Warner Bros rassemble des talents dans l’animation : 3 films déjà prévus d’ici 2016.

Posté par vincy, le 7 janvier 2013

Warner Bros se lance à son tour dans une vaste offensive du côté de l’animation. Le studio historique de Bugs Bunny, Titi et Grosminet, Bip Bip et le coyote et autres Looney Tunes a décidé de ne pas laisser ce marché juteux entre les mains de ses concurrents. La Fox a repris les droits de distribution de DreamWorks. Disney, allié à Pixar, reste le Maître du genre. Sony réussit à engranger des recettes malgré un « line up » assez « light ». Universal cartonne assez bien. Et Paramount, privé de DreamWorks, se prépare à nourrir les écrans avec ses propres productions.

Warner Bros a donc créé un consortium pour imaginer une série de films d’animation « ambitieux et variés, selon les termes de Jeff Robinov, président du groupe.

L’objectif est de sortir un film « haut de gamme » par an sous le label Warner Bros Pictures. Le consortium rassemble John Requa et Glenn Ficarra (Comme chiens et chats), Nicholas Stoller (Les Muppets, le retour), Phil Lord et Chris Miller (Tempête de boulettes géantes) et Jared Stern (M. Popper et ses pingouins). Sans contrat d’exclusivité, ils pourront travailler individuellement et collectivement.

L’idée est bien de perpétuer l’héritage patrimonial de la Warner. Paradoxalement, cependant, c’est un film issu d’un univers très étranger à la Warner, qui sera le premier à sortir sur les écrans. Lego, de Phil Lord et Chris Miller, portera à l’écran les célèbres jouets de construction. Will Ferrell, Liam Neeson, Morgan Freeman, Elizabeth Banks et Chris Pratt prêteront leur voix aux personnages. Le film sera sur les écrans le 7 février 2014.

Le studio a déjà annoncé quelques projets en développement : Storks, de Nicholas Stoller, sera réalisé par Doug Sweetland (Oscarisé pour son court métrage Presto) ; Smallfoot, de John Requa et Glenn Ficarra s’inspire d’une idée du créateur de Moi, moche et méchant, Sergio Pablos. Ils devraient sortir respectivement en 2015 et 2016.

Box Office France : un trio « animal » domine les films les plus attendus

Posté par geoffroy, le 7 janvier 2013

L’année 2012 s’achève avec un cumul estimé à 204,26 millions d’entrées en France. Soit une baisse de 5% par rapport à l’année dernière (215,59 millions d’entrées à la même date). Mais la quatrième année au dessus des 200 millions de spectateurs en salles, alors que les théâtres ont des difficultés à se remplir, que les CD, les DVD et les livres accusent une baisse de leurs ventes, qu'Internet monopolisent toujours l'attention des consommateurs...

1/ Le podium

Les trois vainqueurs sont des bêtes d'écran : une icône qui fait figure de dinosaure du 7e art, sorte d'animal invincible, des bêtes préhistoriques et une créature amazonienne fictive mais attachante...

Car le lauréat 2012 n’est ni un super-héros, ni une comédie française ou un spectacle pyrotechnique en 3D. Il s’agit du célèbre espion de sa majesté. Pour le grand retour de James Bond, qui a fêté cette année son cinquantième anniversaire, la franchise place Skyfall tout en haut de la hiérarchie 2012 avec 6,8 millions d’entrées. Outre sa place de leader annuel, il aura détrôné le record de Goldfinger datant de 1964 et ses 6,6 millions d’entrées. La classe pour un film qui n’en manque pas !

Skyfall devance d’une courte tête l’Age de glace : la dérive des continents et ses 6,5 millions d’entrées. Le film d’animation de la Fox aura tenu de longues semaines la place de leader avant de voir fondre sur lui le sculptural Daniel Craig. Depuis le second opus, les Age de glace cartonnent en France comme un peu partout dans le monde. La recette fait mouche au point qu’un cinquième épisode est déjà programmé.

Nous retrouvons, sur la troisième marche du podium, un film français avec la comédie « bondissante » d’Alain Chabat, Sur la piste du Marsupilami. 5,3 millions de spectateurs ont suivi les aventures folkloriques de la créature créée par Franquin. Ce succès confirme la popularité de Jamel Debbouze malgré les échecs de Parlez-moi de la pluie, de Hors-la-loi ou, dans une moindre mesure, Hollywoo (qui a quand même dépassé les 2 millions d’entrées l’année dernière). Il conforte aussi Chabat en réalisateur populaire, l'un des rares à fédérer les publics depuis près de 20 ans...

2/ Les films français : en dessous des attentes

Les nombreuses suites et autres duos de circonstance n’auront pas réussi à sauver une année moribonde pour les sorties attendues. Si seulement quatre films français auront dépassé les trois millions de spectateurs (contre sept pour des productions américaines, le Bond inclus), ils rentrent dans le top 11 de l’année. Les films français représentent ainsi 36,3% de part de marché. L’année dernière, ils représentaient 40,4% (grâce au phénomène Intouchables).

Malgré sa promotion « maousse costaud » que dire des 3,7 millions d’entrées d’Asterix et Obélix : au service de sa majesté. Qu’il s’agit d’un des plus gros bides de l’année en forme de déconvenue pour une franchise qui ne s’est toujours pas remis du catastrophique Astérix aux jeux olympiques. Si l’on excepte le score très correct – le seul ? – de la Vérité si je mens 3 (4,6 millions d’entrées, bien en dessous des attentes cependant) presque tous les films attendus ont patiné. Les Seigneurs et son casting de stars (2,7 millions), la comédie franchouillarde Stars 80 (1,8 million), le biopic sur Claude François, Cloclo (1,8 million) ou le duo Sophie Marceau / Gad Elmaleh dans Un bonheur n’arrive jamais seul (1,8 million).

D’autres ont évité de boire la tasse, mais de justesse. C’est le cas d’Un plan parfait avec Dany Boon (1,2 million d’entrées, loin d'être rentable malgré tut), de la suite de l’élève Ducobu, Les vacances de Ducobu et de Populaire avec Romain Duris (1 million d’entrées), ou du troisième épisode de Kirikou (tout juste 1 million d’entrées, ce qui le rentabilise largement, là où les deux premiers totalisaient 1,5 et 2 millions d’entrées).

Justement, parlons de l’animation française. Si celle-ci démontre une réelle vivacité créative, bien supérieure aujourd’hui aux films d’animation américains, Pixar compris, le public ne suit pas. Ou bien timidement. Zarafa, joli conte historique, émarge en tête avec 1,4 million de spectateurs. C’est mince au vu des scores réalisés par l’animation pixelisée de l’Oncle Sam. Suivent Kirikou, donc, Ernest et Célestine (meilleure animation de l’année toujours en exploitation et bien parti pour achever sa carrière autour des 700 000 entrées), Le jour de Corneilles (316 000 entrées) et Le magasin des suicides de Patrice Leconte avec moins de 300 000 entrées.

Question naufrage, Etienne Chatiliez tient le haut du pavé avec son Oncle Charles de piètre qualité. Lui, l’habitué au hit, a séduit moins de 300 000 spectateurs. Dans la même veine citons Comme un chef avec Jean Réno (346 000 entrées), le Capital de Costa Gavras (362 000 entrées) ou encore le sympathique Radiostars (560 000 entrées). Enfin, mention spéciale à la suite Mais, qui a re-tué Pamela Rose ? de Kad et Olivier. Il ne suffit pas de passer à la télé ou d’avoir fait les Choristes pour s’assurer du succès. Leur film aura bien du mal à dépasser les 300 000 entrées.

Heureusement quelques surprises demeurent. Comme les valeurs sûres. Les Infidèles (2,3 millions d’entrées) vogue sur l’effet Dujardin tandis que Le Prénom (3,3 millions d’entrées quand même, très rentable) prouve qu’une adaptation réussie d’une pièce de théâtre à succès peut fonctionner au cinéma, même si le cinéma est assez absent du film. Saluons également les 2 millions d’entrées du film de Jacques Audiard, De Rouille et d’os. Un peu plus bas nous retrouvons la comédie rondouillarde, et surprise, Mince, alors ! (1,4 million d’entrées), le « thriller » signé Ozon Dans la maison (1,2 million d’entrées), les Kaïra (1 million), Catherine Frot et ses Saveurs du palais quasi millionnaire et l’excellente comédie dramatique Camille redouble (871 000 entrées). À noter que la palme d’or 2012 n’a pas raté sa sortie dans les salles. Amour, le film de Haneke, dépasse les 600 000 entrées et fait jeu égal avec le Ruban blanc du même réalisateur, palme d’or 2009. Terminons ce petit horizon des succès français avec le film international de Luc Besson, Taken 2. Mauvais et toujours aussi réac, le film d’Olivier Megaton se paye le luxe de flirter avec les 3 millions d’entrées, soit le 13ème plus gros score de l’année.

3/ Les films américains : des recettes plus ou moins efficaces

Avec 53,5% la part de marché des films américains est en légère hausse par rapport à l’année dernière. Comme à son habitude rien de bien neuf puisque les films attendus ont fonctionné. Depuis maintenant quelques années, les super-héros tiennent la corde. C’est le cas cette année si nous enlevons de la liste le reboot malheureux de Spiderman, The Amazing Spiderman (2,5 millions là où les films de Sam Raimi réalisaient entre 5 et 6 millions d’entrées). Ainsi The Avengers se classe 5ème avec 4,5 millions d’entrées tandis que The Dark Knight Rises avec 4,4 millions d’entrées le talonne et bat le record tous Batman confondus.

Outre le dernier épisode de la saga Twilight (4,4 millions d’entrées), record de la série, l’animation US s’en sort bien avec Madagascar 3 (3,3 millions) et Rebelle (3 millions d’entrées). Contrairement aux Etats-Unis, le Dreamworks bat le Pixar. Une constante chez nous… Fragile, l'empire Disney n'a même pas réussi à s'imposer à Noël : Les Mondes de Ralph, est un échec et aura bien du mal a dépassé le million et demi d’entrées. Comme pour Rebelle, il est distancé par le Dreamworks de fin d’année les Cinq légendes (2,2 million d’entrées à ce jour).

Les suites et autres franchises ont plutôt bien fonctionné entre un Sherlock Holmes 2 à plus de 2 millions, un Men in Black 3 itou (déception quand même pour une star comme Will Smith) et un Expendables 2 aux portes des 2 millions d’entrées. Prometheus, le grand film de SF proche de la génétique d’Alien de Monsieur Scott à, quant à lui, déçu avec son 1,8 million d’entrées. A titre de comparaison, Alien 4 de Jean-Pierre Jeunet, avait totalisé en 1997 2,8 millions d’entrées. Le Hobbit de Jackson devrait s’en sortir avec les honneurs mais ne sera pas le hit de l’année avec une fin de carrière probable entre 4,5 et 5 millions de spectateurs.

Au registre des adaptations, si Blanche-neige et le chasseur s’impose d’une courte tête (1,9 million d’entrées), Hunger Games n’a rien du phénomène US (moins de 2 millions). Battleship ou John Carter ont en commun un score très faible pour des blockbusters (1 million de spectateurs chacun) et le Millenium de Fincher déçoit lui aussi avec un score sensiblement identique.

Bref, rien de neuf dans le monde du succès US. Ce qui scelle la politique absurde des franchises à tout va. Seule surprise, Projet X, comédie scabreuse d’une fête qui dégénère à plus de 1,8 million d’entrées. Le film fait mieux que Ted (1,3 million là où le premier Very Bad Trip dépassait les 2 millions d’entrées), que Jason Bourne l’héritage ou que la Colère des Titans, fiasco à 780 000 entrées. Autre grand perdant : Woody Allen qui signe l'un de ses plus gros flops en France avec son aventure romaine.

4/ Le reste du monde

Dur, dur de récolter des miettes. Car le premier film hors français ou anglo-saxon est 66ème. Il s’agit du film d’animation belge, Sammy 2 (700 000 entrées). En deuxième position, nous retrouvons The Impossible, film espagnol tourné en anglais avec des stars internationales. Il est 92ème et proche des 500 000 entrées. Plus nous descendons dans la hiérarchie, plus l’éclectisme du cinéma mondial se fait sentir. Starbuck (Canada), Nikko le petit Renne 2 (Danemark), la Colline aux coquelicots (Japon) ou [Rec]3 Génesis (Espagne) dépassent les 300 000 entrées.

Reste les succès de films ayant eu peu de promotion mais qui, par le bouche à oreille, ont pu dépasser les 150 000 entrées. Nous pouvons citer Barbara, les femmes du bus 678 (240 000 entrées tout de même), Monsieur Lazhar, The Raid, Royal Affair, lLs Enfants loups, Ame & Yuki et A en perdre la raison.

Mais aucune de ces productions n’aura réussi à attirer un public nombreux et rééditer le succès formidable d’une Séparation (1 million d’entrées en 2011).

Triplé gagnant pour Haneke aux National Society of Film Critics Awards

Posté par vincy, le 7 janvier 2013

60 critiques de cinémas ont plébiscité Amour comme meilleur film de l'année. Le film de Michael Haneke a reçu samedi le prestigieux prix des National Society of Film Critics. Il est rare que cela se transforme en Oscar (depuis 2000, seuls trois films ont obtenu le doublé) mais il est plus fréquent qu'un film d'auteur (souvent sélectionné à Cannes) l'emporte sur des productions plus hollywoodiennes : ainsi Yi Yi (Edward Yang), Mulholland Drive (David Lynch), American Splendor (Robert Pulcini & Shari Springer), Capote (Bennett Miller), Le Labyrinthe de Pan (Guillermo del Toro), Valse avec Bashir (Ari Folman) et Melancholia (Lars Von trier) l'an dernier font parti des heureux gagnants.

Amour a reçu le prix du meilleur film (par 28 votes contre 25 pour The Master), de la meilleure actrice pour Emmanuelle Riva (par 50 votes contre 42 à Jennifer Lawrence) et du meilleur réalisateur (par 27 votes contre 24 à Kathryn Bigelow et 24 à Paul Thomas Anderson).

Notons que Denis Lavant a reçu 49 votes pour sa performance dans Holy Motors. insuffisant face aux 59 votes de Daniel Day Lewis (Lincoln), prix du meilleur acteur. Le film de Spielberg a également été récompensé pour son scénario (59 votes contre 27 pour celui de The Master).

The Master, malheureux finaliste dans de nombreuses catégories, a, malgré tout reçu quelques prix : celui du meilleur second rôle féminin pour Amy Adams (34 votes contre 23 à Sally Field) et celui de la meilleure image (60 votes contre 30 pour Skyfall).

Matthew McConaughey a été distingué comme meilleur second rôle masculin pour ses prestations dans Magic Mike et Bernie (27 votes contre 22 pour Tommy Lee Jones). Meilleur documentaire, The Gatekeepers a reçu 53 votes contre 45 pour Ceci n'est pas un film de Jafar Panahi, qui a tout de même été primé comme meilleur film expérimental.