente ans que le roman est en quête d'un réalisateur. Une grande partie sera tourné dans les studios de son producteur, Tarak Ben Ammar, à Hammamet en Tunisie. Un tiers du film prendra place dans un pays du Moyen orient. A Cannes, on note d'ailleurs une forte présence des émirats, et notamment celui d'Abu Dhabi.

D'autres romans de Ruesch ont déjà été portés à l'écran comme Top of the World (Nicholas Ray, présenté en compétition à Cannes en 1960) et The Racers (Henry Hathaway).

Cannes 2010 : Sean Penn ne sera pas à Cannes

Posté par vincy, le 18 mai 2010

Prévue jeudi, la projection de Fair Game se fera sans son acteur principal, Sean Penn. L'acteur est indisponible et a préféré participer à un événement à Washington ce jour-là. Le Sénat américain organise une commission d'enquête sur l'organisation des secours du tremblement de terre, à laquelle est conviée sa fondation Jenkins-Penn Haitian Relief Organization.

Vendredi dernier, Penn était d'ailleurs à Haïti pour rencontrer le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-Moon.

Cannes 2010 : enfin une lettre de Jafar Panahi !

Posté par Sabrina, le 18 mai 2010

Dès mercredi 12 mai 2010, lors de la cérémonie d'ouverture de ce 63e Festival de Cannes, Tim Burton rendait hommage à Jafar Panahi, lui consacrant un fauteuil vide parmi ceux des membre du Jury.

Emprisonné dans son pays à la prison d'Evin (Téhéran) pour avoir préparé un film sur la réélection contestée du Président Mahmoud Ahmadinejad, le cinéaste iranien Jafar Panahi a réussi à faire parvenir un message à l'attention, notamment, du Festival de Cannes, de Gilles Jacob, de Bernard Kouchner ainsi que de notre ministère de la Culture et de la Communication. Message que l'on pouvait entendre du haut des marches, dès le samedi 15 mai, minutieusement lu par Frédéric Mittérand entouré, entre autres, d'Armin Arefi, journaliste et auteur franco-iranien ainsi que d'Abbas Bakhtiari, directeur du centre culturel Pouya, à Paris.

L'idée même de cette missive a été instiguée par Agnès Varda et Bertrand Tavernier. Bernard Henry-Levy, appuyé par toute la famille Panahi a, quant à lui, aidé à faire sortir le message du réalisateur de la prison d'Evin.

Rappelons que Jafar Panahi est l'un des cinéaste iraniens les plus éminents et connus à l'étranger. Il appartient à ce qu'on appelle désormais la "nouvelle vague iranienne". Ancien assistant d'Abbas Kiarostami (lequel montera bientôt les marches avec Copie conforme, en lice pour cette Palme d'Or 2010, ndlr), on lui doit, entre autres, Le ballon blanc(Caméra d'Or, Cannes 1995), Le Cercle (Lion d'Or, Mostra de Venise 2000), L'or pourpre (Prix du Jury - Sélection Un certain Regard, Cannes 2003) ou encore, plus récemment, Hors-jeu (Ours d'argent, Berlin 2006).

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Lettre du cinéaste iranien

" Mes chers amis, veuillez accepter mes chaleureuses salutations depuis la cellule étroite et sombre de la prison d’Evin. C’est à l’occasion de la visite des membres de ma famille, que j’ai été informé de vos précieux efforts lors de la première journée d’inauguration du 63ème festival mondial de Cannes. C’est depuis cette prison, que je salue votre honneur et votre humanité. Je remercie tout particulièrement M. Frédéric Mitterrand, Ministre de la Culture, M. Bernard Kouchner, Ministre des Affaires étrangères et M. Gilles Jacob pour tous les efforts qu’ils fournissent en vue de ma libération.


Votre voix est à l’unisson avec celles de ma femme, de mes enfants et de tous mes compatriotes qui me parviennent de l’extérieur des murs de la prison et qui œuvrent pour ma liberté. Mais n’oublions pas qu’ici des milliers de prisonniers sans défense n’ont pas même une seule personne pour relayer leur détresse. Ils n’ont, tout comme moi, commis le moindre crime. Et mon sang n’est pas plus important que le leur. Je peux vous assurer que je ne signerai aucune confession forcée malgré les menaces. Je suis innocent. Je n’ai réalisé aucun film contre le Régime iranien.

C’est avec amour que je vis ces instants, en pensant à tous mes amis membres du Jury, les réalisateurs et tous les participants au festival de Cannes qui aperçoivent mon nom sur un siège vide. Avec l’espoir d’un meilleur lendemain,"

Jafar Panahi

Cannes 2010 – la phrase du jour : Juliette Binoche

Posté par vincy, le 18 mai 2010

"Il est impossible de savoir ce qui est vrai ou non dans Copie Conforme" avoue l'actrice - muse de ce Festival. Mais Juliette Binoche est aussi une femme aux amours déçus dans Copie Conforme d'Abbas Kiarostami. Le film brouille les pistes puisqu'au fil de l'histoire, l'écrivain britannique (William Shimell) passe du statut de touriste à celui de mari... Le film a dérouté lors de sa première projection à la presse : certains ont applaudit, quelques uns avaient ri, et pas mal ont sifflé.

Cannes 2010 : Qui est Gemma Arterton ?

Posté par MpM, le 18 mai 2010

gemma arterton2010 pourrait bien être l'année Gemma Arterton. Encore débutante il y a deux ans à peine, cette jeune actrice britannique de 24 ans est ces jours-ci à l'affiche de trois films extrêmement attendus : Le choc des titans, où elle incarne l'immortelle Io aux côtés de Persée (Sam Worthington) ; Prince of Persia : les sables du temps, où elle accompagne là-encore le héros (Jake Gyllenhaal) dans sa quête, guidant ses pas et lui prêtant main forte à l'occasion.

Et enfin en héroïne (et créatrice d'emmerdes) dans Tamara Drewe, adaptation colorée et comique par Stephen Frears du roman graphique de Posy Simmonds, présenté hors compétition à Cannes. Trois rôles qui n'ont rien de décoratifs et lui permettent de s'imposer comme l'une des jeunes actrices les plus intéressantes du moment.

Passionnée de théâtre, c'est pendant ses études à la Royale Academy of Art de Londres qu'elle décroche son premier rôle pour la télévision (Capturing Mary, 2007). Dans le même temps, elle coiffe Sienna Miller au poteau pour le rôle de Kelly dans la comédie britannique (ultra populaire) St. Trinian's. Parfaitement aguerrie aux rôles plus classique, de par sa formation théâtrale, elle est ensuite Tess D'Urberville puis Elizabeth Bennet pour la télévision.

C'est paradoxalement Rocknrolla de Guy Ritchie (2008) qui lui ouvre les portes d'Hollywood. Choisie parmi 1500 candidates, elle est "Strawberry Fields", l'une des James Bond Girl de Quantum of Solace, avant d'enchaîner les blockbusters. Toutefois, cela ne l'empêche pas de tourner régulièrement en Angleterre, notamment dans la comédie sociale Good morning England ou la suite de St Trinian's, qui se vend actuellement au Marché du film cannois.

On a vu pires débuts... Hollywood devrait craquer pour son joli minois.