Cannes 2010 : un biopic sur Jacques Cousteau en 3D

Posté par vincy, le 15 mai 2010

La Pan Européenne a annoncé qu'elle développait un projet de 30 millions d'euros autour du cinéaste et océanographe Jacques Cousteau. Evidemment en 3D (on ne parle que de ça à Cannes). Il s'agit de l'adaptation de la biographie rédigée par Albert Falco, qui a passé 40 ans avec lui, "Capitaine de la Calypso".

Jérôme Salle (Anthony Zimmer, Largo Winch) serait aux commandes. Le "biopic" comportera de nombreuses scènes sous-marines qui explique l'imposant budget.

Cousteau avait gagné la Palme d'or en 1956, avec Le Monde du silence, co-réalisé par Louis Malle. C'était le premier documentaire à recevoir un tel honneur. A l'occasion du centenaire de la naissance du commandant, le film sort en DVD et Blu-ray le 19 mai prochain. Il est diffusé en version restaurée Haute Définition sur le Cinéma de la Plage du Festival le 22 mai.

Cannes 2010 – la phrase du jour : Mahamat-Saleh Haroun

Posté par vincy, le 15 mai 2010

Cela faisait longtemps qu'un cinéaste d'Afrique subsaharienne n'avait pas été en compétition au Festival de Cannes. L'occasion est trop belle pour ne pas entendre sa voix. Mahamat-Saleh Haroun, réalisateur de L'homme qui crie, n'a pas déçu : "Il y a tant de conflits sur ce continent en déshérence. L'Afrique a raté ce qui est fondamental dans sa culture : la transmission. Entre les pères de l'indépendance et la génération suivante, la cassure a généré la violence et l'impossibilité d'ouvrir un horizon politique stable"

Cannes 2010 : Oliver Stone fait son Michael Moore

Posté par Sabrina, le 15 mai 2010

oliver stoneDès ce vendredi 14 mai 2010, à l'occasion de la conférence de presse cannoise dédiée à son film Wall Street : L'argent ne dort jamais, Oliver Stone, accompagné de son équipe ouvrait à nouveau le débat. Vingt-trois années séparent les deux opus de Wall Street... Forcément, entre temps, quantités de choses ont évolué ! Ou pas...

On y a parlé de "corruption aux USA", de "cauchemar financier", de "concurrence", "moralité" et "remises en cause" ; Également de "pertes d'identité", "attaques", "rebellions", "reconstructions ", "idéaux", de "talent" et autres "compétences", de "pardon", "rejets", "éthique", "hostilités" et forcément de "colères".

QUESTIONS A OLIVER STONE

Le cinéaste est-il contre le capitalisme ? Considère-t-il l'argent est une arme de destruction de masse ?

" Je ne sais pas très bien si le capitalisme fonctionne où pas. Ce que je voudrais c'est qu'il y ait des réformes sérieuses qui soient appliquées dans ce domaine. On s'y attèle aux Etats-uUnis. Mais il y aurait aussi beaucoup à dire quant à des aboutissements dans de nombreux pays, en Grèce, au Royaume Uni... Je ne sais pas si on est tous en état d'ébriété.

En 1987, oui, je croyais que le capitalisme allait s'améliorer, s'amender. Mais ça n'a pas été le cas : il a empiré. En 1973 les salaires ont été gelés chez les travailleurs aux Etats-Unis, mais les bénéfices ont augmentés. Et on retrouve cela dans les salaires des présidents d'entreprises qui gagnent de l'argent aujourd'hui. Les présidents d'entreprises et les professionnels de la finance. Mais les travailleurs n'en gagnent pas et il faudrait corriger cela ".

Quand le réalisateur a-t-il pensé à réaliser ce deuxième volet ? La crise financière a-t-elle modifié ses projets ?

" Michael Douglas et Ed. Pressman sont venus me voir en 2006. Je ne voulais pas en fait parler de toute cette richesse. Il n'y avait aucune raison à l'époque de faire un film. Mais après le krach, bien sur, tout a changé. C'était comme une grave crise cardiaque ou un triple pontage. Ils ont mis des "stens", mais rien a été vraiment corrigé ou résolu. Le monde doit être vu depuis une nouvelle perspective maintenant. (...) Ils sont revenus en 2008 avec un script qui était bien meilleur et qui est devenu la base de ce film. Il fallait absolument le faire, c'était le moment ".

De la "prochaine bulle financière" : l'écologie (un point abordé dans le film)

"Ce serait une utilisation productive de l'argent de Wall Street. Pour aider des start-ups dans le domaine de l'écologie. Mais nous n'avons pas une politique aussi centralisée que celle de la Chine, par exemple. Notre gouvernement est un peu plus lent en la matière. Mais c'est ce que Wall Street pourrait faire. 40% des bénéfices des entreprises aux Etats-Unis étaient, voici quelques temps, des bénéfices d'entreprises financières.(...) Aujourd'hui c'est devenu complètement disproportionné".

Une autre histoire (famille, l'amour et argent,...) pour une bien semblable destination : la trahison

"Nous somme ici dans un contexte différent [eu égard au premier opus], car nous contons une histoire sur la famille. Il s'agit d'amour, argent et il y a surtout ce besoin d'amour, ce que tout le monde ressent : chacun ici, dans ce film, trahit les autres personnages, même Carrey trahit les autres, à un moment où à un autre".

De la compétition dans le monde du cinéma...

"Je pense que c'est là quelque chose de dangereux mais qui nous attire. Ca peut déboucher sur une accoutumance. Woody Allen, qui va être là cette semaine, avait dit aussi, pour les gens aux Oscar, que ça rendait les gens fous. La compétition : on aime bien ça, on est en concurrence, bien sur, lorsqu'on fait des films. Mais on apprends tous les uns des autres, on vole des scènes à d'autres films, qu'ils soient bons ou mauvais. Ca devient une sorte de bouillabaisse à la fin".

Oliver Stone oeuvre actuellement sur 3 projets de documentaires : le premier est cet ambitieux long-métrage sur l'Histoire secrète des USA (film qui ne dure pas moins de 10 heures). Viennent ensuite son documentaire traitant de Fidel Castro (une série d'entretiens) et celui qui nous emmènera vers tous les changement en Amérique de Sud.

Cannes 2010 : Jafar Panahi présent par le biais d’une vidéo

Posté par MpM, le 15 mai 2010

Décidément, le Festival de Cannes refuse de relâcher la pression qu'il met sur le gouvernement iranien depuis plusieurs semaines dans le but d'obtenir la libération du cinéaste Jafar Panahi. Après l'avoir invité à faire partie de l'un des jurys de cette 63e édition, puis avoir laissé un siège libre à son nom lors de l'ouverture mercredi soir, les organisateurs ont cette fois donné la parole au réalisateur lui-même par le biais d'une vidéo.

C'est lors de l'ouverture de la section Un certain regard que les spectateurs ont pu découvrir un extrait de trois minutes tourné avant son arrestation en mars dernier. Il y évoque un interrogatoire de police qu'il avait subi trois ans auparavant et au cours duquel un policier lui avait demandé "pourquoi restez-vous en Iran? Pourquoi ne faites-vous pas des films à l'étranger ?".

Cannes 2010 : Qui est Thomas Dekker?

Posté par vincy, le 15 mai 2010

thomas dekkerThomas Dekker n'a rien à voir avec l'auteur anglais élisabéthain ni le cycliste néerlandais. Le jeune homme de 23 ans sera à Cannes en vedette du film de Gregg Araki, Kaboom.

Il a commencé dans le soap opéra cultissime Les feux de l'amour avec un petit rôle à l'âge de 6 ans. Il enchaînera avec une multitudes d'apparitions, y compris en fils du Capitaine Picard dans Star Trek : Generations en 1994. Dekker apparaîtra aussi dans Le Village des Damnés, de John Carpenter.

De voix de dessins animés en épisodes de séries TV (ER, Seinfeld, CSI), il ne quitte pas le métier. Capable d'être beau et inquiétant, doté d'une regard perturbant et d'un sourire pas si innocent, le jeune Dekker, star du Disney Channel, se consacre surtout à sa passion, la musique. Il a d'ailleurs composé un album, Psyanotic. De parents issus de la musique classique (concertiste et chanteur d'opéra), il mélange ses influences à des sons électroniques.

Pas si fade finalement le Dekker. Son modèle n'est autre que le "rebelle" River Phoenix. On espère qu'il ne finira pas comme lui. C'est dans le personnage d'un chanteur qu'il revient au cinéma, en 2007, The War Prayer, un court-métrage. Mais Hollywood ne le voit que dans des films d'horreur ou des thrillers à suspense. From Within (Inside) est le premier d'une longue série en 2008. Un fiasco financier.

Il passera derrière la caméra (Whore) avec un film tourné à ses heures perdues lors du tournage de la série Terminator : les chroniques de Sarah Connor, avec des acteurs non professionnels. Mais c'est bien dans le rôle de John Connor que le public le découvre sur le petit écran.

Nick Cassavetes l'enrôle pour le mélo Ma vie pour la tienne. Petit passage (oublié) dans une production hollywoodienne avec Cameron Diaz. Mais les studios ne le voient que dans des films gores comme Freddy (actuellement en salles) ou le prochain All about Evil. Avec le Araki, il pourrait en effet convaincre les producteurs que sa personnalité mérite mieux que des navets du samedi soir...

Cannes 2010 – la scène simulée du jour : Abel

Posté par vincy, le 15 mai 2010

Il n'y avait pas d'érotisme sur grand écran en ce vendredi cannois. Cependant, nous avons noté, amusés, un acte amoureux insolite. Dans Abel, de Diego Luna, le jeune fils de 9 ans se prend pour le père. Il en devient possessif avec sa mère, qu'il prend pour son épouse. Et tente une approche amoureuse touchante : l'embrassant sur la joue, dans la nuque. La mère prend ça pour un câlin naturel. Mais Abel vient sur elle et l'embrasse sur la bouche. La mère, qui comprend alors l'intention, le repousse avec un "ça suffit" clair et net. L'innocent  garçon répète : "ça suffit?" Il prend alors deux cigarillos, en tend un à a sa mère. Content d'avoir satisfait "son épouse", il fait semblant de fumer...