Cannes 2010 – la phrase du jour : Jean-Claude Van Damme

Posté par vincy, le 16 mai 2010

Je ne sais pas si mon ami François-Pier Pélinard Lambert (rédacteur en chef adjoint du Film Français) l'a retranscris mot pour mot, mais les quelques réponses de l'inimitable Jean-Claude Van Damme sont à la hauteur de la réputation du comédien belge. Il revient ainsi sur le film présenté il y a deux ans à Cannes, JCVD. En toute humilité, tel quel : "Quand tu commences à faire de bons films, c'est un boulversement intérieur. Tu perds ta protection et tu deviens quelqu'un d'autre. Quand le tournage est terminé, tu te sens nu."

On a hâte de voir ça en 3D...

Cannes 2010 – la scène hot du jour : Kaboom

Posté par MpM, le 16 mai 2010

Difficile de choisir une scène en particulier dans Kaboom de Gregg Araki puisque le personnage principal Smith est un étudiant "non sexuellement déclaré" qui consacre une grosse partie de son temps à diverses activités sexuelles. Mais un passage sort malgré tout du lot.

Le jour de son anniversaire, une surprise l'attend. Son amie et amante occasionnelle London l'attache sur le lit et lui bande les yeux. Il est prêt à paniquer, mais la jeune fille commence à l'embrasser. Tout à coup, une deuxième silhouette se penche sur lui et se met à l'embrasser à son tour.

London rend alors la vue à Smith qui découvre, émerveillé, le très athlétique Rex, hétéro auto-proclamé sur lequel il fantasmait. Tous trois s'embrassent à tour de rôle puis la caméra s'éloigne lentement, faisant deviner la progression des caresses, et ne laissant aucun doute sur la suite des événements.

Cannes 2010 : Qui est Mahamat Saleh Haroun

Posté par MpM, le 16 mai 2010

mahamat saleh harounLorsque Thierry Frémeaux a annoncé la première sélection en compétition officielle d'un film tchadien, tout le monde s'est félicité de ce retour de l'Afrique noire dans la course pour la Palme d'or, faisant de Mahamat Saleh Haroun, 49 ans, le représentant de tout un continent. Au-delà du symbole, la présence du réalisateur sur la Croisette ne devrait pourtant pas être une telle surprise, dans la mesure où ce n'est pas sa première visite. En 2002, son deuxième long métrage Abouna (notre père) a en effet fait les honneurs d'une sélection à la Quinzaine des Réalisateurs.

Joli parcours pour cet ancien étudiant du Conservatoire Libre du Cinéma Français, arrivé en France en 1982, et qui a mené de front une carrière de journaliste (en presse régionale puis pour une radio locale) et de cinéaste, réalisant son premier court métrage Maral Tanie en 1994.

Cinq ans plus tard, il passe au long avec Bye bye Africa et remporte deux récompenses au Festival de Venise, dont le prix de la meilleure première oeuvre. Après son passage à Cannes, Abouna reçoit le prix de la meilleure image au Fespaco. En 2007, Daratt saison sèche, son long métrage suivant, est lui aussi couronné du prix de la meilleure image ainsi que de l'étalon de bronze de Yennenga. Il emporte cinq prix lors de sélection à Venise, dont le Grand prix du jury.  Son cinéma actuel et très engagé trouve son public.

Le voilà donc de retour sur le tapis rouge avec un film dont le titre original est aussi poétique que sybillin : Un homme qui crie n'est pas un ours qui danse. Tout un programme, d'autant que Mahamat Saleh Haroun n'a rien à perdre. Sans pression commerciale ni enjeux financiers colossaux, pour lui, Cannes ne peut qu'être une bonne surprise.