Black Movie Festival : le cinéma indépendant dans tous ses états à Genève

Posté par MpM, le 18 janvier 2016

Black Movie 2016Le Black Movie Festival de Genève, manifestation entièrement consacrée au cinéma indépendant,  promet pour sa 17e édition "un cocktail des sens, sans dessous", soit une "cuvée 100% cinéma". Ce sont en effet 117 films (très exactement 6315 minutes de projection) qui seront présentés dans la 2e ville de Suisse du 22 au 31 janvier prochain.

Outre les traditionnelles compétitions qui permettront de distinguer 5 films par des jurys professionnels et amateurs, le Black Movie 2016 propose une table ronde autour du cinéma roumain, une rétrospective Sono Sion et une carte blanche au ciné Guimbi (cinéma mythique du Burkina Faso), ainsi que les nouveaux films de Hong Sang-Soo (Right now, wrong then), Serguei Lonitza (The event), Apichatpong Weerasethakul (Vapour), Tsai Ming-Liang (Afternoon), Athena Rachel Tsangari (Chevalier) et plein d'autres.

Les différentes sections (poétiquement nommées "100% adrénaline", "80% hallucinogène" ou "72% aphrodisiaque") mêlent par ailleurs "films survoltés et décoiffant", cinéma "chaud chaud chaud", œuvres "spirituelles" ou encore programmes jeune public, sans oublier une grande première : la projection live de The Garbage Helicopter de Jonas Selberg Augustsén, en simultané avec plus de 40 salles européennes, et en partenariat avec le Festival de Rotterdam où est sélectionné le film.

Un programme riche et éclectique conçu pour répondre aux objectifs des organisateurs : oublier "tous les obstacles" et réfléchir "mieux au monde qui nous entoure, grâce à ce cinéma qui nous paraît de plus en plus beau et surprenant". Chiche ?

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17e Black Movie Festival
Du 22 au 31 janvier 2016
Informations sur le site de la manifestation

Bilan 2015: 106 millions d’entrées dans le monde pour le cinéma français

Posté par vincy, le 18 janvier 2016

"Pour la 3e fois en seulement 4 ans, les films français franchissent le seuil des 100 millions de spectateurs à l’international. Avec 106 millions d’entrées et 600 millions d’euros de recettes dans les salles étrangères, le cinéma français célèbre en 2015 sa 3e meilleure année hors de ses frontières depuis plus de 20 ans" annonce Unifrance en guise de bilan annuel pour l'exportation des films produits majoritairement en France. Mais pas forcément en langue française. 42,6 millions de ces entrées à l'international concernent des films en langue française (un bond de 22% tout de même en un an).

Toujours plus d'entrées à l'international qu'en France

106 millions d'entrées soit 600 millions d'euros de recettes (soit une baisse de 12% par rapport à 2015), c'est un double exploit quand on compare avec les 72,5 millions d'entrées pour les films français en France. Notons que les films d'animation représentent 20% des entrées internationales.

En 2015, 515 films français ont été exploités dans les salles étrangères. Il y a désormais plus d'entrées à l'étranger qu'en France et ce pour la deuxième année consécutive. C'est aussi le troisième meilleur score en 20 ans. L'Asie devient la première zone d’exportation des films français en 2015, devant l’Europe occidentale et l'Amérique latine (avec 22,3 millions d’entrées) a dépassé l'Amérique du nord.

Isabelle Giordano, directrice générale d’UniFrance, se félicite de ces bons scores: "Ces bons résultats à l’international confortent notre place de deuxième exportateur mondial et sont la preuve que notre écosystème est efficace et que cela vaut la peine de valoriser la diversité de nos talents. Les films français sont les seuls à être ainsi appréciés aussi bien sur les marchés internationaux que dans les grands festivals."

L'animation en force

Trois films d'animation se sont classés parmi les dix films les plus vus à l'étranger: Le Petit Prince, Astérix le domaine des dieux et Mune, le gardien de la lune ont séduit aussi bien des spectateurs européens, chinois, brésiliens, mexicain que russes. C'est une année record pour le genre, même si les films d'animation d'auteur ont eu plus de difficultés à s'imposer. "En 2e place du classement annuel, avec 15 millions d’entrées, Le Petit Prince devient le plus grand succès d’animation française à l’international depuis 20 ans" rappelle Unifrance.

Leader toutes catégories, une production Luc Besson une fois de plus, qui succède à Lucy (vainqueur 2014 par K.O.). Le 3e volet de la saga Taken attire à lui seul 40% des spectateurs de productions françaises sur la période: 44 millions de spectateurs dont 10,7 millions aux Etats-Unis et au Canada anglophone et 5,4 millions en Chine et un million d'entrée dans 10 pays différents.
Suivent Le Petit Prince (15 millions avec des records historiques au Brésil et au Mexique) et Le Transporteur - Héritage (10 millions dont 4 millions en Chine et 2 millions aux États-Unis et au Canada anglophone), soit trois films en langue anglaise. C'est donc la comédie La Famille Bélier (devant la continuation de la carrière historique de Qu'est-ce qu'on a fait au bon Dieu ?, près de 10 millions de spectateurs étrangers au total), qui remporte la palme du film francophone le plus vu dans le monde en 2015.

La Famille Bélier (3,5 millions) a établit un record de fréquentation pour un film en langue française en Colombie (537 000 entrées), détrônant Intouchables, en plus de séduire 500 000 spectateurs en Italie, 430 000 en Allemagne, 380 000 en Espagne ou encore 150 000 au Québec.

Grand succès francophone de l’année 2014 (3,9 millions d’entrées en Allemagne notamment), Qu’est-ce qu’on a fait au bon Dieu ? est le leader français en Espagne en 2015, avec 830 000 entrées supplémentaires pour 1,3 million d’entrées cumulées.

Pour la première fois, l’Asie devient la première zone d’exportation des films français en 2015. Avec 28,9 millions d’entrées, la zone capte plus d'une entrée sur quatre du cinéma français sur la période. Autre fait historique, la Chine se place au même niveau que les États-Unis et le Canada anglophone en attirant près de 15 millions de spectateurs en 2015. 3,5 millions de Japonais et 2,2 millions de Coréens se sont rendus en salles pour voir des films français en 2015.

Avec 25,6 millions de spectateurs, l’Europe occidentale repasse donc au 2e rang des zones d’exportation du cinéma hexagonal en 2015, avec deux points noirs: une année plutôt timide en Allemagne (4,7 millions d’entrées) et une situation toujours alarmante au Royaume-Uni. L’Italie est le seul pays européen à se hisser dans le top 5 de l’année, avec 5,2 millions de spectateurs. Cependant, l’Europe occidentale est, cette année, avec l’Europe centrale et orientale, la zone la plus favorable aux films en langue française, avec près de 60% des spectateurs recensés pour ces films.

Avec 22,3 millions d’entrées, 2015 marque une année charnière pour le cinéma français en Amérique latine, qui dépasse ainsi l'Amérique du nord. Le cinéma français y réalise des records de fréquentation au Mexique (9,4 millions d’entrées / +76% par rapport à 2014), au Brésil (5,3 millions / +44%) et en Colombie (2,4 millions / +116%), les 2 premiers accédant ainsi au top 5 de l’année devant l’Italie.

Enfin, l’Amérique du Nord passe en quatrième position des zones d’exportation des films français en 2015, faute de succès écrasants au box office, à l’image de Lucy l’année précédente. Le cinéma français subit surtout la désaffection globale du public nord-américain pour les films en langue étrangère et les films art et essai (lire aussi le bilan 2015 du box office en Amérique du nord). Sils Maria, Timbuktu ou encore Le Sel de la terre sont des exceptions.
Au Québec, la fréquentation avoisine les 900 000 entrées, dont près de 200 000 pour Astérix le domaine des dieux, le plus grand succès de langue française depuis Intouchables. Là encore, pas de quoi se réjouir dans un marché qui devrait être "acquis" au films en langue française.

Isabelle Huppert et Gérard Depardieu de nouveau réunis

Posté par vincy, le 18 janvier 2016

isabelle huppert gérard depardieu

Ce sera leur quatrième film ensemble. Isabelle Huppert et Gérard Depardieu seront de nouveau réunis pour Madame Hyde, écrit et réalisé par Serge Bozon (Tip Top, avec Huppert et Sandrine Kiberlain). Le projet, annoncé lors des Rendez-vous de Paris d'UniFrance par MK2, est, selon Le Film Français, une version moderne de la nouvelle de Robert Stevenson L’étrange cas du docteur Jekyll et de M. Hyde.

Isabelle Huppert et Gérard Depardieu ont déjà tourné ensemble Les Valseuses, Loulou et le récent Valley of Love. Ils incarneront un couple marié et, à leurs côtés, on retrouvera Romain Duris dans le rôle du proviseur de lycée dans lequel enseigne Huppert. Madame Géquil, timide professeure de physique dans un lycée professionnel en banlieue méprisée par ses élèves, ressent soudainement en elle une énergie nouvelle, mystérieuse et dangereuse, qui lui permet d'avoir d'étranges pouvoirs.

Il s'agit d'une comédie noire et fantastique sur les enjeux de l’éducation aujourd’hui, l'apprentissage et la relation entre les élèves et les enseignants.

Modeste film estimé à 4M€, cette coproduction franco-belge (Les films du Pélléas, Arte France Cinéma) se tournera cet automne et sera prêt pour les salles en 2017 (distribué par Haut et Court).

Récemment, Isabelle Huppert disait de Depardieu dans Libération: «C’est une musique, Gérard. Un bloc de poésie. Il a des fulgurances qu’on croit inarticulées et qui prennent tout leur relief, leur vérité, si l’on sait les entendre. Comme un poème où des groupes de mots délivrent leur sens selon le contexte.

Ce n’est pas sur les Valseuses de Bertrand Blier qu’on s’est vraiment rencontrés, il y avait plus de monde entre nous, même si cette scène de fugue et de défloration est restée comme l’une qui incarne l’esprit du film. Je ne vois pas de différence entre le Depardieu des Valseuses et celui d’aujourd’hui. Il est exactement le même acteur. Tellement présent… Ce qu’on tourne n’est jamais conjugué ni au passé ni au futur. (...)

On joue bien ensemble. Il est mon frère de jeu. Bien sûr, il y a l’exubérance, ses blagues, le bruit qu’il déplace avec lui - chacun, sur un tournage, fait comme il peut et veut. Mais ils ne parasitent jamais, tapie en lui, cette petite voix qui se faufile et qui sonne si limpide et si proche. Et souvent si douce