Les Arcs tirent leur Flèche de Cristal au film danois Hijacking

Posté par vincy, le 23 décembre 2012

hijackingLe film danois Hijacking, de Tobias Lindholm (scénariste de la série Borgen et du film primé à Cannes La chasse), a remporté la Flèche d'argent hier soir au Festival de Cinéma européen des Arcs. Le film est aussi reparti avec le prix d'interprétation masculine pour Soren Malling (la série Borgen, Royal Affair). Le film, qui avait fait son avant-première mondiale au dernier Festival de Toronto et reçu le prix du jury et du meilleur acteur à Marrakech ainsi que le grand prix à celui de Thessalonique, sera dans les salles françaises le 19 juin, distribué par Ad Vitam.

Le film retrace l'histoire du cargo “MV Rozen” pris en otage par des pirates dans l’Océan indien. Le cuisinier Mikkel et l’ingénieur Jan sont parmi les hommes restés à bord, piégé dans un jeu cruel de vie et de mort. Suite à la demande d’une rançon de millions de dollars, un drame psychologique s’instaure ente le président de la compagnie et les pirates somaliens.

Au final, le jury présidé par Cristian Mungiu a distingué trois films, qui se sont partagés tous les prix.

Blancanieves, de l'espagnol Pablo Berger, a récolté le prix du jury, le prix de la meilleure musique et le prix du jury jeunes. Chouchou des festivals, les spectateurs français pourront le découvrir le 23 janvier dans les cinémas, distribué par Rezo films. Il a déjà été distingué à San Sebastian par un prix spécial du jury et le prix de la meilleure actrice.

En compétition à Venise et Grand prix au Festival de Gand, La cinquième saison de Jessica Woodworth et Peter Brosens a été récompensé par le Prix de la meilleure photographie, le prix d'interprétation féminine pour Aurélia Poirier et le Prix Cineuropa.

Enfin le public s'est différencié avec un prix remis à La partition inachevée de Goran Paskaljevic (Baril de poudre). Il représentait la Serbie pour l'Oscar du meilleur film en langue étrangère.

La 4e édition du Festival de Cinéma Européen des Arcs s'est déroulée du 15 au 22 décembre 2012. Le Festival, fondé par Guillaume Calop et Pierre-Emmanuel Fleurantin, s'impose comme un rendez-vous public et professionnel incontournable. 778 accrédités ont été enregistrés cette année, soit une hausse de 34% en un an.

Joachim Lafosse s’attaque à l’affaire de l’Arche de Zoé

Posté par vincy, le 22 décembre 2012

L'affaire de l'Arche de Zoé va être transposée au cinéma par le cinéaste belge Joachim Lafosse, selon les informations du Film français.

L'Arche de Zoé est une association qui déclarait vouloir aider des enfants orphelins en les faisant adopter par des familles européennes. Les participants ont été arrêtés en octobre 2007 par les autorités tchadiennes alors qu'ils allaient enlever 103 enfants du Darfour, pas du tout orphelins, pour les amener en Europe. Six ressortissants français, dont le créateur de l'association, l'ancien pompier Eric Breteau, ont été condamnés par la justice tchadienne, peine confirmée par le tribunal de Créteil en France. Les six membres de l'association sont renvoyés en correctionnelle en octobre 2010. Le dernier épisode judiciaire s’est déroulé ce mois-ci devant le tribunal correctionnel de Paris en l’absence des principaux accusés, Eric Breteau et Emilie Lelouch, ayant fuit en Afrique du sud et contre lesquels ont été requis plus de trois ans de prison.

En explorant ce fait divers qui a touché 358 familles françaises qui espéraient pouvoir adopter un enfant, Lafosse continue d'explorer les failles de notre société par une vision de l'intime. Quelques mois après son film choc sur un infanticide, A perdre la raison, le cinéaste prépare ainsi son sixième long métrage en espérant le tourner à l'automne prochain. Pour Cannes 2014?

Espagnolas à Paris : Maribel Verdu, Blancanieves et Silvia Perez Cruz concluent l’année en toute beauté

Posté par MpM, le 22 décembre 2012

C'était un peu Noël avant l'heure le 17 décembre dernier dans la grande salle du Majestic Passy. Pour sa dernière soirée de l'année, Espagnolas à Paris avait en effet concocté un programme exceptionnel mêlant cinéma, musique et convivialité.

Devant une salle plus que comble, la délicieuse actrice Maribel Verdu (Belle époque de Fernando Trueba, Y tú mamá también, d'Alfonso Cuarón, Tetro de Francis Ford Coppola...) a tout d'abord reçu un hommage vibrant de la part d'Olivier-René Veillon, directeur général de la Commission du Film d'Île-de-France.

Pleine d'humour et de spontanéité, la comédienne a ensuite accueilli son réalisateur de Blancanieves, Pablo Berger, qui a lui-aussi mis à mal sa modestie. "Maribel est l'une des meilleures actrices de sa génération, et je ne parle pas seulement des actrices espagnoles !", a-t-il assuré. "Ses yeux sont des aimants. C'est comme s'il y avait en permanence un projecteur qui la suit. Sur le tournage, elle faisait toute la lumière."

Des compliments qu'on peut juger mérités au vu de la prestation de l’actrice dans ce Blancanieves qui revisite le célèbre conte des frères Grimm, situé pour l'occasion dans l'univers de la corrida. Maribel Verdu y incarne une version particulièrement cruelle (et décadente) de la marâtre de Blanche Neige, et y défile dans des tenues plus saugrenues les unes que les autres. Venimeuse et sensuelle, elle s'en donne à cœur joie dans le registre de la malveillance et du sadisme. Le rôle lui a d'ailleurs valu un prix d’interprétation au festival de San Sebastian.

Muet et en noir et blanc, le film joue à fond la carte du mélodrame manichéen, avec des personnages sympathiques maltraités par la vie et une "méchante" à qui tout profite. Le lyrisme de la musique et du jeu des acteurs n'empêche pas un humour sérieusement noir et des clins d’œil au spectateur qui font incontestablement du film une œuvre du 21e siècle (et non une pâle copie du passé, de type The artist). Pablo Berger permet ainsi de renouer avec la fausse naïveté des premiers temps du cinéma tout en jouant brillamment de ses codes esthétiques.

La soirée s'est ensuite poursuivie avec le concert de Silvia Pérez Cruz. Simplement accompagnée du guitariste Mario Mas, le chanteuse espagnole a interprété différents titres de musique espagnole et latino-américaine, dont la chanson principale du film, et a notamment cloué les spectateurs à leur fauteuil avec sa version ultra sensible de Cucurrucucú paloma.

Après toutes ces émotions, les organisateurs de la soirée avaient eu la délicatesse prévoir un buffet convivial autour duquel chacun a pu tout doucement reprendre contact avec la réalité avant de se donner rendez-vous pour de nouvelles rencontres cinématographiques et humaines lors des "Espagnolas à Paris" 2013 !

Photos de la soirée : Alba del Sol pour Espagnolas à paris

Le jour le plus court 2012 : 13 ans de Rudi Rosenberg

Posté par MpM, le 21 décembre 2012

Le 21 décembre, c'est le Jour le plus court ! Ecran Noir s'associe à cet événement national et vous propose un court métrage chaque heure.

Pour clore cette programmation spéciale, voici un film sur l'adolescence, période compliquée de la vie mais sujet de prédilection des jeunes réalisateurs. Pour son film de fin d'étude, l'acteur et réalisateur Rudi Rosenberg ne déroge pas à la tradition en racontant l'histoire de Jonathan, treize ans, qui est amoureux de Julie, mais sans être sûr que cet amour est partagé...

13 ans a été sélectionné dans de nombreux festivals dont Ciné-Junior et les Rencontres Henri Langlois. Il a par ailleurs reçu une belle moisson de prix, dont le premier prix du jury du concours Arte des courts-métrages d’école, le Clap d’argent au festival « Clap 89 » de Sens et une mention spéciale au festival « Court devant » de Paris.

Le jour le plus court 2012 : Dernière nuit réalisé par Dessil Basmadjian

Posté par kristofy, le 21 décembre 2012

Le 21 décembre, c'est le Jour le plus court ! Ecran Noir s'associe à cet événement national et vous propose un court métrage chaque heure.

Dernière nuit est un court métrage de Dessil Basmadjian, inspiré d’un poème de Garig Basmadjian (son père disparu) décrivant la dernière nuit de notre planète. On y voit la fin du monde avec une créature qui danse dans un Paris nocturne fantasmé…

"Les bombes et les fusées fabriquées par l’homme à l’unisson exploseront d’elles-mêmes, et les océans engloutiront les villes..."

Le jour le plus court 2012 : Big family de Cyril Cohen

Posté par MpM, le 21 décembre 2012

Le 21 décembre, c'est le Jour le plus court ! Ecran Noir s'associe à cet événement national et vous propose un court métrage chaque heure.

New York, la nuit. La grande pomme ne dort jamais, nimbée par des milliers de petites lumières. Et si l'impensable se produisait ?

Le très court film de Cyril Cohen joue sur les peurs actuelles (du terrorisme à la fin du monde) et prouve qu'on peut raconter une histoire sans dialogues, dans une quasi obscurité... et en une poignée de secondes.

Le jour le plus court 2012 : Not my type des frères Lycette

Posté par vincy, le 21 décembre 2012

Le 21 décembre, c'est le Jour le plus court ! Ecran Noir s'associe à cet événement national et vous propose un court métrage chaque heure.

Not my type est l'un des premiers films d'animation à avoir connu un beau succès sur Internet. Les frères Lycette (australiens) ont imaginé quatre histoires (nous vous proposons la première, la deuxième est limite torride) à base de lettres, caractères spéciaux, chiffres, et autres ponctuations.

Sobre, épuré, léger, ces petites vignettes romantiques et mélancoliques nous invitent dans un monde dominé par un clavier.

Le jour le plus court 2012 : Embrasse-moi si tu peux de Thomas Lélu

Posté par MpM, le 21 décembre 2012

Le 21 décembre, c'est le Jour le plus court ! Ecran Noir s'associe à cet événement national et vous propose un court métrage chaque heure.

Depuis mercredi, Jérémie Elkaïm est de retour sur grand écran avec Main dans la main qu'il a coécrit et où il interprète le rôle principal.

Comme en écho, Embrasse-moi si tu peux de Thomas Lélu met lui aussi l'acteur en scène dans une comédie romantique atypique. Alors qu'un jeune homme introverti lit tranquillement au parc, une jeune fille (la très mystérieuse Lou Lesage) vient s'assoir à côté de lui...

Le jour le plus court 2012 : le chapeau volant, d’après Tomi Ungerer

Posté par vincy, le 21 décembre 2012

Le 21 décembre, c'est le Jour le plus court ! Ecran Noir s'associe à cet événement national et vous propose un court métrage chaque heure.

Tomi Ungerer n'est pas seulement une légende du dessin et de l'illustration. De la satire à la propagande, du conte pour enfant à la publicité, cet Alsacien citoyen du monde et nomade a toujours aimé l'animation, l'utilisant pour de poétiques paraboles.

Le chapeau volant, réalisé d'après l'un de ses livres par Gene Deitch, se moque des conventions sociales et rappelle que l'absurde n'est jamais loin. La nature humaine y est croquée avec humour. En bonus, une petite référence à Einsenstein qui n'est pas pour nous déplaire…

Le jour le plus court 2012 : Two Minutes, avec Jodie Whittaker

Posté par kristofy, le 21 décembre 2012

Le 21 décembre, c'est le Jour le plus court ! Ecran Noir s'associe à cet événement national et vous propose un court métrage chaque heure.

Two Minutes est un court-métrage anglais écrit et réalisé par Christopher Granier-Deferre en 2011, un producteur britannique qui a d'ailleurs travaillé sur plusieurs films français (Arsène Lupin, Les chevaliers du ciel, Désaccord parfait, Après mai…).

On y retrouve Larry Lamb, connu aussi bien pour ses rôles au cinéma que pour la série EastEnders, et la belle Jodie Whittaker révélée en France dans Attack the Block. Jodie Whittaker était venue au Festival du film britannique de Dinard pour accompagner le film Good Vibrations, une rencontre à retrouver ici.

Une jeune femme rend visite à son père souffrant de la maladie de Alzheimer, un moment durant lequel elle lui annonce une grande nouvelle bien qu'il risque de ne plus s'en souvenir...