Ciné à la TV: Kev Adams a aussi régné sur l’audimat

Posté par vincy, le 1 février 2016

Il n'y a pas un seul film parmi les trente meilleures audiences de l'année 2015 à la télévision française selon les bilans de Médiamétrie. Ils sont seulement quatre (deux de moins qu'en 2014) à être dans le Top 100: trois sur TF1, un sur France 2.

Le cinéma permet à dix chaînes d'obtenir leur meilleur audience de l'année

Mais à l'inverse c'est bien le cinéma qui a permit à dix chaînes de télévision d'atteindre leur record d'audience annuel : M6 avec Belle et Sébastien (6,3 millions de téléspectateurs), Arte avec Le vieil homme et l'enfant (1,7 million), D8 avec Hunger Games (3 millions), et ainsi de suite pour NT1, NRJ12, France 4, D17, 6ter, Numéro 23 et Chérie 25 (toutes avec des films américains). Leurs records d'audience annuels permettent également à certaines chaînes de passer des caps en part d'audience. Grâce à un film, M6 dépasse ainsi les 20% (deux fois plus que sa moyenne annuelle), D8 les 10%, TMC, W9, Arte, NT1 et NRJ12 franchissent les 5%.

Les films américains boostent l'audience de la TNT

Plus de 1300 films ont été diffusés en première partie de soirée en 2015. 9 d'entre eux ont multiplié par trois la moyenne de l'audience de leur chaîne lors de leur diffusion (un sur D8, 4 sur 6ter, 3 sur HD1 et un sur France 4). Là encore les petites chaînes profitent à fond des films américains, même ce sont des rediffusions. Mais ce n'est pas toujours le cas. 10 films, souvent des films art et essai, ont contre-performé: trois sur Arte (La bataille de Solférino a été un bide, tout comme le premier Superman), 4 sur Gulli (qui a pris des risques avec des films de patrimoine), 2 sur France 4 (dont un Soderbergh, Harvey Milk) et un sur Numéro 23 (Un conte de Noël de Desplechin).

Le cinéma reste cependant un beau produit de soirée, mais n'a plus l'aspect événementiel ou fédérateur des années précédentes. Les 20 meilleures audiences pour un film (dont 6 rediffusions) naviguent entre 6 et 8 millions de spectateurs (alors que 4 dépassaient les 8 millions de téléspectateurs en 2014), soit largement moins que The Voice, un match de championnat du monde de rugby ou un épisode de Mentalist. D'une part, la multiplication des chaînes, et donc de l'offre, ne permet plus à TF1 ou France 2 de capter autant de spectateurs qu'avant, sauf événement. On va se rassurer: avec des films comme Qu'est-ce qu'on a fait au bon Dieu? que TF1 devrait diffuser cette année, on imagine que les scores seront bien meilleurs. Cette année fut assez pauvre en exclusivité de qualité ou fédératrice, contrairement à 2014 où Intouchables avait séduit 13,9 millions de téléspectateurs sur TF1.

Kev Adams, Steven Soderbergh et Christian Clavier au top

Mais, comme pour le box office en salles, c'est Kev Adams qui l'emporte. L'acteur qui a été à l'affiche des deux films français les plus populaires en salles en 2015 - Aladin, Les Profs 2 - a également été le plus vu sur le petit écran avec Les profs sur TF1. 8 millions de téléspectateurs et une part d'audience de 28,5%.

En part d'audience, Contagion, Un plan parfait, Skyfall, Die Hard 5 et Battleship suivent dans le classement. En nombre de téléspectateurs, le classement diffère légèrement : Contagion, Les bronzés font du ski, Skyfall, Rien à déclarer. Notons que Contagion de Steven Soderbergh s'offre une belle culbute: même pas 700 000 spectateurs en salles et 7,3 millions de téléspectateurs.

Hormis Skyfall sur France 2 et Belle et Sébastien sur M6 (un lundi pendant les fêtes), les 18 meilleures audiences sont captées par "le film du dimanche soir" de TF1.

Dans ce Top 20, dix films sont français, les dix autres américains. 9 des dix films français sont des comédies, dont quatre avec Christian Clavier et deux avec Dany Boon. Les américains prédominent dans le thriller/aventures/fantasy avec 7 films, auxquels s'ajoutent deux dessins animés (Tintin et Moi, moche et méchant 2) et un drame (Gran Torino, pourtant rediffusé).

Spectre: les raisons de la déception

Posté par geoffroy, le 14 décembre 2015

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Mais pourquoi Spectre n’a pas réédité le succès de Skyfall aux USA ?

Le choix de faire du neuf avec du vieux n’est sans doute pas étranger à la petite déception du dernier Bond au box-office américain. Malgré les efforts consentis pour nous redessiner les contours du personnage créé par Ian Fleming, l’influence du personnage historique reste la plus forte pour emporter avec lui toute idée d’aggiornamento. Explications.

Spectre, en salles depuis le 06 novembre aux USA, n’aura donc pas réédité l’exploit de Skyfall au box-office américain (304M$). Néanmoins, ce quatrième opus « bondien » incarné par Daniel Craig ne déshonore pas la franchise puisqu’il peut espérer atteindre, voire dépasser, les 200 millions de dollars en fin de carrière. Ce qui placerait le film dans la moyenne des Bond depuis l’installation de Pierce Brosnan, inflation prise en compte (Goldeneye, 1995). Bref, pas de quoi s’inquiéter pour la suite – avec ou sans Craig d’ailleurs. Surtout que le long-métrage de Sam Mendès cartonne un peu partout dans le monde. En effet, en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, le film a engrangé 630M$ à l’international, scellant par là-même son indéniable succès. Si la chute de ses entrées s’avère rapide, les 800 millions de dollars sont d’ores et déjà atteints. En comparaison, la cinquième aventure d’Ethan Hunt au cinéma (Mission: Impossible - Rogue Nation) a terminé sa course mondiale aux alentours des 680M$. Dans le domaine du film d’action dit réaliste, et en dehors de Skyfall évidemment, seul le dernier épisode de la franchise Fast and Furious sortit cette même année a fait mieux (351M$ aux USA pour un total de 1,5 milliard de dollars dans le monde).

Avant d’explorer plus avant les causes de ce « succès » perçu comme décevant au vu des attentes, égrenons rapidement les quelques paramètres susceptibles d’en éclairer les raisons.

-       Concurrence avec Snoopy et les Peanuts sortit le même week-end

-       Proximité scénaristique avec M:I-Rogue Nation

-       Daniel Craig vieillissant

-       Ombre de Star Wars 7 qui semble brûler chaque sortie depuis début novembre

-       Difficulté de succéder à Skyfall

Ce dernier point est essentiel puisqu’il interroge directement l’aspect cinématographique des James Bond et de leur orientation future.

Spectre fait du Bond sans trop y croire

Le film est un succès. Ce constat, purement factuel, est inattaquable. Mais, au-delà de cet aspect chiffré, le film ne peut supporter la comparaison vis-à-vis d’un prédécesseur qui, fait unique dans la saga, clôturait l’idée, plutôt habile, d’une relecture complète d’un anti-héros mythique – donc intouchable – vieux de 50 ans. À la différence de Skyfall, Spectre ne conclut rien et relance même l’antienne du complot mondialisé auquel va se heurter notre agent secret préféré malgré son récent lifting. Ainsi Bond nous refait du Bond. Mais sans trop y croire de peur de perdre l’essence d’un dernier opus si peu « bondien » dans sa mise en forme.

007 traîne alors sa dégaine dans le grand bain des habitudes, dont les recettes scénaristiques connues restent toujours très courues malgré le temps qui passe. Si celles-ci se structurent parfois de façon intéressante, le nœud relationnel malhabile, psychologisant jusqu’à l’overdose les affres de Bond, place Spectre a contrario de Skyfall dans l’émancipation narrative recherchée. En ne lâchant pas la bride, Mendès époumone son héros déjà englué dans un trauma lourdingue qui, d’une façon ou d’une autre, nuit à la dynamique romanesque d’une icône cinématographique proche de la sacralisation. Une question demeure tout de même. En effet, ne manque-t-il pas à Spectre un ton différent, autre, plus affirmé, plus mature, plus puissant ou plus léger qui sait, que celui des bons mots et autres pics d’ironie afin de conjurer l’aspect parfois étrangement impavide, monolithique et téléguidé de tout film « bondien » qui se respecte ?

Les quelques pistes esquissées, comme celle qui invite à remettre en cause la dimension humaine des services secrets, alors remplacés par des drones, ne sont que des « updates » inopérants incapables de modifier la structure narrative d’un Bond qui fonctionne à reculons par effet de contextualisation historique. Ce qui veut dire que Spectre ne capitalise pas assez son énergie sur une « tétralogie » ayant permis son renouveau. À croire que les efforts consentis pour relancer la franchise n’auront été qu’un feu de paille ou, faute de mieux, une courte parenthèse qualitative d’une saga divertissante mais peu innovante (nous pensons, par exemple, au choix judicieux de Craig, Bond blond aux yeux acier, sec comme coup de trique). Ce que Skyfall aura réussi à travers l’approche psychologique d’un homme torturé par son passé (enfance), Spectre échoue à trop vouloir tirer sur la corde, artificielle dans cet opus, d’une telle sensibilité.

Néanmoins l’essai de mise en conformité qui ne demande qu’à engloutir définitivement ce dinosaure issu de la guerre froide ne peut laisser complètement indifférent.

Un pas en avant, deux pas en arrière

Dès lors, nous avons la sensation, un peu désagréable il est vrai, d’assister à un retour aux sources sans génie d’un agent agissant au gré d’une nomenclature préétablie depuis des décennies. Le temps change, la figure du commandeur, non. Pas de surprise, donc, pour les puristes se réclamant d’un Bond « old school » nous recyclant les vieilles recettes jusqu’à l’utilisation de gadgets les plus éculés. La gravité de Skyfall, si nécessaire pour donner du volume à ce corps déterminé dans sa mécanique de réaction, n’est plus. Tout comme le mythe qui cédait sa place à l’homme. Et l’artificiel, lui, rompait enfin face à l’originel dans une idée de « réincarnation storyboardée » faisant de Bond un agent en proie aux doutes les plus légitimes. Mais que penser, alors, du trauma de plus en plus rocambolesque qu’on étire comme une longue agonie depuis quatre films ? Qu’il nous détourne sans détours de cette nouvelle réappropriation mort-née afin de nous servir un personnage re-codifié selon la norme « bondienne » mais sur lequel subsiste encore des points d’interrogation. Si le marqueur « bondien » se refuse à la simplicité, il embrigade celui-ci dans et en dehors d’un « temps-monde » globalisé.

L’aspect formel d’une telle orientation brouille la lecture d’une franchise intemporelle. Spectre en porte les stigmates puisque le film ne sait pas comment s’affranchir d’un passé cinématographique toujours aussi archétypal qui a fait sa renommée (les références nombreuses aux films de la franchise de Dr No à Permis de tuer ne font qu’accentuer la mise en représentation de l’agent secret à travers son smoking impeccable, le bad guy mégalo ou encore l’assouvissement de la gente féminine). La dichotomie entre ce que traverse Bond et l’image qu’il continue de véhiculer est flagrante. Elle crée un sentiment de vide, sorte de no man’s land identitaire niant l’idée d’accaparation par peur du lendemain. En somme, on refuse à Bond le principe de modernité pourtant esquissé en quelques occasions, et ce malgré la technologie invoquée dans une confrontation d’époques, de conception du monde, d’identités.

L’échec (très) relatif de Spectre par rapport à Skyfall questionne sur la capacité des futurs films à entretenir un développement périphérique capable d’aller au-delà de la simple représentation, fut-elle brillante, du modèle (je rappelle qu’en valeur absolue Spectre est un vrai succès). Dévitaliser à ce point James Bond après l’avoir redéfini n’est pas, à mon sens, un gage d’optimisme. Et changer d’acteur n’y suffira pas.

James Bond en 4 infographies

Posté par vincy, le 10 novembre 2015

Spectre sort en salles le 11 novembre. Avec déjà 300 millions de $ de recettes dans le monde depuis sa sortie britannique, James Bond continue d'être une machine à cash et un objet de fantasme. Mythe contemporain d'un espion du temps de la guerre froide, icône fashion et glamour malgré le temps qui passe, 007 est un de ces héros qui ne vieillit pas, même si, avec la tétralogie où il est incarné par Daniel Craig, il doute de plus en plus. Entre nostalgie, passé qui le hante et permis de tuer (et de draguer, même s'il tue plus qu'il ne drague), l'agent du MI6 a parcouru le monde, conquis des blondes et des brunes, utilisé un nombre impressionnant de gadgets et encaissé un max de cash.

En 4 infographies, voici ce que l'on peut retenir de cette franchise vieille de 53 ans!

Pierce Brosnan en a abusé. Daniel Craig se contente de ce qu'il a (un flingue le plus souvent). Marginalisé le plus souvent par le MI6, il joue davantage les hommes de l'ombre. Et aujourd'hui le gagdet ultime est manipulé par Q (les réseaux informatiques). Une puce dans le bras suffira (ou un radio émetteur). Il est loin le temps où le stylo pouvait être une arme cachée. Bref, le gadget a été remplacé par la marque (montre, voiture, alcool...). Un placement produit autrement plus rentable que l'invention de gadgets futuristes.

Même avec les "mauvaises" années, James Bond restait populaire en France. Une moyenne de 3 millions de spectateurs, c'est difficilement méprisable. Bien sûr il y a eu l'âge d'or avec Sean Connery. Bien sûr, Pierce Brosnan a pu atteindre les 4 millions d'entrées avec le film-anniversaire Meurs un autre jour. Bien sûr, Daniel Craig ne faisait pas beaucoup mieux que son prédécesseur... jusqu'à Skyfall en 2012. Là, James Bond a ressuscité avec un triomphe inattendu pour une aussi vieille série. La qualité dramatique du film, la chanson d'Adèle, tout a contribué à bousculer la tendance : record d'entrées de la série en France et le milliard de dollars de recettes dans le monde enfin atteint. C'est reparti pour 50 ans?

Elles sont avant tout anglo-saxonnes. Les James Bond Girls, peu importe la couleur de leur peau, sont anglaises ou américaines. Et sinon plutôt françaises et italiennes. Les latines marquent des points sur les scandinaves ou les européennes de l'Est. On ne compte ici que les rôles principaux, et pas les figurantes (beaucoup plus cosmopolites). Si incarner une James Bond Girl nuit plus à une carrière que l'inverse, cela reste un titre prestigieux dans une filmographie, surtout ces dernières années où la production a enrôlé des actrices reconnues plutôt que de révéler des pin-ups. Reste qu'on est surpris: deux japonaises, une malaysienne et une jamaïcaine font exception dans ce tableau (de chasse) très occidental. James Bond est peu mondialiste quand il s'agit de coucher.

© wikipedia

Le héros voyage beaucoup. Dans Spectre, si on excepte la réunion de bureau à Tokyo où 007 n'est pas présent, on voyage de Mexico City à Londres, de Rome aux cimes autrichiennes, de Tanger au Sahara marocain... Cela fait partie de la saga: l'agence de voyage du MI6 doit nous faire rêver. Mais parfois, le cinéma doit tricher et ne peut pas tourner dans les lieux imaginés par le scénario. Ainsi James Bond n'a officiellement jamais été au Canada, mais il y a bien tourné (L'espion qui m'aimait). Dans Skyfall, l'île abandonnée est japonaise alors que ce n'est jamais mentionné dans le récit. On notera cependant qu'il reste beaucoup de destinations à couvrir: la Scandinavie, la péninsule arabe, l'Australie, l'Argentine et le Pérou... La carte de wikipédia comporte cependant quelques erreurs de mise à jour (la Russie est en bleue foncée depuis le tournage de GoldenEye à Saint Petersbourg tout comme la Chine puisque dans Skyfall, 007 a tourné sur place). Enfin il manque l'Ouganda, lieu où 007 a été pour Casino Royale. Et surtout l'Espace, destination de Moonraker.

Au final, le Royaume Uni reste le lieu où James Bond a passé le plus de temps, devant les Etats-Unis, l'Italie et la Chine ex-aequo, l'Autriche et la Russie ex-aequo, la France, le Japon et la Turquie ex-aequo.

Cannes 2015 : Hommage à Roger Deakins, chef op des frères Coen, de Denis Villeneuve et de Sam Mendès

Posté par kristofy, le 23 mai 2015

Pour sa 3e édition, le Prix Pierre Angénieux Excellens in Cinematography, remis hier au Festival de Cannes, a rendu hommage à un directeur de la photographie. Après Philippe Rousselot et Vilmos Zsigmondn c'est le britannique Roger Deakins, directeur de la photographie de Barton Fink la Palme d'or des frères Coen, qui a été honoré. Cette année, Deakins est en compétition en tant que directeur de la photographie de Sicario, réalisé par Denis Villeneuve.

12 fois nommé à l'Oscar, Commandeur de l’Ordre de l’Empire Britannique en reconnaissance de son travail depuis ses débuts en 1975, Deakins a été directeur de la photographie de films comme 1984 de Michael Radford, Les évadés de Frank Darabont, La dernière marche de Tim Robbins, Kundun de Martin Scorsese, Un homme d’exception de Ron Howard, Le village de M. Night Shyamalan, Jarhead et Les noces rebelles de Sam Mendès, L'Assassinat de Jesse James par le lâche Robert Ford de Andrew Dominik, Dans la vallée d'Elah de Paul Haggis, Rango de Gore Verbinski, Invincible de Angelina Jolie, et de 11 films de Joel et Ethan Coen. Les images du James Bond Skyfall n c’est aussi lui.

Pour cet hommage à Cannes plusieurs invités qui ont travaillé avec lui se sont succédés sur scène pour évoquer une anecdote sur le chef opérateur:  Irène Jacob, Dennis Villeneuve, Jake Gyllenhaal, Frances McDormand, les frères Coen. Un montage d’extraits de ses films a été montré durant la cérémonie prouvant que Roger A. Deakins a su créé un style visuel, très léché, presque perfectionniste, de nombreux films que l'on a tous vus, avec une manière sans pareil de capter les ombres d'un visage et de magnifier n'importe quel paysage.

Grammy awards : Gatsby, Skyfall et Desplat multiplie les nominations

Posté par vincy, le 7 décembre 2013

Les Grammy Awards ont rendu leur verdict pour les meilleures musiques de film. Gatsby le magnifique et le français Alexandre Desplat sont les grands vainqueurs de ce premier round, le premier avec trois nominations, le second avec deux.

Côté compilation, les nominations ont retenu celles de Django Unchained, Gatsby le magnifique, Les Misérables, et de deux documentaires musicaux, Muscle Shoals et Sound City: Real To Reel.

Côté bande originale, on retrouve Argo (Alexandre Desplat), Gatsby le magnifique (Craig Armstrong), L'Odyssée de Pi (Mychael Danna, oscarisé en février dernier), Lincoln (John Williams), Skyfall (Thomas Newman) et Zero Dark Thirty (encore Alexandre Desplat).

Enfin côté chansons, les votants ont choisi Atlas de Coldplay (The Hunger Games: Catching Fire), Silver Lining de Diane Warren (Happiness Therapy), Skyfall d'Adèle (Skyfall, déjà oscarisée), We Both Know de Colbie Caillat (Safe Haven) et Young and Beautiful de Lana del Rey (Gatsby le magnifique).

Sam Mendes reprend les commandes de James Bond

Posté par vincy, le 11 juillet 2013

sam mendes daniel craig skyfall james bond

Finalement, après de longues négociations, Sam Mendes reprendra bien du service auprès de Eon productions. Le réalisateur de Skyfall, plus gros succès de la franchise James Bond depuis les légendaires films avec Sean Connery, sera derrière la caméra pour le 24e épisode (officiel) de la série. Il entre ainsi dans le club des cinéastes qui auront mis en scène 007 deux fois ou plus (ils étaient 5 jusque là).

Daniel Craig sera toujours l'espion de sa majesté, pour la quatrième fois. Le scénario est écrit par John Logan, déjà auteur de Skyfall (mais aussi de Lincoln).

Skyfall a rapporté 1,1 milliard de $ dans le monde. Pas de raison de changer une équipe qui gagne.

Le film sortira au Royaume Uni le 23 octobre 2015 et aux USA le 6 novembre 2015. D'ici là, Mendes pourra tenir tous ses engagements (notamment les pièces de théâtre qu'il a prévu de mettre en scène). Il vient de fêter la première, le 25 juin, de Charlie et la Chocolaterie, au Theatre Royal de Londres.

Oscars 2013 : un saupoudrage sans beaucoup de surprises

Posté par vincy, le 25 février 2013

ben affleck george clooney argo oscars

Sans trop de suspense, les Oscars (tout le palmarès) ont couronné Argo de Ben Affleck, qui repart également avec l'Oscar du meilleur scénario / adaptation et l'Oscar du meilleur montage. Le film produit par Affleck et Clooney vient de passer la barre des 130 millions de $ de recettes au box office US : il a surtout raflé la plupart des prix depuis les Golden Globes en janvier.

Argo, qui, au passage, jette un regard ironique et parodique sur Hollywood décidément narcissique, a rapidement surclassé ses concurrents au fil des cérémonies. Depuis le Million Dollar Baby d'Eastwood, la Warner n'avait jamais reçu autant d'honneurs.

Mais la seule véritable surprise de cette soirée venait d'ailleurs : L'Odyssée de Pi. Ang Lee a été sacré meilleur réalisateur, et le film a récolté 4 statuettes dont celle de la meilleure musique. Ce qui en fait le film le plus oscarisé de l'année, devant Argo et Les Misérables (3), Skyfall, Lincoln et Django Unchained (2). Les Oscars ont découvert Ang Lee il y a 19 ans avec Garçon d'honneur nommé dans la catégorie du meilleur film étranger. C'est son deuxième Oscar du meilleur réalisateur après celui pour Brokeback Mountain en 2006. Ils sont peu ces trente dernières années à avoir deux Oscars : Eastwood, Stone, Spielberg.

Spielberg apparaît du coup comme le grand perdant de l'année. Lincoln était le film le plus nommé et il devra se contenter de l'Oscar du meilleur acteur pour Daniel Day-Lewis et celui des meilleurs décors. Notons au passage que Day-Lewis devient le recordman de sa catégorie avec 3 Oscars du meilleur acteur. Encore un et il égalera Katharine Hepburn.

La jeune Jennifer Lawrence a finalement battu Jessica Chastain pour l'Oscar de la meilleure actrice. Une récompense qui arrive tôt dans la carrière de la comédienne, ce qui n'est pas sans risques pour la suite... Ce sera le seul Oscar pour Happiness Therapy. Autre actrice douée de cette génération, Anne Hathaway qui décroche l'Oscar du meilleur second-rôle féminin (Les Misérables). Les deux Oscarisées ont d'ailleurs bénéficié de leur visibilité dans deux gros blockbusters (Hunger Games pour l'une, Dark Knight Rises pour l'autre).

Quentin Tarantino et Christoph Waltz (Django Unchained) ont reçu chacun leur deuxième Oscar. Tarantino a été récompensé pour son scénario, 18 ans après celui de Pulp Fiction. Waltz avait déjà été oscarisé pour son second-rôle dans un autre Tarantino, Inglorious Basterds.

Et sinon? Un doublé pour Walt Disney, roi de l'animation avec Rebelle et Paperman. Un hommage à James Bond avec Shirley Bassey interprétant Goldfinger, Adèle, oscarisée pour sa sublime chanson de Skyfall et un oscar du meilleur montage sonore (ex-aequo, chose rare).

Et enfin, Amour d'Haneke. Palme d'or, Golden Globe, César, European Film Award... le film aura également raflé l'Oscar du meilleur film en langue étrangère. C'est le premier Oscar pour l'Autriche dans cette catégorie, même si, techniquement, le film est français : ce qui fait un total de 13 Oscars pour la France, autant que pour l'Italie.

Finalement ce saupoudrage récompensant tous les grands succès de la fin 2012 (hormis Amour, tous ont récolté plus de 200 millions de $ dans le monde) a laissé peu de place aux films plus audacieux ou singuliers comme Les bêtes du sud sauvage ou Moonrise Kingdom. Pire, les Oscars ont été décernés à des talents souvent déjà oscarisés auparavant. Dans les catégories reines seuls les récipiendaires pour la musique, le scénario / adaptation ainsi que les deux actrices n'avaient jamais été primés.

Argo, Amour et Skyfall couronnés par les BAFTAS

Posté par vincy, le 11 février 2013

Palmarès complet des BAFTAS

Meilleur film : Argo
Meilleur film britannique : Skyfall
Meilleur film étranger : Amour
Meilleur documentaire : Searching for Sugar Man
Meilleur réalisateur : Ben Affleck (Argo)
Meilleure actrice : Emmanuelle Riva (Amour)
Meilleur acteur : Daniel Day-Lewis (Lincoln)
Meilleure actrice dans un second rôle : Anne Hathaway (Les Misérables)
Meilleur acteur dans un second rôle : Christoph Waltz (Django Unchained)
Meilleur espoir : Juno Temple
Meilleur scénario original : Django Unchained
Meilleur scénario adapté : Happiness Therapy
Meilleure musique originale : Skyfall
Meilleur film d'animation : Rebelle
Meilleur court métrage d'animation : The Making Of Longbird
Meilleure image : L'odyssée de Pi
Meilleurs effets spéciaux : L'odyssée de Pi
Meilleurs costumes : Anna Karenine
Meilleur montage : Argo
Meilleur son : Les Misérables
Meilleurs décors : Les Misérables
Meilleurs maquillages : Les Misérables
Meilleur début pour un réalisateur, auteur ou producteur : Bart Layton, Dimitri Doganis (The Imposter)
Prix honorifique : Alan Parker

Les Trophées du Film Français honorent Gael Garcia Bernal et sacrent Skyfall

Posté par vincy, le 6 février 2013

Le magazine professionnel Le Film Français a décerné ses trophées annuels hier soir. Ils récompensent d'une part les plus grands succès publics du box office par catégorie, mais aussi des personnalités, à travers un vote des professionnels ou le choix d'un jury. Un Trophée du public TF1 a été remis pour la troisième année : les internautes des sites du groupe audiovisuel étaient invités à choisir leur film préféré parmi les 15 plus gros succès français du box-office.

Trophée des Trophées : Skyfall de Sam Mendes (Sony Pictures Releasing France). 7 millions d'entrées.

Trophée d’honneur : Gael García Bernal.

Trophée de la personnalité de l'année: Michel Reilhac, directeur de l'unité cinéma d'Arte France et directeur général délégué d'Arte France Cinéma pendant dix ans (voir actualité du 27 août 2012).

Trophée de l’exploitant : Patrick Troudet - Utopia Saint-Siméon à Bordeaux,

Trophée du public TF1 : Le prénom d'Alexandre de la Patellière et Matthieu Delaporte (Pathé Distribution). 3,3 millions d'entrées.

Trophée de la première œuvre : Les Kaïra de Franck Gastambide (Gaumont Distribution). 1 million d'entrées.

Trophée UniFrance Films (le film le plus vu dans le monde) : Intouchables d'Éric Toledano et Olivier Nakache (Gaumont Distribution). 30 millions d'entrées à l'international.

Trophée du film français : Sur la piste du Marsupilami d'Alain Chabat (Pathé Distribution). 5,3 millions d'entrées.

Trophées duos cinéma :
- Duo révélation: : Régis Roinsard/Alain Attal (Les Productions du Trésor) pour Populaire. 1,1 million d'entrées.
- Duo cinéma: : Noémie Lvovsky/Jean-Louis Livi (F Comme Film) et Philippe Carcassonne (Ciné@) pour Camille redouble. 875 000 entrées.

Box office Chinois : James Bond plus fort que The Grandmaster

Posté par vincy, le 29 janvier 2013

La tendance se confirme : les productions hollywoodiennes séduisent de plus en plus les spectateurs chinois. The Grandmaster de Wong Kar-wai vient d'en faire les frais. Le film a séduit 7 500 000 spectateurs depuis sa sortie il y a trois semaines. Un box office de 43,5 millions de $ pas déshonorant. Pourtant Skyfall va le laminer très vite, malgré quelques coupes par la censure. Le James Bond a encaisser 34,5 millions de $ en une semaine en 6,2 millions de spectateurs.

La Chine est désormais le deuxième pays au monde par son nombre de spectateurs en salles.