Edito: La dernière séance (du cinéma porno)

Posté par redaction, le 7 décembre 2017

C'est officiel: le Beverley fermera en fin d'année. C'était le dernier cinéma X de la Capitale, dans le 2e arrondissement. Le patron part à la retraite. Maurice Larcohe dirige ce monosalle dédié au X depuis 34 ans. Les clients se sont faits rares. Rarement plus de 500 par semaine. Et pourtant, avec un ticket d'entrée à 12€, cela rendait l'affaire intéressante avec 300000€ de chiffre d'affaires. M'enfin, les beaux jours sont loin quand, dans les années 1980-1990, le cinéma accueillait plus de 1500 spectateurs par semaine.

Il faut dire que les clients ont vieilli aussi. Les trois quarts ont la carte senior. La salle aux fauteuils en skaï rouges (ça se nettoie plus facilement, même si des kleenex sont vendus comme d'autres proposent du pop corn) ont du en voir... C'est désormais un vestige, dernier survivant des 44 cinémas X de Paris.

Mais pourquoi aller voir un porno en salles quand tout est disponible chez soi, sur petit et très petit écran, en un clic de télécommande ou de souris? Même l'interdiction aux moins de 18 ans a sauté en l'air avec les smartphones. Et plutôt que de se taper un film au scénario déjà convenu, et aux positions imposées, comme en patinage artistique, le web a opté pour les séquences plus ou moins longues, parfois très courtes, hyper ciblées, et très variées. Il y en a pour tous les goûts et c'est illimité.

Le X et la génération XY

Le Président de la république Emmanuel Macron a déclaré lors de la journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, le 25 novembre, que "la pornographie a franchi la porte des établissements scolaires. Nous ne pouvons ignorer ce genre qui fait de la femme un objet d'humiliation". On aurait envie de lui dire: "ça dépend des films", mais globalement, la pornographie ne fait pas dans la légèreté. Même si l'image de la femme a été revalorisée, notamment grâce aux réalisatrices de porno, le problème est surtout de constater que le X est accessible sans verrouillage. Pour ce qui est de l'école, on peut toujours se dire qu'un smartphone n'y a plus sa place. L'accès au porno peut-être régulé avec succès, comme c'est le cas dans certains pays.

Maintenant dire que le X conduit à avoir une image dégradée de la femme, c'est un peu comme croire qu'on va faire un massacre de masse en jouant à Call of Duty. Le nœud du problème est ailleurs. L'Observatoire de la parentalité et de l'éducation numérique a récemment constaté que la moitié des adolescents de 15 à 17 ans sondés avaient déjà consulté un site pornographique, soit une hausse de 14 points sur quatre ans, et selon la même enquête, 45% des jeunes considéraient que la pornographie avait participé à leur apprentissage de la sexualité.

Size does matter?

Alors certes il y a du X de qualité. C'est comme le cinéma, il y a beaucoup de daubes et quelques plans bien anglés, bien cadrés. Mais il faut reconnaître que l'invasion du X sur les ados posent un problème autrement plus sérieux, pas forcément le truc qu'on remarquait dans le noir d'une salle porno. Dans Libération, lundi, le docteur Marc Abécassis, spécialiste en chirurgie plastique, expliquait: "Je pratique la chirurgie intime depuis 1992 et ce que je vois de plus en plus, ce sont des jeunes d’à peine plus de 18 ans, alors que la fourchette se situe plutôt entre 35 et 45 ans. Avec l’Internet, les médias qui communiquent, les forums, et évidemment le porno, on s’exhibe plus. Du coup, le regard des autres hommes est encore plus pesant que dans les générations précédentes. On me dit : "Je ne peux pas aller à la piscine, dans les douches, dans les vestiaires, me changer devant les autres", les hommes s’évaluent."

Bref, c'est un paradoxe: alors que le film porno est visionné sur un écran de plus en plus petit, les hommes, croyant que la taille compte, se veulent de plus en plus "grand". Mais, mauvaise nouvelle, le vrai problème est ailleurs: c'est la pollution qui réduit la taille du pénis et la qualité du sperme au fil des décennies. Pas de quoi pouvoir imiter un acteur porno avec votre ami(e) si on en croit les dernières études comparatives en Europe sur le sujet, même au pays de Rocco Siffredi.

Danny Boyle confirme qu’il y aura sans doute une suite à Trainspotting

Posté par vincy, le 12 mars 2013

17 ans après la sortie du film culte Trainspotting qui révéla Ewan McGregor et Jonny Lee Miller, le réalisateur Danny Boyle a confirmé dans The Guardian que le scénariste John Hodge travaillait actuellement à une suite.

Il s'agira de l'adaptation très libre de Porno d'Irvine Welsh, critiqué à l'époque pour n'être pas aussi bon que son autre roman Trainspotting. Les protagonistes traverseront deux décennies, de la fin des années 80 au début des années 2000. Boyle met encore un bémol : il faut que le script soit à la hauteur. Mais il est certains que les comédiens seront disponibles et que le public attend cette suite tant ils adorent les personnages et l'univers de Welsh.

Dans le livre Porno, Mark Renton, Begbie le psychopathe, Sick Boy et Spud rêvent d'une vie meilleure, coincés dans la ville pluvieuse et glacée d'Edimbourg. Quand Sick Boy rencontre Nikki, belle étudiante obsédée par la peur de vieilli : tous deux décident de produire le film pornographique du siècle.

Le réalisateur imagine sortir le film en 2016, 20 ans après le premier opus. D'ici là, son prochain film, Trance, sera dans les salles françaises le 8 mai.

Joseph Gordon-Levitt enlève les scènes pornos de son film

Posté par vincy, le 11 février 2013

C'est la rançon du succès. Don Jon's Addiction, premier film réalisé par l'acteur Joseph Gordon-Levitt, va faire l'objet de coupes afin de pouvoir être distribué aux USA. Une censure qui a le consentement du réalisateur, sans doute très sensible aux bonnes critiques reçues par son film à Berlin, où il est sélectionné dans Panorama.

Une censure dictée également par un impératif économique : Relativity a acheté les droits pour distribuer le film aux USA en signant un chèque de 4 millions de $ lors du dernier festival de Sundance (avec une garantie de 25 millions de $ en dépenses marketing). Il faut pouvoir rentabiliser l'investissement.

Gordon-Levitt explique que "cela n'affectera pas le film". Pour ne pas être classé parmi les films pornographiques, il devra en effet retirer des scènes explicitement sexuelles. Lors de sa conférence de presse berlinoise, l'acteur avoue qu'il s'attendait à ça.

Dans son film, JGL incarne un mélange de Lothaire (Don Quichotte) et de Don Juan (d'où Don Jon) des temps modernes, complètement addict à la pornographie et la masturbation.

Le film réunit Scarlett Johansson en Jessica Rabbit plus vraie que nature, Julianne Moore et Tony Danza (Madame est servie). Joseph Gordon-Levitt relativise la portée des images X dans son film (dans ce cas pourquoi les avoir tournées?) en justifiant que c'est la répétition des actes qui est essentielle à la compréhension psychologique du personnage. Pour lui, son film est avant une comédie romantique dans une société où notre culture, obsédée par les objets et les images, réduit notre capacité à pouvoir vivre une intimité entre humains.

On peut cependant espérer que le film sera visible en Europe dans sa version intégrale. Les codes de censure ne sont pas identiques et le sexe n'est pas aussi tabou qu'aux USA. Dans le même genre, Lars Von Trier a déjà anticipé le problème avec Nymphomaniac, en proposant deux versions de son film : l'une avec des scènes X et l'autre purgée de séquences pornos.

La pornstar James Deen et la palme d’or Gus Van Sant dans un thriller sulfureux de Schrader

Posté par matthieu, le 7 août 2012

Changement de registre pour la célèbre pornstar du site Brazzers (adeptes de youporn et autres sites X, vous savez de quoi nous parlons). James Deen, de son vrai nom Bryan Matthew Sevilla, 26 ans, est le jeune voisin qu'on aimerait tous avoir. Véritable vedette du monde pornographique, le jeune homme a joué dans plus de 1300 films et parodies (Batman, Ghostbusters, Dallas, Scream, Superman, Simpsons, ...). Il a même réalisé 11 films X. Cela fait huit ans qu'il tourne, 14 ans qu'il a perdu sa virginité et a déjà remporté six prix équivalents aux Oscars dans son genre. 1m73, moins de 70 kilos, les yeux bleus, le sourire coquin, le corps svelte (rien à voir avec les mecs testostéronisés) et l'érection facile (23 centimètres), Deen n'a pas de pudeur (il suffit d'aller voir sur son blog) et satisfait tous vos fantasmes (à croire qu'il achète tous les mots clés de Google).

Mais cette fois, trêve de phallus, car le jeune mâle va changer de registre. Après le 7e ciel (façon 7e dard), voici le 7e art. Il vient d'être engagé pour son premier vrai rôle au cinéma dans The Canyons, un thriller américain indépendant centré sur la vie de cinq adultes en quête de pouvoir, d'amour, de sexe et de succès. C'est écrit par Bret Easton Ellis (American Psycho, Les Lois de l'attraction) ; c'est d'ailleurs Ellis qui avait suggéré son nom aux décideurs. Si l'on se doute aisément de la catégorie pouvant être ciblée par son futur personnage et qui pourrait mettre en avant ses atouts et charmes physiques (en tout cas les premières images du tournage le montrent au lit ou en slip), l'acteur pourrait surprendre dans un rôle finalement moins déshabillé et plus intense que d'habitude.

Lindsay Lohan (Freaky Friday, Bobby, Machete) tient le rôle principal, aux côtés de Nolan Gerard Funk (habitué des séries B en tout genre) et Amanda Brooks. Lohan a remplacé Michelle Wade Byrd, initialement prévue, mais refusant de jouer avec l'acteur porno, qui pourtant a impressionné producteurs, réalisateur et scénariste lors de ses essais.

La surprise est qu'on retrouvera parmi les personnages centraux le réalisateur Gus Van Sant, alias le psychothérapeute Dr. Campbell. Palme d'or (Elephant), Prix de la critique à Toronto (My Own Private Idaho), Prix du 60e anniversaire de Cannes (Paranoid Park), nommé à l'Oscar du meilleur réalisateur deux fois (Good Will Hunting, Milk), Van Sant (qui achève actuellement son nouveau film, Promised Land), a joué les silhouettes dans certains de ses films : un homme au comptoir de l'hôtel dans My Own Private Idaho, un homme parlant à un autre dans Psycho, un assistant bibliothécaire dans A la rencontre de Forrester, ... Il joua même son propre rôle dans un épisode de la série Entourage. C'est la première fois que Van Sant joue réellement au cinéma, qui plus est pour un autre cinéaste.

Mais le cinéaste justement n'est pas n'importe qui. Paul Schrader est l'auteur de scénarios comme Taxi Driver, Raging Bull, Mosquito Coast, La dernière tentation du Christ, City Hall et A tombeau ouvert. Par ailleurs il a réalisé 17 films parmi lesquels American Gigolo, Mishimia - une vie en quatre chapitres, Light Sleeper, Touch, Affliction, Auto Focus et en 2008 Adam resurrected. Pas que des chefs d'oeuvres, beaucoup de films noirs, un peu théâtraux dans leur forme. Sélectionné deux fois à Berlin, deux fois à cannes, nommé comme meilleur réalisateur deux fois aux Independant Spirit Awards; il est considéré davantage comme un grand scénariste que comme un grand cinéaste.

The Canyons est un film noir qui prend place dans un Los Angeles actuel où les obsessions sexuelles et les ambitions se croisent et se mélangent. De ces liaisons dangereuses émergeront la trahison, la paranoïa, la manipulation et finalement la violence et le crime. Le film doit sortir l'an prochain. On peut suivre le tournage, qui a lieu actuellement, sur la page Facebook du film.

Ecran Rose : Rocco Siffredi souhaite tourner un porno avec Berlusconi

Posté par matthieu, le 29 avril 2012

Décidément, après l'annonce d'une adaptation des frasques sexuelles de notre Dominique Strauss-Kahn national (voir notre actualité du 6 février 2012), c'est maintenant les bunga bunga de l'ancien chef du gouvernement italien qui font rêver. Mais attention, point de Depardieu ou équivalent pour incarner "Il Cavaliere" puisque c'est l'étalon italien en personne, la star du porno, Rocco Siffredi qui s'y intéresse. Celui-ci aurait déclaré sur une radio italienne "Un beau film porno avec beaucoup, beaucoup de femmes et Silvio Berlusconi, ce serait le pied !"

Un projet en somme très professionnel pour ce hardeur qui semble prêter une attention toute particulière aux dérives sexuelles berlusconiennes. Il n'est d'ailleurs pas le seul puisqu'il y a quelques mois déjà, le rubygate (l'affaire dans laquelle l'ex-Président du Conseil s'est vautrée avec une jeune prostituée mineure) avait déjà fait l'objet d'une adaptation pornographique dans Bunga Bunga présidente avec en guest... Rocco Siffredi. La boucle est bouclée.

La star du porno souhaite donc maintenant aller plus loin et lance une offre à Berlusconi dont il ajoute qu'il est le seul homme politique à pouvoir faire son travail. Et puisque Rocco ne fait pas les choses à moitié (avec 25 cms entre les jambes il n'y a rien d'étonnant), le titre de ce futur duo est déjà tout trouvé : "Attenti a quei due" (Attention à ces deux-là). L'artiste conclut à la radio sur le nouveau chef de gouvernement Mario Monti en expliquant : "Je suis très perplexe. J’aurais aimé qu’il ait un visage un peu moins sérieux. J’aimais plus la tête du président Berlusconi." Pas sûr toutefois que celui-ci réponde à cet appel...

Charlotte Gainsbourg, point G de Lars von Trier

Posté par matthieu, le 27 avril 2012

Et de trois ! Revenue de sa tourmente démoniaque dans Antichrist puis de sa crainte de l'apocalypse dans Mélancholia, Charlotte Gainsbourg a décidé de replonger (voir notre actualité du 13 décembre 2011) avec le trublion du 7e art, Lars von Trier. Le nouveau film qui se prépare et qui sera tourné cet été en Allemagne, sobrement nommé The nymphomaniac, racontera l'histoire d'une adepte du sexe de sa jeunesse à la cinquantaine et contiendra des scènes explicitement pornographiques. Dans la continuité d'Antichrist, qui avait valu à l'actrice français un prix d'interprétation à Cannes. Elle partagera la réplique avec Stellan Skarsgård.

Il est dit que The Nymphomaniac pourrait être réalisé en deux versions, l'une soft et l'autre pornographique, la seconde dépendant certainement de la façon dont pourra être distribué le film, le X réduisant l'exploitation de celui-ci à un cercle très, très limité. D'un autre côté, on ne peut lui enlever de vouloir coller à la réalité de son récit sans l'hypocrisie de scènes suggérées. Il avait d'ailleurs expliqué il y a de ça quelques mois : « Comme je suis radical, je ne peux pas faire un film sur l’évolution sexuelle d’une femme sans montrer de pénétration. Ça n’en fera pas forcément un film porno pour autant, plutôt un film avec beaucoup de sexe et beaucoup de philosophie ».

Charlotte Gainsbourg y sera doublée par une hardeuse mais cache pour l'instant son enthousiasme pour cette nouvelle expérience déroutante : "Je sais qu'il veut utiliser des acteurs X en tant que doublure. Comme dans Antichrist, il y a certaines choses qui ont été faites par des doublures. Je ne sais pas quelles sont exactement mes limites, mais je sais que j'en ai. J'en ai eu pour Antichrist. Il m'avait demandé de masturber l'acteur porno qui doublait Willem Dafoe et j'ai refusé".

Quant à une présence probable à Cannes en 2013, Lars Von Trier aura fort à faire pour se faire pardonner, et ce n'est pas son film annoncé comme le plus controversé qui va aider.

Ecran Rose : déjà une parodie pornographique pour The Avengers

Posté par matthieu, le 26 avril 2012

Forcément, budget colossal et blockbuster très attendu, il n'en fallait pas plus que pour The Avengers trouve très vite acquéreurs dans le domaine pornographique. Avengers XXX : A Porn Parody dure 90 minutes et est disponible chez Vivid Comix, studio star du X.

Mais ici point de Scarlett nue dans sa salle de bain (c'est déjà fait) ou de beaux mâles tels que Chris Evans, Chris Hemsworth ou Robert Downey Jr. bandant leurs muscles...

Ce sont des spécialistes qui s'y collent. L'italien Axel Braun, alias G-Man, est en effet réputé dans le milieu de parodies populaires du genre ; il a réalisé Superman XXX, Star Wars XXX, Batman XXX et des dizaines d'autres dans le genre.

Et puisque The Avengers manquait quelque peu de femmes, on ne s'est pas gêné pour compléter la liste afin que chacun trouve chaussure à son pied. Se rajoutent donc Sharon Carter, Miss Marvel, Scarlet Witch, Spider-woman et She-Hulk, en plus de rajouts masculins (Spider-man). Rien que ça. Une orgie de Super-héros, avec leurs super-pouvoirs, et forcément leurs super-orgasmes.

Finalement, The Avengers ne serait qu'une mise en bouche très sage (et très prude) à cette parodie plus complète et festive (jouissive ?).

Pour voir la bande annonce, c'est ici et c'est tout public. Comme pour chaque porno, les jeux d'acteurs sont invraisemblables ; mais ici un budget supplémentaire a été octroyé pour les effets spéciaux et décors en carton-pâte. La sortie est prévue début mai.

Crise dans le porno à Los Angeles

Posté par vincy, le 10 décembre 2010

On n'en parle pas assez, en même temps on n'y connait pas grand chose, mais les films pornographiques, classés X, font bien partis du cinéma. À la marge certes, mais ce sont les mêmes outils techniques (on a hâte avec la 3-D, non?) et les mêmes méthodes de travail qui y sont appliqués. Seuls les histoires, très faibles, et les acteurs, les critères sont différents, divergent du cinéma classique.

Avec la concurrence d'Internet et du porno individualisé, le X n'a plus la cote. Un déclin n'arrivant jamais seul - les salles de cinéma X ont été impuissantes face à leur extinction, les ventes de DVD débandent fortement - l'automne a, en plus, été meurtrier.

En effet, les tournages ont été interrompus durant plusieurs semaines dans la Vallée de San Fernando (au nord d'Hollywood), à Los Angeles, capitale mondiale des productions du genre. Vivid Entertainment, l'une des plus importantes sociétés du secteur, a  été la première à reprendre les tournages en cours, après un mois d'arrêt.

Pourquoi cette interruption? Un acteur a été révélé séropositif, ce qui a entraîné une panique dans toute la profession. Vivid a donc attendu d'avoir les examens de tous les partenaires de l'acteur avant de recommencer les plans culs. La quarantaine a été généralisée à toute la profession sur place : quatre sociétés avaient cessé leurs productions mi-octobre, suite à l'alerte de l'Adult Industry Medical Healthcare Foundation, une clinique spécialisée pour les comédiens du X.

Hier, les autorités sanitaires de Los Angeles ont ordonné ma fermeture de cette clinique, car elle ne dispose pas de la licence requise en tant que centre médical. "Après des années d'inaction totale, les fonctionnaires du comté de Los Angeles ont enfin fermé AIM, établissement imposteur de l'industrie du porno", a immédiatement réagi en revanche Michael Weinstein, président de la fondation de lutte contre le sida AIDS Healthcare Foundation (AHF).

De toute façon, les tests ne sont pas suffisants.

En 2004, les autorités californiennes de la santé avaient proposé des mesures pour contrôler l'industrie du porno, parmi lesquelles l'usage obligatoire du préservatif pendant les tournages, après la découverte de plusieurs cas de séropositivité. La nouvelle avait, déjà, déclenché un vent de panique dans le secteur, qui avait interrompu les tournages pendant 60 jours, pour permettre à des dizaines d'acteurs de se faire dépister.

L'histoire se répète et sous prétexte qu'une capote dévalorise l'image pornographique, il semble que personne ne veuille retenir les leçons du passé. L'endurance ici n'est synonyme que de bêtise.

L'acteur incriminé, Derrick Burts (photo), 24 ans, a appelé hier à rendre obligatoire le port du préservatif sur les plateaux. Il n'est jamais trop tard. "Le fait qu'il y ait un manque d'utilisation du préservatif dans le porno, un métier à haut risque, est très dangereux", a dit le jeune homme au Los Angeles Times. "L'une des raisons qui fait que je voulais vraiment prendre la parole, était que je voulais aider d'autres acteurs (pornographiques) à prendre conscience du risque", a ajouté l'acteur.

Celui-ci, qui a une petite amie, joue principalement dans des films hétéros (sous le nom de Cameron Reid) et homos (sous le nom de Derek Chambers).

Le problème est ailleurs (et il est proprement diabolique et immoral) : plusieurs sources au sein de cette industrie avaient révélé que les producteurs de films pornographiques payaient davantage les acteurs qui acceptaient de jouer sans préservatif.

De quoi faire capoter des vies... pour quelques dollars et centilitres de sperme.

Le festival de films gays et lesbiens de Paris se dévoile

Posté par MpM, le 18 septembre 2008

Festival de films gays et lesbiens de ParisPour sa 14e édition qui se tiendra du 4 au 11 novembre prochains, le festival de films gays et lesbiens de Paris prépare une fête foisonnante en découvertes, surprises et sensations. C’est en tout cas ce qu’il semble à la lecture de l’avant-programme dévoilé cette semaine par les organisateurs. En plus des traditionnels inédits, avant-premières (dont celles de The Living End de Gregg Araki, Edward II de Derek Jarman et Les Prédateurs de Tony Scott avant leur reprise en copies neuves) et panorama, présentant notamment le "meilleur" de la production 2007-2008, la programmation fait en effet la part belle aux sections thématiques et aux rencontres.

On suivra ainsi avec curiosité les "Ecrans spéciaux" articulés en deux volets : "Kanbrik", qui propose documentaires, fictions et courts métrages abordant les liens entre Islam et Homosexualité en Iran, en Turquie ou encore au Maghreb ; et "Rock et bad GirrrlZ", une sélection de films musicaux bousculant "les codes classiques féminins" au travers de la figure mythique de la "bad girl". Des débats et des rencontres auront également lieu avec les réalisateurs, réalisatrices, auteurs de documentaires… sur des questions comme "éducation et homophobie" ou "l’avancée des droits en Europe".

Côté personnalités, les réalisateurs Bruce LaBruce (Skin Flick, The Raspberry Reich) et Vincent Dieutre (Une larme d'amour, Conversations avec Yaël André) viendront spécialement pour présenter leurs nouveaux films respectifs : Otto, or Up With Dead People (pour LaBruce), Despues de la Revolucion et EA2 (pour Dieutre) ; tandis que l’artiste Pascal Lièvre se verra offrir une carte blanche intitulée "eXstasis" dans laquelle il présentera quelques-unes de ses œuvres vidéo et de celles de ses invités plasticiens. L’occasion de "détruire joyeusement toutes les questions du genre afin d'en explorer les formes plus librement".

L’accent sera également mis sur le court métrage, "espace d’innovation et d’audaces cinématographiques", avec notamment la remise du Prix du Court Métrage Canal+ et le soutien à la création avec "Films Queers « Sacrés courts ! »", la diffusion d’œuvres spécialement réalisées pour le Festival. Enfin, comme dans tout festival qui se respecte, les séances spéciales ("La Nuit Gay Canal+" en avant-première, "Porn underground") et les fêtes (dont une soirée spéciale cabaret interlope au Divan du Monde) donneront le rythme et le ton de la semaine, avec, on l’espère, un petit supplément de folie et d’audace.

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14e Festival de films gays et lesbiens de Paris
Cinémas Le Rex et Le Latina, du 4 au 11 novembre 2008
Pour en savoir plus : le site et l'espace myspace du festival

HPG, son vit, ses oeuvres

Posté par denis, le 22 mars 2008

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HPG, acteur porno dont la filmographie n’a pas à rougir de celle de Rocco Siffredi, sort des sentiers battus depuis quelques années en réalisant des films personnels, à mi-chemin entre le journal intime, la mise en boite de l’art et le film expérimental. Le tout avec humour, intelligence, sans oublier la touche d’hystérie qui le caractérise. Car HPG se fout du qu’en-dira-t-on et se moque de ses détracteurs, qui l’accusent d’être au pire un obsédé, au mieux un mec qui se la touche avec par-dessus un discours pseudo auteurisant. Bref des gens qui aimeraient ne pas le voir sortir de son milieu. On passera sur l’attaque qu’il a subie à une époque de la part des chiennes de garde, grandes prédatrices à la morale castratrice, et on s’étonnera devant son œuvre iconoclaste, irrévérencieuse et surtout singulière dans notre si propre paysage cinématographique français.

HPG, mon vît, mes œuvres, comme en témoigne le titre de son DVD réunissant tous ses courts-métrages (il vient de sortir à la vente mais la Fnac et Virgin ont refusé de le mettre en rayons !!!) est donc un personnage à découvrir, un trublion qui aime bousculer les institutions et les clichés, qui s’interroge, qui doute, qui partage ses émotions et travaille sans masque. Comme le dit l’intéressé dans une interview à Ecran Noir : « Je suis pour la grand déballage », donc sans artifices.

Le cinéma est un langage, et HPG a beaucoup de choses à dire. D’ailleurs il s’apprête à tourner son prochain long-métrage, après le déjà bien barré On ne devrait pas exister, présenté à Cannes en 2006 et diffusé actuellement sur Ciné Cinéma, où il explosait les codes du genre pour créer son genre déjà amorcé avec ses courts métrages. Le style HPG : Hybride Provocateur Généreux.

Sites de point de vente du DVD HPG mon vit, mes œuvres : La librairie du Palais de Tokyo, Les mots à la bouche, BLUE BOOK PARIS, www.adventice.com