Tron L’Héritage: La B.O. électrisante des Daft Punk

Posté par geoffroy, le 6 décembre 2010

La bande-originale de Tron l’Héritage, du groupe français Daft Punk, sort ce lundi 6 décembre dans les bacs et sur les platesformes de téléchargement légal.

Marketée depuis plusieurs mois par Disney, la B.O. d’un des groupes phares de la musique électronique mondiale annonce la couleur en frappant un grand coup dans l’univers balisé de la musique de film. Mélange habile de symphonique et d’électronique, les sampleurs rythment une partition puissante où les cordes et les cuivres s’en donnent à cœur joie. Alors oui, le son Daft Punk s’efface quelque peu au profit d’une B.O. sans doute plus proche d’Inception de Hans Zimmer que des innovations psychédéliques d’un Trent Reznor (Lost Highway, Tueurs-nés ou dernièrement The Social Network).

Mais que tous les fans de la musique électronique se rassurent.  Les Daft Punk ont réalisé un album puissant, techniquement irréprochable, se conformant sans doute à un cahier des charges drastique mais suffisamment planant pour enlever l’adhésion. Les morceaux « Derezzed », « The Son of Flynn » ou encore « End of Line » nous rappel au bon souvenir d’un groupe rare (3 albums en quinze ans) ayant réussi à livrer une partition classique et originale se prêtant volontiers à l’évasion vers un ailleurs d’électronique de pure SF. En tout point cinématographique, la B.O. de Tron l’Héritage rentre physiquement en résonance avec les images du film de Joseph Kosinski, les 22 morceaux surfant sur une sonorité particulière reconnaissable immédiatement malgré son aspect à demi symphonique.

Cette B.O., saluée par la critique américaine, va faire beaucoup de bien (après son immense buzz) pour le lancement en salles d’un long-métrage estimé à plus de 200 millions de dollars. Prévu pour le 17 décembre aux Etats-Unis, le film sortira chez nous seulement le 2 février prochain. De quoi se passer en boucle une bande-originale à la hauteur de son immense attente, et surtout de quoi compenser la déception à la vue du film.

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Extrait de la bande originale de Tron L'héritage par Darft Punk : Derezzed

RIHL 2010 : Mimi Le Meaux et Kitten on the Keys, artistes à part et femmes entières

Posté par Benjamin, le 6 décembre 2010

Les 33ème Rencontres Henri Langlois de Poitiers ont débuté vendredi avec quelques flocons de neige et des températures franchement basses. Il fallait alors des femmes dans toute leur splendeur, des artistes accomplies et extraverties, pour donner au festival toute la chaleur qui lui est dû.

Avec leur corps, leur mise en scène et leur musique, elles ont donné le top départ des festivités. Mimi Le Meaux, Kitten on the Keys et Julie Atlas Muz ont enflammé la scène du TAP après avoir chauffé les salles avec le film de Mathieu Amalric, Tournée. Retour sur ces artistes à part entière qui nous ont livré les détails de leur création et la difficulté de faire du « New Burlesque » au XXIème siècle.

Une sensibilité pour une musique et une époque.

Le New Burlesque est une façon pour ces artistes de s’exprimer avec leur corps mais également de créer un univers qui leur est propre. Elles mettent en avant une autre féminité, un corps plus rond, plus exhibé, des décors, une musique et des costumes bien particuliers. Mimi Le Meaux et Kitten on the Keys nous ont parlé de leurs influences musicales notamment mais également cinématographiques. Kitten explique alors ses influences et inspirations : « Mon nom de scène : Kitten on the keys, vient d’une chanson des années 20. J’ai toujours été très influencée par la musique des années 20 et 30, pendant la Dépression où les chansons étaient écrites pour redonner le moral à la nation ». Elle cite par ailleurs avec humour Shirley Temple qui « a presque sauvé le pays » selon elle. Les années 20 sont très importantes pour elle car c’est le moment où « les femmes se sont débarrassées de leur corset, ont coupé leurs longs cheveux et ont exprimé cet espèce d’appétit sexuel. »

Pour le cinéma, l’une de leurs références reste Mae West, et beaucoup d’actrices des années 50 tels que Jayne Mansfield ou encore Marlène Dietrich. Des femmes qui savaient exprimer leur liberté sexuelle. Mais Kitten revient sur d’autres influences d’ordre « scénique » comme Busby Berkeley, grand chorégraphe et metteur en scène de comédies musicales dans les années 30 et 40, dont la mise en scène l’a beaucoup inspirée.

Un spectacle osé.

Elles évoquent aussi les difficultés parfois de monter leurs spectacles. Elles arrivent de Hong-Kong où elles ont terminé une tournée entre la mégalopole, Taïwan et Macao.  Mais elles insistent bien qu’il leur était impossible de jouer leur spectacle en Chine, beaucoup trop libéré pour ce pays encore si fermé (une journaliste chinoise leur a d’ailleurs demandé si elles n’avaient pas « honte » de faire ce genre de show). Même dans certaines villes des États-Unis, à Los Angeles par exemple où la loi a changé, elles se doivent de cacher plus qu’elles ne le voudraient les parties intimes de leur corps. La police est plusieurs fois intervenue, à San Diego par exemple, pour arrêter leur spectacle qui était jugé trop choquant. Elles sont habituées à ce genre de restriction, mais cela prouve bien qu’il leur est difficile de s’exprimer pleinement sur scène et de monter le show qu’elles désirent.

Tournée

Bien sur, l’aventure Tournée a été évoquée. Et elles ne réalisent toujours pas être allées au festival de Cannes, avoir monté les marches et s’être retrouvées sur scène pour la remise des prix. Tournée n’a pas changé leur vie, ne les a pas rendu plus célèbres. Mais il a contribué, en partie, à rendre hommage au New Burlesque qui se conçoit comme un pied de nez au modèle féminin stéréotypé que l’on nous impose chaque jour.

John Truby donnera sa 7e Masterclass en janvier

Posté par vincy, le 6 décembre 2010

Il est suivi, écouté, attendu : John Truby revient rituellement à Paris pour faire sa Leçon de scnéario (cinéma comme télé, même si bizarrement les professionnels ne s'intéressent pas à l'écriture pour le petit écran). Jusque là environ 1 000 professionnels ont assisté à ces séances, que ce soit des producteurs, des éditeurs ou encore des auteurs-réalisateurs renommés.

Il déclarait récemment qu'"en France, le desir d'apprendre est la, me?me si je perc?ois aussi un peu de re?sistance à entendre parler de fiction quelqu'un qui vient des Etats-Unis. Mais je ne suis pas là pour imposer la culture Big Mac. Ma me?thode de sce?nario est base?e sur ce que je pense e?tre des techniques universelles de narration."

Il en a fait un manuel, devenu une bible, Anatomy of Story. Cette « Anatomie du scénario » analyse en profondeur les méthodes et techniques du récit : le mythe de la structure en trois actes (à laquelle il préfère l'étude de 22 points clefs), le développement moral et émotionnel du personnage, l'importance des genres, le principe des dialogues symphoniques, le tissage de la scène, les clés de la série TV...

"Mon approche conside?re un script comme une structure organique, et non pas une machine avec des rouages qui ne bougent jamais. La technique est importante, mais elle doit e?tre au service d'une ide?e singulie?re et originale. Je m'appuie sur Ia "poe?sie en pratique" : essayer de de?velopper la cre?ativite? des auteurs, et ne pas l'enfermer dans une recette."

La 7e édition de la Masterclass John Truby aura lieu du 18 au 20 janvier 2011 à La Sorbonne. Mais cette année il proposera trois journées consacrées à un genre majeur : la comédie (le 24 janvier), le  thriller (le 25 janvier) et et les Love story (le 26 janvier).

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Renseignements et inscriptions

Les British Independant Film Awards coupe le palmarès en deux

Posté par vincy, le 6 décembre 2010

colin firth et carey mulligan aux BIFA 2010

Qui de The King's Speech ou Monsters est le meilleur film indépendant britannique cette année? Impossible à déterminer tant les British Independant Film Awards ont rendu un verdict pour le moins divisé. 4 prix pour le premier, 3 pour le second.

Notons quand même que Carey Mulligan fait diversion, avec Never Let me Go, pour le prix de la meilleure actrice, qui la confirme comme chef de file de la relève du cinéma anglo-saxon. Elle avait reçu le même prix l'an dernier pour Une éducation. Un prophète a aussi remporté le prix du meilleur film indépendant étranger, qui, ainsi, allonge sa liste de récompenses.Depuis 2006, avec Caché de Michael Haeneke, aucun film français n'avait gagné.

Helena Bonham Carter, par ailleurs récipiendaire du prix du meilleur second rôle féminin, et Liam Neeson ont reçu un prix distinguant l'ensemble de leur carrière.

Meilleur film indépendant : The King's Speech
Meilleur réalisateur : Gareth Edwards (Monsters)
Meilleure actrice : Carey Mulligan (Never Let Me Go)
Meilleur acteur : Colin Firth (The King's Speech)
Meilleur second rôle féminin : Helena Bonham Carter (The King's Speech)
Meilleur second rôle masculin : Geoffrey Rush (The King's Speech)
Meilleur nouveau talent : Joanne Froggatt (In Our Name)
Meilleure production : Monsters
Meilleure technique : Gareth Edwards (Monsters)
Meilleur court métrage : Baby
Meilleur film indépendant étranger : Un prophète