Spectre sort en salles le 11 novembre. Avec déjà 300 millions de $ de recettes dans le monde depuis sa sortie britannique, James Bond continue d'être une machine à cash et un objet de fantasme. Mythe contemporain d'un espion du temps de la guerre froide, icône fashion et glamour malgré le temps qui passe, 007 est un de ces héros qui ne vieillit pas, même si, avec la tétralogie où il est incarné par Daniel Craig, il doute de plus en plus. Entre nostalgie, passé qui le hante et permis de tuer (et de draguer, même s'il tue plus qu'il ne drague), l'agent du MI6 a parcouru le monde, conquis des blondes et des brunes, utilisé un nombre impressionnant de gadgets et encaissé un max de cash.
En 4 infographies, voici ce que l'on peut retenir de cette franchise vieille de 53 ans!
Pierce Brosnan en a abusé. Daniel Craig se contente de ce qu'il a (un flingue le plus souvent). Marginalisé le plus souvent par le MI6, il joue davantage les hommes de l'ombre. Et aujourd'hui le gagdet ultime est manipulé par Q (les réseaux informatiques). Une puce dans le bras suffira (ou un radio émetteur). Il est loin le temps où le stylo pouvait être une arme cachée. Bref, le gadget a été remplacé par la marque (montre, voiture, alcool...). Un placement produit autrement plus rentable que l'invention de gadgets futuristes.
Même avec les "mauvaises" années, James Bond restait populaire en France. Une moyenne de 3 millions de spectateurs, c'est difficilement méprisable. Bien sûr il y a eu l'âge d'or avec Sean Connery. Bien sûr, Pierce Brosnan a pu atteindre les 4 millions d'entrées avec le film-anniversaire Meurs un autre jour. Bien sûr, Daniel Craig ne faisait pas beaucoup mieux que son prédécesseur... jusqu'à Skyfall en 2012. Là, James Bond a ressuscité avec un triomphe inattendu pour une aussi vieille série. La qualité dramatique du film, la chanson d'Adèle, tout a contribué à bousculer la tendance : record d'entrées de la série en France et le milliard de dollars de recettes dans le monde enfin atteint. C'est reparti pour 50 ans?
Elles sont avant tout anglo-saxonnes. Les James Bond Girls, peu importe la couleur de leur peau, sont anglaises ou américaines. Et sinon plutôt françaises et italiennes. Les latines marquent des points sur les scandinaves ou les européennes de l'Est. On ne compte ici que les rôles principaux, et pas les figurantes (beaucoup plus cosmopolites). Si incarner une James Bond Girl nuit plus à une carrière que l'inverse, cela reste un titre prestigieux dans une filmographie, surtout ces dernières années où la production a enrôlé des actrices reconnues plutôt que de révéler des pin-ups. Reste qu'on est surpris: deux japonaises, une malaysienne et une jamaïcaine font exception dans ce tableau (de chasse) très occidental. James Bond est peu mondialiste quand il s'agit de coucher.
Le héros voyage beaucoup. Dans Spectre, si on excepte la réunion de bureau à Tokyo où 007 n'est pas présent, on voyage de Mexico City à Londres, de Rome aux cimes autrichiennes, de Tanger au Sahara marocain... Cela fait partie de la saga: l'agence de voyage du MI6 doit nous faire rêver. Mais parfois, le cinéma doit tricher et ne peut pas tourner dans les lieux imaginés par le scénario. Ainsi James Bond n'a officiellement jamais été au Canada, mais il y a bien tourné (L'espion qui m'aimait). Dans Skyfall, l'île abandonnée est japonaise alors que ce n'est jamais mentionné dans le récit. On notera cependant qu'il reste beaucoup de destinations à couvrir: la Scandinavie, la péninsule arabe, l'Australie, l'Argentine et le Pérou... La carte de wikipédia comporte cependant quelques erreurs de mise à jour (la Russie est en bleue foncée depuis le tournage de GoldenEye à Saint Petersbourg tout comme la Chine puisque dans Skyfall, 007 a tourné sur place). Enfin il manque l'Ouganda, lieu où 007 a été pour Casino Royale. Et surtout l'Espace, destination de Moonraker.
Au final, le Royaume Uni reste le lieu où James Bond a passé le plus de temps, devant les Etats-Unis, l'Italie et la Chine ex-aequo, l'Autriche et la Russie ex-aequo, la France, le Japon et la Turquie ex-aequo.