Cannes 2010 : Glenn Close vise Cannes 2011

Posté par vincy, le 20 mai 2010

Trois ans qu'elle n'a pas tourné au cinéma. Glenn Close est prête à y revenir. Elle a co-scénarisé l'adaptation d'une nouvelle de George Moore, par ailleurs déjà adaptée au théâtre, Albert Nobbs. Elle en sera aussi la productrice, et la comédienne principale. Ou plutôt le comédien puisque Close y incarnera un homme. L'histoire raconte la vie d'une Irlandaise du XIXe siècle qui se travestit en homme pour trouver du travail et se retrouve coincée dans un triangle amoureux.

Le film sera réalisé par Rodrigo Garcia, avec qui elle a déjà tourné deux fois. On retrouvera autour d'elle Amanda Seyfried, Jonathan Rhys-Meyers, Orlando Bloom et Michael Gambon. Prêt pour être tourné en octobre, elle veut  que le film soit prêt pour la 64e édition du Festival de Cannes. Ce serait la première fois que Glenn Close viendrait y défendre un film.

Cannes 2010 – la scène hot du jour : masochisme dans Route Irish

Posté par vincy, le 20 mai 2010

Ken Loach filme rarement des ébats amoureux. On peut comprendre pourquoi en regardant son dernier film, Route Irish. Fergus a tout partagé avec son ami d'enfance, Frankie, sauf sa femme, Rachel. Mais après la mort de Frankie, Fergus et Rachel semblent irrésistiblement attirés l'un par l'autre, malgré les tensions entre eux et un deuil qui les ronge.

Un soir, Fergus embrasse soudainement Rachel qui ne se débat pas. Se sentant coupable, l'homme demande à la jeune femme de le gifler. "Plus fort". Elle répète le geste. "Plus fort." Encore. Puis une vraie baffe. "Frappe-moi." Elle n'ose pas. Le poing s'arrête à quelques centimètres du visage de Fergus. Il lui mord le poignet. Elle lui balance un bon crochet du droit. la lèvre saigner. En réaction, l'homme arrache le chemisier de la femme, l'embrasse fougueusement...Et s'interrompt.

Là où il y a de la gène, y a pas de plaisir.

Cannes 2010 – la phrase du jour : Marco Bellocchio

Posté par vincy, le 20 mai 2010

"Ce sont les images qui me poussent à faire un film, pas l'histoire ou l'idée et encore moins le message." Lors de sa Leçon de cinéma au Festival de Cannes, le réalisateur italien Marco Bellocchio a révélé sa manière de travailler. Laissant les acteurs le plus libre possible, ne croyant pas au sauvetage d'un film par le simple génie du montage, l'importance de la musique (en amont du montage).
Il a aussi longuement parler de peinture, son premier amour. "J'ai abandonné la peinture car j'avais peur d'être seul. Le cinéma permet d'entrer en contact avec le monde. Et j'avais besoin de ce contact, peut-être parce que la solitude aurait pu me mener à la folie."

Cannes 2010 : un ajout de dernier minute en séances spéciales

Posté par vincy, le 20 mai 2010

Making Fuck Off de Fred Poulet rejoint la Sélection officielle du festival de Cannes, en séances spéciales. la projection aura lieu le vendredi 21 mai à 21 heures, en salle Buñuel. Il s'agit du documentaire tourné en super 8 sur le tournage de Mammuth, le film décalé et social de Benoît Delépine et Gustave Kervern. Sorti en salles il y a un mois, il a déjà séduit près de 700 000 spectateurs.

Fred Poulet a réalisé Substitute, documentaire sen super 8 sur le footballer Vikash Dhorasoo. Il avait découvert le duo Kervern / Délépine en voyant Avida, présenté à Cannes. C'est ainsi qu'il s'est invité dans l'aventure Mammuth et fait un film sur le film.

La projection aura lieu en présence des réalisateurs et de Gérard Depardieu, sublime dans le rôle de ce retraité qui retrace son passé.

Mammuth avait été présenté en compétition au dernier Festival de Berlin.

Cannes 2010 : Qui est Doug Liman ?

Posté par vincy, le 20 mai 2010

doug limanIl est devenu l'un des spécialistes du film d'action, d'espion, des thrillers à neurones, avec une bonne dose de glamour. Doug Liman a cette année les honneurs de la compétition cannoise avec Fair Game, qui réunit Naomi Watts et Sean Penn.

Mais reconnaissons-lui un véritable sens du montage, du découpage, de la mise en scène de plans complexes, sans renier la psychologie des personnages, ni même l'humour parfois.

Ce grand gaillard new yorkais de 45 ans reçoit là son plus grand honneur. Jamais cité aux Oscars, il est avant tout un réalisateur adoré des studios pour ses succès au box office.

Son premier film, Getting In, est déjà un mélange de comédie, de romance et de thriller. Mais c'est Swingers, en 1996,qui le fait connaître. Il envoie le scénario de cette comédie dramatique écrite par le comique Jon Favreau (réalisateur d'Iron Man et sa suite). Hollywood est enthousiaste mais quand il s'impose comme réalisateur, les studios refusent de prendre le risque. Du coup, il le réalise avec 200 000 $, le casting de son choix et le film rapporte 20 fois ce qu'il a coûté. Le National Board of Review l'honore d'une mention spéciale et le public MTV le sacre meilleur cinéaste. Trois ans plus tard, avec Go, il affirme son style énergique. Il reçoit une fois de plus une reconnaissance spéciale du National Board of Review, et une citation de meilleur réalisateur aux Independant Spirit Awards. Le film rapporte là encore trois fois son budget. De quoi se faire remarquer.

On lui propose alors d'adapter un best-seller mélangeant noirceur et action, espionnage et complot. La narration est complexe. La star est Matt Damon. La mémoire dans la peau récolte 190 millions de $. Il produira  les deux suites. Sa carrière est lancée. Il a eu le flair de transformer le genre, avec un univers ultra-réaliste, des cascades cadrées différemment (sa poursuite de voiture restera inégalée jusqu'à celle de Paul Greengrass dans la suite), une tension qui renvoie James Bond aux films de super-héros peu crédibles.

Il reçoit alors le scénario de Mr & Mrs Smith. Rassemble Brad Pitt et Angelina Jolie, créant ainsi le couple au cinéma comme dans la vie. Le film engrange 400 millions de $. La force du thriller est surtout d'être une parabole d'un couple qui essaie de sauver sa relation. Liman est désormais l'un des réalisateurs les plus demandés par Hollywood.

Il s'amuse alors avec Jumper, son film le plus inégal, ou prévisible. Il tâte la science fiction, apprend les effets spéciaux les plus sophistiqués. Et l'entreprise s'avère malgré tout rentable. Fair Game l'oriente cependant vers un film plus politique. En attendant son retour au pur divertissement avec Les Trois mousquetaires, revu et corrigé par ses soins.