L’instant Court : The black hole réalisé par Diamond Dogs

Posté par kristofy, le 10 décembre 2010

the black holeComme à Ecran Noir on aime vous faire partager nos découvertes, alors après Un sale coup réalisé par Pascal Voisine avec James Thierrée et Sarah Lassez, voici l’instant Court n° 10.

Les profits injustes sont comme la fausse monnaie : plus on en a, plus on risque. Ce proverbe sera illustré avec cette histoire d’un employé de bureau qui découvre un trou noir extraordinaire…

Voila donc le court-métrage The black hole, un "very short film" de Phil Sansom et Olly Williams,  un duo de réalisateurs qui travaillent aussi sous le nom Diamond Dogs pour des publicités et des clips. Ce film a été vu plus de 8 millions de fois sur Youtube depuis deux ans et a remporté le grand prix du Virgin Media Short Film Competition en 2009. Avec une durée de seulement 2 minutes et 22 secondes il parvient à atteindre une efficacité rare : caractériser un personnage et ce sans aucun dialogue, inclure un élément du genre fantastique avec des trucages (presque) invisibles, être original et amusant…

The black hole est tellement une réussite à tout point de vue que vous aurez envie de le revoir plusieurs fois…

Short Film 'The Black Hole' from PHOTOPLAY FILMS on Vimeo.

Crise dans le porno à Los Angeles

Posté par vincy, le 10 décembre 2010

On n'en parle pas assez, en même temps on n'y connait pas grand chose, mais les films pornographiques, classés X, font bien partis du cinéma. À la marge certes, mais ce sont les mêmes outils techniques (on a hâte avec la 3-D, non?) et les mêmes méthodes de travail qui y sont appliqués. Seuls les histoires, très faibles, et les acteurs, les critères sont différents, divergent du cinéma classique.

Avec la concurrence d'Internet et du porno individualisé, le X n'a plus la cote. Un déclin n'arrivant jamais seul - les salles de cinéma X ont été impuissantes face à leur extinction, les ventes de DVD débandent fortement - l'automne a, en plus, été meurtrier.

En effet, les tournages ont été interrompus durant plusieurs semaines dans la Vallée de San Fernando (au nord d'Hollywood), à Los Angeles, capitale mondiale des productions du genre. Vivid Entertainment, l'une des plus importantes sociétés du secteur, a  été la première à reprendre les tournages en cours, après un mois d'arrêt.

Pourquoi cette interruption? Un acteur a été révélé séropositif, ce qui a entraîné une panique dans toute la profession. Vivid a donc attendu d'avoir les examens de tous les partenaires de l'acteur avant de recommencer les plans culs. La quarantaine a été généralisée à toute la profession sur place : quatre sociétés avaient cessé leurs productions mi-octobre, suite à l'alerte de l'Adult Industry Medical Healthcare Foundation, une clinique spécialisée pour les comédiens du X.

Hier, les autorités sanitaires de Los Angeles ont ordonné ma fermeture de cette clinique, car elle ne dispose pas de la licence requise en tant que centre médical. "Après des années d'inaction totale, les fonctionnaires du comté de Los Angeles ont enfin fermé AIM, établissement imposteur de l'industrie du porno", a immédiatement réagi en revanche Michael Weinstein, président de la fondation de lutte contre le sida AIDS Healthcare Foundation (AHF).

De toute façon, les tests ne sont pas suffisants.

En 2004, les autorités californiennes de la santé avaient proposé des mesures pour contrôler l'industrie du porno, parmi lesquelles l'usage obligatoire du préservatif pendant les tournages, après la découverte de plusieurs cas de séropositivité. La nouvelle avait, déjà, déclenché un vent de panique dans le secteur, qui avait interrompu les tournages pendant 60 jours, pour permettre à des dizaines d'acteurs de se faire dépister.

L'histoire se répète et sous prétexte qu'une capote dévalorise l'image pornographique, il semble que personne ne veuille retenir les leçons du passé. L'endurance ici n'est synonyme que de bêtise.

L'acteur incriminé, Derrick Burts (photo), 24 ans, a appelé hier à rendre obligatoire le port du préservatif sur les plateaux. Il n'est jamais trop tard. "Le fait qu'il y ait un manque d'utilisation du préservatif dans le porno, un métier à haut risque, est très dangereux", a dit le jeune homme au Los Angeles Times. "L'une des raisons qui fait que je voulais vraiment prendre la parole, était que je voulais aider d'autres acteurs (pornographiques) à prendre conscience du risque", a ajouté l'acteur.

Celui-ci, qui a une petite amie, joue principalement dans des films hétéros (sous le nom de Cameron Reid) et homos (sous le nom de Derek Chambers).

Le problème est ailleurs (et il est proprement diabolique et immoral) : plusieurs sources au sein de cette industrie avaient révélé que les producteurs de films pornographiques payaient davantage les acteurs qui acceptaient de jouer sans préservatif.

De quoi faire capoter des vies... pour quelques dollars et centilitres de sperme.